[Swann, Thomas Burnett] La trilogie du minotaure

Auteur américain de Fantasy des années 60 et du début des années 70 jusqu'à sa mort en 1976, Swann est resté longtemps méconnu en France faute de traduction de son œuvre. Je l'ai découvert grâce aux conseils d'un libraire avisé (bénie soit cette profession)

La couverture est très moyenne et l'oeuvre classée faussement en SF !   



Quatrième de couverture de l'édition du Bélial (éditeur qui offre la version numérique des livres achetés) :

« Au cœur de l'île de Crète se niche une vaste forêt interdite aux Hommes. Là, dans cet océan d'arbres millénaires et de collines verdoyantes, festoient et chassent les ultimes représentants de ceux qu'on appelle les Bêtes Centaures, Dryades, Panisci, Telchins... C'est là que vit Eunostos, le dernier des Minotaures, figure emblématique d'un monde voué à disparaître. Publié pour la première fois en un seul volume, la Trilogie du Minotaure fait d'ores et déjà partie des créations majeures de la fantasy, tel Le Seigneur des anneaux ou La Forêt des Mythagos. »


Il s'agit de contes merveilleux et poétiques se déroulant dans l'Antiquité Archaïque et plus particulièrement en Crête. Histoire et mythologie se mêlent dans trois récits charmants et nostalgiques d'une époque ou la réalité et la magie se confondaient allègrement.

J'ai particulièrement apprécié :

- Le récit subjectif qui varie en fonction des différents personnages : La dryade Zoé m'a particulièrement plu, je ne l'ai quittée qu'à regret.
- La douceur du récit malgré des rebondissements dramatiques. On se laisse porter par l'intrigue...
- Une jolie écriture, facile à lire, au service d'un conte plein de sensualité assumée.
- Un monde attachant, avec des personnages "héroïques" au sens classique du terme.
- Pas de violence gratuite (et ça fait du bien).

Evidemment il me faut maintenant découvrir le reste de l'oeuvre de Swann.   

Auteur(s) :
Editeur : Editions Gallimard
Collection : Folio SF (absurde ! )
Langue : Français
Parution : 03/03/2005
Nombre de pages : 551

"En regardant le dernier des Minotaures adultes dans la lumière des lanternes-oiseaux, mon coeur s'envola vers lui dont je comprenais si bien la souffrance et la solitude... et que j'aurais tant aimé inviter dans ma couche. Sa crinière était retenue par un anneau de malachite et sa toison épaisse couvrait son torse et ses flancs, mais il était trop modeste pour soupçonner à quel point il était magnifique. Son seul motif d'orgueil sont ses poèmes, ce qui le rend encore plus touchant à mes yeux"