[Atwood, Margaret] La servante écarlate
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[Atwood, Margaret] La servante écarlate
La servante écarlate - Margaret Atwood
Editions Robert Laffont – 1987
Traduit de l'anglais par Sylviane Rué
Quatrième de couverture
Defred est en quelque sorte un bien national, à elle seule une entreprise de salubrité publique. En ces temps de dénatalité galopante, elle a dû mettre au service de la République de Gilead, sont attribut le plus précieux : sa matrice. Et c'est avec un sentiment mal réprimé de révolte qu'elle offre son corps comme toutes les femmes en âge de procréer, aux privilégiés en mal de progéniture.
Vêtue d'écarlate, à l'exception des voiles blancs de sa cornette, elle accomplit sa tâche comme une somnambule. Doit-elle céder à la révolte, tenter de tromper le système ? A ce jeu-là, elle a déjà tant perdu : son mari et sa fille lui ont été arrachés.
Le soir, Defred regagne sa chambre à l'austérité monacale. Là elle laisse affluer ses souvenirs. Elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, d'échanger des confidences, de dépenser de l'argent, d'avoir un travail, un nom, des amants...
C'était le temps où l'amour était au centre de tout.
L'amour, cette chose si douce aujourd'hui punie de mort.
Saluée partout comme une œuvre majeure, la servante écarlate est l'un des plus grands succès littéraires des dix dernières années aux États-Unis, au Canada et en Angleterre. La société répressive qu'y évoque Margaret Atwood n'est pas sans rappeler 1984 d'Orwell : un monde si proche du nôtre qu'il paraît en être issu. Mais au-delà de cette magistrale création d'un monde, c'est la question du rôle et de l'avenir des femmes -libres ou soumises- que pose avec force, ce roman fascinant.
L'auteur.
Margaret Eleanor Atwood (née le 18 novembre 1939 à Ottawa, Ontario) est une romancière, poétesse et critique littéraire. Elle est l'une des écrivaines canadiennes les plus connues.
Elle a commencé à écrire à l’âge de 16 ans.
Le prix Arthur C.Clarcke lui a été décerné en 1987 pour son roman The Handmaid's Tale publié en français sous le titre La Servante écarlate
En janvier 2009, une polémique est lancée à Toronto : son livre La Servante écarlate est accusé par un parent d'élève d'être violent, dépravé et tout à la fois antichrétien et anti-islamiste
Mon avis :
Lorsqu'on commence ce livre, on ne sait pas où on se trouve, dans quelle époque l'héroïne vit (passé, présent, futur).
Par contre ce que l'on sait, c'est qu'elle vit un vrai cauchemar. Dans la nouvelle société autoritaire et patriarcale où elle vit, les femmes sont confinées à différents rôles : les Martha aux tâches ménagères, les Épouses au tricot pour les soldats, les Servantes écarlates à la reproduction. Tout est régi, chaque rôle, chaque geste, chaque parole. Régi et surveillé. Comme la guerre fait rage ailleurs, on ne sait trop où, cette société, se voulant parfaite, est refermée sur elle-même.
La servante écarlate est un roman d’anticipation qui n’anticipe pas le meilleur, surtout pas pour les femmes. A la lecture on ressent une impression d'enfermement aussi bien physique que psychique. L'héroïne n'a que ses souvenirs heureux ou même malheureux, mais qui faisaient d'elle une femme libre de ses choix et de ses mouvements, pour se maintenir en état de survie mentale.
Pour moi c'est un roman à la fois dur à lire, car tout paraît confus aussi bien dans sa tête que dans l'histoire, mais aussi très prenant car lorsqu'on l'a lu on se rend compte que la suite était logique pour arriver à la destinée de Defred.
On a aussi l’impression d'être dans sa tête et de vivre ce qu'elle vit. Les descriptions faites sont pleines de poésie, lorsqu'elle se remémore ce qu'elle a vécu auparavant, sa jeunesse, son mariage, sa fille.
Sa vie quotidienne est quant à elle d'une telle platitude qu'on se demande comment elle peut survivre à tout ça, n'être qu'un objet destiné à produire un enfant qu'on lui enlèvera aussitôt et encore faut-il qu'il soit viable car la dénatalité, la stérilité imputée aux femmes, les pollutions, les restrictions alimentaires font qu'un enfant peut être mené à terme, mais être complètement mutant ou non viable. Ce qui se retournera contre la mère biologique.
Un livre que j'ai beaucoup aimé, bien qu'il y est comme un sentiment de confusion dans la lecture, entretenu par l'auteur je pense, pour nous faire prendre conscience qu'une telle société pourrait réellement exister, et que les extrêmes ne sont pas forcément ce qu'il y a de meilleurs pour l'humain. C'est un livre magistral, très intelligent contre le fanatisme et pour les droits des femmes sans pour autant tomber dans la facilité. La vie est maintenant et dans une société où les hommes et les femmes vivent ensemble.
Editions Robert Laffont – 1987
Traduit de l'anglais par Sylviane Rué
Quatrième de couverture
Defred est en quelque sorte un bien national, à elle seule une entreprise de salubrité publique. En ces temps de dénatalité galopante, elle a dû mettre au service de la République de Gilead, sont attribut le plus précieux : sa matrice. Et c'est avec un sentiment mal réprimé de révolte qu'elle offre son corps comme toutes les femmes en âge de procréer, aux privilégiés en mal de progéniture.
Vêtue d'écarlate, à l'exception des voiles blancs de sa cornette, elle accomplit sa tâche comme une somnambule. Doit-elle céder à la révolte, tenter de tromper le système ? A ce jeu-là, elle a déjà tant perdu : son mari et sa fille lui ont été arrachés.
Le soir, Defred regagne sa chambre à l'austérité monacale. Là elle laisse affluer ses souvenirs. Elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, d'échanger des confidences, de dépenser de l'argent, d'avoir un travail, un nom, des amants...
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Saluée partout comme une œuvre majeure, la servante écarlate est l'un des plus grands succès littéraires des dix dernières années aux États-Unis, au Canada et en Angleterre. La société répressive qu'y évoque Margaret Atwood n'est pas sans rappeler 1984 d'Orwell : un monde si proche du nôtre qu'il paraît en être issu. Mais au-delà de cette magistrale création d'un monde, c'est la question du rôle et de l'avenir des femmes -libres ou soumises- que pose avec force, ce roman fascinant.
L'auteur.
Margaret Eleanor Atwood (née le 18 novembre 1939 à Ottawa, Ontario) est une romancière, poétesse et critique littéraire. Elle est l'une des écrivaines canadiennes les plus connues.
Elle a commencé à écrire à l’âge de 16 ans.
Le prix Arthur C.Clarcke lui a été décerné en 1987 pour son roman The Handmaid's Tale publié en français sous le titre La Servante écarlate
En janvier 2009, une polémique est lancée à Toronto : son livre La Servante écarlate est accusé par un parent d'élève d'être violent, dépravé et tout à la fois antichrétien et anti-islamiste
Mon avis :
Lorsqu'on commence ce livre, on ne sait pas où on se trouve, dans quelle époque l'héroïne vit (passé, présent, futur).
Par contre ce que l'on sait, c'est qu'elle vit un vrai cauchemar. Dans la nouvelle société autoritaire et patriarcale où elle vit, les femmes sont confinées à différents rôles : les Martha aux tâches ménagères, les Épouses au tricot pour les soldats, les Servantes écarlates à la reproduction. Tout est régi, chaque rôle, chaque geste, chaque parole. Régi et surveillé. Comme la guerre fait rage ailleurs, on ne sait trop où, cette société, se voulant parfaite, est refermée sur elle-même.
La servante écarlate est un roman d’anticipation qui n’anticipe pas le meilleur, surtout pas pour les femmes. A la lecture on ressent une impression d'enfermement aussi bien physique que psychique. L'héroïne n'a que ses souvenirs heureux ou même malheureux, mais qui faisaient d'elle une femme libre de ses choix et de ses mouvements, pour se maintenir en état de survie mentale.
Pour moi c'est un roman à la fois dur à lire, car tout paraît confus aussi bien dans sa tête que dans l'histoire, mais aussi très prenant car lorsqu'on l'a lu on se rend compte que la suite était logique pour arriver à la destinée de Defred.
On a aussi l’impression d'être dans sa tête et de vivre ce qu'elle vit. Les descriptions faites sont pleines de poésie, lorsqu'elle se remémore ce qu'elle a vécu auparavant, sa jeunesse, son mariage, sa fille.
Sa vie quotidienne est quant à elle d'une telle platitude qu'on se demande comment elle peut survivre à tout ça, n'être qu'un objet destiné à produire un enfant qu'on lui enlèvera aussitôt et encore faut-il qu'il soit viable car la dénatalité, la stérilité imputée aux femmes, les pollutions, les restrictions alimentaires font qu'un enfant peut être mené à terme, mais être complètement mutant ou non viable. Ce qui se retournera contre la mère biologique.
Un livre que j'ai beaucoup aimé, bien qu'il y est comme un sentiment de confusion dans la lecture, entretenu par l'auteur je pense, pour nous faire prendre conscience qu'une telle société pourrait réellement exister, et que les extrêmes ne sont pas forcément ce qu'il y a de meilleurs pour l'humain. C'est un livre magistral, très intelligent contre le fanatisme et pour les droits des femmes sans pour autant tomber dans la facilité. La vie est maintenant et dans une société où les hommes et les femmes vivent ensemble.
Dernière édition par Cassiopée le Sam 26 Nov 2022 - 21:09, édité 3 fois (Raison : Suppression image non hébergée)
Invité- Invité
Re: [Atwood, Margaret] La servante écarlate
aïe, aïe, aïe tu me donnes vraiment envie de le lire !!! Ca ne va pas arranger ma PAL 2012 ça
Invité- Invité
Re: [Atwood, Margaret] La servante écarlate
binou a écrit:aïe, aïe, aïe tu me donnes vraiment envie de le lire !!! Ca ne va pas arranger ma PAL 2012 ça
Vas-y, il te reste une semaine. J'ai vu qu'il était en poche sur internet. Tu le comptes comme s'il était arrivé (j'ai rien dit hein ).
Je l'ai trouvé très intéressant à lire, car par certains côtés il décrit une société trop libertaire et par opposition ce qu'il pourrait arriver si des fanatiques arrivaient au pouvoir c'est à dire une société complètement étouffée et sans sentiments (ou du moins visibles.). Malheureusement, dans notre monde actuel, on voit déjà certaines dérives vis à vis des populations et surtout des femmes qui subissent les premières les changements infligés à la population.
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Re: [Atwood, Margaret] La servante écarlate
Hmm, je ne sais pas si celui-là ira rejoindre ma PAL... Je bloque complètement sur les romans d'anticipation... Je suis perplexe et à la fois intriguée par le sujet...
Re: [Atwood, Margaret] La servante écarlate
ingrid59 a écrit:Hmm, je ne sais pas si celui-là ira rejoindre ma PAL... Je bloque complètement sur les romans d'anticipation... Je suis perplexe et à la fois intriguée par le sujet...
Il est classé en anticipation, car on ne définit pas vraiment l'époque, et qu'apparemment la population a subi des modifications génétiques de part la pollution et les attaques biologiques. Mais je dirais plutôt que c'est un livre qui décrit un mode de vie particulier et totalement sous contrôle par rapport à ce que l'on vit actuellement (quoique). C'est surtout une réflexion d'une femme par rapport à tout un système qu'elle n'intègre pas. On vit à travers elle.
Il est tellement dense, que je ne sais comment t'expliquer l'ambiance. Je n'ai jamais été très douée pour faire partager mes impressions.
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Re: [Atwood, Margaret] La servante écarlate
mariejo a écrit:ingrid59 a écrit:Hmm, je ne sais pas si celui-là ira rejoindre ma PAL... Je bloque complètement sur les romans d'anticipation... Je suis perplexe et à la fois intriguée par le sujet...
je ne sais comment t'expliquer l'ambiance. Je n'ai jamais été très douée pour faire partager mes impressions.
là on a un gros point commun !!!
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Re: [Atwood, Margaret] La servante écarlate
Mon avis :
J'ai trouvé ce livre intéressant, mais je n'ai pas tout compris. En effet, dès le début, on est perdu. On ne sait pas à quelle époque on est, ni dans quel pays exactement. On s'attache à Defred, dont on ne sait rien. J'étais pressée d'arriver à la fin du livre, pour comprendre, et en fait, je n'ai pas plus compris. Ce livre m'a désorienté... Je ne l'ai pas trop aimé...
J'ai trouvé ce livre intéressant, mais je n'ai pas tout compris. En effet, dès le début, on est perdu. On ne sait pas à quelle époque on est, ni dans quel pays exactement. On s'attache à Defred, dont on ne sait rien. J'étais pressée d'arriver à la fin du livre, pour comprendre, et en fait, je n'ai pas plus compris. Ce livre m'a désorienté... Je ne l'ai pas trop aimé...
Invité- Invité
Re: [Atwood, Margaret] La servante écarlate
Un récit intemporel, situé dans un pays à la localisation mal définie, pour nous rappeler que l'obscurantisme n'est jamais bien loin lorsque la peur devient suffisamment forte.
Dérangeant. Flippant. Malheureusement réaliste. Et écrit de façon à accentuer encore cette impression de surréalisme.
Un très bon livre d'anticipation.
Dérangeant. Flippant. Malheureusement réaliste. Et écrit de façon à accentuer encore cette impression de surréalisme.
Un très bon livre d'anticipation.
Invité- Invité
Re: [Atwood, Margaret] La servante écarlate
Mon avis
Le gilead c’est une secte fondée par des fanatiques religieux, personnages principaux, le commandant et sa femme, celle-ci toujours habillée en bleu ainsi que les tantes, les servantes toutes vêtues de rouge,le but étant de prouver leur fertilité dont Defred la narratrice qui nous narre son quotidien d’angoisse, de douleur et de soumission, un quotidien glaçant en ces temps de chute de fécondité ou l’amour est défendu sous peine de mort, cela dans une lointaine époque terrifiante. Dans cette société ou l’Etat avec les Anges noirs qui appliquent à la lettre les préceptes d’un nouvel évangile c’est-à-dire l’oppression réduisant la caste des servantes écarlates à mettre leur sexe à la disposition du commandant et de sa femme car la maternité leur est réservée, mais à quel prix. Lorsque la narratrice revient dans sa chambre, elle se souvient d’un temps passé ou elle pouvait vivre à sa guise, rire, avoir un travail ou lire, en un mot, être libre. Ce livre faisant froid dans le dos est écrit comme un témoignage sur les femmes qui vivent toujours sous l’oppression dans certains pays de la planète. J’ai lu ce livre comme un document, qui parle d’un quotidien glaçant, témoignant d’une époque ou la dictature sur les femmes qui ont peur, se soumettent et obéissent. Un récit que j’ai lu avec intérêt, heureusement aidée par la postface qui m’a permis de remettre les choses à leur place quant au rôle et le devenir des femmes dans quelques dizaines de décennies…..Un livre que je recommande …..4,5/5
Le gilead c’est une secte fondée par des fanatiques religieux, personnages principaux, le commandant et sa femme, celle-ci toujours habillée en bleu ainsi que les tantes, les servantes toutes vêtues de rouge,le but étant de prouver leur fertilité dont Defred la narratrice qui nous narre son quotidien d’angoisse, de douleur et de soumission, un quotidien glaçant en ces temps de chute de fécondité ou l’amour est défendu sous peine de mort, cela dans une lointaine époque terrifiante. Dans cette société ou l’Etat avec les Anges noirs qui appliquent à la lettre les préceptes d’un nouvel évangile c’est-à-dire l’oppression réduisant la caste des servantes écarlates à mettre leur sexe à la disposition du commandant et de sa femme car la maternité leur est réservée, mais à quel prix. Lorsque la narratrice revient dans sa chambre, elle se souvient d’un temps passé ou elle pouvait vivre à sa guise, rire, avoir un travail ou lire, en un mot, être libre. Ce livre faisant froid dans le dos est écrit comme un témoignage sur les femmes qui vivent toujours sous l’oppression dans certains pays de la planète. J’ai lu ce livre comme un document, qui parle d’un quotidien glaçant, témoignant d’une époque ou la dictature sur les femmes qui ont peur, se soumettent et obéissent. Un récit que j’ai lu avec intérêt, heureusement aidée par la postface qui m’a permis de remettre les choses à leur place quant au rôle et le devenir des femmes dans quelques dizaines de décennies…..Un livre que je recommande …..4,5/5
lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Atwood, Margaret] La servante écarlate
Merci pour ton avis Lalyre.
La presse parle beaucoup de ce roman car une actrice (Emma Watson) a caché 100 exemplaires de celui-ci dans tout Paris. Je pense me laisser tenter.
La presse parle beaucoup de ce roman car une actrice (Emma Watson) a caché 100 exemplaires de celui-ci dans tout Paris. Je pense me laisser tenter.
Invité- Invité
Re: [Atwood, Margaret] La servante écarlate
Merci pour ton avis Lalyre. Comme Elo, je le rajoute à ma lal.
Fleya- Grand expert du forum
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Re: [Atwood, Margaret] La servante écarlate
c'est un roman proprement glaçant et dérangeant qui interpelle réellement quant à la place des femmes et à la valeur de la liberté. Dans une époque où le pays est entre les mains d'une secte religieuse fanatique, Gilead, la société toute entière bascule dans l'obscurantisme. Le pouvoir dans les mains de quelques uns (les commandants) les femmes cantonnées soit au rôle de servantes les Martha (en vert), soit d'épouses de commandeurs (en bleu) ou enfin de servantes. Ces dernières sont vêtues de rouge avec une cornette blanche les empêchant de voir et d'être vues. Elles s'appellent toutes De-quelque chose : Deglen, Defred, ...
L'histoire est celle de Defred, une de ces servantes qui n'a d'autre rôle et d'utilité que celle de procréer et donner ainsi un enfant au commandant dans la maison duquel elle est affectée. Face à la monotonie de sa vie ou tout est codifié jusqu'à la toilette intime, Defred se souvient. Elle se souvient de son mari, de sa fille qui lui a été arrachée. Elle se souvient de la façon dont la société a peu à peu basculé, elle se souvient de la tentative de fuite, puis du dressage des femmes par les Tantes.
Les deux points négatifs pour moi : J'ai eu du mal au début à me situer dans l'histoire racontée par Defred, entre passé et présent et surtout, la fin m'a laissée un goût d'inachevé, totalement volontaire de la part de l'auteur, mais je n'aime pas. En tous cas, c'est une lecture dont on ressort avec un sentiment de malaise et d'oppression car finalement, cela pourrait être réel, cela l'a été et cela l'est toujours dans certaines parties du monde. Une histoire qui donne matière à réflexion.
Je vote appréciée même si le terme ne s'y prête pas vraiment.
"Au printemps, il y avait toujours un festival Humphrey Bogart, avec Lauren Bacall ou Katharine Hepburn, des femmes à part entière, qui prenaient leurs propres décisions. Elles portaient des corsages boutonnés sur le devant qui suggéraient les possibilités du verbe défaire."
"A cause de nos ailes, nos oeillères, il est malaisé de regarder en l'air, d'avoir une vue complète du ciel, ou de quoi que ce soit.Mais nous y parvenons, fragment par fragment, un mouvement rapide de la tête, de haut en bas, de droite à gauche. Nous avons appris à voir le monde par hoquets."
"La nuit m'appartient, c'est mon temps à moi; je peux en faire ce que je veux, pourvu que je reste tranquille.Pourvu que je ne bouge pas. Pourvu que je reste couchée."
"Nous vivions comme d'habitude, en ignorant. Ignorer n'est pas la même chose que l'ignorance, il faut se donner de la peine pour y arriver."
L'histoire est celle de Defred, une de ces servantes qui n'a d'autre rôle et d'utilité que celle de procréer et donner ainsi un enfant au commandant dans la maison duquel elle est affectée. Face à la monotonie de sa vie ou tout est codifié jusqu'à la toilette intime, Defred se souvient. Elle se souvient de son mari, de sa fille qui lui a été arrachée. Elle se souvient de la façon dont la société a peu à peu basculé, elle se souvient de la tentative de fuite, puis du dressage des femmes par les Tantes.
Les deux points négatifs pour moi : J'ai eu du mal au début à me situer dans l'histoire racontée par Defred, entre passé et présent et surtout, la fin m'a laissée un goût d'inachevé, totalement volontaire de la part de l'auteur, mais je n'aime pas. En tous cas, c'est une lecture dont on ressort avec un sentiment de malaise et d'oppression car finalement, cela pourrait être réel, cela l'a été et cela l'est toujours dans certaines parties du monde. Une histoire qui donne matière à réflexion.
Je vote appréciée même si le terme ne s'y prête pas vraiment.
"Au printemps, il y avait toujours un festival Humphrey Bogart, avec Lauren Bacall ou Katharine Hepburn, des femmes à part entière, qui prenaient leurs propres décisions. Elles portaient des corsages boutonnés sur le devant qui suggéraient les possibilités du verbe défaire."
"A cause de nos ailes, nos oeillères, il est malaisé de regarder en l'air, d'avoir une vue complète du ciel, ou de quoi que ce soit.Mais nous y parvenons, fragment par fragment, un mouvement rapide de la tête, de haut en bas, de droite à gauche. Nous avons appris à voir le monde par hoquets."
"La nuit m'appartient, c'est mon temps à moi; je peux en faire ce que je veux, pourvu que je reste tranquille.Pourvu que je ne bouge pas. Pourvu que je reste couchée."
"Nous vivions comme d'habitude, en ignorant. Ignorer n'est pas la même chose que l'ignorance, il faut se donner de la peine pour y arriver."
Dernière édition par Fleya le Ven 29 Sep 2017 - 23:43, édité 2 fois
Fleya- Grand expert du forum
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Re: [Atwood, Margaret] La servante écarlate
J'ai bien aimé sans comprendre toutefois un tel déferlement antiTrump ... mais bon, je ne vis pas là bas ... j'ai les épisodes de la première saison, je vais tester !
marie do- Grand sage du forum
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Re: [Atwood, Margaret] La servante écarlate
Ce livre fait certainement écho à son programme et à la façon choquante dont il a pu parler des femmes, d'autant plus que l'auteure situe l'histoire aux Etats-Unis si j'ai bien compris(elle parle de fuite vers le canada). Mais je pense que le message de ce livre est universel.marie do a écrit:J'ai bien aimé sans comprendre toutefois un tel déferlement antiTrump ... mais bon, je ne vis pas là bas ... j'ai les épisodes de la première saison, je vais tester !
J'ai vu que la série avait été récompensée, tu me diras ce que tu en as pensé?
Fleya- Grand expert du forum
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Re: [Atwood, Margaret] La servante écarlate
Fleya a écrit:marie do a écrit:J'ai bien aimé sans comprendre toutefois un tel déferlement antiTrump ... mais bon, je ne vis pas là bas ... j'ai les épisodes de la première saison, je vais tester !
