[Shafak, Elif] Crime d'honneur
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[Shafak, Elif] Crime d'honneur
Titre : Crime d’honneur
Auteur : Elif Shafak
Editeur : Phébus
Nombre de pages : 411
Quatrième de couverture :
« Ma mère est morte deux fois. » C’est par ces mots qu’Esma, jeune femme kurde, commence le récit de l’histoire de sa famille née sur les rives de Euphrate et émigrée à Londres en 1970.
L’histoire, d’abord de sa grand-mère dans le village de Mala Car Bayan, désespérée de ne mettre au monde que des filles, elle qui sait combien la vie ne les épargnera pas. L’histoire de sa mère, Pembe la superstitieuse, et de sa tante, Jamila la guérisseuse, sœurs jumelles aux destins très différents. L’histoire des hommes aussi, celle de son père, tour à tour aimant, violent, fuyant, et celle de ses frères, Yunus le rêveur, et Iskender. Iskender, l’enfant chéri de sa mère, la « prunelle de ses yeux », son « sultan ». Son meurtrier.
Enfin, l’histoire de ces immigrés qui ont choisi l’exil pour vivre de miracles et croire aux mirages, qui ont choisi la liberté et l’amour quand d’autres restent ancrées dans les traditions et portent au pinacle l’honneur de la famille.
Fille de diplomate, Elif Shafak est née à Strasbourg en 1971. Elle a passé son adolescence en Espagne avec de s’établir en Turquie. Après des études en Gender and Women’s Studies et un doctorat en sciences politiques, elle a un temps enseigné aux États-Unis. Elle vit aujourd’hui à Istanbul. Internationalement reconnue, elle est notamment l’auteur de La Bâtarde d’Istanbul (Phébus 2007), Bonbon Palace (Phébus 2008) Lait noir (Phébus 2009) et Soufi, mon amour (Phébus 2010).
Mon avis : Cette histoire nous fait voyager dans le temps, des années 1950 (la naissance de Pembe) jusque dans les années 1990. Nous découvrons la Turquie, petit village au bord de l’Euphrate et Londres, au travers du regard d’une famille immigrée. J’ai particulièrement apprécié le thème du choc des cultures : comment passer d’une vie dans une société patriarcale où la religion est omniprésente à la vie dans une grande ville occidentale ? L’auteur nous décrit ce déracinement aussi bien du point de vue des femmes que celui des hommes. Comment réussir à intégrer toutes ces nouveautés sans perdre ses racines, son âme, sa culture, ses repères ? Certains y arrivent (plus ou moins facilement), mais d’autres non. Iskender n’a pas pu gérer ce conflit entre sa vie londonienne de jeune adolescent de 16 ans et le poids de la tradition. Il en viendra à commettre l’irréparable : tuer sa mère pour l’honneur de la famille.
Ce récit reprend tous les éléments passés de cette famille, pour comprendre comment un fils peut commettre un tel acte. Une histoire poignante, racontée avec un style fluide et agréable.
Un coup de cœur. Ma note : 5/5
Auteur : Elif Shafak
Editeur : Phébus
Nombre de pages : 411
Quatrième de couverture :
« Ma mère est morte deux fois. » C’est par ces mots qu’Esma, jeune femme kurde, commence le récit de l’histoire de sa famille née sur les rives de Euphrate et émigrée à Londres en 1970.
L’histoire, d’abord de sa grand-mère dans le village de Mala Car Bayan, désespérée de ne mettre au monde que des filles, elle qui sait combien la vie ne les épargnera pas. L’histoire de sa mère, Pembe la superstitieuse, et de sa tante, Jamila la guérisseuse, sœurs jumelles aux destins très différents. L’histoire des hommes aussi, celle de son père, tour à tour aimant, violent, fuyant, et celle de ses frères, Yunus le rêveur, et Iskender. Iskender, l’enfant chéri de sa mère, la « prunelle de ses yeux », son « sultan ». Son meurtrier.
Enfin, l’histoire de ces immigrés qui ont choisi l’exil pour vivre de miracles et croire aux mirages, qui ont choisi la liberté et l’amour quand d’autres restent ancrées dans les traditions et portent au pinacle l’honneur de la famille.
Fille de diplomate, Elif Shafak est née à Strasbourg en 1971. Elle a passé son adolescence en Espagne avec de s’établir en Turquie. Après des études en Gender and Women’s Studies et un doctorat en sciences politiques, elle a un temps enseigné aux États-Unis. Elle vit aujourd’hui à Istanbul. Internationalement reconnue, elle est notamment l’auteur de La Bâtarde d’Istanbul (Phébus 2007), Bonbon Palace (Phébus 2008) Lait noir (Phébus 2009) et Soufi, mon amour (Phébus 2010).
