[Camilleri, Andrea] Le champ du potier
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[Camilleri, Andrea] Le champ du potier
Titre : Le champ du potier.
Auteur : Andrea Camilleri.
Editeur : fleuve noir.
Nombre de pages : 246 pages.
Présentation de l’éditeur :
Non loin de Vigàta, sur une terre argileuse qui n’intéresse que les potiers, le corps d’un homme est découvert dans un sac poubelle, découpé en trente morceaux. Peu après, la splendide Dolorès vient signaler la disparition de son mari, un officier de marine colombien d’origine sicilienne. Le champ du potier est évoqué dans les Évangiles : c’est là qu’on enterra Judas. Faut-il y voir un message ? S’agit-il d’une vendetta mafieuse ? Le mort est-il le marin disparu ? Entre deux succulents déjeuners, le commissaire aurait bien besoin de l’aide de tous ses hommes, de l’inénarrable Catarella à son adjoint Mimì, mais ce dernier se comporte de manière de plus en plus étrange et agressive. Serait-il impliqué dans l’affaire ? Heureusement, la belle Ingrid vient au secours du commissaire…
Mon avis :
Ecco Montalbano : Le commissaire a de petits soucis, à l’intérieur de sn commissariat. Rien ne va plus entre lui et Mimi Augello, son fidèle adjoitn et Salvo, qui vieillit (dit-il), ne s’est pas aperçu de la dégradation de l’ambiance de travail entre ses subordonnés, si bien que le point de non-retour semble être atteint.
La découverte d’un corps, exécuté selon les méthodes de la Mafia, n’est pas pour resserrer les liens, même si ces scènes sont emplies d’humour noir. Mention spéciale à Catarella, qui n’a pas son pareil pour se placer dans des situations délicates.
Montalbano apprend à lâcher prise dans cette enquête, à déléguer, presque, tout en veillant sur les siens, à la manière d’un Maigret en vacances. Il se rapproche même de Livia, qui n’hésite pas à s’immiscer, à sa manière, dans l’enquête. Les femmes sont vraiment prépondérantes dans ce roman, même s’il reste essentiellement masculin.
Dans la très catholique Sicile, ce roman utilise une symbolique religieuse très maîtrisée, qui imprègne chaque personnage. Judas hante l’œuvre de Camilleri, au point qu’il cite un de ses romans, la disparition de Judas, inspiré par une histoire vraie. Pour l’intertextualité, on n’est jamais si bien servi que par soi-même.
Les traditions se perdent : même les mafieux se repentent réellement, et c’est au moment où son parrain historique s’éteint que ses codes (en matière d’exécution) n’ont jamais été si bien explicités. Même la brigade spécialisée en est réduite à se tourner les pouces. Les temps changent.
Sharon- Modérateur
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