[Atwood, Margaret] La servante écarlate

Mon avis :

Troublant que ce livre. La forme est un peu surprenante : ce n’est pas tant les retours en arrière qui sont étranges. De nombreux livres sont structurés ainsi : un chapitre, une époque. Ce qui est un peu dérangeant ici, c’est la sensation de naviguer entre présent et passé, sans repère : d un paragraphe à un autre, on passe d une histoire à une autre. Cela étant dit, le style est très agréable à lire.

C’est un roman captivant : je connaissais vaguement l’histoire, et je me suis laissée emporter par Defred et son récit. Le personnage est attachant : j’ai eu envie de découvrir son passé, autant que son présent, envie de savoir comment cela allait se passer pour elle. Savoir qu’était devenue sa petite fille.

La fin est très ouverte : finalement on ne sait pas, on ne peut que s’imaginer son futur.
La seconde fin est tres interessante

SPOILER:

Ce livre pose des tas de questions. Je n’ai pu m’empêcher de faire un parallèle entre notre société et celle décrite avant la mise en place de la gestion des populations.l'excuse du terrorisme pour remettre en cause la place des femmes, les actions temporaires qui deviennent perenne .... Et On pourrait très bien rencontrer un problème de ce genre (baisse de la fertilité) à cause des médicaments, et de tout ce qu’on fait subir à notre planète. Cette histoire pourrait être la notre, notre avenir, elle pourrait être une éventualité ...

En bref, J’ai beaucoup aimé ce roman. Je pense que je lirai la suite « les testaments ».

Je n'ai pas du tout aimé ce livre. Je ne raffole pas des romans d'anticipation mais celui-ci… j'avoue que je ne l'ai pas achevé.
J'ai lu vos critiques en me disant je vais peut-être me remettre à cette lecture. Elles sont très intéressantes mais… non, je ne reprends pas ma lecture.

c'est sûr qu'il est hard par certains côtés et très dérangeant...

C'est un très bon livre que j'ai moyennement apprécié, malgré la qualité du style et de l'intrigue : le rythme est beaucoup trop lent à mon goût.
Lent comme les journées de Defred, j'ai bien compris cela, mais quand même...

Contrairement à beaucoup de lecteurs, je n'imagine pas que cela puisse arriver. Pas comme ça, en tout cas. Nous ne sommes pas à l'abri d'une dictature bien sûr, mais, basée sur la religion... je ne crois pas.

Ce que j'ai vivement apprécié, c'est la fin, une façon très originale d'évoquer le destin Defred. Là, je dis bravo !

Les romans où on modifie la société humaine sont mes romans préférés. Et celui-ci n'y fait pas exception.
C'est d'un intérêt qui ne se dément pas et que je classerais avec "1984" de George Orwell, "Soumission" de Michel Houellebecq, "L'aveuglement" de Jose Saramago, "La grève" d'Ayn Rand et "L'anomalie" de Hervé Le Tellier.
Je lirai certainement la suite.
Ma cote: 7/10.

tout à fait d'accord avec toi Moulin-à-vent, je ne connais pas "la grève" d'Ayn Rand, je le note dans mon petit carnet, merci pour l'info

Merci Pinky! À lire ce roman d'Ayn Rand. Après lecture, on ne l'oublie plur! À +

Ce roman écrit en 1985, parle du futur (je dirais pour l'histoire que la vie d'avant était dans les années 70-80 et que le "présent" est fin 90 début 2000 ). Il relate une très grosse diminution des naissances ce qui fait qu'un groupe décide de renverser le gouvernement américain en place (ils parlent du Canada comme frontière) et instaure de nouvelles lois sans que les gens ne s'en rendent compte tout de suite.
Ces personnes créent différents groupes au sein des femmes mais pour certaines cela fût un choix par dépit.
Il y a les Tantes qui gèrent les différents groupes de femmes telles les marthas qui s'occupent des maisons et les servantes écarlates (à cause de leurs vêtements rouges imposés) qui sont les seules femmes pouvant procréer.
Puis il y a les Epouses qui ne parviennent pas à avoir d'enfants.   C'est pourquoi elles utilisent les servantes écarlates comme des esclaves sexuelles pour fournir un enfant à ces familles. Les épouses ont plus de liberté et peuvent être cruelles. Il y a une servante par maison de commandants et leurs femmes.
J'ai bien aimé cette histoire malgré un sujet qui fait peur. Certaines religions seraient un peu tournées vers cette façon mais pas aussi extrême quand même. D'ailleurs l'auteur explique à la fin qu'elle a tout puisé dans des faits passés.