Mon avis : Cette histoire nous fait voyager dans le temps, des années 1950 (la naissance de Pembe) jusque dans les années 1990. Nous découvrons la Turquie, petit village au bord de l’Euphrate et Londres, au travers du regard d’une famille immigrée. J’ai particulièrement apprécié le thème du choc des cultures : comment passer d’une vie dans une société patriarcale où la religion est omniprésente à la vie dans une grande ville occidentale ? L’auteur nous décrit ce déracinement aussi bien du point de vue des femmes que celui des hommes. Comment réussir à intégrer toutes ces nouveautés sans perdre ses racines, son âme, sa culture, ses repères ? Certains y arrivent (plus ou moins facilement), mais d’autres non. Iskender n’a pas pu gérer ce conflit entre sa vie londonienne de jeune adolescent de 16 ans et le poids de la tradition. Il en viendra à commettre l’irréparable : tuer sa mère pour l’honneur de la famille.
Ce récit reprend tous les éléments passés de cette famille, pour comprendre comment un fils peut commettre un tel acte. Une histoire poignante, racontée avec un style fluide et agréable.
Un coup de cœur. Ma note : 5/5
beagle- Membre assidu
-
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Localisation : isere
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Genre littéraire préféré : romans contemporains, policiers
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Re: [Shafak, Elif] Crime d'honneur
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Cassiopée- Admin
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Re: [Shafak, Elif] Crime d'honneur
Il y a longtemps que je souhaitais lire un livre de cet auteur car elle aborde dans ses livres les thèmes de la multi-culture et le crime d'honneur commis dans cette histoire est le reflet du poids des traditions d'une certaine culture transposé dans un autre milieu, un autre pays là où le matricide ne peut être toléré et est le crime le plus odieux qui soit.
Ce livre chorale donne tous les points de vue et donne beaucoup de vie et de rythme à l’écriture.
La lecture se fait très facilement et de manière très fluide.
Ce livre chorale donne tous les points de vue et donne beaucoup de vie et de rythme à l’écriture.
La lecture se fait très facilement et de manière très fluide.
Françoise- Membre connaisseur
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Age : 54
Localisation : 69
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Genre littéraire préféré : romans, biographie, sciences sociales, polars
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Re: [Shafak, Elif] Crime d'honneur
Pour moi aussi cela a été un "Coup de coeur", j'ai adoré ce livre, son ambiance, la montée en puissance du suspens entre l'Anatolie et Londres, sa description de la psychologie des personnages. Elif Shafak est une écrivain sensible, intelligente et ce qui ne gâte rien fort jolie. D'elle je vais bientôt lire "Soufi mon amour", je l'ai commandé chez mon libraire. Merci pour ton commentaire beagle
Invité- Invité
Re: [Shafak, Elif] Crime d'honneur
De l’Anatolie à Londres, le choc culturel peut être insurmontable. Lorsque Pembe, issue d’une famille kurde traditionnelle, émigre en 1970 avec son mari et ses enfants, elle ne s’attendait à rien de sa nouvelle vie. Comment se faire aux libertés occidentales quand on est issu d’une culture patriarcale régie par la religion ? Le fossé est tel que certains membres de la famille ne sauront le sauter : la tension ne fait que se tendre au fil des pages, atteignant son paroxysme dans le matricide pour l’honneur annoncé dès l’incipit et vers lequel nous entraîne inexorablement le récit. Ce roman est passionnant, et parvient à surprendre malgré l’annonce dramatique assénée dès le début. Les personnages sont tous parfaitement saisis dans leur psychologie et leurs souffrances. Avec cette lecture, comme il est facile de comprendre les ressorts sur lesquels peuvent venir agir des recruteurs extrémistes ! Et comment ne pas être choquée en retour par la place dévolue aux femmes dans certaines sociétés ? Au milieu de ces affrontements liés à un formalisme religieux contraignant et intolérant, un tout petit personnage apparaît très touchant : le compagnon de cellule du fils de Pembe, qui, avec sa sagesse toute asiatique et son accent amusant, sait si bien cerner ce qui devrait être l’essentiel dans nos existences. J’ai refermé ce livre avec regret, sur un immense coup de coeur qui en fait mon préféré des quatre romans que j’ai lus à ce jour de cet auteur, et qui vient le classer dans le panthéon de mes livres de prédilection.
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