[Le Coz, Martine] Céleste
Page 1 sur 1
Votre avis :
[Le Coz, Martine] Céleste
Auteur : Martine Le Coz
Titre: Céleste
Prix Renaudot 2001
Éditeur: Éditions du Rocher
Nombre de pages : 279
ISBN: 2 268 04027 5
Quatrième de couverture :
Paris, 1832. Le choléra tient la ville, se faufile dans les faubourgs et traque les beaux quartiers. Partout l’on meurt, jusque dans les ministères. On murmure que c’est là un châtiment divin . Fils d’un planteur et d’une esclave haïtienne, le docteur Lodran soigne son prochain.
Les poitrines sont encore gonflées des clameurs révolutionnaires: l’esprit de la Liberté souffle, l’Égalité se cherche…Céleste, seize ans, réclame par amour pour Lodran ce que l’on appelait alors « l’égalité de l’épiderme « . Comme son oncle, le peintre paysagiste Paul Huet, aux côtés d’Alexandre Dumas; comme le vieux prêtre partisan de Lamennais…tous gens de bonne volonté, êtres lumineux.
Roman historique, où se mêlent intrigues et pittoresque, Céleste est avant tout un roman d’amour et sur l’amour.
Les poitrines sont encore gonflées des clameurs révolutionnaires: l’esprit de la Liberté souffle, l’Égalité se cherche…Céleste, seize ans, réclame par amour pour Lodran ce que l’on appelait alors « l’égalité de l’épiderme « . Comme son oncle, le peintre paysagiste Paul Huet, aux côtés d’Alexandre Dumas; comme le vieux prêtre partisan de Lamennais…tous gens de bonne volonté, êtres lumineux.
Roman historique, où se mêlent intrigues et pittoresque, Céleste est avant tout un roman d’amour et sur l’amour.
Mon avis :
La qualité de l’écriture de Martine Le Coz est indéniable. Telle un peintre , elle fait exploser son écriture d’une multitude de teintes et de lumière, en nous offrant des descriptions somptueuses de ses personnages, de leurs caractères et des décors où ils évoluent.
Les couleurs sautent aux yeux, le moindre détail retient l’attention du lecteur subjugué à chaque ligne. Les scènes qu’elles soient violentes ou presque statiques, gardent ce même rythme lent.
Le choléra décime Paris, s’attaquant à toutes les catégories sociales, l’auteure ne nous épargne aucun détail de l’agonie des malades…Mais dans ce Paris sombre où l’odeur de la maladie emplit les narines, parvient à naître un amour incommensurable entre Céleste une jeune fille de bonne famille, rebelle et passionnée, et un médecin à la peau sombre, Lodran, âme généreuse et dévouée, qui a bien du mal à se faire accepter de ses malades , ingrats …
Les protagonistes seront décrits minutieusement, avec énormément de justesse et d’attention, tels des personnages tout droit sortis d’un roman de Balzac, d’Hugo ou encore Zola. Mais ne vous y trompez surtout pas, Martine Le Coz a écrit ce roman au 21 ème siècle, il apparaîtrait presque comme un anachronisme au milieu des parutions actuelles, tant l’écriture de cette auteure est exceptionnelle. Ici pas de phrases courtes, ni de dialogues à profusion, mais des descriptions lyriques, des personnages décrits dans la tradition romantique , disséqués au plus profond de leurs sentiments.
J’aurai sans doute adoré ce roman s’il avait été beaucoup plus épais, suis-je trop ancrée dans la tradition des romans du dix neuvième siècles où leurs auteurs étaient payés à la « ligne » ?
Sans doute, mais je pense que rendre grâce à l’écriture est un bel hommage mais à trop s’étendre dans le romantisme l’auteure a beaucoup trop condensé son histoire. J’aurai aimé que ces lignes se poursuivent beaucoup plus longtemps pour que l’auteure puisse y développer tous les thèmes abordés: le racisme, le don de soi, le sacrifice, l’amour, l’insurrection républicaine, la peinture, ….
