[Boulus, Sargon] L'éclat qui reste et autres poèmes
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[Boulus, Sargon] L'éclat qui reste et autres poèmes
Titre : L'Éclat qui reste et autres poèmes
Auteur : Sargon BOULUS
Traduit de l'arabe (Irak) par : Antoine JOCKEY
Wadih SAADEH - Préfacier
Éditions : Actes Sud
Collection Sindbad
Février 2014
192 pages
ISBN : 978-2-330-02511-3
Quatrième de couverture
Sargon Boulus est l’un des poètes qui ont fait passer la poésie arabe d’une période à une autre : de celle où la modernité avait été fondée et théorisée à celle où elle est devenue écriture et conception. Il savait transformer le moindre détail de la vie quotidienne en figure poétique incandescente. Habitée par une angoisse existentielle, nourrie d’une riche expérience spirituelle, sa poésie semble construite à la manière d’un rempart.
Poète de nulle part, il a traversé de nombreux pays sans jamais dévier de son cheminement “vertical” à l’intérieur de lui-même. La langue était sa seule patrie, qu’il a creusée inlassablement tout en se demandant s’il existait finalement une patrie pour les poètes, même dans la langue.
Il est décédé en 2007.
Mon avis
Traduire de la poésie est un challenge, un défi, un pari ?
Un poème c’est une musicalité particulière, des mots qui parlent à la tête mais aussi au cœur et garder ce « souffle » après le passage d’une langue à l’autre n’est pas évident.
Alors tout d’abord, merci et bravo au traducteur.
Parler de poésie ce n’est pas décortiquer les textes : rimes, nombre de mots, rythmes, strophes etc… Bien que ce soit important car la construction, c’est le « costume du texte »mais sous le « costume », derrière la construction, il y a les mots. Ceux dont le poète dit :
« Tu as écrit pour dire :
Mes mots, ces créatures menacées par le feu.
Sans eux, je ne serai pas vivant. »
Les mots sont la voix du poète, la voix d’un peuple, la voix de ceux qui se taisent (par choix ou parce qu’on les empêche de parler), la voix des éléments, des enfants, des sentiments….
L’homme qui a écrit, et que je ne connaissais pas (pourtant quelle découverte !) savait faire parler les mots en les effleurant, en les tissant les uns aux autres pour les faire chanter, hurler, murmurer, caresser, confier….
J’ai eu l’impression de partager des secrets, de voir par les yeux d’un autre des scènes (l’enfant de la guerre) ou des paysages, d’être au plus près de ce que je visualisais….
Sargon Boulus maniait les mots comme d’autres brodent ou tricotent, c'est-à-dire avec douceur, délicatesse, doigté mais également intelligence. Que ce soit deux lignes (le texte le plus court), quelques mots alignés ou plusieurs paragraphes, chaque poème a été pour moi l’occasion de découvrir une nouvelle « saveur » et de me délecter d’un phrasé, d’un mouvement, d’une cadence …. Les écrits sont de qualité et pas du tout obscurs, ils ouvrent notre âme à la beauté des mots qui bien agencés deviennent symphonie mais aussi à la beauté de ce que ces mots évoquent et qui sont la vie…..
Cassiopée- Admin
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