[Newbery, Linda] De pierre et de cendre
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audreyzaz
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[Newbery, Linda] De pierre et de cendre
Ce livre a été lu dans le cadre de la lecture commune de septembre - octobre 2009.
Résumé:
Lorsque, par un soir brumeux de 1898, le jeune peintre Samuel Godwin pousse les grilles de la propriété de Fourwinds, il est immédiatement envoûté. Engagé pour enseigner l’art aux deux filles de Mr Farrow, il ignore encore que cette luxueuse demeure sera pour lui le décor de ses plus belles peintures. Intrigué par la personnalité ombrageuse du maître des lieux, séduit par les jeunes demoiselles, Marianne et Juliana, désarçonné par Charlotte Agnew, leur gouvernante et dame de compagnie, Samuel comprend vite que le raffinement du décor et des êtres dissimule de bien sombres mystères et que le vent souffle pour mieux balayer les cendres d’un passé scandaleux… (4è de couverture du livre de poche)
Une discussion sur le chat a eu lieu à propos de ce livre. 6 membres ayant lu le livre y ont participé.
-2/3 des participants ont découvert le livre grâce à la lecture commune et 1/3 connaissaient le livre et ont été incités à le lire par la lecture commune.
-100% ont apprécié le livre à des degrés différents.
-100% ont trouvé la longueur du livre raisonnable.
-Les adjectifs utilisés pour qualifier le style sont: Agréable, simple, fluide.
-La narration: originale, la parole est donnée en alternance aux divers personnages ce qui donne l'impression de découvrir les choses en même temps qu'eux.
-Chapitres: courts, facilitent la lecture, la fin tient toujours en haleine.
-50% ont apprécié le livre dès le début et 50% vers la moitié.
-Thèmes abordés très variés, ceux qui ont été cités par les participants: l'art, l'inceste, l'attirance, le mensonge, la "bonne éducation", les conventions, les secrets, amour, amitié, haine, les faux semblants, manière de vivre au XIXème siècle.
-Le personnage marquant est Le père pour 1/3 des participants, Charlotte: 1/3, Marianne: 1/6, Gideon Waring: 1/6
Résumé:
Lorsque, par un soir brumeux de 1898, le jeune peintre Samuel Godwin pousse les grilles de la propriété de Fourwinds, il est immédiatement envoûté. Engagé pour enseigner l’art aux deux filles de Mr Farrow, il ignore encore que cette luxueuse demeure sera pour lui le décor de ses plus belles peintures. Intrigué par la personnalité ombrageuse du maître des lieux, séduit par les jeunes demoiselles, Marianne et Juliana, désarçonné par Charlotte Agnew, leur gouvernante et dame de compagnie, Samuel comprend vite que le raffinement du décor et des êtres dissimule de bien sombres mystères et que le vent souffle pour mieux balayer les cendres d’un passé scandaleux… (4è de couverture du livre de poche)
Une discussion sur le chat a eu lieu à propos de ce livre. 6 membres ayant lu le livre y ont participé.
-2/3 des participants ont découvert le livre grâce à la lecture commune et 1/3 connaissaient le livre et ont été incités à le lire par la lecture commune.
-100% ont apprécié le livre à des degrés différents.
-100% ont trouvé la longueur du livre raisonnable.
-Les adjectifs utilisés pour qualifier le style sont: Agréable, simple, fluide.
-La narration: originale, la parole est donnée en alternance aux divers personnages ce qui donne l'impression de découvrir les choses en même temps qu'eux.
-Chapitres: courts, facilitent la lecture, la fin tient toujours en haleine.
-50% ont apprécié le livre dès le début et 50% vers la moitié.
-Thèmes abordés très variés, ceux qui ont été cités par les participants: l'art, l'inceste, l'attirance, le mensonge, la "bonne éducation", les conventions, les secrets, amour, amitié, haine, les faux semblants, manière de vivre au XIXème siècle.
-Le personnage marquant est Le père pour 1/3 des participants, Charlotte: 1/3, Marianne: 1/6, Gideon Waring: 1/6
Dernière édition par Thot le Dim 8 Nov 2009 - 15:50, édité 1 fois
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Re: [Newbery, Linda] De pierre et de cendre
Histoire sympathique, style léger qui fait que le livre se lit très rapidement.
