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[Merle, Robert] La mort est mon métier

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Message par Invité Lun 9 Fév 2009 - 20:14

[Merle, Robert] La mort est mon métier Mortmonmtierwv7


Titre : La mort est mon métier.


Ecrit par Robert Merle.


Quatrième couverture :

"Le Reichsführer Himmler bougea la tête, et le bas de son visage s'éclaira...
- Le Führer, dit-il d'un voix nette, a ordonné la solution définitive du problème juif en Europe.
Il fit une pause et ajoura :
- Vous avez été choisi pour exécuter cette tâche.
Je le regardai. Il dit séchement :
- Vous avez l'ai effaré. Pourtant, l'idée d'en finir avec les Juifs n'est pas neuve.
- Nein, Herr Reichsführer. Je suis seulement etonné que ce soit moi qu'on ait choisi..."


Ma note : 5/5


Mon appréciation :
Ce livre est un des plus affreux que j'ai lu. Il m'a provoqué un tel dégout, j'ai presque failli fermer le livre. Ce livre est écrit à la première personne et c'est Rudolf Höss (Rudolh Lang dans le livre), responsable de centres de concentration puis d'extermination dont Auschwitz. Robert Merle nous narre, dans un ton froid, glacial, la vie de cet homme du début (pratiquement) jusqu'à la fin. On voit que son éducation, son engagement dans l'armée puissent expliquer ce qu'il a fait lors de la seconde guerre mondiale, son obéissement envers ses supérieurs. Le livre, par la biographie de cet homme (qui a conçu Auschitz), nous amène à réfléchir sur l'être humain, sur ce qu'est capable de faire un (ou plutot des) homme. De tuer ses pairs (parce que les Juifs sont aussi des hommes, même si les nazis ne les considéraient pas tel quel, de plus, ce qui me faisait froid dans le dos, c'est que j'avais l'impression que Rudolf Lang, ne se posait même pas la question de savoir si éliminer des Juifs était juste ou pas, si les Juifs étaient comme le pensait Hitler des "sous hommes", pour moi, il s'est engagé dans le parti nazi car il aimait l'armée et puis Himmler lui a donné des responsabilités jusqu'à celle de concevoir un camp d'extermination, il a alors obéit car c'est la seule chose qu'il devait faire, il n'était pas responsable de tout ça, c'était Himmler et ses supérieurs les responsables de la création de camps qui tuent). Je n'arrivais pas tout au long du livre à comprendre cet homme, son obéissance "militaire", le peu de sensibilité, la cruauté, cet homme a l'air tellement éloigné de nous mais quand on y réfléchit, c'est un homme (ce n'est pas un animal ou une machine) comme nous. Ce livre va en crescendo, ce que je veux dire, c'est que plus, on avance dans la vie de cet homme, plus on supporte les horreurs que produit Rudolf Lang. Lorsqu'il va visiter les autres camps et qu'il conçoit Auschwitz et les chambres à gaz, c'est horrible, immonde, inhumain. Comment a-t-il pu faire ça? Je ne vous donne pas les éléments de réponse qu'à pu apporter son procès, je vous laisse lire ce livre.
Ce livre décrit, de façon glaciale, des horreurs mais selon moi, il est important de le lire. (pour continuer à lire ce livre, dans les qq pages qui sont vraiment horribles, je pensais aux Juifs et autres personnes qui ont vécu ça, je me suis dis que je pouvais bien essayer de lire ça, pour eux, pour "comprendre" ce qu'ils ont subi. C'est rien et minime, je sais.

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Message par Thot Lun 9 Fév 2009 - 21:18

Merci Marion mais est-ce un roman, une biographie , un témoignage?
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Message par Invité Lun 9 Fév 2009 - 21:59

C'est vrai que c'est un livre difficile à classer: ce n'est pas vraiment une biographie ou un livre de témoignages, néanmoins, ce qui est écrit et décrit est tellement vrai que le classer dans roman me semble un peu "léger".

Pour en revenir à la critique de Marion, je pense qu'elle résume très bien ce que l'on ressent et ce qui est dit dans le livre. Robert Merle à rendu le personnage principal du livre totalement froid et dénué de sentiment (un peu comme un des personnages de Camus), mais en aucun moment il n'en à fait un monstre. Au contraire, Lang reste très humain, et je pense que c'est un des points fort du livre, et ce qui fait que la lecture de ce livre touche autant. En effet, en rappelant que tous les responsables du nazisme n'étaient ni des monstres, ni des fous, mais simplement des hommes, il soulève quelque chose de très important: puisque ce sont des hommes qui ont fait cela, qui ont été capables de cela; alors d'autres hommes pourraient aussi le faire (et on l'a malheureusement vu à de nombreuses reprises: Rawnda, Cambodge, Yougoslavie,...).
A mon avis, rien que ce fait là rend la lecture de ce livre presque obligatoire. Mais en plus, en nous montrant le parcours de Lang, Merle nous montre comment quelqu'un d'ordinaire peut, en se contentant de suivre des ordres, devenir capable des pires atrocités (et ce, sans y prendre spécialement du plaisir, simplement en "faisant son travail"). Ce livre de Robert Merle est l'un de ses livres les plus connus, et souvent placé comme lecture scolaire, et avec raison je trouve.
Un livre terrible comme dit Marion, mais qui doit être lu.

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Message par Pinky Mar 10 Fév 2009 - 9:35

ce n'est pas un livre que je lirai, j'ai besoin de dormir... c'est legenre de livres ou de films qui me hantent pendant des semaines.... même si je reconnais le bien fondé de ce livre...
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Message par Invité Mar 10 Fév 2009 - 20:11

je me note ce livre

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Message par audreyzaz Mar 10 Fév 2009 - 20:39

Je suis comme Pinky ce genre de livres je ne peux pas
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Message par Invité Mer 11 Fév 2009 - 13:01

Je note les références

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Message par Invité Ven 15 Jan 2010 - 17:10

Je viens d'achever cette lecture et je dois dire que je suis perplexe à propos du personnage. Comment peut on devenir ainsi? sans doute dans le cas présent à cause en partie du père. J'ai souvent lu des témoignages de prisonniers des camps, mais lire celui d'un SS est aussi intéressant. L'histoire a des allures de témoignage et on comprend en partie les agissements des soldats (j'ai bien dit on comrped et non on excuse). Je pense en effet que pour mener leur mission il ne pouvaient que considérer les personnes comme des "unités" et non comme des êtres humains en core moins en tant que pair. Rudolff a été élevé, ou devrais-je plutot dire endoctriné, dans l'idée d'obéissance aveugle et inconditionnelle et finalement toute sa vis il ne fait qu'obéir à ces préceptes.
Je dirais de ce livre que c'est une lecture dure crue et très marquante mais qu'il faut cependant ouvrir

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Message par Invité Sam 16 Jan 2010 - 10:21

Je suis très d'accord avec tous ce que vous avez dit.

Je l'ai lu dans le cadre d'un cours de français... Evidemment, nous en avons débatu des heures en classe. Sujet pour le moins dérangeant quand on comprend que c'est un homme, que ce sont des hommes qui ont mené à bien la 'solution finale'... Un livre à lire, je pense.

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Message par Invité Jeu 28 Jan 2010 - 17:15

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Dernière édition par mmmc le Jeu 18 Fév 2010 - 15:05, édité 1 fois

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Message par Invité Jeu 28 Jan 2010 - 18:59

C'est un livre qui m'a beaucoup marqué même la lecture.

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Message par Invité Jeu 28 Jan 2010 - 20:43

un livre que j' aimerais avoir le courage d' ouvrir je dirais...

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Message par Invité Jeu 28 Jan 2010 - 22:52

Sondage ajouté. Un peu tard, c'est vrai...Désolé [Merle, Robert] La mort est mon métier Icon_sad

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Message par Invité Mer 3 Nov 2010 - 11:43

Mon prof de français nous a fait lire ce livre lorsque j'étais au collège. Je rejoins Marion, c'est le lire le plus horrible que j'aie jamais lu! Mais c'est intéressant parce que c'est un des rares livres qui traitent la Shoah du point de vue d'un SS. Je me souviens d'un passage qui m'a profondément marqué: sa femme, après avoir découvert ce qui se passe réellement dans les camps, lui demande s'il obéirait si on lui demandait de tuer son plus jeune fils. Il répond oui, froidement. Pourtant on sait qu'il aime son fils. On comprend alors que c'est l'endoctrinement qui a conduit ces hommes à devenir des machines à tuer...

