Atelier d'écriture de juillet/août 2012 : Les textes !
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Atelier d'écriture de juillet/août 2012 : Les textes !
Vous trouverez ici les textes de notre atelier d'écriture pour juillet/août !
Rappel du thème : "La simplicité est la sophistication suprême"
Je vous rappelle que les textes doivent m'être envoyés par MP afin que je les mette en ligne. Merci.
Vous pouvez ensuite donner votre avis ICI !
Merci d'avance à tous les participants qui auront bien voulu partager leur talent avec nous !
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Invité- Invité
Re: Atelier d'écriture de juillet/août 2012 : Les textes !
Enfin ! Un premier texte offert par Le Motard
la simplicité est la sophistication suprême
Il est dix neuf heure, il est temps que je me prépare. Je sors mon costume à fines rayures, une chemise blanche, cravate mauve, mon habit de travail. Je suis critique gastronomique pour un guide réputé et ce soir je dine chez un jeune chef prometteur qui cherche à gagner sa première distinction. Son parcours est classique, second chez quelques têtes couronnées et puis le grand bain. Il sait que je viens ce soir et c’est sa première épreuve, j’espère que le stress ne se verra pas trop dans l’assiette. Il va essayer de me surprendre, mais c’est une gageure, quand on a tout vu et tout gouté difficile d’être encore ému par un plat.
Je me rends à mon travail par une belle soirée de printemps, les premiers rayons de soleil ont réchauffé l’atmosphère, on sent la nature qui s’éveille, promesse d’un bel été plein de fruits juteux, d’aubergines pansues et autres plaisirs que les jardins nous procurent. Il y a comme un frémissement dans l’air, j’adore cette période de l’année, j’espère que le repas sera en harmonie avec mon état d’esprit.
Me voici rendu dans son restaurant. C’est un petit bistrot à l’ancienne, rénové avec art, juste la touche de modernité pour montrer que ce n’est pas un succédané pour touristes en mal d’Amélie Poulain.
L'hôtesse est charmante et me guide à ma table. Je me plonge dans la carte, un petit peu trop ampoulée à mon goût, défaut de jeunesse, ça passera avec le temps et l’expérience. Le choix n’est pas si facile pour un critique, il faut détecter ce qui montre la maitrise du chef et son inventivité dans la liste, mais aussi pouvoir avoir des éléments de comparaison avec des références. C’est bon , le choix est fait, voyons la carte des vins et la compétence du sommelier. Joli choix, peu de grandes bouteilles, mais c’est normal quand on débute, je demande conseil, la sommelière en l'occurrence, me conseille un flacon que je ne connais pas, je discute un peu, d'autant qu’elle est passionnée par son métier, manière de tester son approche du client et sa vision d’un vin pour un repas, je suis son conseil, en avant pour l’épreuve.
Les plats arrivent, je me concentre sur la dégustation, présentation, odeur, texture, association, cuisson, tout est analysé, je suis devenu une machine à décortiquer les mets, les notes tombent comme lors d’un concours de patinage, sauf qu’il n’y a qu’un juge, moi. A la fin du repas le chef arrive, sourire un peu crispé. Je le remercie pour cet excellent repas, nous devisons. Je le rassure, c’était très bien, je lui distille quelques conseils, il est sympathique, il travaille bien mais en fait un peu trop dans l’association des saveurs. Il y aura d’autres dégustations par des collègues avant de décerner le satisfecit tant attendu mais il est sur la bonne voie.
Je lui serre la main, il m’accompagne jusqu’au perron et je repars dans la nuit qui est tombée. Encore une dure soirée de labeur passée, la qualité et l’originalité étaient présentes, mais je n’ai pris aucun plaisir, trop concentré sur mon travail. Le dessert était sophistiqué mais me laisse un petit arrière goût amer dans la bouche que j’ai envie d’effacer.
Je passe devant une crêperie avec un stand sur l'extérieur, la bonne odeur de la galette chaude me chatouille les narines. Un bref moment de honte me traverse, non je ne vais quand même pas manger une crêpe après un repas aussi raffiné, toute honte bue je traverse la rue, commande une crêpe au sucre. Quelques instants d’attente délicieuse en voyant la pâte brunir sur la crêpière et je la tiens dans mes mains, toute chaude à travers le papier. La première morsure qui fait crisser les grains de sucre sous les dents m’envoie une giclée de bonheur dans le corps, c’est trop bon, j’en ferme les yeux pour savourer encore plus intensément le plaisir qui m’envahit, je savoure chaque bouchée, me lèche consciencieusement les doigts, c’est limite indécent. Un pur moment d’extase culinaire, si le chef du restaurant me voyait il en pleurerait de rage. Il me revient alors une phrase d’un grand chef qui a fait mon initiation culinaire et m’a poussé vers ce métier: « En matière de cuisine la simplicité est la sophistication suprême ».
Invité- Invité
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