J'avais prévu et deviné tous les secrets de cette famille avant qu'ils soient dévoilés sauf le lien de parenté avec la gouvernante.
Les descriptions de fourwinds sont belles, on est intrigué et on n'a donc pas envie de lâcher le livre avant la fin.
A mon avis le personnage marquant de ce roman est le père de famille dont la personnalité complexe et aux multiples facettes fascine.
J'ai également trouvé la symbolique du vent d'Ouest très intéressante...
Faut-il l'aimer ou le haïr? J'ai perçu cette ambivalence également chez les autres personnages du livre.
L'idée d'avoir un descendant mâle qui hériterait de la propriété et perpétuerait le nom de la famille est tellement fixe et vitale qu'il est prêt à tout pour arriver à ses fins, même à l'inceste.
Il y a matière à réflexion sur la personnalité de cet individu, qu'en pensez-vous?
J'avais prévu et deviné tous les secrets de cette famille avant qu'ils soient dévoilés sauf le lien de parenté avec la gouvernante.
Les descriptions de fourwinds sont belles, on est intrigué et on n'a donc pas envie de lâcher le livre avant la fin.
A mon avis le personnage marquant de ce roman est le père de famille dont la personnalité complexe et aux multiples facettes fascine.
J'ai également trouvé la symbolique du vent d'Ouest très intéressante...
Faut-il l'aimer ou le haïr? J'ai perçu cette ambivalence également chez les autres personnages du livre.
L'idée d'avoir un descendant mâle qui hériterait de la propriété et perpétuerait le nom de la famille est tellement fixe et vitale qu'il est prêt à tout pour arriver à ses fins, même à l'inceste.
Il y a matière à réflexion sur la personnalité de cet individu, qu'en pensez-vous?
Thot- Admin
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Re: [Newbery, Linda] De pierre et de cendre
Pour ma part, j'ai bien aimé le style et l'écriture fluide, et la double narration nous permet d'avoir plusieurs points de vue. Cette famille a son lot de secrets, dévoilés au fur et à mesure, et comme toi, Thot, je les voyais arriver avant d'en être sûre... mais pas trop tôt quand même, ça aurait été decevant sinon. J'ai aussi beaucoup aimé le lieu de l'intrique, ce Fourwinds où s'est vécu tant de drames et de joies et ces quatre vents, personnages à part entière.
J'ai malgré tout trouvé un peu "gros" sur la fin que Charlotte soit leur demie-soeur, même si ça rend la fin plus simple.
Quand au personnage du père, on commence l'histoire en l'appréciant et au fur et mesure on se voit confronté à sa vraie nature... l'aimer ou le haïr? est une bonne question. Bien sûr ce qu'il a fait est innommable, mais il est guidé par une envie (celle d'avoir un fils) tellement forte qu'au fond, on peut se demander s'il a tout sa tête ou s'il se rend vraiment compte de ses actes.
J'ai malgré tout trouvé un peu "gros" sur la fin que Charlotte soit leur demie-soeur, même si ça rend la fin plus simple.
Quand au personnage du père, on commence l'histoire en l'appréciant et au fur et mesure on se voit confronté à sa vraie nature... l'aimer ou le haïr? est une bonne question. Bien sûr ce qu'il a fait est innommable, mais il est guidé par une envie (celle d'avoir un fils) tellement forte qu'au fond, on peut se demander s'il a tout sa tête ou s'il se rend vraiment compte de ses actes.
Invité- Invité
Re: [Newbery, Linda] De pierre et de cendre
En tous cas, il a un problème de dépendance à l'alcool...il y a un malaise quelque part.
Est-ce la façon dont il a enfin pu obtenir un héritier qui le dérange ou est-ce le fait de l'avoir eu et de devoir le garder "caché" ou c'est peut-être les deux choses à la fois...
Et quand on voit ce qui est advenu du pauvre petit Thomas....
Est-ce la façon dont il a enfin pu obtenir un héritier qui le dérange ou est-ce le fait de l'avoir eu et de devoir le garder "caché" ou c'est peut-être les deux choses à la fois...
Et quand on voit ce qui est advenu du pauvre petit Thomas....
