[Belaskri Yahia] Le bus dans la ville
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[Belaskri Yahia] Le bus dans la ville
Titre : Le Bus dans la ville
Auteur : Yahia Belaskri (algérien, prix Ouest France Etonnants Voyageurs pour son roman "Si tu cherches la Pluie, elle vient d'en haut.")
Edition : Vents d'Ailleurs
Nombre de pages : 125 pages
Quatrième de couverture : Une famille, un quartier, une ville prend corps à travers le regard d'un homme qui, assis dans un bus, traverse les lieux de son enfance et de sa jeunesse. L'Algérie est là, elle s'impose, exigeante et intransigeante.
Les voisins, les amis, la famille, les premiers amours, les professeurs, les poètes et les révolutionnaires, les hardis et les lâches, les idoles et les effacés, chaque personnage transporte un morceau de la ville, donne le goût de la vie ou succombe au désespoir, à la désillusion, se fait poète ou dramaturge.
En filigrane, les petites histoires reflètent la grande et font écho avec elle. La ville reste, tantôt laide, tantôt attachante, l'unique point de repère spatial, le temps s'amenuise entre réel et imaginaire, entre le temps des souvenirs et le maintenant retrouvé.
Mon avis : Ce roman m'a paru comme une immense mosaïque de personnages, de destins et de sensations. Tous destinés à décrire une ville algérienne, je me suis imaginée la ville natale de l'auteur, Oran... à tort?
A par rapport à "Si tu cherches la pluie...", il manque, à mon sens, une intrigue cohérente, une question qu'on se poserait aux premières pages qui trouveraient sa réponse vers la fin. (Dans "Si tu cherches la pluie...", Qu'est-il arrivé à Abel et Déhia pour qu'ils en arrivent là?) La question centrale aurait pu être "Pourquoi le narrateur a quitté cette ville qu'il semblait tant aimer?" mais le narrateur central n'est pas réellement le sujet de ce roman, plutôt l'entonnoir, le judas à travers lequel nous voyons la ville. Une perspective, un regard porté. Ne reste plus que le bus qui le faire tourner en rond autour d'éléments déclencheurs, des souvenirs et des personnagess, tant de personnagess dont les destins sont donnés au compte-goutte et qui remplissent à eux tous, ensemble, l'immense vase qui représente une ville, une manière de vivre, un même malheur.
Ce que j'avais aimé plus que tout dans "Si tu cherches la pluie..." étaient ces scènes si... "vraies", si violentes, si crues qu'il m'a fallu fermer le livre à plusieurs reprises. Ici, une scène du même acabit : L'histoire du loup affamé aux douze femmes. Plus encore que l'acte en lui-même, c'est la réaction des femmes du village qui est tellement bien décrite que... Ouf! Le sourire m'est revenu en lisant leur harangue : "Porteurs de Pantalons", quel joli surnom!
En fin de compte, ce roman est plus un tableau qu'un roman à proprement parler mais pris comme tel, il est varié, plein de vie et de questions, de sentiments, d'humanité et de beauté. Plus l'horreur est grande, plus la poésie est présente. Un beau mélange.
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