J'ai vu que la série avait été récompensée, tu me diras ce que tu en as pensé?
Oui, j'attendais que la série sorte en français !
marie do- Grand sage du forum
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Re: [Atwood, Margaret] La servante écarlate
J'ai regardé le premier épisode, si ce n'est une explication intervenant plus rapidement que dans le roman, une bonne surprise, pratiquement identique au livre !
marie do- Grand sage du forum
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Re: [Atwood, Margaret] La servante écarlate
Merci Marie-Do! il est dans ma liste de séries à découvrir.marie do a écrit:J'ai regardé le premier épisode, si ce n'est une explication intervenant plus rapidement que dans le roman, une bonne surprise, pratiquement identique au livre !
Fleya- Grand expert du forum
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Re: [Atwood, Margaret] La servante écarlate
La servante écarlate est une lecture intéressante. On suit le personnage principale (Defred n’est pas son vrai nom) entre plusieurs niveaux de passé et le présent. On ressent bien le danger qu’elle court à chaque seconde. Il m’a fallu attendre la deuxième partie du roman pour être vraiment prise dans le récit.
Au final mon avis est plutôt mitigé, j’ai bien aimé mais sans plus, je vote moyen.
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lili78- Grand sage du forum
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Re: [Atwood, Margaret] La servante écarlate
C'est la première fois que je préfère une série (ou un film) à un roman !lili78 a écrit:La servante écarlate est une lecture intéressante. On suit le personnage principale (Defred n’est pas son vrai nom) entre plusieurs niveaux de passé et le présent. On ressent bien le danger qu’elle court à chaque seconde. Il m’a fallu attendre la deuxième partie du roman pour être vraiment prise dans le récit.
Au final mon avis est plutôt mitigé, j’ai bien aimé mais sans plus, je vote moyen.
marie do- Grand sage du forum
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Re: [Atwood, Margaret] La servante écarlate
marie do a écrit:C'est la première fois que je préfère une série (ou un film) à un roman !lili78 a écrit:La servante écarlate est une lecture intéressante. On suit le personnage principale (Defred n’est pas son vrai nom) entre plusieurs niveaux de passé et le présent. On ressent bien le danger qu’elle court à chaque seconde. Il m’a fallu attendre la deuxième partie du roman pour être vraiment prise dans le récit.
Au final mon avis est plutôt mitigé, j’ai bien aimé mais sans plus, je vote moyen.
Alors je vais peut-être essayer de regarder cette série. Merci Marie Do et petit p.s. : j'adore tes drôles d'oiseaux.
lili78- Grand sage du forum
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Re: [Atwood, Margaret] La servante écarlate
lili78 a écrit:marie do a écrit:C'est la première fois que je préfère une série (ou un film) à un roman !lili78 a écrit:La servante écarlate est une lecture intéressante. On suit le personnage principale (Defred n’est pas son vrai nom) entre plusieurs niveaux de passé et le présent. On ressent bien le danger qu’elle court à chaque seconde. Il m’a fallu attendre la deuxième partie du roman pour être vraiment prise dans le récit.
Au final mon avis est plutôt mitigé, j’ai bien aimé mais sans plus, je vote moyen.
Alors je vais peut-être essayer de regarder cette série. Merci Marie Do et petit p.s. : j'adore tes drôles d'oiseaux.
marie do- Grand sage du forum
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Re: [Atwood, Margaret] La servante écarlate
Mon avis :
Une dystopie bien plus effrayante que ce à quoi je m'attendais !
Gilead est un état qui glace le sang...
C'est un roman à la hauteur de sa réputation.
Cependant, pour avoir vu la série TV, je préfère la Defred de la série car elle est plus combative, moins attentive. En lisant les pages, j'avais envie de la secouer, de lui hurler de se bouger !
Bref, je ne m'étendrai pas : ce roman est un plaisir à lire mais il fait froid dans le dos.
