[Paradisi, Eric] Blond cendré
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[Paradisi, Eric] Blond cendré
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[Paradisi, Eric]
Blond cendré
JCLattès 27 aout 2014
ISBN 978 2 7096 4750 2
249 pages
Quatrième de couverture
Alba et Maurizio se rencontrent à Rome pendant la guerre. Elle transmet les messages de la Résistance, il est coiffeur dans le ghetto. Déporté à Auschwitz, Maurizio survit en devenant le barbier de sa baraque, sans jamais renoncer au souvenir d'Alba, à la délicatesse de son visage dessiné sur du papier volé.
Ce portrait, comme sa souffrance, Maurizio l'a confié à sa petite-fille. Des années plus tard, au cours d'une interminable nuit, elle raconte à l'homme qu'elle aime cette histoire qui est son héritage. Mais à mesure que la nuit avance, le drame resurgit…
Mon petit résumé et avis
Nous sommes en plein centre de la guerre 1940/45, Alba étudie le droit, elle est résistante à la Bandiera Rossa, à Rome elle rencontre Maurizio, il est juif, vit dans un ghetto ou il exerce le métier de coiffeur, tous les deux se jurent un amour jusqu’à la fin de leur vie. Au printemps 1944, ils sont tous les deux arrêtés, Alba est incarcérée et torturée, Maurizio est déporté à Auschwitz. Des décennies ont passé et la petite-fille de Maurizio lors d’un éprouvante et tragique nuit, raconte à son fiancé, l’histoire de la vie de ses grands-parents et la détention à Auschwitz comme son grand-père lui a raconté. L’auteur d’une belle écriture entremêle la Grande Histoire avec le destin de plusieurs personnages. J’ai ressenti la souffrance des personnages, j’ai entendu leurs cris de douleur et de désespoir, les cris d’amour de deux hommes condamnés à survivre sans les femmes aimées, une survie au jour le jour et comme il est écrit sur la quatrième de couverture ; Si les morts parlent aux vivants, c’est pour leur apprendre comment vivre et ne se souvenir que de l’amour….Encore un gros coup de cœur pour le style et l’histoire simple et émouvante ou la vie avance dans les demi-teintes du très beau titre.5/5
Blond cendré
JCLattès 27 aout 2014
ISBN 978 2 7096 4750 2
249 pages
Quatrième de couverture
Alba et Maurizio se rencontrent à Rome pendant la guerre. Elle transmet les messages de la Résistance, il est coiffeur dans le ghetto. Déporté à Auschwitz, Maurizio survit en devenant le barbier de sa baraque, sans jamais renoncer au souvenir d'Alba, à la délicatesse de son visage dessiné sur du papier volé.
Ce portrait, comme sa souffrance, Maurizio l'a confié à sa petite-fille. Des années plus tard, au cours d'une interminable nuit, elle raconte à l'homme qu'elle aime cette histoire qui est son héritage. Mais à mesure que la nuit avance, le drame resurgit…
Mon petit résumé et avis
Nous sommes en plein centre de la guerre 1940/45, Alba étudie le droit, elle est résistante à la Bandiera Rossa, à Rome elle rencontre Maurizio, il est juif, vit dans un ghetto ou il exerce le métier de coiffeur, tous les deux se jurent un amour jusqu’à la fin de leur vie. Au printemps 1944, ils sont tous les deux arrêtés, Alba est incarcérée et torturée, Maurizio est déporté à Auschwitz. Des décennies ont passé et la petite-fille de Maurizio lors d’un éprouvante et tragique nuit, raconte à son fiancé, l’histoire de la vie de ses grands-parents et la détention à Auschwitz comme son grand-père lui a raconté. L’auteur d’une belle écriture entremêle la Grande Histoire avec le destin de plusieurs personnages. J’ai ressenti la souffrance des personnages, j’ai entendu leurs cris de douleur et de désespoir, les cris d’amour de deux hommes condamnés à survivre sans les femmes aimées, une survie au jour le jour et comme il est écrit sur la quatrième de couverture ; Si les morts parlent aux vivants, c’est pour leur apprendre comment vivre et ne se souvenir que de l’amour….Encore un gros coup de cœur pour le style et l’histoire simple et émouvante ou la vie avance dans les demi-teintes du très beau titre.5/5
Dernière édition par lalyre le Mer 27 Aoû 2014 - 18:31, édité 1 fois
lalyre- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 9623
Age : 92
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Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Paradisi, Eric] Blond cendré
Merci Lalyre, une fois encore, pour cette émouvante critique
Invité- Invité
Re: [Paradisi, Eric] Blond cendré
Merci Lalyre pour ta très belle critique, je le note
nouka2000- Grand expert du forum
-
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Age : 24
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Genre littéraire préféré : de tout !!
Date d'inscription : 24/10/2013
Re: [Paradisi, Eric] Blond cendré
Merci de votre passage, j'aime faire partager mes lectures, c'est un grand plaisir pour moi
lalyre- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 9623
Age : 92
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Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Paradisi, Eric] Blond cendré
Tu as, me semble t'il, de nombreuses lectures sur cette douloureuse et cruelle période de l'Histoire (avec un grand H!). Tu parviens toujours à ajouter de l'émotion à l'émotion déjà présente dans les écrits (romancés ou non). Oui, c'est effectivement un vrai partage! Mercilalyre a écrit:Merci de votre passage, j'aime faire partager mes lectures, c'est un grand plaisir pour moi
Invité- Invité
Re: [Paradisi, Eric] Blond cendré
Mon avis :
Lire des romans qui parlent de la Seconde Guerre mondiale est un défi que je m’impose – de temps en temps. Dans Blond cendré, l’auteur donne la parole à un rescapé des camps de concentration, Maurizio, ou plutôt, il donne la parole à sa petite-fille, qui raconte à l’être aimé deux histoires, la sienne et celle de son grand-père.
