[Sigaud, Dominique] Franz Stangl et moi
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[Sigaud, Dominique] Franz Stangl et moi
[Sigaud, Dominique] Franz Stangl et moi
[Sigaud, Dominique]
Franz Stangl et moi
Stock août 2011
219 pages
4ème de couverture
« Au début il y aurait eu cet homme, Franz Stangl, né en Autriche en mars 1908, bon professionnel de la police autrichienne, embauché par l’Histoire dans la Gestapo, rapidement monté en grade, d’abord surintendant à l’un des hôpitaux du programme d’extermination des handicapés, puis commandant du camp d’extermination de Treblinka en 1942. Sa dernière promotion.
De là, l’Italie, la défaite, la fuite, le faux nom et l’installation au Brésil. De longues et belles années jusqu’à l’arrestation en 1967, l’extradition en Allemagne, le procès, la condamnation à perpétuité, puis l’appel.
Au début du récit, il y aurait pourtant cette phrase prononcée la veille de sa mort, “Je n’ai plus d’espoir”, presque une phrase finale, précédée d’un “À présent j’ai tout dit pour la première fois”, le différenciant cette fois radicalement des autres responsables et qui entamerait la dernière période de son existence, environ vingt-quatre heures, l’engageant de façon inattendue dans une voie presque contraire à ce qu’il avait vécu jusque-là. D’où mon attrait peut-être, le désir d’en savoir plus. Une entrée en matière en tout cas, et ce Franz Stangl et moi venu d’emblée, en une fois.
J’avoue que je me suis servie de certains passages du livre pour écrire ma chronique
Comme dit l’auteure,il y aurait donc aussi les dernières heures de sa vie, puis sa mort proprement dite, ensemble faits réels et fiction; les dernières heures fictives de la vie de Stangl, retrouvé au Brésil vivant paisiblement avec sa famille et la véracité de sa mort. Elle dit encore ; seul Franz Stangl, les neuf cent mille, hommes, femmes et enfants juifs exterminés à Treblinka, le narrateur parlant toujours à la première personne et le violon seraient présent de la première à la dernière page. on retrouve Vassili Grossman, écrivain juif né en Ukraine en 1905, témoin essentiel de Treblinka, Janus Korczak né en Pologne en 1878, un pédagogue juif volontairement gazé à Treblinka pour ne pas y laisser mourir seul les enfants du ghetto. Qui était t-il cet homme qui à la fin de sa vie a dit, il n’y a plus d’espoir ? Il était commandant du camp de Treblinka, il a toujours dit, qu’il n’y fut pour rien, qu’il n’avait pas tué mais seulement assisté aux tortures et à l’extermination des prisonniers. Il va mourir dans sa cellule, il revoit ses camarades, les uniformes, les bottes hautes, les vestes strictes, les cravaches, les insignes, les ceinturons, leurs plaques argentées, les têtes de mort....Ils portaient des têtes de mort sur leur vareuses et les visières de leurs képis. Il va mourir, un léger rire le secoue car ses yeux n’avaient vu que les mères dévêtues et leurs enfants. Il savait qu’il mourrait seul et son coeur cessa de battre au milieu d’une dernière pulsation... Fiction et véridique font de ce récit un très beau livre que je recommande.....4,5/5
Dominique Sigaud
Ancienne journaliste, Dominique Sigaud a couvert de nombreux conflits. Elle est l'auteur de dix romans et récits publiés chez Gallimard ( L'Hypothèse du désert, 1996 ; Blue Moon, 1998 ; Les Innocents, 2000 ; De chape et de plomb, 2003, etc.), puis chez Actes Sud ( The Dark side of the moon, 2004, Aimé, 2006).