Thot- Admin
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Re: [Newbery, Linda] De pierre et de cendre
Vu vos avis je le lirai mais plus tard, je n'ai pas pu me le procurer et puis je n'aurais pas le temps de le lire d'ici la fin du mois de toute façon, mais j'essayerai de le lire à l'occasion, hop dans la LAL
audreyzaz- Grand sage du forum
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Re: [Newbery, Linda] De pierre et de cendre
Mon avis :
Je dois avouer qu'au début, je n'étais pas emballée par ce livre. J'étais pleine de préjugés et m'attendais, au vue du résumé et de la couverture, à une histoire "gnan gnan", aussi, j'ai été agréablement surprise. Une fois le livre commencé, je n'ai plus réussi à le reposer tant que je ne suis pas arrivée au mot de la fin. L'écriture est fluide, les personnages intéressants. Ils ont chacun un petit quelque chose, une personnalité bien définie et évoluent au cours de l'histoire.
J'ai beaucoup aimé la manière dont est construit le livre, cette alternance de points de vue : tantôt celui de Samuel, l'artiste et tantôt celui de Charlotte, la gouvernante. Cela nous permet d'avoir les deux versants de l'histoire, deux appréhensions différentes de la même réalité. On mêne l'enquête en même temps qu'eux, on se pose toutes sortes de questions.
pour cette lecture commune qui est un réel coup de coeur pour moi
Je dois avouer qu'au début, je n'étais pas emballée par ce livre. J'étais pleine de préjugés et m'attendais, au vue du résumé et de la couverture, à une histoire "gnan gnan", aussi, j'ai été agréablement surprise. Une fois le livre commencé, je n'ai plus réussi à le reposer tant que je ne suis pas arrivée au mot de la fin. L'écriture est fluide, les personnages intéressants. Ils ont chacun un petit quelque chose, une personnalité bien définie et évoluent au cours de l'histoire.
J'ai beaucoup aimé la manière dont est construit le livre, cette alternance de points de vue : tantôt celui de Samuel, l'artiste et tantôt celui de Charlotte, la gouvernante. Cela nous permet d'avoir les deux versants de l'histoire, deux appréhensions différentes de la même réalité. On mêne l'enquête en même temps qu'eux, on se pose toutes sortes de questions.
pour cette lecture commune qui est un réel coup de coeur pour moi
Invité- Invité
Re: [Newbery, Linda] De pierre et de cendre
Mon avis
Au fur et à mesure de l'avancée de ma lecture, j'imaginais la fin... jusqu'à ce tout bascule! Je n'ai plus su quitter ce livre voulant connaître la véritable histoire, le véritable point final.
Ce roman m'a vraiment plu et étonnée. Je ne serais pas allée vers lui de mon plein gré mais franchement il en vaut la peine
Ma note : 19/20
Au fur et à mesure de l'avancée de ma lecture, j'imaginais la fin... jusqu'à ce tout bascule! Je n'ai plus su quitter ce livre voulant connaître la véritable histoire, le véritable point final.
Ce roman m'a vraiment plu et étonnée. Je ne serais pas allée vers lui de mon plein gré mais franchement il en vaut la peine
Ma note : 19/20
Invité- Invité
Re: [Newbery, Linda] De pierre et de cendre
Si c'est un coup de coeur n'oubliez pas de le citer dans la section prévue à cet effet
Thot- Admin
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Genre littéraire préféré : Je lis de tout, mais j'aime moins la science-fiction.
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Re: [Newbery, Linda] De pierre et de cendre
Thot a écrit:Si c'est un coup de coeur n'oubliez pas de le citer dans la section prévue à cet effet
Je crois que ça a déjà été fait
Nephtys- Grand expert du forum
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Re: [Newbery, Linda] De pierre et de cendre
Tant mieux alors merci!!!
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Genre littéraire préféré : Je lis de tout, mais j'aime moins la science-fiction.
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Re: [Newbery, Linda] De pierre et de cendre
Mon avis n'est pas très différent des vôtres. L’écriture du roman est extrêmement fluide, ce livre se lit facilement, en dépit des changements de point de vue.
Le choix des narrateurs est intéressant : jamais les protagonistes des drames qui se sont joués à Fourwinds n’auront la parole, sauf Constance (et encore, indirectement, par une lettre écrite juste avant sa mort) et Gideon Waring. Samuel et Charlotte sont arrivés sur les lieux après coup et ont cru ce qui leur a été dit. Leurs yeux ne se décillent que peu à peu, tant sont fort aussi les préjugés de caste (que valent la réputation d’un sculpteur, d’une gouvernante, face à celle d’un respectable seigneur, doté de deux filles à l’équilibre psychologique instable?) – et échapper au charisme du maître des lieux n’est pas chose aisé.
