[Fontanel, Sophie] L'envie
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Et vous, qu'en pensez-vous ?
[Fontanel, Sophie] L'envie
Titre : L'envie
Auteur : Sophie Fontanel
Editions : Robert Laffont - 2011
161 pages
4è de couverture
« Pendant une longue période, qu’au fond je n’ai à cœur ni de situer dans le temps, ni d’estimer ici en nombre d’années, j’ai vécu dans peut-être la pire insubordination de notre époque, qui est l’absence de vie sexuelle. Encore faudrait-il que ce terme soit le bon, si l’on considère qu’une part colossale de sensualité a accompagné ces années, où seuls les rêves ont comblé mes attentes –mais quels rêves !- et où, ce n’était qu’en pensées – mais quelles pensées !!
Sur ce rien qui me fut salutaire, et dans lequel j’ai appris à puiser des ressources insoupçonnées, sur ce qu’est la caresse pour quelqu’un qui n’est plus caressé et qui, probablement, ne caresse plus, sur l’obsession gonflant en vous et dont on dit si bien qu’elle vous monte à la tête, sur la foule résignée que je devine, ces gens que je reconnais en un instant et pour lesquels j’éprouve tant de tendresse, je voulais faire un livre. » (source : éditeur)
Mon avis
Ni le style, ni l’histoire ne me conviennent.
Cette femme qui, en l’absence de vie sexuelle, découvre qu’elle est ostracisée si elle parle de ses ressentis. Oui, et ?? Ah, elle a encore des désirs ? (p 157, en voyant l’homme chercher de la monnaie dans la poche de son pantalon, elle imagine sa main….) c’est bien… mais elle ne peut pas concrétiser ?? Oh trop dur pour elle… Alors déboulent les clichés : le bon copain homo, la copine qui pense qu’elle aime les femmes, puis les copines qui la mettent à l’écart quand elles commencent à la trouver dangereuse pour leur couple car elle s’affirme dans cet état de no-sex….
Ce sont des sortes de post-it, (j’ai failli dire fragments, mais ça n’en a nullement la fulgurance) juxtaposés pour justifier une sorte de trame ; certains n’ont carrément rien à voir (p 120, le garçon renversé par une voiture). Ce n’est même pas bien écrit et certaines phrases doivent être lues à voix haute pour en saisir le sens ; c’est bien de vouloir paraître détachée, encore faut-il que ce soit fait avec habileté.
Allez, tant pis si les « intellos pur jus » penseront que je n’ai décidément rien compris à cette prose résolument moderne, j’assume le fait de ne pas aimer !!
Dernière édition par alexielle63 le Mar 30 Aoû 2011 - 13:39, édité 1 fois (Raison : Correction sondage)
Invité- Invité
Re: [Fontanel, Sophie] L'envie
pour ta critique.
Pourrais-tu nous dire ce qui t'a fait acheter, puis lire, ce livre ?
Pourrais-tu nous dire ce qui t'a fait acheter, puis lire, ce livre ?
Invité- Invité
Re: [Fontanel, Sophie] L'envie
FrançoisG a écrit:
Pourrais-tu nous dire ce qui t'a fait acheter, puis lire, ce livre ?
Je l'ai reçu en partenariat tout simplement, il me fallait donc en faire une note de lecture dans les 30 jours. Sinon je ne suis pas sûre que je l'aurais acheté....
Invité- Invité
Re: [Fontanel, Sophie] L'envie
Mon avis :
Je crains que mon avis ne soit pas d’une originalité folle, par rapport à tous ceux que j’ai déjà lus. Sophie Fontanel a le courage de parler d’un sujet tabou : l’absence de sexualité. Il ne s’agit pas ici de « misère sexuelle » mais de l’absence d’envie. A une époque où il est difficile de trouver un magazine de société qui ne parle pas de ce sujet, je salue son courage. En revanche, je regrette qu’elle ne soit pas allée au bout de son sujet. Son corps se refuse, soit – il est question de sexualité, mais à aucun moment elle ne parle d’amour, ni avec ce partenaire, ni avec celui avec lequel elle a retrouvé l’envie, justement. Le programme annoncé en quatrième de couverture n’est pas vraiment abouti.
Très vite, il n’est plus question de son étrangeté, qui a entraîné un certain rejet de la part de ses proches, et leur volonté de la faire rentrer dans le droit chemin, mais de la sexualité des autres. Elle devient la confidente toute désignée des problèmes et des expériences des autres. Elle aurait pu évacuer cet état de fait en deux lignes, non, elle consacre un chapitre (ils ont tous très courts) à chacun d’eux, dévoilant minutieusement ce qu’ils lui ont raconté. Le texte devient alors banal, dressant un catalogue de toutes les pratiques sexuelles qui existent, y compris l’utilisation de sites pornographiques. Parfois, une voix s’élève, touchante, quelques pages sont aériennes, disant la poésie d’un geste, d’une démarche, d’une rencontre. Ces moments sont bien trop rares, dommage.
Je crains que mon avis ne soit pas d’une originalité folle, par rapport à tous ceux que j’ai déjà lus. Sophie Fontanel a le courage de parler d’un sujet tabou : l’absence de sexualité. Il ne s’agit pas ici de « misère sexuelle » mais de l’absence d’envie. A une époque où il est difficile de trouver un magazine de société qui ne parle pas de ce sujet, je salue son courage. En revanche, je regrette qu’elle ne soit pas allée au bout de son sujet. Son corps se refuse, soit – il est question de sexualité, mais à aucun moment elle ne parle d’amour, ni avec ce partenaire, ni avec celui avec lequel elle a retrouvé l’envie, justement. Le programme annoncé en quatrième de couverture n’est pas vraiment abouti.
Très vite, il n’est plus question de son étrangeté, qui a entraîné un certain rejet de la part de ses proches, et leur volonté de la faire rentrer dans le droit chemin, mais de la sexualité des autres. Elle devient la confidente toute désignée des problèmes et des expériences des autres. Elle aurait pu évacuer cet état de fait en deux lignes, non, elle consacre un chapitre (ils ont tous très courts) à chacun d’eux, dévoilant minutieusement ce qu’ils lui ont raconté. Le texte devient alors banal, dressant un catalogue de toutes les pratiques sexuelles qui existent, y compris l’utilisation de sites pornographiques. Parfois, une voix s’élève, touchante, quelques pages sont aériennes, disant la poésie d’un geste, d’une démarche, d’une rencontre. Ces moments sont bien trop rares, dommage.
Sharon- Modérateur
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Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Fontanel, Sophie] L'envie
Je suis d'accord avec Sharon : le sujet est ambitieux et s'y attaquer est courageux. Malheureusement Sophie Fontanel dérive assez vite vers d'autres histoires pour lesquelles j'avais moins de curiosité. Je la trouve très juste dans les moments d'introspection, dans sa description de l'amitié avec Henrietta. C'est cette veine que j'aurais aimé qu'elle creuse. Comment a-t-elle finalement fait la paix avec ce corps récalcitrant ? Sans doute ne le sait-elle pas elle-même, mais j'aurais préféré interroger ce mystère que les errances de ses amis sur les sites pornographiques. Mes attentes étaient sûrement irréalistes ... Mais malgré cette frustration, j'ai apprécié la lecture de ce livre et l'ai fini en un rien de temps.
Re: [Fontanel, Sophie] L'envie
Quelle coïncidence : je suis justement venu sur la fiche de ce livre hier.
Ton avis me conforte dans l'idée que je ne lirai pas ce livre.
Merci Algue.
Ton avis me conforte dans l'idée que je ne lirai pas ce livre.
Merci Algue.
Invité- Invité
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