[Sijie, Dai] Balzac et la Petite Tailleuse chinoise
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mamoun
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Votre avis sur Balzac et la Petite Tailleuse chinoise
[Sijie, Dai] Balzac et la Petite Tailleuse chinoise
Auteur: Dai Sijie
Editeur : Gallimard, Folio
228 pages
Quatrième couverture
« Nous nous approchâmes de la valise. Elle était ficelée par une grosse corde de paille tressée, nouée en croix. Nous la débarrassâmes de ses liens, et l'ouvrîmes silencieusement. À l'intérieur, des piles de livres s'illuminèrent sous notre torche électrique; les grands écrivains occidentaux nous accueillirent à bras ouverts: à leur tête, se tenait notre vieil ami Balzac, avec cinq ou six romans, suivi de Victor Hugo, Stendhal, Dumas, Flaubert, Baudelaire, Romain Rolland, Rousseau, Tolstoï, Gogol, Dostoïevski, et quelques Anglais : Dickens, Kipling, Emily Brontë... - Quel éblouissement! - Il referma la valise et, posant une main dessus, comme un chrétien prêtant serment, il me déclara : Avec ces livres, je vais transformer la Petite Tailleuse. Elle ne sera plus jamais une simple montagnarde. »
Mon avis
Un adorable petit livre qui nous transporte dans la Chine de Mao et en même temps dans un espace hors du temps, un paysage de motagne (Himalaya) où le mode de vie ancestral se mélange en apparente harmonie avec les dictats communistes les plus absurdes.
Deux jeunes garçon sont envoyés, du cocon protecteur de leurs familles de cadres tombés en disgrace avec le durcissement du régime politique, dans un petit village à flac de montagne au milieu de nulle part, pour être "rééduqués". Ils tombent sur une jeune paysanne à la beauté et l'intelligence "brutes" qu'ils se donnent pour mission d'instruire...La vie leur donnera une petite leçon à laquellle ils ne s'attendaient certainement pas.
Une lecture fluide, des personnages attachants, et un zeste d'exotisme nous sont offerts par cet agréable petit voyage dans l'espace et dans le temps.
Ma note
17/20
Invité- Invité
Re: [Sijie, Dai] Balzac et la Petite Tailleuse chinoise
ça c'est le livre qui a marqué mes années lycée, un des rares livres que j'ai étudié en classe et adoré, bien souvent ça me faisait mourir d'ennui, mais là j'avais vraiment trouvé cela excellent, ça fait quelques années que je l'ai lu mais mon souvenir là dessus est intacte
audreyzaz- Grand sage du forum
-
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Localisation : Région parisienne (92)
Genre littéraire préféré : Un peu de tout
Date d'inscription : 03/06/2008
Re: [Sijie, Dai] Balzac et la Petite Tailleuse chinoise
Je l'ai lu il y a quelques temps et je n'en garde pas un super souvenir... Je me suis ennuyée malgré une belle histoire.
Invité- Invité
Re: [Sijie, Dai] Balzac et la Petite Tailleuse chinoise
Justemoi87 a écrit:Je l'ai lu il y a quelques temps et je n'en garde pas un super souvenir... Je me suis ennuyée malgré une belle histoire.
Tout pareil !!!
Invité- Invité
Re: [Sijie, Dai] Balzac et la Petite Tailleuse chinoise
Bien que ce ne soit pas vraiment mon type de littérature, j'avais assez bien aimé.
Invité- Invité
Re: [Sijie, Dai] Balzac et la Petite Tailleuse chinoise
Relecture de ce livre pour un challenge littéraire. La première fois que j'ai lu ce livre, j'étais en Seconde et depuis deux ans sont passés. La première fois que j'ai eu ce livre dans les mains, j'ai u un peu peur de le commencer car j'avais eu une mauvaise expérience de Balzac avec son ouvrage Le Père Goriot. Cependant, j'ai aimé ce livre dès les premières pages et ce malgré le style simpliste de l'auteur. En effet, il m'a transportée dans la montagne le Phénix du Ciel et dans la Chine communiste de Mao. J'ai pu voir ces paysages, ces paysans ignorants, Luo et son ami, la Petite Tailleuse. Ces trois personnages sont tellement attachants. J'ai découvert aussi le pouvoir des livres et leurs trésors cachés. Je ne relis que rarement les livres que j'ai déjà lu, pourtant, celui ci est une exception. J'aime toujours autant cette histoire touchante.