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Message par Invité Mer 3 Nov 2010 - 12:21

Je suis en train de relire "Les bienveillantes" de Jonathan Littell. Autobiographie, fictive, d'un haut cadre de la SS du debut de la guerre jusqu'a nos jours. Je n'imagine pas un livre plus derangeant que celui la. Peut etre une critique, mais je ne sais pas si j'en suis capable.
Je note le livre de Robert Merle dans la liste de mes prochains achats.

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Message par Invité Jeu 4 Nov 2010 - 0:29

Voici ce que dit Wikipedia Espagne :

Après la fin de la guerre (8 mai 1945), il s'est déguisé en sous-officier Allemand et a emprunté le nom de Franz Lang, agriculteur. Cette identité lui a permis de se cacher dans une ferme près de la frontière avec le Danemark pendant huit mois jusqu'à ce que la police britannique fassent avouer sa cache à son épouse avec qui il avait repris contact.
Il fut extradé en Pologne où il fut poursuivi pour crimes de guerre et condamé à mort. Il fut pendu dans le camp de concentration d'Auschwitz le 16 avril 1947.

Et Wikipedia France :

Pendant son emprisonnement, Höss rédigea une autobiographie publiée en 1958 sous le titre Le commandant d'Auschwitz parle. Il s'y présente comme un homme élevé dans l'obéissance aux ordres et le respect des supérieurs. Il y exprime son antisémitisme et son dégoût pour les Tziganes comme des évidences. En 1985, l'édition italienne est préfacée par Primo Lévi, préface reprise dans L'asymétrie et la Vie.

Cette autobiographie sert de base, en 1952, à l'écrivain français Robert Merle pour son roman La mort est mon métier. Merle s'est également inspiré pour toute la seconde partie du roman des résumés des entretiens de Höss avec le psychologue américain Gustave Gilbert qui l'interrogea dans sa cellule au moment du procès de Nuremberg.

L'auteur concentre son attention sur les raisons qui peuvent pousser un homme à exécuter des ordres menant au massacre des 2,5 millions de déportés qui lui furent imputés (c'était l'estimation d'Adolf Eichmann ; Höss dans ses mémoires écrit : "Je considère le chiffre de deux millions et demi comme beaucoup trop élevé. Même à Auschwitz, la capacité d'extermination avait des limites" ("Le commandant d'Auschwitz parle" - Éditions Julliard, 1959, p. 278).

Plus de la moitié du récit est donc consacrée à l'éducation du jeune Höss, à ses multiples frustrations et au mouvement qui le rapproche des SA, puis des SS. Tout cela reste néanmoins romancé.

Dans la seconde moitié du roman, Merle décrit avec précision la mise en place de la Solution finale à Auschwitz, de même que l'implacable organisation nazie qui, en segmentant les tâches jusqu'au moindre détail, interdit à Höss toute maîtrise de ses actes et toute prise de distance, ne serait-ce que de conscience.

En 2006, dans son livre les Les Bienveillantes, Jonathan Littell évoque à de nombreuses reprises la rencontre entre Rudolf Höss et le personnage principal de son roman, Maximilien Aue. Höss y apparaît comme un fonctionnaire corrompu et dépourvu d'intelligence.

Les deux oeuvres ont souvent été comparée et Jonathan Littell affirme qu'il ne possédait pas assez de recul par rapport aux mémoires imaginaires de Höss.

Je rajoute ce livre à ma LAL.

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Message par Invité Jeu 4 Nov 2010 - 0:39

Quelqu'un a-t-il lu La mort est mon métier de Robert Merle et Les bienveillantes de Jonathan Litell et Des hommes ordinaires de Christopher Browning ?

Je n'ai lu aucun de ces trois livres.

Des hommes ordinaires est présenté comme étant un chef-d'oeuvre. Je le note aussi dans ma LAL.

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Message par Invité Mar 21 Déc 2010 - 18:29

Je ne sais pas trop quoi penser de ce livre .. Je ne comprends pas le personnage .. Comment peut-on être borné à ce point ? Ce livre est très dur à lire car le personnage est tellement à fond dans ce qu'il lui arrive qu'il est capable de tout et n'importe quoi .. Est-il vraiment lui-même au fond ? Un sans cœur comme ça peut-il réellement exister ? Mais comme tous les livres lus sur la Seconde Guerre Mondiale, il m'a passionné ..