J’ai eu beaucoup de mal avec cette voix, si sereine, déjà, cette voix qui cherche à apaiser l’autre, à l’aider à se reconstruire – alors qu’elle est la voix d’une morte et qu’elle décrit sa propre mort. Ne cherchons pas ici de théorie sur la vie après la mort, ou de tentative de tirer ce roman vers le genre fantastique. Flor parle, Flor crée le lien entre le passé, le présent, et le futur des êtres qu’elle aime, êtres marqués par la tragédie depuis plusieurs générations.
Comment raconter la déportation ? En essayant pas d’anticiper outre mesure. Maurizio se sent italien, bien plus que juif. Il ne peut croire que des millions de juifs sont déportés, puis tués, pas plus que les nouveaux arrivants ne mettent en doute les paroles rassurantes des soldats allemands.
Bien sûr, le lecteur sait que Maurizio survivra. Il ne sait pas comment. Rares sont les romans qui s’intéressent à ce combat quotidien, absurde, presque perdu d’avance pour être celui qui vivra un jour de plus. Je me souviens avoir croisé des témoignages, et entendu aussi des jugements abrupts sur les « survivants », comme s’ils étaient coupables de vivre. Comme si Maurizio lui-même ne devait pas vivre avec ce sentiment de culpabilité.
Et c’est ce qui nous est raconté pas à pas. Maurizio n’attend pas, contrairement à d’autres. Il l’a vécu. Il sait. Il s’efforce de vivre, et s’il n’est pas question de devoir de mémoire, exercer son métier (et de quelle manière) est un hommage à Alba, à son combat, un moyen de perpétuer son souvenir. « C’est peut-être ça l’amour, quelque chose qui t’oblige à vivre. »
Blond cendré est un roman qui aborde avec délicatesse, sans mièvrerie, des sujets difficiles.
Lire des romans qui parlent de la Seconde Guerre mondiale est un défi que je m’impose – de temps en temps. Dans Blond cendré, l’auteur donne la parole à un rescapé des camps de concentration, Maurizio, ou plutôt, il donne la parole à sa petite-fille, qui raconte à l’être aimé deux histoires, la sienne et celle de son grand-père.
J’ai eu beaucoup de mal avec cette voix, si sereine, déjà, cette voix qui cherche à apaiser l’autre, à l’aider à se reconstruire – alors qu’elle est la voix d’une morte et qu’elle décrit sa propre mort. Ne cherchons pas ici de théorie sur la vie après la mort, ou de tentative de tirer ce roman vers le genre fantastique. Flor parle, Flor crée le lien entre le passé, le présent, et le futur des êtres qu’elle aime, êtres marqués par la tragédie depuis plusieurs générations.
Comment raconter la déportation ? En essayant pas d’anticiper outre mesure. Maurizio se sent italien, bien plus que juif. Il ne peut croire que des millions de juifs sont déportés, puis tués, pas plus que les nouveaux arrivants ne mettent en doute les paroles rassurantes des soldats allemands.
Bien sûr, le lecteur sait que Maurizio survivra. Il ne sait pas comment. Rares sont les romans qui s’intéressent à ce combat quotidien, absurde, presque perdu d’avance pour être celui qui vivra un jour de plus. Je me souviens avoir croisé des témoignages, et entendu aussi des jugements abrupts sur les « survivants », comme s’ils étaient coupables de vivre. Comme si Maurizio lui-même ne devait pas vivre avec ce sentiment de culpabilité.
Et c’est ce qui nous est raconté pas à pas. Maurizio n’attend pas, contrairement à d’autres. Il l’a vécu. Il sait. Il s’efforce de vivre, et s’il n’est pas question de devoir de mémoire, exercer son métier (et de quelle manière) est un hommage à Alba, à son combat, un moyen de perpétuer son souvenir. « C’est peut-être ça l’amour, quelque chose qui t’oblige à vivre. »
Blond cendré est un roman qui aborde avec délicatesse, sans mièvrerie, des sujets difficiles.
Sharon- Modérateur
-
Nombre de messages : 13271
Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Paradisi, Eric] Blond cendré
Sharon, je me sens petite face à ta chronique
lalyre- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 9623
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Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Paradisi, Eric] Blond cendré
lalyre a écrit:Sharon, je me sens petite face à ta chronique
Il n'y a vraiment aucune raison Lalyre, la tienne est vraiment très bien !!!!
(Et j'ai vraiment eu beaucoup de mal à écrire mon ressenti).
Sharon- Modérateur
-
Nombre de messages : 13271
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Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Paradisi, Eric] Blond cendré
De très belles critiques Lalyre et Sharon, merci pour l'émotion que vous faites si bien passer.
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Tenir debout de Mélissa da Costa
Step- Grand sage du forum
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Re: [Paradisi, Eric] Blond cendré
Sharon a écrit :
à vous, pour vos critiques et une autre lecture pour moi,
Lire des romans qui parlent de la Seconde Guerre mondiale est un défi que je m’impose – de temps en temps.
à vous, pour vos critiques et une autre lecture pour moi,
Invité- Invité
Re: [Paradisi, Eric] Blond cendré
Lecture faite, pour cette découverte et vos avis que je partage. Roman que j'ai lu très lentement des pauses m'étaient nécessaires tellement les récits sont poignants.
Invité- Invité
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