[Seigle, Jean-Luc] En vieillissant les hommes pleurent
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[Seigle, Jean-Luc] En vieillissant les hommes pleurent
Albert Chassaing a envie que tout s’arrête. Il ne veux pas mourir, il veut seulement que tout s’arrête parce qu’il se sent inapte à poursuivre une vie qu’il subit.
Une fois cette vérité affirmée Jean-Luc Seigle parvient à nous charmer et nous émouvoir par la justesse de ce récit de vies au sein d’une famille d’ouvriers de Clermont-Ferrand dans les années 60, tout simplement parce que tout sonne juste : ce père qui n’a jamais rempli que le compte en banque de la famille et qui se trouve désemparé devant le goût de sont fils pour la littérature classique,
le fils cadet qui voit sa famille au travers d’Eugénie Grandet, la mère en admiration devant son fils ainé car en mal d’amour, la sœur, le frère et le facteur…
Rares sont livres qui savent exprimer avec tant de grâces, d’ironies et surtout sans tristesse, une histoire qui pourrait être banale s’il n’y avait cette plume incomparable qui fait de ce roman un ouvrage profondément humain sans être délibérément social.
Ce livre est comme son personnage fort, intelligent et droit.
Une fois cette vérité affirmée Jean-Luc Seigle parvient à nous charmer et nous émouvoir par la justesse de ce récit de vies au sein d’une famille d’ouvriers de Clermont-Ferrand dans les années 60, tout simplement parce que tout sonne juste : ce père qui n’a jamais rempli que le compte en banque de la famille et qui se trouve désemparé devant le goût de sont fils pour la littérature classique,
le fils cadet qui voit sa famille au travers d’Eugénie Grandet, la mère en admiration devant son fils ainé car en mal d’amour, la sœur, le frère et le facteur…
Rares sont livres qui savent exprimer avec tant de grâces, d’ironies et surtout sans tristesse, une histoire qui pourrait être banale s’il n’y avait cette plume incomparable qui fait de ce roman un ouvrage profondément humain sans être délibérément social.
Ce livre est comme son personnage fort, intelligent et droit.
Dernière édition par Cassiopée le Jeu 30 Mai - 19:16, édité 2 fois (Raison : ajout sondage, mise en forme titre)
Invité- Invité
Re: [Seigle, Jean-Luc] En vieillissant les hommes pleurent
Tu m'as donné très envie de le lire, sakapus, je le note, merci!
Mais tu n'as pas voté pour le sondage, c'est dommage...
Mais tu n'as pas voté pour le sondage, c'est dommage...
Invité- Invité
Re: [Seigle, Jean-Luc] En vieillissant les hommes pleurent
Mon avis
C’est avec une écriture pleine de tendresse, de dignité que Jean-Luc Seigle nous présente cette famille vivant dans les années soixante. Le père est ouvrier chez Michelin, le fils aîné est parti faire la guerre d’Algérie, et le cadet se prend d’amour pour les livres. Pas n’importe lesquels ! Ceux de la grande littérature : Eugénie Grandet (dont l’histoire sert également de trame à ce roman : in et off). C’est complètement à l’opposé des souhaits et des habitudes de ce foyer … Et puis, il y a la mère qui ne vit que pour le retour du militaire et qui rêve d’une autre vie, de télévision et de ville….
Alors le père ne sait pas comment vivre avec tout ça, quelle attitude adopter lorsque son épouse lui « échappe » et qu’il ne la comprend plus. Il ne sait pas que faire devant ce fils amoureux des livres, lui qui n’a rien d’un intellectuel, d’un littéraire…. C’est comme s’il n’était plus à sa place et qu’il ne comprenait plus son quotidien….
C’est avec infiniment de doigté que l’auteur nous présente la perte de repères de cet homme, son désarroi, ses questions, ses raisonnements, ses choix… Son style est poétique, doux et on sent le cœur de celui qui, comme souvent chez les hommes de cette « époque », ne sait pas exprimer ses sentiments, ses émotions et qui ne pourra pleurer…. peut-être….qu’en vieillissant ……
C’est avec une écriture pleine de tendresse, de dignité que Jean-Luc Seigle nous présente cette famille vivant dans les années soixante. Le père est ouvrier chez Michelin, le fils aîné est parti faire la guerre d’Algérie, et le cadet se prend d’amour pour les livres. Pas n’importe lesquels ! Ceux de la grande littérature : Eugénie Grandet (dont l’histoire sert également de trame à ce roman : in et off). C’est complètement à l’opposé des souhaits et des habitudes de ce foyer … Et puis, il y a la mère qui ne vit que pour le retour du militaire et qui rêve d’une autre vie, de télévision et de ville….
Alors le père ne sait pas comment vivre avec tout ça, quelle attitude adopter lorsque son épouse lui « échappe » et qu’il ne la comprend plus. Il ne sait pas que faire devant ce fils amoureux des livres, lui qui n’a rien d’un intellectuel, d’un littéraire…. C’est comme s’il n’était plus à sa place et qu’il ne comprenait plus son quotidien….
C’est avec infiniment de doigté que l’auteur nous présente la perte de repères de cet homme, son désarroi, ses questions, ses raisonnements, ses choix… Son style est poétique, doux et on sent le cœur de celui qui, comme souvent chez les hommes de cette « époque », ne sait pas exprimer ses sentiments, ses émotions et qui ne pourra pleurer…. peut-être….qu’en vieillissant ……
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