[Page, Martin] Le club des inadaptés
Page 1 sur 1
Votre avis sur Le club des inadaptés de Martin Page
[Page, Martin] Le club des inadaptés
Titre : Le Club des inadaptés
Auteur : Martin Page.
Editeur : L'école des loisirs, collections Médium
Nombre de pages : 72.
Quatrième de couverture :
Martin et ses amis se doutaient bien que cela arriverait un jour, que l'un d'entre eux finirait pas se faire tabasser, simplement à cause de sa façon de s'habiller ou de ses bizarreries. Cela aurait pu tomber sur Bakary, tellement bon en maths qu'il énerve tout le monde ; sur Fred, le musicien, qui se teint les cheveux en vert ; ou même sur Martin, particulièrement doué pour l'ironie. Finalement, c'est arrivé au plus gentil d'entre eux, à Erwan, le bricoleur de la bande., dont le seul tort est de porter un costume et une cravate. Et c'est comme si cette agression avait blessé les trois autres. Au collège, ils deviennent encore plus distants. La moindre injustice met leurs nerfs à vif. la colère circule en eux, leur donnant une énergie folle ! ils veulent agir, mais à leur manière, forcément particulière.
Mon avis :
Voilà un étrange roman sur lequel je dois écrire mon avis. En dépit de sa brièveté, je ne me suis pas sentie très à l'aise avec ses personnages, sans doute à cause de leur fameuse "inadaptation". En quoi consiste-t-elle ? Difficile à dire - le fait qu'ils s'habillent avec soin et que, du coup, ils sont persécutés par les autres élèves ? Je n'en ai pas tellement vu les preuves, si ce n'est qu'Erwan a été agressé à son retour du collège, sans que l'on sache très bien par qui ni pourquoi.
Le ton de Martin, le narrateur, m'a aussi dérangé. Il se définit comme ironique - rarement personnage de romans se sera jugé avec autant d'acuité. Cependant, tant d'ironie chez un personnage aussi jeune, tant de pessimisme aussi ne me paraît pas normal. Il serait question d'aborder l'avenir avec optimisme grâce à ce roman. Où est la confiance en l'avenir, quand le narrateur dit : "j'avais l'impression que depuis l'enfance on nous mithridatisait contre la tristesse et le renoncement. Notre corps et notre esprit allaient s'habituer à ces poisons, à tel point qu'un jour nous ne réagirions plus quand les choses terribles arriveraient. Nous ne réagirions plus à nos vies. la tristesse et l'ennui ne seraient plus ni tristes ni ennuyeux, ils seraient notre normalité, notre quotidien. "p. 44-45.
Bien entendu, je n'ai pas non plus aimé le point de vue donné sur les professeurs - alcooliques et passionnants ou sobres et ennuyeux, il faut choisir - car rien n'est aussi simple dans l'éducation nationale. Je passe également sous silence d'autres points qui m'ont dérangé (pas la peine de m'énerver pour un livre). Le père est bien sûr absent. Pardon ! Ce grand médecin, qui consulte en pyjama, chatte tous les soirs sur internet avec son amie virtuelle, et est soucieux de donner une bonne éducation à son fils. Rendons-lui justice : en cas de soucis, il est efficace. Je n'ai pas non plus été émue par la relation que le narrateur entretient avec sa mère défunte (je crois que je vais commencer à compter le nombre de romans de littérature jeunesse dans lesquels les jeunes héros vivent dans des familles monoparentales).
Leçon de vie, oui, le temps fait évoluer les choses, mais lentement, les adolescents les plus malheureux seront sans doute des adultes heureux et vice-versa, le tout est de trouver des moyens de surmonter les injustices, même de manière virtuelle. Je ne suis toujours pas convaincue par ce récit et n'étant pas convaincue, je ne saurai convaincre mes élèves de le lire.
Auteur : Martin Page.
Editeur : L'école des loisirs, collections Médium
Nombre de pages : 72.