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Message par Invité Mar 21 Déc 2010 - 20:42

FrançoisG a écrit:Quelqu'un a-t-il lu La mort est mon métier de Robert Merle et Les bienveillantes de Jonathan Litell et Des hommes ordinaires de Christopher Browning ?

Je n'ai lu aucun de ces trois livres.

Des hommes ordinaires est présenté comme étant un chef-d'oeuvre. Je le note aussi dans ma LAL.

J'ai seulement feuilleté Les bienveillantes de Jonathan Littell et rien que la forme me met mal à l'aise. C'est tellement lourd!

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Message par Sarfre Mer 16 Mar 2011 - 13:40

Ce livre retrace le parcours de Rudolf Lang, commandant en chef du camp D'auschwitz, de son enfance à sa mort. Robert Merle s'est appuyé sur de nombreux documents d'archive pour reconstituer sa jeunesse. C'est une sorte de roman biographique très documenté.

J'ai trouvé ce livre passionnant, et le personnage principal fascinant.

Dès le début on sent bien que ce personnage est déséquilibré.
Une éducation très stricte, un père complètement asservi par la religion, de nombreuses humiliations vécues. Son éducation et sa jeunesse sont peu être a rapprocher du film de Haneke "Le ruban blanc" qui retranscris bien cette
ambiance et cet univers.

Par rejet du fanatisme du père envers la religion, le jeune Rudolf se tourne vers un autre genre de fanatisme, celui de l'armée, où l'ordre règne. Dans ce cadre il arrivera à exister, à s'épanouir sans avoir a se poser de question. Dans le monde civil, cet individu est perdu et socialement inadapté (Désintérêt pour les femmes, pour ses sœurs, ses parents ou pour tout autre individu). C'est un individu isolé et complètement rejeté, après l'humiliation du diktat de Versailles en 1918, qui vit dans la misère.

Son sens aigu du patriotisme, de l'ordre et de l'organisation lui vaudront d'être remarqué et enrôlé dans les SS.
Rudolf, dès le début montre un zèle excessif et une morale très stricte dans toute les taches qu'il accomplis (guerre en Turquie, travail en usine..) même au détriment de toutes considérations humaines. C'est un besogneux rempli de sens pratique, qui obéit aux ordres. Son sens de l'honneur et le respect de la hiérarchie prévale sur tout. Il exécuterait même son fils si le Reich lui ordonnerait.

Individu rigide, il ira au bout de sa démarche et de ce qu'il lui semble être son devoir martial. Très affecté par le suicide d'Himmler, il se sent trahis par ce geste qui lui semble être un déshonneur et l'aveu d'un mauvais chef. Cet acte l'ébranlera profondément. Lui ira au bout de sa conception de chef et prendra la responsabilité de ce qui s'est passé, même de ce qu'il y a eut de plus horrible dans les camps de la mort.

C'est vraiment une lecture passionnante, que je recommande.

8/10
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Message par Invité Mer 16 Mar 2011 - 13:55

Ce livre est inscrit dans ma LAL, merci pour ton ressenti Sarfre!

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Message par Invité Mer 16 Mar 2011 - 17:04

kély a écrit:Ce livre est inscrit dans ma LAL, merci pour ton ressenti Sarfre!
J'espère qu'il te plaira Kély Smile.

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Message par LOUBHI 49 Mer 30 Nov 2011 - 15:21

Avis et commentaires :

Ce portrait de plus 370 pages est un chef d'œuvre glaçant, le portrait d'un très haut fonctionnaire du génocide et du crime contre l'humanité (notion pénale qu'a crée ce massacre organisé, cette épuration), ne considérant sa mission de mise en place des camps de concentration voulus par Hitler et les nazis, que sur le seul aspect technique, rentable et la crainte de ne pas entrer dans les chiffres et les objectifs attendus.

Le parcours typique de ces milliers d'allemands qui idolâtrèrent Hitler, celui d'un homme (cette simple notion soulève le cœur appliqué à Rudolf le principal personnage de ce livre), orientés dés la naissance par leur parent (profondément heurtés dans la chute de l'infaillibilité de leur nation à l'issue de la première guerre mondiale) et profondément revanchards et haineux.