Un roman riche d’idées, une écriture qui rayonne…
Prix Renaudot 2001 : très largement mérité
La qualité de l’écriture de Martine Le Coz est indéniable. Telle un peintre , elle fait exploser son écriture d’une multitude de teintes et de lumière, en nous offrant des descriptions somptueuses de ses personnages, de leurs caractères et des décors où ils évoluent.
Les couleurs sautent aux yeux, le moindre détail retient l’attention du lecteur subjugué à chaque ligne. Les scènes qu’elles soient violentes ou presque statiques, gardent ce même rythme lent.
Le choléra décime Paris, s’attaquant à toutes les catégories sociales, l’auteure ne nous épargne aucun détail de l’agonie des malades…Mais dans ce Paris sombre où l’odeur de la maladie emplit les narines, parvient à naître un amour incommensurable entre Céleste une jeune fille de bonne famille, rebelle et passionnée, et un médecin à la peau sombre, Lodran, âme généreuse et dévouée, qui a bien du mal à se faire accepter de ses malades , ingrats …
Les protagonistes seront décrits minutieusement, avec énormément de justesse et d’attention, tels des personnages tout droit sortis d’un roman de Balzac, d’Hugo ou encore Zola. Mais ne vous y trompez surtout pas, Martine Le Coz a écrit ce roman au 21 ème siècle, il apparaîtrait presque comme un anachronisme au milieu des parutions actuelles, tant l’écriture de cette auteure est exceptionnelle. Ici pas de phrases courtes, ni de dialogues à profusion, mais des descriptions lyriques, des personnages décrits dans la tradition romantique , disséqués au plus profond de leurs sentiments.
J’aurai sans doute adoré ce roman s’il avait été beaucoup plus épais, suis-je trop ancrée dans la tradition des romans du dix neuvième siècles où leurs auteurs étaient payés à la « ligne » ?
Sans doute, mais je pense que rendre grâce à l’écriture est un bel hommage mais à trop s’étendre dans le romantisme l’auteure a beaucoup trop condensé son histoire. J’aurai aimé que ces lignes se poursuivent beaucoup plus longtemps pour que l’auteure puisse y développer tous les thèmes abordés: le racisme, le don de soi, le sacrifice, l’amour, l’insurrection républicaine, la peinture, ….
Un roman riche d’idées, une écriture qui rayonne…
Prix Renaudot 2001 : très largement mérité
Dernière édition par Sara2a le Mer 17 Aoû 2011 - 18:20, édité 1 fois
Sara2a- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 3030
Age : 54
Localisation : Porto-Vecchio
Genre littéraire préféré : Thrillers, fantastiques et un peu de tout ce qui peut me tomber sous les yeux .
Date d'inscription : 24/01/2010
Re: [Le Coz, Martine] Céleste
Merci Sara pour ton ressenti ... on peut y déceler, cependant, une certaine frustration sur le fond! Un livre à noter tout de même, si j'ai bien compris, pour le style d'écriture
Invité- Invité
Re: [Le Coz, Martine] Céleste
Oui Kelly de la frustration, l'écriture est tellement belle et maitrisée qu'elle aurait pu porter ce roman beaucoup plus longtemps mais je suis sans doute plus friande des longs textes ...
Sara2a- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 3030
Age : 54
Localisation : Porto-Vecchio
Genre littéraire préféré : Thrillers, fantastiques et un peu de tout ce qui peut me tomber sous les yeux .
Date d'inscription : 24/01/2010
Sujets similaires
» [Ng, Céleste] Nos coeurs disparus
» [Ng, Celeste] La saison des feux
» [Ng, Celeste] Tout ce qu’on ne s’est jamais dit
» [Fombelle, Timothée (de)] Céleste, ma planète
» [Lascano-Tegui (Vicomte de)] Le livre céleste
» [Ng, Celeste] La saison des feux
» [Ng, Celeste] Tout ce qu’on ne s’est jamais dit
» [Fombelle, Timothée (de)] Céleste, ma planète
» [Lascano-Tegui (Vicomte de)] Le livre céleste
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum