[Coetzee, J. M.] Une enfance de Jésus
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Lecture commune de Janvier/Février 2014 [Coetzee, J. M.] Une enfance de Jésus
[Coetzee, J. M.] Une enfance de Jésus
Auteur: Coetzee J. M.
Titre: Une enfance de Jésus
Roman
Époque contemporaine
Éditeur: Éditions du Seuil
377 pages
ISBN 978-2-02-109985-0
Quatrième de couverture
Le jeune David et Simón, son protecteur, sont arrivés - on ne sait d'où - par bateau au camp de Belstar, où ils ont été reconditionnés afin de s'intégrer dans leur nouveau pays : nouveaux noms, nouvelles dates de naissance, mémoire lavée de tout souvenir, apprentissage rapide de l'espagnol, langue du pays. Puis ils ont traversé le désert et ont atterri au Centre d'accueil de Novilla, où les services publics leur allouent un logement et aident Simón à trouver un emploi de docker. David ayant perdu en mer la lettre qui expliquait sa filiation, Simón se fait le serment de lui trouver une mère que son intuition seule désignera. Inés est l'élue. Elle accapare l'enfant, dont elle fait sa chose.
Avec Une enfance de Jésus, Coetzee opère un retour spectaculaire à la manière romanesque. Ce récit, impressionnant par la fraîcheur de la relation que l'auteur instaure entre l'homme et l'enfant, est une fable universelle aux multiples lectures possibles, où les questions qui restent sans réponse en amènent de nouvelles comme dans un cycle éternel. Un roman qui stimule l'intellect et l'imagination, qui fait grandir le lecteur et s'imprime en lui.
Mon appréciationAvec Une enfance de Jésus, Coetzee opère un retour spectaculaire à la manière romanesque. Ce récit, impressionnant par la fraîcheur de la relation que l'auteur instaure entre l'homme et l'enfant, est une fable universelle aux multiples lectures possibles, où les questions qui restent sans réponse en amènent de nouvelles comme dans un cycle éternel. Un roman qui stimule l'intellect et l'imagination, qui fait grandir le lecteur et s'imprime en lui.
Ce roman veut se revêtir des habits de la fable philosophique. Pour moi, c'est raté. Les dialogues m'apparaissent forcés et me laissent un goût de famine. À l'exception d'Inès, les personnages sont inconsistants et peu crédibles. Simòn aurait pu être un personnage géant mais l'auteur finit par le faire ressembler à une vieille guimauve en chaleur sur le bitume. Je n'ai pas aimé ce roman. Si ce roman eut été une couleur, beige il eut été. Un beige qui n'attire point. Chez nous on aurait dit "drabe". C'est un roman sur les apparences et la vérité, sur le bien et le mal. Quelques bons moments vers la fin ne réussissent pas à racheter le déséquilibre de cette oeuvre. Ce livre est loin de deux œuvres exploitant le même thème, soit:
- Anna et Mister God (Flynn);
- Siddharta (Hermann Hesse).
Ma cote: 3.5/10.
Citation- Anna et Mister God (Flynn);
- Siddharta (Hermann Hesse).
Ma cote: 3.5/10.
"- ... Nous somme venus de divers endroits, de passés divers, en quête d'une nouvelle vie. Mais maintenant nous sommes tous ensemble dans le même bateau. Alors il faut que nous nous entendions. Une des façons de s'entendre les uns avec les autres est de parler la même langue. C'est la règle. C'est une bonne règle que nous devons respecter. Pas seulement respecter, mais respecter de bon cœur, pas comme une mule qui refuse d'avancer. De bon cœur et avec bonne volonté. Si tu refuses, si tu t'obstines à décrier l'espagnol, et à parler ta propre langue, alors tu vas te retrouver isolé dans ton petit monde. Tu n'auras pas d'amis. On te tiendra à l'écart."
