[Shreve, Anita] Un mariage en décembre

Titre: Un mariage en décembre
Auteur: Anita Shreve
Traduit de l’américain par Michèle Valencia
Genre: Roman étranger
Éditeur: Belfond
Parution: 6 Novembre 2008

Quatrième de couverture

Sept anciens amis se réunissent dans le Massachussetts, chez Nora, veuve d'un célèbre poète, pour célébrer le mariage de Bill et Bridget? Amoureux au lycée, la vie les avait séparés. Quand ils se retrouvent trente ans plus tard, Bill quitte sa femme et leur fille pour Bridget, mère d'un garçon de quinze ans et atteinte d'une grave maladie. Parmi les invités, Harrison, toujours très attiré par Nora, et encore affecté par le décès tragique de Stephen, leur ancien camarade de classe, lors d'une fête trop arrosée ; Agnes, professeur d'histoire, vit une relation amoureuse clandestine ; Jerry affiche sa réussite et présente son austère épouse ; et Rob, devenu un pianiste célèbre, assume à présent son homosexualité. La mort du très charismatique Stephen est dans les esprits de tous. Regrets, aveux, souvenirs... Le week-end sera le théâtre de révélations et confessions en tout genre

Merci Cassiopée !
Je me lance...

J'ai voté : apprécié

J'ai aimé cette histoire, ces rencontres, ces retrouvailles.
Tous les personnages sont nuancés. Aucun n'est tout noir ou tout blanc.
Chacun a ses secrets, qui ont été révélés par le temps (Rob) ou qui sont encore enfouis (Harrison).
Il n'est pas rare de se faire de fausses idées sur les gens juste en fonction de leur apparence physique (Julie).

Le personnage que j'ai préféré est Agnes, une femme tourmentée, mais courageuse.
Elle écrit une l'histoire dans l'histoire : le drame d'Halifax.
Je ne comprenais pas bien au début ce que cette histoire venait faire dans le récit.
Peut-être Agnes pouvait-elle ainsi influer sur le destin de ses personnages, à défaut de pouvoir influer sur le sien.

La fin de cette histoire nous renvoie à nos interrogations : avons-nous réellement choisi notre vie ?
Aurions-nous pu emprunter un autre chemin ?

- Ah ! toutes les choses qui ne se produisent pas ! Par définition, nous ne savons même pas qu'elles ne se sont pas produites.
- Des histoires non abouties.
- Le temps perdu à chercher son portefeuille qui fait que tu arrives avec une minute de retard à l'endroit où un semi-remorque vient d'emboutir une autre voiture que la tienne. [...] La femme dont tu n'as pas fait la connaissance parce qu'elle ne trouvait pas de taxi pour se rendre à la fête que tu as dû quitter très tôt, ajouta Bill. Si on regarde les choses sous cet angle, tout, dans la vie, est une succession d'histoires qui ne se sont pas produites.
- Sauf que nous ignorons ce qu'elles auraient pu être.

J'ai hâte de lire les autres avis.
J'aimerais bien savoir quel est le personnage que vous avez préféré ?

Merci Cassiopée:

Un mariage en décembre, lecture commune de novembre, décembre 2012:

Bill et Bridget , vieux amis de jeunesse, amoureux mais séparés par la vie depuis plus de 20 ans vont se marier.
Bridget gravement malade est divorcée, Bill quitte sa femme et divorce à son tour.
Ils n’ont pas beaucoup de temps devant eux, ils le savent mais semblent retrouver leur histoire d’amour où ils l’ont laissée 20 ans plus tôt.

Pour célébrer ce mariage quoi de plus normal que de retrouver leurs amies et amis de lycée perdus de vue depuis tant d’années.
Ils se réunissent tous dans une splendide auberge de campagne dont la directrice est Nora, une de leur ancienne camarade, veuve d’un homme célèbre.

C’est un thème récurrent déjà exploité, se retrouver durant 48 heures, la durée des festivités du mariage, après tant d’années, lorsque chacun a fait sa vie à sa façon, lorsque chacun a réussi ou lamentablement échoué. Le huis clos va exacerber les rancunes tenaces aussi bien que les sentiments amoureux longtemps enfouis.

C’est le temps des regrets mais aussi le temps des explications et des aveux impossibles à dire autrefois, les pudeurs de jeunesse ont disparues.

Stephen mort tragiquement est omniprésent dans tous les esprits dans toutes les conversations, on finira par savoir ce qui lui est exactement arrivé.

En commençant ce livre j’ai eu peur de m’ennuyer mais à partir du premier diner j’ai été happée par l’histoire.

J’ai souffert avec Bridget la courageuse qui vit sa chimio tout en essayant de ne rien laisser paraitre, perruque, corset, fatigue sont son quotidien, j’ai souffert avec Rob le musicien célèbre qui avoue son homosexualité, Agnès qui vit une passion cachée avec un homme marié, avec Harrisson et sa réussite sociale mais malheureux en ménage car son cœur est ailleurs…..Chacun a son jardin secret, révélé au fil du week-end.

Lorsque l’heure du départ va sonner, chacun laisse là, au fin fond du Massachusetts une partie de ses illusions, ses souvenirs de jeunesse abimés, écornés, des regrets aussi, mais il est trop tard pour changer de vie, pour réécrire une partition….

J'ai apprécié tous les personnages dont le fonctionnement psychologique est admirablement décrit, même si Jerry m'a prodigieusement agacée.

Je vote beaucoup apprécié.

Nous suivons les histoires de Bridget, la Mariée, d'Agnès une ancienne amie du Lycée et d'Harrisson, un ancien ami également.
Nous les découvrons tous à part, racontant chacun leur souvenirs, leur vie d'aujourd'hui de quarantenaires puis nous suivons le récit de leur ressenti du aux retrouvailles entre anciens amis du Lycée à l'auberge de Nora (retrouvailles qui n'ont lieu qu'à la moitié, voire le dernier quart du livre...).
Je trouve ce procédé assez lourd certaines scènes se répétant 3 fois, notamment celle de la cérémonie de mariage où nous avons les 3 points de vue et surtout une redondance des atermoiements pré-retrouvailles (que vont-ils penser de moi? Qu'ai je fais de ma vie finalement?...) qui m'ont paru assez longs!
Les histoires sont creuses et déjà vues, les personnages de Jerry et de Rob sont caricaturaux et ne servent qu'à compléter l'histoire.
Je suis un peu déçue par le livre, je m'attendais à quelque chose de plus léger alors que le thème de la mort est omniprésent et que les lourdeurs pèsent sur l'histoire.

je dirais que j'ai été déçu par ce roman une lecture longue pour un final décevant je dirais que j'ai été plus prise par l'histoire écrite par agnes tout au long du livre que le roman en lui même

J'ai beaucoup aimé ce livre, plusieurs lycéens, d'anciens camarades se retrouvent, une vingtaine d'années plus tard,pour célébrer le mariage de deux d'entre eux.
Nous faisons d'abord connaissance du lieu, une auberge : Nora a, après le décés de son mari, aménagé sa maison individuelle en auberge, qui a l'air des plus acceuillantes.
De chapitre en chapitre, les autres personnages arrivent à l'auberge, nous faisons leur connaissance, à travers leurs pensées, leurs tourments aussi, car leur séparation se fit dans des circonstances tragiques.
La veille du mariage nous assistons à leur retrouvaille autour d'un appéritif , peu à peu les langues se délient, mais on garde une certaine reserve.
Le jour du mariage, les amis se sont de nouveau rapprochés, les secrets de chacun sont révélés.
Le temps d'un WE, le lecteur est témoin de cette rencontre autour d'un mariage, pour son plus grand plaisir.

Je repose ici la question que j'avais posé dans ma critique :
quel est le personnage que vous avez préféré ?

J'aimerais bien savoir aussi pourquoi, à votre avis, l'histoire du drame d'Halifax a été incluse dans ce roman ?

:<4^: Quelqu'un a écrit une fois (je ne sais pas où) qu'il n'y avait pas assez de discussions suite aux lectures communes.
Alors discutons !

Je n'avais pas eu le temps de voir le choix de la lecture commune en raison du stress précédent les fêtes, mais vos critiques me donnent envie de le lire...

Je le note

très mélancolique ce livre joue à et si la vie avait été autrement, si j'avais su exprimer mes sentiments, si mon meilleur ami n'était pas mort...
on voit tour à tour le point de vue de trois personnages principaux mais finalement ce pourrait n'être qu'un tellement leur façon de penser sont proches, hommes ou femmes; une réunion d'anciens amis à l'occasion du mariage de deux d'entre eux vingt sept ans après, les trois quarts du livres sont la mise en place des caractères, tout coule très lentement, la lecture est agréable mais bon ce n'est pas de la grande littérature.
ce qui m'a le plus dérangée c'est la position des femmes, je les trouve toutes très soumises à un homme, aucune n'a vraiment vécu sa vie mais fait en fonction de ...
ce qui est intéressant c'est vraiment l'expression des sentiments cachés, même si ils se rejoignent tous, c'était une bonne idée de départ.


pour répondre à virgule mon personnage préféré... je crois que je n'en ai pas, ils sont finalement tous décevants

et pourquoi l'histoire dans l'histoire? je ne pense pas que ça amène grand choise , si ce n'est que par cette histoire Agnès décide enfin du choix d'une (plusieurs) vies, mais l'histoire en elle-même n'éclaire en rien le reste.

j'ai voté moyennement apprécié

Merci pour ton avis, fred7469.
C'est vrai que les femmes sont toutes très soumises.
Je n'avais pas fait attention à ça.

je ne peux pas choisir un personnage comme étant mon préféré, ils sont tous interessants, avec une histoire et une personnalité propre.
L'histoire d'halifax, m'a au départ dérangé, je me demandais ce qu'elle venait faire dans l'histoire mais peu à peu, elle m'a passionnée

Merci petitepom.

Il y a certains personnages que je n'ai pas aimés du tout (comme Jerry).
Et j'ai tendance à m'attacher à certains plus qu'à d'autres.
Tu as de la chance de réussir à rester "neutre" et à tous les apprécier.

Ai-je aimé? Non.
Ai-je eu l'impression de perdre mon temps? Oui.
Ai-je perdu mon temps? Oui.
C'est pour le moins statique. Est-ce emballant? Non. En aucune façon.
Ma curiosité envers Nora m'a fait terminer ce roman, ce que je ne croyais pas faire après une soixantaine de pages. Mais ma curiosité m'a très peu rapporté.
Ma cote: 2/5.

Merci pour ta sincérité, Moulin-à-Vent.

Les avis sur ce livre sont vraiment variables d'une personne à l'autre.
J'espère que ta prochaine lecture sera plus satisfaisante.

virgule a écrit:
J'espère que ta prochaine lecture sera plus satisfaisante.

Tu n'as pas à t'en faire virgule car après une couple de centaines de pages du roman "Le passage" je suis déjà bien accroché et je respire en souriant lorsque je le lis. Je souris car j'aime cette lecture et non parce que c'est drôle (c'est même loin d'être le cas). Merci virgule.

Yunali a écrit:Ce qui m’a le plus plu dans ce livre en fait c’est l’histoire qu’écrit Agnes !
L’histoire de cette explosion à Halifax, et du destin d’Innes Finch. J’aurai préféré lire 300 pages de cela.

Je suis d'accord.
Cette histoire aurait mérité un livre à elle seule.

Mon avis :
J'ai beaucoup aimé ce livre, mais ce n'est pas un coup de coeur.
J'ai bien aimé voir les histoires et les évolutions de ces anciens amis du lycée, c'est rare de garder ce genre de lien. L'alternance des différents points de vue était intéressante, mais le livre n'est pas non plus palpitant, c'est pourquoi cela n'est pas un coup de coeur.
J'ai beaucoup aimé le roman de Agnès que je trouvais palpitant par contre. J'ai bien aimé l'histoire de Nora... Je ne saurais dire pourquoi...

Faute de temps je n'ai pas participé, ce livre m'attirait, il est dispo à la médiathèque. Allez zou dans ma LAL.

Mon avis :
Quelle grosse déception que ce livre !
Je pensais lire une histoire bien caustique, mais en fait, ce ne fut que du bla-bla insignifiant... Et en plus, je n'ai vu vraiment aucun intérêt aux passages du livre qu'écrit Agnès (même si l'histoire était beaucoup plus passionnante que le livre lui-même – En fait, Anita Shreve aurait peut être dû écrire carrément ce livre!). J'ai d'ailleurs eu l'impression que ces passages n'étaient là que pour remplir des pages...
Je n'ai ressenti aucune empathie pour aucun des personnes, ils sont insipides et insignifiants. Et le seul fait intéressant tient seulement en quelques pages... à la fin du roman !
Non, vraiment, j'ai rarement ressenti autant d'ennui à lire un livre !

Ma note : 3/10

. Je m'étais inscrite pour la lecture de décembre, mais je n'avais pas eu le temps d'assumer cet engagement. Avec retard je viens de le terminer. Je ne retiendrai que le drame d'Halifax, le reste n'a semblé bien commun