Une famille menée à la baguette (au fouet devrais-je dire) par un père issu d'une famille prestigieuse de militaires dont les seules motivations sont la Discipline, l'Ordre, la Religion Catholique et qui considère que son fils aîné doit payer de sa personne, la faute que lui-même a commis en France en trompant son épouse et ses valeurs avec une femme française. Un malade psychorigide qui ne pouvait que précipiter son fils Rudolf dans la face la plus sombre de ces petites mains qui portèrent Hitler au pouvoir et le suivirent aveuglement dans sa haine génocidaire.

Rudolf, dès l'enfance, se distingue par son côté précis dans l'exécution de toutes les tâches qu'on va lui confier. Un homme, blessé par la défaite, totalement rigide et dont l'unique attente est le respect des ordres données. L'Ordre doit régner et il n'y a pas d'autres possibilités ni alternatives.

Rejet de toute sociabilité, de tout sentiment humain et pour lequel l'amour des autres, d'une éventuelle femme, des autres et de soi même ne peuvent passer qu'après la réussite des tâches et ordres donnés. Il va suivre toute l'évolution du parti National Socialiste, obscur tâcheron, puis par son implication sans siller dans les postes qu'on lui confie, un des fonctionnaires les plus zélés de la Solution Finale.

Un malaise permanent tout au long de ma lecture et qui perdure devant cette horreur calculée, testée et expérimentée avec succès. Un homme aussi froid, aussi décidé et que rien n'atteint dans l'horreur quotidienne des réflexions puis des mises en place de toutes les techniques d'élimination physique et porté à un niveau industriel, ne peut pas laisser indifférent, surtout quand on sait que Robert Merle s'est inspiré de faits historiques prouvés.

Emotions, dégoût devant un tel mépris de la vie des autres, on est ici dans la droite ligne de livres qui ont été publié par la suite comme "Les Bienveillantes". Un choc, une lecture qu'il faut compléter par celle de livres comme Primo Levi, Malaparte entre autres.

Un ouvrage qui devrait être obligatoirement lu dans nos écoles pour ne jamais revenir à une époque aussi inhumaine.

_________________
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Message par Invité Mer 30 Nov 2011 - 15:53

un livre que je ne pourrait pas lire !! trop d'horreur !! dans les policier je me dit bah c'est de la fiction la c'est vrai ça c'est vraiment passé !!!
comment les SS sont devenus comme ça ça revient a la même chose que comment les kamikaze le devienne on leur bourre le crane d'inepties, ils sont endoctrinés et seulement des année plus tard pour les SS ils réalisent leurs gestes

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Message par Invité Mer 30 Nov 2011 - 16:32

*emilie* a écrit:un livre que je ne pourrait pas lire !! trop d'horreur !! dans les policier je me dit bah c'est de la fiction la c'est vrai ça c'est vraiment passé !!!
comment les SS sont devenus comme ça ça revient a la même chose que comment les kamikaze le devienne on leur bourre le crane d'inepties, ils sont endoctrinés et seulement des année plus tard pour les SS ils réalisent leurs gestes

Lis ce livre et tu verras qu'ils n'étaient pas tous endoctrinés. Certains comme Rudolf Hoess justement étaient tout simplement des gens dénués de tout sentiment et de toute humanité, des monstres froids, des machines qui obéissent bêtement sans réfléchir.
Je t'invite très fortement à te renseigner sur l'expérience de Milgram et à lire Des hommes ordinaires de Christopher Browning et tu verras que l'homme n'a pas besoin d'être endoctriné pour se comporter de façon cruelle et barbare.

Mon avis sur ce livre :

Biographie romancée de Rudolf Hoess, commandant du camp d’extermination d’Auschwitz, La mort est mon métier est indéniablement un chef d’œuvre et devrait être lu par tous.
C’est avec un incroyable talent que Robert Merle retrace la personnalité et la psychologie d’un des acteurs majeurs de la Shoah. Il s’est appuyé pour cela sur des compte-rendus effectués par les psychologues ayant interrogé Hoess et sur ses propres Mémoires tout en gardant une certaine distance afin de ne pas tomber dans le piège de la subjectivité inhérente à ce que sont des Mémoires.
On suit ainsi la vie et le parcours de Rudolf Lang, de son enfance à sa condamnation aux procès de Nuremberg.
Elevé par un père par trop dévôt dans la crainte, Rudolf se réfugie dans le contrôle et la maîtrise de tout ce qui l’entoure : horaires, habitudes, comptage du nombre de ses pas. On sent donc dès son plus jeune âge une certaine forme de pathologie mentale indéniablement causée par celle de son père. Cette volonté d’ordre et de maîtrise, il la retrouve au sein de l’armée puis des corps francs et enfin au sein du parti nazi.
Rudolf est une machine, il obéit aveuglement. Ses uniques valeurs sont : sa patrie l’Allemagne et son honneur qui dépend, comme le veut le slogan des SS, de sa fidélité à son chef.
J’ai perçu Rudolf comme quelqu’un de complètement dénué de sentiment, quelqu’un qui ne se pose jamais de questions, il obéit aux ordres qu’on lui donne, point barre. Que les ordres soient immoraux ne le concerne pas, il n’est pas responsable, il ne fait qu’obéir.
J’ai d’ailleurs été très amusée par le passage relatant l’entrevue entre Rudolf et Himmler au cours de laquelle Himmler lui confie le commandement du camp d’Auschwitz ainsi que la charge de mettre au point un système efficace d’élimination en masse d’êtres humains.
A la question de Rudolf « Pourquoi moi ? », Himmler lui répond qu’il a été choisi pour « ses rares qualités de conscience ». Et le plus drôle c’est que là où j’ai vu un aveu foudroyant d’Himmler sur le fait qu’il a pensé à Hoess en tant que personne assez dénuée de conscience pour ne pas rechigner à la tâche, Hoess, lui, pense tout au contraire qu’il a été choisi pour ses qualités exceptionnelles !
J’avais vu récemment un film très intéressant dans lequel est relatée une expérience tout aussi intéressante sur la capacité de l’être humain à obéir aux ordres. L'extrait que j'ai mis sur mon blog est basé sur le travail du psychologue américain Stanley Milgram.
L'expérience de Milgram est une expérience de psychologie réalisée entre 1960 et 1963 par le psychologue américain Stanley Milgram. Cette expérience cherchait à évaluer le degré d'obéissance d'un individu devant une autorité qu'il juge légitime et à analyser le processus de soumission à l'autorité, notamment quand elle induit des actions qui posent des problèmes de conscience au sujet. Les résultats font froid dans le dos !
Un autre document essentiel sur ce thème est l’ouvrage de Christopher Browning Des hommes ordinaires dont voici le résumé :
A l'aube du 13 juillet 1942, les hommes du 101ème bataillon de police de réserve allemande entrent dans le village polonais de Josefow. Arrivés en Pologne quelques jours auparavant, la plupart d'entre eux sont des pères de famille trop âgés pour être envoyés au front. Dans le civil, ils étaient ouvriers, vendeurs, artisans, employés de bureau. Au soir de ce 13 juillet, ils se sont emparés des 1800 juifs de Jossefow, ont désigné 300 hommes comme "juifs de labeur", et ont abattu à bout portant, au fusil, 1500 femmes, enfants et vieillards. Ils étaient devenus adultes avant l'arrivée d'Hilter au pouvoir et n'avaient jamais été des nazis militants ni des racistes fanatiques. Pourtant en seize mois, ces hommes vont assassiner directement, d'une balle dans la tête, 38000 juifs, et en déporter 4500 autres vers les chambres à gaz de Treblinka-un total de 83000 victimes pour un bataillon de moins 500 hommes. L'auteur a utilisé les témoignages de 210 anciens de ce bataillon.
Ce livre est dans ma PAL, je ne manquerai pas de le lire prochainement et de vus en faire un compte-rendu sur ce blog.

Ce roman de Robert Merle n’est pas seulement essentiel pour apercevoir la psychologie d’un des maillons essentiels de la machine nazie, il permet également de saisir dans sa globalité toute la logistique et tout le cheminement opéré pour parvenir à l’obtention d’un système efficace d’extermination. On voit ainsi quels problèmes se sont posés à Hoess et on entre dans des détails sordides tels que comment tuer beaucoup en moins de temps possible, comment éviter que les juifs condamnés aux douches ne se doutent de ce qui les attend et ne se révoltent etc…
Tout ceci est d’un machiavélisme odieux, c’est à ne pas en croire ses yeux.

C’est dire le talent et le travail qu’il a fallu à Robert Merle pour retranscrire de façon si réaliste la psychologie de ces personnages. La lecture est en plus agréable, le style fluide. Ce roman se lit d’une traite, on ne le lit pas, on le dévore.



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