(J. M. Coetzee, "Une enfance de Jésus")
Moulin-à-Vent- Grand sage du forum
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Re: [Coetzee, J. M.] Une enfance de Jésus
Merci Moulin-à-vent pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
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Re: [Coetzee, J. M.] Une enfance de Jésus
"Une enfance de Jésus" est un livre qui m'a surprise. J'ai failli le lâcher pendant le premier tiers: l'action se situe dans un monde irréel, où les rapports humains sont dépourvus de tout sentiment, ce qui crée une impression de malaise. L'état, la loi ou je ne sais quoi pèse sur les personnages comme une chape totalitaire. Puis enfin, des liens vont se créer, des réflexions vont voir le jour qui vont donner du sens au roman. On va enfin percevoir le but de cet écrit... On va se laisser prendre au jeu du récit et apprécier mais un peu tard à mon goût.
Véronique M.- Grand sage du forum
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Re: [Coetzee, J. M.] Une enfance de Jésus
Merci Véronique pour ta critique ce livre ne me tente pas.
nouka2000- Grand expert du forum
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Re: [Coetzee, J. M.] Une enfance de Jésus
Quatrième de couverture
La traversée en bateau les a lavés du passé. Ils ont dû oublier d’où ils venaient. Nouveaux noms, nouvelle langue, nouvelle vie. David a perdu sa mère, Simón s’est fait le serment de la retrouver. Il n’y a pas de mot juste pour désigner ce que l’homme et l’enfant sont l’un pour l’autre. Débarqués à Novilla, ils doivent trouver un logement, parler espagnol. Reconstruire. Sans regarder en arrière…
Traduit de l'anglais (Afrique du Sud) par Catherine Lauga du Plessis
Mon avis
J'ai fini la lecture de ce roman, et je dois bien avouer que je suis perplexe.
On ne sait pas où et quand se passe l'action, mais les réfugiés, les peuples "déplacés" sont de toutes les époques. On ne sait pas davantage d'où ils viennent.
Simon, "el viejo" quarante-cinq ans prend sous son aile le petit David, cinq ans environ. L'enfant a perdu sa mère et Simon a décidé de la retrouver. Ils n'on plus d'identité, on leur a attribué un nom, un âge. Ils ont oublié leur passé: "Les gens ici se sont lavés à grande eau du passé . Vous devriez faire de même : laisser les vieilles attaches, ne cherchez pas à renouer les liens d'autrefois" .
Aussi étrange que cela puisse paraitre, Simon est persuadé qu'il reconnaîtra la maman de David dès qu'il la verra, et décide que c'est Inès.
Simon travaille sur les docks et se fait quelques amis.
Qu' a vraiment voulu nous dire l'auteur?
L'absence d'histoire et de souvenir est forcément douloureux. Notre histoire est essentielle à notre équilibre..
Il parle du travail humain, sans mécanisation, il parle d'éducation d'enfant, avec amour certes mais sans discernement, il parle de relations entre hommes mais pas d'amitié, les femmes semble n'être que des mères, il parle de gaspillage aussi…On ne voit pas de passion, on ne ressent que de la "raison".
Je pense être passé à côté de ce roman, mais j' ai aimé le style de Coetzee.
Je remercie "Partage lecture" et les éditions "Points" pour ce partenariat.
Coetzee est prix Nobel de littérature 2003.
La traversée en bateau les a lavés du passé. Ils ont dû oublier d’où ils venaient. Nouveaux noms, nouvelle langue, nouvelle vie. David a perdu sa mère, Simón s’est fait le serment de la retrouver. Il n’y a pas de mot juste pour désigner ce que l’homme et l’enfant sont l’un pour l’autre. Débarqués à Novilla, ils doivent trouver un logement, parler espagnol. Reconstruire. Sans regarder en arrière…
Traduit de l'anglais (Afrique du Sud) par Catherine Lauga du Plessis
Mon avis
J'ai fini la lecture de ce roman, et je dois bien avouer que je suis perplexe.
On ne sait pas où et quand se passe l'action, mais les réfugiés, les peuples "déplacés" sont de toutes les époques. On ne sait pas davantage d'où ils viennent.
Simon, "el viejo" quarante-cinq ans prend sous son aile le petit David, cinq ans environ. L'enfant a perdu sa mère et Simon a décidé de la retrouver. Ils n'on plus d'identité, on leur a attribué un nom, un âge. Ils ont oublié leur passé: "Les gens ici se sont lavés à grande eau du passé . Vous devriez faire de même : laisser les vieilles attaches, ne cherchez pas à renouer les liens d'autrefois" .
Aussi étrange que cela puisse paraitre, Simon est persuadé qu'il reconnaîtra la maman de David dès qu'il la verra, et décide que c'est Inès.
Simon travaille sur les docks et se fait quelques amis.
Qu' a vraiment voulu nous dire l'auteur?
L'absence d'histoire et de souvenir est forcément douloureux. Notre histoire est essentielle à notre équilibre..
Il parle du travail humain, sans mécanisation, il parle d'éducation d'enfant, avec amour certes mais sans discernement, il parle de relations entre hommes mais pas d'amitié, les femmes semble n'être que des mères, il parle de gaspillage aussi…On ne voit pas de passion, on ne ressent que de la "raison".
Je pense être passé à côté de ce roman, mais j' ai aimé le style de Coetzee.
Je remercie "Partage lecture" et les éditions "Points" pour ce partenariat.
Coetzee est prix Nobel de littérature 2003.
joëlle- Modérateur
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Re: [Coetzee, J. M.] Une enfance de Jésus
Dès les premières pages, on se rend compte qu'on est pas tout à fait dans notre monde.
Ca y ressemble drôlement mais tout est plus simple et presque plus beau. Une sorte de monde utopique.
Vous quittez votre vie et arrivez, lavés à grande eaux de votre passé, dans un endroit neuf.
Vous êtes accueillis par des gens bienveillants. On vous apprend la langue, on vous loge, on vous donne du travail, des leçons si vous le souhaitez.
L'envie n'est présente chez aucun habitant. Ce qui permet d'éviter sa mauvaise sœur: la jalousie. Pas de violence, de l'entraide, pas de disputes mais des discussions. Même les dockers sont des érudits bienveillants qui aident nos héros à leur arrivée.
Le système a presque tout prévu, les habitations semblables, l'école, etc.
Oui, mais. Pour notre héros, qui n'a pas du être bien lavé lors de sa traversée de l'oubli, il lui manque quelque chose. La passion, le sel de la vie.
Il pose des questions, dérangeantes bien souvent. Ce qui entraîne de nombreux débats, éthiques, philosophiques, éducationnel, religieux, etc.
L'enfant qui est avec lui est un personnage important, j'ai compris qu'il était le Jésus du titre mais là dessus, je n'affirmerais rien.
C'est un enfant particulier, exceptionnel selon ses "parents". Un enfant-roi qui exige selon moi...
Dans ce livre, il voit les choses à sa manière et il rassemble les gens.
J'ai beaucoup aimé l'écriture de l'auteur, j'ai lu très rapidement cette histoire en ayant envie de savoir où il nous emmenait.
L'idée est originale et des questions sont posées. Faire débattre les personnages permet d’amener plusieurs points de vue.
Ce monde aseptisé nous interpelle sur les risques à toujours vouloir faire mieux. A faire passer l'institution avant l'individu.
Enfin, c'est ce que j'ai compris. Mais je suis perplexe sur ma réelle compréhension.
Je remercie les éditions Points et le forum Partage Lecture pour cette lecture très intéressante.
Ca y ressemble drôlement mais tout est plus simple et presque plus beau. Une sorte de monde utopique.
Vous quittez votre vie et arrivez, lavés à grande eaux de votre passé, dans un endroit neuf.
Vous êtes accueillis par des gens bienveillants. On vous apprend la langue, on vous loge, on vous donne du travail, des leçons si vous le souhaitez.
L'envie n'est présente chez aucun habitant. Ce qui permet d'éviter sa mauvaise sœur: la jalousie. Pas de violence, de l'entraide, pas de disputes mais des discussions. Même les dockers sont des érudits bienveillants qui aident nos héros à leur arrivée.
Le système a presque tout prévu, les habitations semblables, l'école, etc.
Oui, mais. Pour notre héros, qui n'a pas du être bien lavé lors de sa traversée de l'oubli, il lui manque quelque chose. La passion, le sel de la vie.
Il pose des questions, dérangeantes bien souvent. Ce qui entraîne de nombreux débats, éthiques, philosophiques, éducationnel, religieux, etc.
L'enfant qui est avec lui est un personnage important, j'ai compris qu'il était le Jésus du titre mais là dessus, je n'affirmerais rien.
C'est un enfant particulier, exceptionnel selon ses "parents". Un enfant-roi qui exige selon moi...
Dans ce livre, il voit les choses à sa manière et il rassemble les gens.
J'ai beaucoup aimé l'écriture de l'auteur, j'ai lu très rapidement cette histoire en ayant envie de savoir où il nous emmenait.
L'idée est originale et des questions sont posées. Faire débattre les personnages permet d’amener plusieurs points de vue.
Ce monde aseptisé nous interpelle sur les risques à toujours vouloir faire mieux. A faire passer l'institution avant l'individu.
Enfin, c'est ce que j'ai compris. Mais je suis perplexe sur ma réelle compréhension.
Je remercie les éditions Points et le forum Partage Lecture pour cette lecture très intéressante.
Re: [Coetzee, J. M.] Une enfance de Jésus
Merci Véronique, Joëlle et Nisa pour vos critiques
louloute- Grand sage du forum
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Re: [Coetzee, J. M.] Une enfance de Jésus
Une enfance de Jésus
J. M. Coetzee
Points août 2014
ISBN 978 2 7578 4527 1
356 pages
Quatrième de couverture
Le jeune David et Simon, son protecteur, sont arrivés – on ne sait d’où – par bateau au camp de Belstar, où ils ont été reconditionnés afin de s’intégrer dans leur nouveau pays : nouveaux noms, nouvelles dates de naissance (âge de 5 ans attribué à David, 45 à Simon), mémoire lavée de tous souvenirs, apprentissage rapide de l’espagnol, langue du pays. Puis ils ont traversé le désert et ont atterri au Centre d’accueil de Novilla, où les services publics leur allouent un logement – sans loyer – ainsi que maints services gratuits, et l’aident à trouver un emploi
Mon ressenti
En arrivant, ils ont perdu leur identité, ils viennent de nulle part et arrivent dans un endroit ou un nouveau prénom leurs est attribué, que dois-je penser de ce roman ? Est-ce une fable ou un conte philosophique ? Certes j’imagine que l’auteur s’intéresse au sort des réfugiés, quel qu’ils soient. Pour les héros de ce roman, je n’ai pu imaginer ce qui s’était passé avant mais je pense que sur le bateau, il s’est passé quelque chose et c’est pour cela que Simon a pris l’enfant traumatisé sous son aile. Parlant de David, ce petit garçon de cinq ans, je l’ai trouvé assez coquin, entêté et c’est surtout un enfant précoce. Cependant je me pose des questions, pourquoi ne doivent-ils pas garder de souvenirs de ce qui s’est passé avant ? Comment un enfant ayant vécu ce que j’ignore, mais qui devaient être des faits graves, parvient-il à rester un enfant traumatisé certes, mais tellement charmant et attachant ? Et Simon , brave homme qui adore cet enfant, pourquoi le confie- t’il à une femme inconnue ? Cette Inès que Simon voit pour la première fois, pourquoi se sent-elle mère par surprise ? Là j’ai cru que l’enfant allait être une innocente victime d’elle et de ses deux frères….. Beaucoup de questions pour un seul roman qui me pousse à dire que quelques pages ou il est question de crottes, me font penser que ce sont quelques pages de plus, mais qui pour moi n’avait guère de sens. J’aurais aussi aimé savoir quelques détails sur les parents de David, ce qui m’aurait laissé espérer qu’il les retrouve un jour. Il faut aussi dire que malgré le titre du livre il n’est nullement question de religion. J’ai aimé les questions de David, curieux de tout mais aussi la solidarité, l’amour et l’amitié et les rapports pédagogiques entre Simon et l’enfant, voilà pourquoi c’est un roman ou fable que j’ai apprécié mais qui m'a laissée sans réponse à mes questions.....
Merci aux Editions Points et à toute l'équipe de PartageLecture pour ce livre qui m'a fait passer un bon moment de lecture
J. M. Coetzee
Points août 2014
ISBN 978 2 7578 4527 1
356 pages
Quatrième de couverture
Le jeune David et Simon, son protecteur, sont arrivés – on ne sait d’où – par bateau au camp de Belstar, où ils ont été reconditionnés afin de s’intégrer dans leur nouveau pays : nouveaux noms, nouvelles dates de naissance (âge de 5 ans attribué à David, 45 à Simon), mémoire lavée de tous souvenirs, apprentissage rapide de l’espagnol, langue du pays. Puis ils ont traversé le désert et ont atterri au Centre d’accueil de Novilla, où les services publics leur allouent un logement – sans loyer – ainsi que maints services gratuits, et l’aident à trouver un emploi
Mon ressenti
En arrivant, ils ont perdu leur identité, ils viennent de nulle part et arrivent dans un endroit ou un nouveau prénom leurs est attribué, que dois-je penser de ce roman ? Est-ce une fable ou un conte philosophique ? Certes j’imagine que l’auteur s’intéresse au sort des réfugiés, quel qu’ils soient. Pour les héros de ce roman, je n’ai pu imaginer ce qui s’était passé avant mais je pense que sur le bateau, il s’est passé quelque chose et c’est pour cela que Simon a pris l’enfant traumatisé sous son aile. Parlant de David, ce petit garçon de cinq ans, je l’ai trouvé assez coquin, entêté et c’est surtout un enfant précoce. Cependant je me pose des questions, pourquoi ne doivent-ils pas garder de souvenirs de ce qui s’est passé avant ? Comment un enfant ayant vécu ce que j’ignore, mais qui devaient être des faits graves, parvient-il à rester un enfant traumatisé certes, mais tellement charmant et attachant ? Et Simon , brave homme qui adore cet enfant, pourquoi le confie- t’il à une femme inconnue ? Cette Inès que Simon voit pour la première fois, pourquoi se sent-elle mère par surprise ? Là j’ai cru que l’enfant allait être une innocente victime d’elle et de ses deux frères….. Beaucoup de questions pour un seul roman qui me pousse à dire que quelques pages ou il est question de crottes, me font penser que ce sont quelques pages de plus, mais qui pour moi n’avait guère de sens. J’aurais aussi aimé savoir quelques détails sur les parents de David, ce qui m’aurait laissé espérer qu’il les retrouve un jour. Il faut aussi dire que malgré le titre du livre il n’est nullement question de religion. J’ai aimé les questions de David, curieux de tout mais aussi la solidarité, l’amour et l’amitié et les rapports pédagogiques entre Simon et l’enfant, voilà pourquoi c’est un roman ou fable que j’ai apprécié mais qui m'a laissée sans réponse à mes questions.....
Merci aux Editions Points et à toute l'équipe de PartageLecture pour ce livre qui m'a fait passer un bon moment de lecture
lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Coetzee, J. M.] Une enfance de Jésus
Personnellement, j'ai quand même senti des parallèles avec la religion.
La mère de l'enfant est vierge. Son père n'est pas son père biologique mais surtout celui qui essaye de l'éveiller. Tout le monde s'accorde à penser qu'il est exceptionnel (enfin sauf l'Administration). Il part en exil et rassemble des gens à qui il propose de les suivre...
Je connais mal les religions, mais je me pose des questions, surtout avec ce titre.
Après, l'histoire du porc m'a perturbée. Pour moi c'est incompatible avec Jésus mais je suis bien trop ignorante en religion pour en être sûre.
La mère de l'enfant est vierge. Son père n'est pas son père biologique mais surtout celui qui essaye de l'éveiller. Tout le monde s'accorde à penser qu'il est exceptionnel (enfin sauf l'Administration). Il part en exil et rassemble des gens à qui il propose de les suivre...
Je connais mal les religions, mais je me pose des questions, surtout avec ce titre.
Après, l'histoire du porc m'a perturbée. Pour moi c'est incompatible avec Jésus mais je suis bien trop ignorante en religion pour en être sûre.
Re: [Coetzee, J. M.] Une enfance de Jésus
J'ai, par rapport au titre de l'oeuvre, ressenti comme NISA, un parallèle avec Jésus.
Mais j'ai été déçue par les réactions de la mère, qui ressemble plus à une femme jouant à la poupée, qu'à une vraie mère.
David veut, en enfant capricieux que tout le monde le suive, mais personne ne le suit. Enfant, Jésus a chassé les marchands du temple…puis a disparu pour réapparaître une trentaine d'années plus tard, adulte. De son enfance on ne sait rien, sauf la naissance, puis les marchands du temple.
Enfin, si mes souvenirs de catéchisme ne me jouent pas de mauvais tour!
Mais j'ai été déçue par les réactions de la mère, qui ressemble plus à une femme jouant à la poupée, qu'à une vraie mère.
David veut, en enfant capricieux que tout le monde le suive, mais personne ne le suit. Enfant, Jésus a chassé les marchands du temple…puis a disparu pour réapparaître une trentaine d'années plus tard, adulte. De son enfance on ne sait rien, sauf la naissance, puis les marchands du temple.
Enfin, si mes souvenirs de catéchisme ne me jouent pas de mauvais tour!
Dernière édition par joëlle le Sam 31 Jan 2015 - 16:30, édité 1 fois
joëlle- Modérateur
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Re: [Coetzee, J. M.] Une enfance de Jésus
C'est pour cela que j'aime le forum, chacun y exprime son ressenti souvent différent. Et c'est très bien comme cela. Merci les filles
lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Coetzee, J. M.] Une enfance de Jésus
Merci Joëlle pour ces informations qui éclairent encore d'un nouvel angle cette lecture !
En effet Lalyre, confronté nos avis est toujours enrichissant
En effet Lalyre, confronté nos avis est toujours enrichissant
Re: [Coetzee, J. M.] Une enfance de Jésus
Simon, 45 ans et David,5ans arrivent du camp de Belstar, nous ne saurons rien de leur passé car, 'la-bas", les mémoires sont lavées de tout souvenir : nouveau nom, nouvel âge, nouvelle langue pour une nouvelle vie.
Simon et David se sont rencontrés sur le bateau les conduisant à Novilla, le petit garçon à perdu une lettre concernant l'identité de sa mère, dès lors, Simon va se faire le protecteur de David et mettra tout en œuvre afin de retrouver la mère de l'enfant.
Arrivés au centre de Novilla, ils vont être pris en charge par les services publics et se voient attribuer, logement et travail avec facilité. Ici, tout semble aisé, tout est fait pour n'avoir aucun besoin. La nourriture se limite à du pain et des haricots, les vêtements sont simples, les sentiments n'existent pas vraiment.
L'emploi attribué à Simon se trouve sur les docks, un travail physique, épuisant qui n'a pas grand sens puisqu'il s'agit de porter de lourds sacs de grains, qui, pour la plupart finiront dans un entrepôt, mangés par les rats. Ce qui amène à se poser la question sur l'utilité de ce travail sans mécanisation.
Enfin, vient la rencontre avec Inès, Simon est certain de reconnaitre en cette personne, la maman de David, sans hésitation, il laisse le petit garçon à cette inconnue. A partir de ce moment là, David, cet enfant exceptionnel devient "l'enfant roi" et Inès, se plie à ses moindres exigences.
Ce roman était bien parti pour être un coup de cœur s'il n'y avait pas eu un long passage angoissant, créant un certain mal être quant à mon ressenti . J'ai du faire une pause afin de reprendre mes esprits et me "reconnecter" au monde réel. Pause tout à fait bénéfique puisque que j'ai pu apprécier la fin de ma lecture.
Toujours est il qu'en refermant le livre, il me reste une impression "bizarre", je l'ai aimé, mais...j'ai du mal à définir pourquoi ce sentiment!!!
Avec une écriture simple et fluide l'auteur nous a emmené dans un monde un peu féerique, surnaturel pour aborder des sujets tels que l'éducation des enfants, l'utilité du travail, bien d'autres sujets encore, certainement trop à mes yeux pour pouvoir approfondir.
Merci aux Éditions Points et à l'équipe de "Partage lecture" pour ce moment de lecture.
Simon et David se sont rencontrés sur le bateau les conduisant à Novilla, le petit garçon à perdu une lettre concernant l'identité de sa mère, dès lors, Simon va se faire le protecteur de David et mettra tout en œuvre afin de retrouver la mère de l'enfant.
Arrivés au centre de Novilla, ils vont être pris en charge par les services publics et se voient attribuer, logement et travail avec facilité. Ici, tout semble aisé, tout est fait pour n'avoir aucun besoin. La nourriture se limite à du pain et des haricots, les vêtements sont simples, les sentiments n'existent pas vraiment.
L'emploi attribué à Simon se trouve sur les docks, un travail physique, épuisant qui n'a pas grand sens puisqu'il s'agit de porter de lourds sacs de grains, qui, pour la plupart finiront dans un entrepôt, mangés par les rats. Ce qui amène à se poser la question sur l'utilité de ce travail sans mécanisation.
Enfin, vient la rencontre avec Inès, Simon est certain de reconnaitre en cette personne, la maman de David, sans hésitation, il laisse le petit garçon à cette inconnue. A partir de ce moment là, David, cet enfant exceptionnel devient "l'enfant roi" et Inès, se plie à ses moindres exigences.
Ce roman était bien parti pour être un coup de cœur s'il n'y avait pas eu un long passage angoissant, créant un certain mal être quant à mon ressenti . J'ai du faire une pause afin de reprendre mes esprits et me "reconnecter" au monde réel. Pause tout à fait bénéfique puisque que j'ai pu apprécier la fin de ma lecture.
Toujours est il qu'en refermant le livre, il me reste une impression "bizarre", je l'ai aimé, mais...j'ai du mal à définir pourquoi ce sentiment!!!
Avec une écriture simple et fluide l'auteur nous a emmené dans un monde un peu féerique, surnaturel pour aborder des sujets tels que l'éducation des enfants, l'utilité du travail, bien d'autres sujets encore, certainement trop à mes yeux pour pouvoir approfondir.
Merci aux Éditions Points et à l'équipe de "Partage lecture" pour ce moment de lecture.
Re: [Coetzee, J. M.] Une enfance de Jésus
Joëlle, Jésus était adulte quand il a chassé les marchands du temple. A 12 ans, il a fait une peur bleue à ses parents en restant au temple à discuter avec les "docteurs de la loi", si je me souviens bien. Il n'est pas rentré à la maison à l'heure prévue. Comme quoi, les enfants, il n'y en a pas de 2 sortes
Par contre, il est vrai que, de ses 12 ans à ses 30 ans... personne n'a aucune idée de ce qu'il a pu faire. Selon certains historiens (je ne sais plus où j'ai lu ça), il aurait voyagé et, de ses voyages, il aurait ramené sa "Parole".
Ceci dit, je ne lirai pas ce livre...
Par contre, il est vrai que, de ses 12 ans à ses 30 ans... personne n'a aucune idée de ce qu'il a pu faire. Selon certains historiens (je ne sais plus où j'ai lu ça), il aurait voyagé et, de ses voyages, il aurait ramené sa "Parole".
Ceci dit, je ne lirai pas ce livre...
Pistou 117- Grand sage du forum
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Re: [Coetzee, J. M.] Une enfance de Jésus
Avis et commentaires :
Difficile de définir la thématique de cette lecture tant on balance entre le roman, l'essai voire le conte philosophique. En tout cas c'est un livre qui ne laisse pas indifférent et qui amène de nombreuses réflexions sur l'identité (qui sommes-nous ?), la maternité comme l'appartenance à une famille (quels sont les critères qui nous permettent de nous sentir d'une famille ? faut-il que ce soit seulement les liens du sang qui prédominent ?), l'exil et l'implantation dans un monde totalement inconnu, la différence comme l'éducation....
A travers la confrontation d'un homme et d'un jeune garçon à la recherche de sa mère avec une société de labeur, sans attaches ni liens où vivent côte à côte un monde de travailleurs de force (les dockers) et une classe fortunée indolente, J.M Coetze veut nous sensibiliser à tout ce qui fondent réellement nos repères (famille, travail, amour, racines) et s'amuse à les faire se distendre, se contredire et s'opposer.
Les relations entre cet homme, tuteur de substitution et provisoire, l'enfant désemparé, sa mère putative, la société qui les entoure sont décrites par le menu avec, à la fois du détachement et une grande sensibilité. De leur passé on se saura rien, ni pourquoi ils se sont trouvés, ni les raisons qui les poussent à l'exil et ce que chacun d'eux attend. On n'en sait pas plus sur le pays et la société qui les accueillent, si ce ne sont des règles ou des modes de fonctionnement parfois kafkaïens. Les femmes de passage, les maîtresses de hasard de Simon, celle que Simon désigne à David pour être sa mère, les collègues dockers, le choc que constitue la confrontation entre un enfant hors norme et une institution éducative trop normative sont autant de pistes de réflexion pour l'auteur et le lecteur mais aussi des "outils" pour exposer les grandes questions existentielles qui passionnent l'auteur.
On se laisse porter par ce duo et cette quête, tout cela ouvre de nombreuses portes qui ne manquent pas de nous faire réfléchir et de se détendre aussi.
Difficile de définir la thématique de cette lecture tant on balance entre le roman, l'essai voire le conte philosophique. En tout cas c'est un livre qui ne laisse pas indifférent et qui amène de nombreuses réflexions sur l'identité (qui sommes-nous ?), la maternité comme l'appartenance à une famille (quels sont les critères qui nous permettent de nous sentir d'une famille ? faut-il que ce soit seulement les liens du sang qui prédominent ?), l'exil et l'implantation dans un monde totalement inconnu, la différence comme l'éducation....
A travers la confrontation d'un homme et d'un jeune garçon à la recherche de sa mère avec une société de labeur, sans attaches ni liens où vivent côte à côte un monde de travailleurs de force (les dockers) et une classe fortunée indolente, J.M Coetze veut nous sensibiliser à tout ce qui fondent réellement nos repères (famille, travail, amour, racines) et s'amuse à les faire se distendre, se contredire et s'opposer.
Les relations entre cet homme, tuteur de substitution et provisoire, l'enfant désemparé, sa mère putative, la société qui les entoure sont décrites par le menu avec, à la fois du détachement et une grande sensibilité. De leur passé on se saura rien, ni pourquoi ils se sont trouvés, ni les raisons qui les poussent à l'exil et ce que chacun d'eux attend. On n'en sait pas plus sur le pays et la société qui les accueillent, si ce ne sont des règles ou des modes de fonctionnement parfois kafkaïens. Les femmes de passage, les maîtresses de hasard de Simon, celle que Simon désigne à David pour être sa mère, les collègues dockers, le choc que constitue la confrontation entre un enfant hors norme et une institution éducative trop normative sont autant de pistes de réflexion pour l'auteur et le lecteur mais aussi des "outils" pour exposer les grandes questions existentielles qui passionnent l'auteur.
On se laisse porter par ce duo et cette quête, tout cela ouvre de nombreuses portes qui ne manquent pas de nous faire réfléchir et de se détendre aussi.
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Lectures en cours :
Elise ou la vraie vie de Claire Etcherelli
Pourquoi le saut des baleines de Nicolas Cavaillés
Un loup quelque part d'Amélie Cordonnier.
La pensée du moment :
"Les Hommes sont malheureux parce qu'ils ne réalisent pas les rêves qu'ils ont" Jacques Brel.
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