Quatrième de couverture :
Martin et ses amis se doutaient bien que cela arriverait un jour, que l'un d'entre eux finirait pas se faire tabasser, simplement à cause de sa façon de s'habiller ou de ses bizarreries. Cela aurait pu tomber sur Bakary, tellement bon en maths qu'il énerve tout le monde ; sur Fred, le musicien, qui se teint les cheveux en vert ; ou même sur Martin, particulièrement doué pour l'ironie. Finalement, c'est arrivé au plus gentil d'entre eux, à Erwan, le bricoleur de la bande., dont le seul tort est de porter un costume et une cravate. Et c'est comme si cette agression avait blessé les trois autres. Au collège, ils deviennent encore plus distants. La moindre injustice met leurs nerfs à vif. la colère circule en eux, leur donnant une énergie folle ! ils veulent agir, mais à leur manière, forcément particulière.
Mon avis :
Voilà un étrange roman sur lequel je dois écrire mon avis. En dépit de sa brièveté, je ne me suis pas sentie très à l'aise avec ses personnages, sans doute à cause de leur fameuse "inadaptation". En quoi consiste-t-elle ? Difficile à dire - le fait qu'ils s'habillent avec soin et que, du coup, ils sont persécutés par les autres élèves ? Je n'en ai pas tellement vu les preuves, si ce n'est qu'Erwan a été agressé à son retour du collège, sans que l'on sache très bien par qui ni pourquoi.
Le ton de Martin, le narrateur, m'a aussi dérangé. Il se définit comme ironique - rarement personnage de romans se sera jugé avec autant d'acuité. Cependant, tant d'ironie chez un personnage aussi jeune, tant de pessimisme aussi ne me paraît pas normal. Il serait question d'aborder l'avenir avec optimisme grâce à ce roman. Où est la confiance en l'avenir, quand le narrateur dit : "j'avais l'impression que depuis l'enfance on nous mithridatisait contre la tristesse et le renoncement. Notre corps et notre esprit allaient s'habituer à ces poisons, à tel point qu'un jour nous ne réagirions plus quand les choses terribles arriveraient. Nous ne réagirions plus à nos vies. la tristesse et l'ennui ne seraient plus ni tristes ni ennuyeux, ils seraient notre normalité, notre quotidien. "p. 44-45.
Bien entendu, je n'ai pas non plus aimé le point de vue donné sur les professeurs - alcooliques et passionnants ou sobres et ennuyeux, il faut choisir - car rien n'est aussi simple dans l'éducation nationale. Je passe également sous silence d'autres points qui m'ont dérangé (pas la peine de m'énerver pour un livre). Le père est bien sûr absent. Pardon ! Ce grand médecin, qui consulte en pyjama, chatte tous les soirs sur internet avec son amie virtuelle, et est soucieux de donner une bonne éducation à son fils. Rendons-lui justice : en cas de soucis, il est efficace. Je n'ai pas non plus été émue par la relation que le narrateur entretient avec sa mère défunte (je crois que je vais commencer à compter le nombre de romans de littérature jeunesse dans lesquels les jeunes héros vivent dans des familles monoparentales).
Leçon de vie, oui, le temps fait évoluer les choses, mais lentement, les adolescents les plus malheureux seront sans doute des adultes heureux et vice-versa, le tout est de trouver des moyens de surmonter les injustices, même de manière virtuelle. Je ne suis toujours pas convaincue par ce récit et n'étant pas convaincue, je ne saurai convaincre mes élèves de le lire.
Sharon- Modérateur
-
Nombre de messages : 13263
Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Sujets similaires
» [Page, Martin] Je suis un dragon
» [Martin, Ann M.] Le Club des Baby-Sitters - Série
» [Page, Martin] La disparition de Paris et sa renaissance en Afrique
» [Page, Martin] Peut-être une histoire d'amour
» [Page, Martin] Comment je suis devenu stupide
» [Martin, Ann M.] Le Club des Baby-Sitters - Série
» [Page, Martin] La disparition de Paris et sa renaissance en Afrique
» [Page, Martin] Peut-être une histoire d'amour
» [Page, Martin] Comment je suis devenu stupide
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum