[Camilleri, Andrea] Les ailes du sphinx
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Votre avis sur Les ailes du sphinx d'Andrea Camilleri
[Camilleri, Andrea] Les ailes du sphinx
Titre : Les ailes du sphinx.
Auteur : Andrea Camilleri.
Editeur : Pocket.
Nombre de pages : 253.
Quatrième de couverture :
Le corps d’une femme vient d’être découvert dans une décharge. Rien ne permet de l’identifier : elle est nue, sans vêtement ni papier. Seul un petit tatouage gauche pourrait aider les enquêteurs. Un papillon, un sphinx, étrange point commun avec plusieurs immigrées de l’Est, accueillies par une association catholique.
Alors qu’il s’occupe d’un mystérieux enlèvement survenu au même moment, le commissaire Montalbano se heurte à l’évêque et aux hautes sphères de l’Eglise et de l’Etat, mobilisées jusqu’à Rome pour entraver la découverte d’une vérité glaçante…
Mon avis :
Si vous n'avez jamais lu une enquête de Salvo Montalbano, alors ne lisez pas ce livre : le personnage évolue réellement au fil de ses enquêtes, et, comme le dit son amie Ingrid, qu'il connaît depuis dix ans, lui, Livia et ses enquêteurs ont un passé qu'il est nécessaire de connaître pour comprendre comment ils en sont arrivés là.
Un constat : Salvo a 56 ans et depuis sa précédente enquête, il met en doute sa capacité de jugement. Paradoxe : c'est parce qu'il se remet en cause et se juge avec lucidité qu'il prouve, si besoin en était, qu'il garde ses qualités d'enquêteurs intactes. Rien ne va plus dans sa vie personnelle : Livia et lui sont au bord de la rupture, et l'enquête est ponctuée par leurs tentatives de se parler, de se voir, bref, de tout tenter pour ne pas tout gâcher. Cette partie de l'intrigue tient une part importante dans le récit, pourtant je ne l'ai pas ressenti comme une gène, tant elle n'est pas la pour meubler une intrigue défaillante, mais pour caractériser davantage ce commissaire si humain.
Il a deux enquêtes sur les bras, et des hommes pas toujours disponibles (Mimi Augello découvre de plus en plus les joies de la paternité) : une jeune inconnue est retrouvée assassinée, et un homme sans histoire a été kidnappé. Pour cette affaire d'enlèvement, que je ne souhaite pas trop dévoilée, je dirai que le commissaire va utiliser des moyens pas très catholiques pour confondre les coupables, et s'appuyer sur le pouvoir de la presse. Quant au meurtre, il n'est qu'une des ramifications d'une affaire bien plus complexe. Ce tatouage en forme de papillon que porte la jeune femme est devenu la seule trace de son identité, non plus un choix esthétique, comme tant d'autres jeunes filles le font, mais un véritable marquage, qui rappelle des souvenirs sinistres.
Dans une Sicile où ce n'est plus seulement la Mafia dont il faut se défier, mais aussi de l'Etat (les policiers n'ont même plus de quoi mettre de l'essence dans leurs voitures) et d'un certain chef du gouvernement qui n'est jamais nommé, mais dont on devine aisément de qui il s'agit, chaque fois qu'une de ses extravagances est racontée. N'oublions pas l'Eglise, dont l'influence et les pouvoirs sont immenses et vous comprendrez que Montalbano craignit à juste titre de ne pouvoir mener à bien cette enquête quand il a découvert qui était mêlé à ce meurtre. Il lui faudra beaucoup de finesse, un sens aigu de l'observation et de sacrés talents de comédien pour découvrir le coupable. Il lui faudra encore plus de courage pour passer la main, et choisir de privilégier (enfin) Livia.... jusqu'à la prochaine enquête.
Auteur : Andrea Camilleri.
Editeur : Pocket.
Nombre de pages : 253.
Quatrième de couverture :
Le corps d’une femme vient d’être découvert dans une décharge. Rien ne permet de l’identifier : elle est nue, sans vêtement ni papier. Seul un petit tatouage gauche pourrait aider les enquêteurs. Un papillon, un sphinx, étrange point commun avec plusieurs immigrées de l’Est, accueillies par une association catholique.
Alors qu’il s’occupe d’un mystérieux enlèvement survenu au même moment, le commissaire Montalbano se heurte à l’évêque et aux hautes sphères de l’Eglise et de l’Etat, mobilisées jusqu’à Rome pour entraver la découverte d’une vérité glaçante…
Mon avis :
Si vous n'avez jamais lu une enquête de Salvo Montalbano, alors ne lisez pas ce livre : le personnage évolue réellement au fil de ses enquêtes, et, comme le dit son amie Ingrid, qu'il connaît depuis dix ans, lui, Livia et ses enquêteurs ont un passé qu'il est nécessaire de connaître pour comprendre comment ils en sont arrivés là.
Un constat : Salvo a 56 ans et depuis sa précédente enquête, il met en doute sa capacité de jugement. Paradoxe : c'est parce qu'il se remet en cause et se juge avec lucidité qu'il prouve, si besoin en était, qu'il garde ses qualités d'enquêteurs intactes. Rien ne va plus dans sa vie personnelle : Livia et lui sont au bord de la rupture, et l'enquête est ponctuée par leurs tentatives de se parler, de se voir, bref, de tout tenter pour ne pas tout gâcher. Cette partie de l'intrigue tient une part importante dans le récit, pourtant je ne l'ai pas ressenti comme une gène, tant elle n'est pas la pour meubler une intrigue défaillante, mais pour caractériser davantage ce commissaire si humain.
Il a deux enquêtes sur les bras, et des hommes pas toujours disponibles (Mimi Augello découvre de plus en plus les joies de la paternité) : une jeune inconnue est retrouvée assassinée, et un homme sans histoire a été kidnappé. Pour cette affaire d'enlèvement, que je ne souhaite pas trop dévoilée, je dirai que le commissaire va utiliser des moyens pas très catholiques pour confondre les coupables, et s'appuyer sur le pouvoir de la presse. Quant au meurtre, il n'est qu'une des ramifications d'une affaire bien plus complexe. Ce tatouage en forme de papillon que porte la jeune femme est devenu la seule trace de son identité, non plus un choix esthétique, comme tant d'autres jeunes filles le font, mais un véritable marquage, qui rappelle des souvenirs sinistres.
Dans une Sicile où ce n'est plus seulement la Mafia dont il faut se défier, mais aussi de l'Etat (les policiers n'ont même plus de quoi mettre de l'essence dans leurs voitures) et d'un certain chef du gouvernement qui n'est jamais nommé, mais dont on devine aisément de qui il s'agit, chaque fois qu'une de ses extravagances est racontée. N'oublions pas l'Eglise, dont l'influence et les pouvoirs sont immenses et vous comprendrez que Montalbano craignit à juste titre de ne pouvoir mener à bien cette enquête quand il a découvert qui était mêlé à ce meurtre. Il lui faudra beaucoup de finesse, un sens aigu de l'observation et de sacrés talents de comédien pour découvrir le coupable. Il lui faudra encore plus de courage pour passer la main, et choisir de privilégier (enfin) Livia.... jusqu'à la prochaine enquête.
Sharon- Modérateur
-
Nombre de messages : 13263
Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Camilleri, Andrea] Les ailes du sphinx
Impression de déjà vu. Mais merci pour cette critique
Invité- Invité
Re: [Camilleri, Andrea] Les ailes du sphinx
Certes, Andrea Camilleri revient sur des thèmes qui doivent lui être chers - je pense à une certaine forme d'esclavage moderne.
Pourtant, son style inimitable et son humour font que je n'ai absolument pas eu une impression de déjà vu en lisant son roman.
Pourtant, son style inimitable et son humour font que je n'ai absolument pas eu une impression de déjà vu en lisant son roman.
Sharon- Modérateur
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Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Camilleri, Andrea] Les ailes du sphinx
J'ai craqué, ça y est, je l'ai acheté ! Partance dès ce soir pour Vigàta avec Montalbano, Mimi, et Catarella
Invité- Invité
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