Invité- Invité
Re: [Sijie, Dai] Balzac et la Petite Tailleuse chinoise
Moi non plus j'ai pas vraiment accroché, j'ai trouvé que c'était ennuyeux. Mais bon l'intérêt de ce livre est quand même de découvrir la Chine et une époque pas forcément très bien connue (enfin pour moi ).
yaki- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 10/06/2008
Re: [Sijie, Dai] Balzac et la Petite Tailleuse chinoise
Mon avis
Petit livre qui se lit facilement et rapidement. Une histoire simple.
L’histoire se passe en Chine, sous Mao.
L’on apprend des choses sur la vie des chinois sous le temps de Mao.
Deux jeunes doivent être rééduqués, car leur parents sont des ennemis du peuple, il son
envoyés dans la haute montagne. Ils doivent participer aux travaux les plus pénibles.
Ils rencontrent divers personnages, dont la petite tailleuse à qui il font découvrir Balzac, par la lecture qu’ils lui font, ou lui raconte.
Je suis un peu déçue du comportement de la petite tailleuse, à la fin, envers ceux qui lui ont appris beaucoup.
Ma note : 5/5
Petit livre qui se lit facilement et rapidement. Une histoire simple.
L’histoire se passe en Chine, sous Mao.
L’on apprend des choses sur la vie des chinois sous le temps de Mao.
Deux jeunes doivent être rééduqués, car leur parents sont des ennemis du peuple, il son
envoyés dans la haute montagne. Ils doivent participer aux travaux les plus pénibles.
Ils rencontrent divers personnages, dont la petite tailleuse à qui il font découvrir Balzac, par la lecture qu’ils lui font, ou lui raconte.
Je suis un peu déçue du comportement de la petite tailleuse, à la fin, envers ceux qui lui ont appris beaucoup.
Ma note : 5/5
mamoun- Grand expert du forum
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Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Sijie, Dai] Balzac et la Petite Tailleuse chinoise
Je suis un peu déçue du comportement de la petite tailleuse, à la fin, envers ceux qui lui ont appris beaucoup
Réponse en spoiler, pour garder le "suspens" pour ceux qui ne l'aurait pas encore lu:
- Spoiler:
- C'est vrai, mais je me dis simplement ceci: en agissant ainsi, elle montre que la véritable leçon qu'elle en tire, ce n'est pas d'eux, mais des livres. Elle a appris la liberté, et en les rejetant tous deux, elle montre qu'elle est libre, qu'elle n'a pas à leur être soumise parce qu'il lui ont transmis un savoir, une connaissance. C'est, je pense un beau parallèle avecle régime chinois: celui-ci emprisonne et prive sa population de liberté en la privant du savoir et de la connaissance, et eux auraient, d'une certaines façon, la garder pour eux, la priver de sa liberté, au travers de cette connaissance.
Enfin, c'est ma vision sur le livre, mais c'est peut-être un peu simpliste.
Dernière édition par Olorin le Mer 24 Fév 2010 - 21:46, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: [Sijie, Dai] Balzac et la Petite Tailleuse chinoise
olorin je ne pense pas que ta vision soit simpliste, c'est une façon de voir les choses.
mamoun- Grand expert du forum
-
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Age : 66
Localisation : vendée
Emploi/loisirs : retraitée
Genre littéraire préféré : policier, thriller, roman du terroir et roman contemporain
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Sijie, Dai] Balzac et la Petite Tailleuse chinoise
Je viens de terminer ce livre, et j'ai vraiment apprécié.
J'ai aimé me plonger dans la Chine de Mao, que je ne connais, personnellement, pas très bien. Que d'interdits absurdes! Ne pas lire pour ne pas trop réfléchir, ne pas se marier avant 25 ans, ne pas avorter...Et, bien sur, passer sa vie à travailler et à honorer Mao. D'ailleurs, ce qui m'a marquée et fait sourire, au début du livre, c'est la manière dont les deux jeunes s'en sont sorti face au chef de village, qui voulait leur confisquer leur violon: Ils lui ont annoncé qu'ils joueraient "Mozart pense au président Mao". Et cela a marché! L'ignorance est particulièrement cultivée dans les montagnes où les gens, vivant de manière arriérée et ne voulant pas de poser de question, ne voient absolument pas pourquoi il en serait autrement.
A plusieurs moment, j'ai eu peur pour Luo et son ami, que de risques ils ont pris pour cultiver leur liberté de pensée. Risques nécessaires, sans aucun doute.
La lecture y est dévoilée comme quelque chose de magique, de précieux, et d'essentiel à la connaissance du monde et à la culture. Un bel hommage à la littérature donc, particulièrement française mais aussi anglaise, puisque nous avons quelques petites allusions à des auteurs tels que Emily Bronte. En plus de m'avoir plu, ce livre m'a donné encore plus envie de lire "Le comte de Monte-Cristo" d'Alexandre Dumas, car le peu qui est raconté de ce livre m'a interessé.
J'ai aimé me plonger dans la Chine de Mao, que je ne connais, personnellement, pas très bien. Que d'interdits absurdes! Ne pas lire pour ne pas trop réfléchir, ne pas se marier avant 25 ans, ne pas avorter...Et, bien sur, passer sa vie à travailler et à honorer Mao. D'ailleurs, ce qui m'a marquée et fait sourire, au début du livre, c'est la manière dont les deux jeunes s'en sont sorti face au chef de village, qui voulait leur confisquer leur violon: Ils lui ont annoncé qu'ils joueraient "Mozart pense au président Mao". Et cela a marché! L'ignorance est particulièrement cultivée dans les montagnes où les gens, vivant de manière arriérée et ne voulant pas de poser de question, ne voient absolument pas pourquoi il en serait autrement.
A plusieurs moment, j'ai eu peur pour Luo et son ami, que de risques ils ont pris pour cultiver leur liberté de pensée. Risques nécessaires, sans aucun doute.
- Spoiler:
- Je m'attendais pourtant, en grand romantique que je suis, à une histoire d'amour plus profonde entre Luo et la petite tailleuse et son départ m'a également déçue. N'avait-elle donc aucun sentiment pour son ami pour partir de la sorte? Surement que non, ou alors elle agit dans ces moments d'une manière très étrange. C'est le seul point qui m'a déçu dans ce livre.
La lecture y est dévoilée comme quelque chose de magique, de précieux, et d'essentiel à la connaissance du monde et à la culture. Un bel hommage à la littérature donc, particulièrement française mais aussi anglaise, puisque nous avons quelques petites allusions à des auteurs tels que Emily Bronte. En plus de m'avoir plu, ce livre m'a donné encore plus envie de lire "Le comte de Monte-Cristo" d'Alexandre Dumas, car le peu qui est raconté de ce livre m'a interessé.
Dernière édition par Olorin le Mer 24 Fév 2010 - 21:47, édité 1 fois (Raison : ajout spoiler)
Mounain- Grand expert du forum
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Date d'inscription : 23/04/2009
Re: [Sijie, Dai] Balzac et la Petite Tailleuse chinoise
Sublime, un coup de coeur en son temps Par contre, je n'en dirais pas autant du film...
Invité- Invité
Re: [Sijie, Dai] Balzac et la Petite Tailleuse chinoise
Très belle critique Mounain. La fin ne m'a pas spécialement déçue et je partage la vision qu'en a Olorin.
Invité- Invité
Re: [Sijie, Dai] Balzac et la Petite Tailleuse chinoise
Je n'ai vraiment pas aimé. Je n'y ai trouvé aucun interet. C'est vraiment très rare , que je n'apprécie pas un livre.
marine- Membre connaisseur
-
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Emploi/loisirs : lire, lire et toujours lire.
Date d'inscription : 27/01/2010
Re: [Sijie, Dai] Balzac et la Petite Tailleuse chinoise
J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre et moi, la fin m'a plu.
Invité- Invité
Re: [Sijie, Dai] Balzac et la Petite Tailleuse chinoise
Informations :
Auteur : Dai Sijie
Nationalité de l'auteur : Français
Titre : Balzac et la Petite Tailleuse chinoise
Type : Poche
Nombre de pages : 228
Editeur : Gallimard, Folio
ISBN-13: 978-2070416806
4ème de couverture :
«Nous nous approchâmes de la valise. Elle était ficelée par une grosse corde de paille tressée, nouée en croix. Nous la débarrassâmes de ses liens, et l'ouvrîmes silencieusement. À l'intérieur, des piles de livres s'illuminèrent sous notre torche électrique ; les grands écrivains occidentaux nous accueillirent à bras ouverts : à leur tête, se tenait notre vieil ami Balzac, avec cinq ou six romans, suivi de Victor Hugo, Stendhal, Dumas, Flaubert, Baudelaire, Romain Rolland, Rousseau, Tolstoï, Gogol, Dostoïevski, et quelques Anglais : Dickens, Kipling, Emily Brontë... Quel éblouissement !Il referma la valise et, posant une main dessus, comme un chrétien prêtant serment, il me déclara : - Avec ces livres, je vais transformer la Petite Tailleuse. Elle ne sera plus jamais une simple montagnarde.»
Ma critique :
Voici tout l'audace de Dai Sijie : Mélanger la révolution de Mao, totalement communiste et la littérature occidentale ! Le mélange est inattendu mais fait son effet. Dai Sijie nous fait suivre deux jeunes de 17 et 18 ans ciblé par cette révolution, sans but précis, il tombe sur la Petite Tailleuse chinoise et en même temps sur une valise remplie de bouquin d'auteurs occidentaux emblématiques : Balzac, Dickens, Rimbaud, etc..
Deux trouvailles en or, mais la Petite Tailleuse chinoise est une jeune femme réservée à cause du contexte culturel. Dai Sijie propose alors à ce moment de confronter les deux idéologies de deux mondes très différents, et c'est là la force du livre puisqu'elle chamboule l'histoire de chacun de nos héros. Chacun se sentiront transformés par ces livres, un peu plus qui ne l’espérait même...
Dai Sijie signe ici un roman très réussis. le livre se lit tout seul, les événements s'enchaîne parfaitement et on ne souhaite qu'apprendre comment finira ce début d'histoire d'amour. De plus, Dai Sijie met en avant la littérature qui nous est chère et nous rend fier. Beaucoup de lecteurs se sentiront touchés par cette histoire parce qu'il pourront y voir un sentiment de ressemblance : Qui n'a jamais lu un livre qui nous as changé, même un peu ?
Auteur : Dai Sijie
Nationalité de l'auteur : Français
Titre : Balzac et la Petite Tailleuse chinoise
Type : Poche
Nombre de pages : 228
Editeur : Gallimard, Folio
ISBN-13: 978-2070416806
4ème de couverture :
«Nous nous approchâmes de la valise. Elle était ficelée par une grosse corde de paille tressée, nouée en croix. Nous la débarrassâmes de ses liens, et l'ouvrîmes silencieusement. À l'intérieur, des piles de livres s'illuminèrent sous notre torche électrique ; les grands écrivains occidentaux nous accueillirent à bras ouverts : à leur tête, se tenait notre vieil ami Balzac, avec cinq ou six romans, suivi de Victor Hugo, Stendhal, Dumas, Flaubert, Baudelaire, Romain Rolland, Rousseau, Tolstoï, Gogol, Dostoïevski, et quelques Anglais : Dickens, Kipling, Emily Brontë... Quel éblouissement !Il referma la valise et, posant une main dessus, comme un chrétien prêtant serment, il me déclara : - Avec ces livres, je vais transformer la Petite Tailleuse. Elle ne sera plus jamais une simple montagnarde.»
Ma critique :
Voici tout l'audace de Dai Sijie : Mélanger la révolution de Mao, totalement communiste et la littérature occidentale ! Le mélange est inattendu mais fait son effet. Dai Sijie nous fait suivre deux jeunes de 17 et 18 ans ciblé par cette révolution, sans but précis, il tombe sur la Petite Tailleuse chinoise et en même temps sur une valise remplie de bouquin d'auteurs occidentaux emblématiques : Balzac, Dickens, Rimbaud, etc..
Deux trouvailles en or, mais la Petite Tailleuse chinoise est une jeune femme réservée à cause du contexte culturel. Dai Sijie propose alors à ce moment de confronter les deux idéologies de deux mondes très différents, et c'est là la force du livre puisqu'elle chamboule l'histoire de chacun de nos héros. Chacun se sentiront transformés par ces livres, un peu plus qui ne l’espérait même...
Dai Sijie signe ici un roman très réussis. le livre se lit tout seul, les événements s'enchaîne parfaitement et on ne souhaite qu'apprendre comment finira ce début d'histoire d'amour. De plus, Dai Sijie met en avant la littérature qui nous est chère et nous rend fier. Beaucoup de lecteurs se sentiront touchés par cette histoire parce qu'il pourront y voir un sentiment de ressemblance : Qui n'a jamais lu un livre qui nous as changé, même un peu ?
Invité- Invité
Re: [Sijie, Dai] Balzac et la Petite Tailleuse chinoise
Une histoire agréable et bien contée.
Tout au long du récit, il est facile de constater que la peur de la dénonciation sociale est omniprésente et que la justice, bien que très sommaire, est impitoyable, d'une sévérité à chaque fois exemplaire. Et aucune contestation n'est tolérée.
Dans les régions reculées l'ignorance est le lot de tous et elle semble parfois sinon toujours préférable à la connaissance.
Les citadins sont plus dégourdis que les ruraux, mais sont aussi les plus désignés à être rééduqués. Ils sont également mieux lotis dans la connaissance universelle bien que la liberté soit une idée plus que sommaire. Si par chance, ou peut-être par malchance, les idées libertaires des autres pays vous atteignent, il devient très difficile de cacher cet attrait sous le tapis.
Ma cote: 6/10.
Citation
"... une lenteur toute paysanne."
(Sijie Dai, "Balzac et la Petite Tailleuse chinoise")
Dans les régions reculées l'ignorance est le lot de tous et elle semble parfois sinon toujours préférable à la connaissance.
Les citadins sont plus dégourdis que les ruraux, mais sont aussi les plus désignés à être rééduqués. Ils sont également mieux lotis dans la connaissance universelle bien que la liberté soit une idée plus que sommaire. Si par chance, ou peut-être par malchance, les idées libertaires des autres pays vous atteignent, il devient très difficile de cacher cet attrait sous le tapis.
Ma cote: 6/10.
Citation
"... une lenteur toute paysanne."
(Sijie Dai, "Balzac et la Petite Tailleuse chinoise")
Moulin-à-Vent- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 3269
Age : 72
Localisation : Québec
Emploi/loisirs : Retraité
Genre littéraire préféré : Roman historique
Date d'inscription : 07/01/2012
Re: [Sijie, Dai] Balzac et la Petite Tailleuse chinoise
Lors de la Révolution Culturelle de Mao Zedong, deux lycéens que leurs parents bourgeois rendent « ennemis du peuple » sont envoyés en rééducation dans un village pauvre et isolé des montagnes du Sichuan. Ils survivent au dénuement et aux éprouvantes conditions de travail des rizières et des mines de charbon en se racontant des histoires, jusqu’au jour où, de manière inespérée, ils tombent sur un roman de Balzac miraculeusement soustrait aux autodafés. Cette lecture interdite va changer leur vie, et surtout celle de la fille du tailleur dont ils sont tous deux amoureux.
En partie autobiographique, ce livre est saisissant à maints égards, à commencer par la découverte d’un village arriéré tout droit sorti d’un autre siècle, où un simple réveil-matin fait figure d’objet si extraordinaire que sa sonnerie matinale en devient presque sacrée, où il est si compliqué de se procurer les choses les plus usuelles que le tailleur ambulant est attendu comme le Messie, et où, de manière générale, hygiène, conditions de vie et niveau d’instruction font dresser les cheveux sur la tête.
Mais l’épicentre de la révolte des deux garçons est la sensation d’étouffement provoquée par l’interdiction et la destruction des livres. Pour plaire à la fille du tailleur, et malgré les interdits, ils n’auront de cesse de lui faire découvrir la magie des histoires, puis celle des livres, ouvrant ainsi la porte à un champ de possibles totalement inexistants jusqu’alors pour la jeune femme.
Hommage aux classiques de la littérature occidentale, ce roman met parfaitement en lumière le formidable pouvoir des livres, irremplaçables vecteurs de connaissances, d’émancipation et de liberté. Coup de coeur. (5/5)
En partie autobiographique, ce livre est saisissant à maints égards, à commencer par la découverte d’un village arriéré tout droit sorti d’un autre siècle, où un simple réveil-matin fait figure d’objet si extraordinaire que sa sonnerie matinale en devient presque sacrée, où il est si compliqué de se procurer les choses les plus usuelles que le tailleur ambulant est attendu comme le Messie, et où, de manière générale, hygiène, conditions de vie et niveau d’instruction font dresser les cheveux sur la tête.
Mais l’épicentre de la révolte des deux garçons est la sensation d’étouffement provoquée par l’interdiction et la destruction des livres. Pour plaire à la fille du tailleur, et malgré les interdits, ils n’auront de cesse de lui faire découvrir la magie des histoires, puis celle des livres, ouvrant ainsi la porte à un champ de possibles totalement inexistants jusqu’alors pour la jeune femme.
Hommage aux classiques de la littérature occidentale, ce roman met parfaitement en lumière le formidable pouvoir des livres, irremplaçables vecteurs de connaissances, d’émancipation et de liberté. Coup de coeur. (5/5)
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