Franz Stangl et moi
Stock août 2011
219 pages
4ème de couverture
« Au début il y aurait eu cet homme, Franz Stangl, né en Autriche en mars 1908, bon professionnel de la police autrichienne, embauché par l’Histoire dans la Gestapo, rapidement monté en grade, d’abord surintendant à l’un des hôpitaux du programme d’extermination des handicapés, puis commandant du camp d’extermination de Treblinka en 1942. Sa dernière promotion.
De là, l’Italie, la défaite, la fuite, le faux nom et l’installation au Brésil. De longues et belles années jusqu’à l’arrestation en 1967, l’extradition en Allemagne, le procès, la condamnation à perpétuité, puis l’appel.
Au début du récit, il y aurait pourtant cette phrase prononcée la veille de sa mort, “Je n’ai plus d’espoir”, presque une phrase finale, précédée d’un “À présent j’ai tout dit pour la première fois”, le différenciant cette fois radicalement des autres responsables et qui entamerait la dernière période de son existence, environ vingt-quatre heures, l’engageant de façon inattendue dans une voie presque contraire à ce qu’il avait vécu jusque-là. D’où mon attrait peut-être, le désir d’en savoir plus. Une entrée en matière en tout cas, et ce Franz Stangl et moi venu d’emblée, en une fois.
J’avoue que je me suis servie de certains passages du livre pour écrire ma chronique
Comme dit l’auteure,il y aurait donc aussi les dernières heures de sa vie, puis sa mort proprement dite, ensemble faits réels et fiction; les dernières heures fictives de la vie de Stangl, retrouvé au Brésil vivant paisiblement avec sa famille et la véracité de sa mort. Elle dit encore ; seul Franz Stangl, les neuf cent mille, hommes, femmes et enfants juifs exterminés à Treblinka, le narrateur parlant toujours à la première personne et le violon seraient présent de la première à la dernière page. on retrouve Vassili Grossman, écrivain juif né en Ukraine en 1905, témoin essentiel de Treblinka, Janus Korczak né en Pologne en 1878, un pédagogue juif volontairement gazé à Treblinka pour ne pas y laisser mourir seul les enfants du ghetto. Qui était t-il cet homme qui à la fin de sa vie a dit, il n’y a plus d’espoir ? Il était commandant du camp de Treblinka, il a toujours dit, qu’il n’y fut pour rien, qu’il n’avait pas tué mais seulement assisté aux tortures et à l’extermination des prisonniers. Il va mourir dans sa cellule, il revoit ses camarades, les uniformes, les bottes hautes, les vestes strictes, les cravaches, les insignes, les ceinturons, leurs plaques argentées, les têtes de mort....Ils portaient des têtes de mort sur leur vareuses et les visières de leurs képis. Il va mourir, un léger rire le secoue car ses yeux n’avaient vu que les mères dévêtues et leurs enfants. Il savait qu’il mourrait seul et son coeur cessa de battre au milieu d’une dernière pulsation... Fiction et véridique font de ce récit un très beau livre que je recommande.....4,5/5
Dominique Sigaud
Ancienne journaliste, Dominique Sigaud a couvert de nombreux conflits. Elle est l'auteur de dix romans et récits publiés chez Gallimard ( L'Hypothèse du désert, 1996 ; Blue Moon, 1998 ; Les Innocents, 2000 ; De chape et de plomb, 2003, etc.), puis chez Actes Sud ( The Dark side of the moon, 2004, Aimé, 2006).
lalyre- Grand sage du forum
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Age : 92
Localisation : Liège (Belgique )
Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Sigaud, Dominique] Franz Stangl et moi
Génial, il fera un très bon cadeau de noël pour mon père ! Merci beaucoup
lili78- Grand sage du forum
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Age : 52
Localisation : chez moi
Emploi/loisirs : Bibliothécaire / lecture, cuisine, jardinage, balades
Genre littéraire préféré : un peu de tout suivant mes humeurs
Date d'inscription : 14/10/2011
Re: [Sigaud, Dominique] Franz Stangl et moi
Le thème m'intéresse beaucoup, je me le note !
Invité- Invité
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