Une dystopie bien plus effrayante que ce à quoi je m'attendais !
Gilead est un état qui glace le sang...
C'est un roman à la hauteur de sa réputation.
Cependant, pour avoir vu la série TV, je préfère la Defred de la série car elle est plus combative, moins attentive. En lisant les pages, j'avais envie de la secouer, de lui hurler de se bouger !
Bref, je ne m'étendrai pas : ce roman est un plaisir à lire mais il fait froid dans le dos.
Invité- Invité
Re: [Atwood, Margaret] La servante écarlate
merci Elo pour cette présentation, je l'ai lu, il est en effet inquiétant
Pinky- Grand sage du forum
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Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Atwood, Margaret] La servante écarlate
Mon ressenti
Le moins que l’on puisse dire c’est que je ne souhaite pas connaître ce monde et y vivre. Une lecture pas simple pour moi où je me suis sentie souvent très mal à l’aise, en colère, énervée, suffoquant et étouffant, une lecture pas reposante du tout !
L’univers décrit par l’auteure est celui d’une dictature où la femme n’est qu’un ventre quand celui-ci veut bien donner. Privée de ses droits les plus élémentaires, lorsqu’elle porte la vie, elle est adulée par tous. En dehors de cela, elle n’existe pas ! Même si nous n’en sommes pas là encore, il y a des prémices autour de la considération féminine qui font froid dans le dos.
Le livre montre bien les mécanismes de la délation, de l’emprisonnement de la pensée, de son propre enfermement pour se protéger, la déroute de chacun face à la dogmatique religieuse. Un rythme cadencé, des mots qui font mouches, un milieu de vie froid, glacé tout comme ses habitants qui ne donnent pas envie de les rejoindre. Est-ce le début de la fin de l’humanité ? Que faisons-nous des avertissements donnés ? En tout cas, les souvenirs font que la vie trouve son chemin et permet l’espoir. J’aime aussi cette idée : nous ne sommes rien sans le passé (souvenirs) pour avancer dans le présent (se battre, tenir) et construire le futur (comprendre, envisager, relever) …
Margaret évoque des sujets qui lui tiennent à cœur et que nous retrouvons régulièrement dans ses livres : la féminité, la femme, l’objet, le corps, le devenir…
A découvrir
Le moins que l’on puisse dire c’est que je ne souhaite pas connaître ce monde et y vivre. Une lecture pas simple pour moi où je me suis sentie souvent très mal à l’aise, en colère, énervée, suffoquant et étouffant, une lecture pas reposante du tout !
L’univers décrit par l’auteure est celui d’une dictature où la femme n’est qu’un ventre quand celui-ci veut bien donner. Privée de ses droits les plus élémentaires, lorsqu’elle porte la vie, elle est adulée par tous. En dehors de cela, elle n’existe pas ! Même si nous n’en sommes pas là encore, il y a des prémices autour de la considération féminine qui font froid dans le dos.
Le livre montre bien les mécanismes de la délation, de l’emprisonnement de la pensée, de son propre enfermement pour se protéger, la déroute de chacun face à la dogmatique religieuse. Un rythme cadencé, des mots qui font mouches, un milieu de vie froid, glacé tout comme ses habitants qui ne donnent pas envie de les rejoindre. Est-ce le début de la fin de l’humanité ? Que faisons-nous des avertissements donnés ? En tout cas, les souvenirs font que la vie trouve son chemin et permet l’espoir. J’aime aussi cette idée : nous ne sommes rien sans le passé (souvenirs) pour avancer dans le présent (se battre, tenir) et construire le futur (comprendre, envisager, relever) …
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Pinky- Grand sage du forum
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Re: [Atwood, Margaret] La servante écarlate
Un livre extremement bouleversant qui m'a beaucoup rappele "1984" d'Orwell. Et l'auteur est une fine narratrice, j'ai beaucoup apprecie son style.
A lire!
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Invité- Invité
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