Que Charlotte Agnew soit la fille du maître des lieux ressemble à un mauvais coup de théâtre, pourtant ce fait renforce le charisme de Mr Farrow. Même Violet, dont la vie a été à jamais bouleversée par cette rencontre, n’arrive pas à lui en vouloir.
Le choix des narrateurs est intéressant : jamais les protagonistes des drames qui se sont joués à Fourwinds n’auront la parole, sauf Constance (et encore, indirectement, par une lettre écrite juste avant sa mort) et Gideon Waring. Samuel et Charlotte sont arrivés sur les lieux après coup et ont cru ce qui leur a été dit. Leurs yeux ne se décillent que peu à peu, tant sont fort aussi les préjugés de caste (que valent la réputation d’un sculpteur, d’une gouvernante, face à celle d’un respectable seigneur, doté de deux filles à l’équilibre psychologique instable?) – et échapper au charisme du maître des lieux n’est pas chose aisé.
Que Charlotte Agnew soit la fille du maître des lieux ressemble à un mauvais coup de théâtre, pourtant ce fait renforce le charisme de Mr Farrow. Même Violet, dont la vie a été à jamais bouleversée par cette rencontre, n’arrive pas à lui en vouloir.
Dernière édition par Sharon le Jeu 22 Oct 2009 - 12:50, édité 1 fois
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Re: [Newbery, Linda] De pierre et de cendre
Vous me donnez vraiment envie de le lire mais malheureusement, j'ai encore pleins de livres à lire dans ma bibliothèque.
Invité- Invité
Re: [Newbery, Linda] De pierre et de cendre
Sharon a écrit:Mon avis n'est pas très différent des vôtres. L’écriture du roman est extrêmement fluide, ce livre se lit facilement, en dépit des changements de point de vue.
Le choix des narrateurs est intéressant : jamais les protagonistes des drames qui se sont joués à Fourwinds n’auront la parole, sauf Constance (et encore, indirectement, par une lettre écrite juste avant sa mort) et Gideon Waring. Samuel et Charlotte sont arrivés sur les lieux après coup et ont cru ce qui leur a été dit. Leurs yeux ne se décillent que peu à peu, tant sont fort aussi les préjugés de caste (que valent la réputation d’un sculpteur, d’une gouvernant, face à celle d’un respectable seigneur, doté de deux filles à l’équilibre psychologique ?) – et échapper au charisme du maître des lieux n’est pas chose aisé.
Que Charlotte Agnew soit la fille du maître des lieux ressemble à un mauvais coup de théâtre, pourtant ce fait renforce le charisme de Mr Farrow. Même Violet, dont la vie a été à jamais bouleversée par cette rencontre, n’arrive pas à lui en vouloir.
Très juste comme analyse merci Sharon!
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Re: [Newbery, Linda] De pierre et de cendre
Moi aussi ça me donne envie de le lire mais je l'ai pas trouvé dans ma bib et pas eu le temps de l'acheter, je le note dans la longue liste de ceux qui me tentent
yaki- Grand sage du forum
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Re: [Newbery, Linda] De pierre et de cendre
Thot a écrit:Sharon a écrit:Mon avis n'est pas très différent des vôtres. L’écriture du roman est extrêmement fluide, ce livre se lit facilement, en dépit des changements de point de vue.
Le choix des narrateurs est intéressant : jamais les protagonistes des drames qui se sont joués à Fourwinds n’auront la parole, sauf Constance (et encore, indirectement, par une lettre écrite juste avant sa mort) et Gideon Waring. Samuel et Charlotte sont arrivés sur les lieux après coup et ont cru ce qui leur a été dit. Leurs yeux ne se décillent que peu à peu, tant sont fort aussi les préjugés de caste (que valent la réputation d’un sculpteur, d’une gouvernant, face à celle d’un respectable seigneur, doté de deux filles à l’équilibre psychologique ?) – et échapper au charisme du maître des lieux n’est pas chose aisé.
Que Charlotte Agnew soit la fille du maître des lieux ressemble à un mauvais coup de théâtre, pourtant ce fait renforce le charisme de Mr Farrow. Même Violet, dont la vie a été à jamais bouleversée par cette rencontre, n’arrive pas à lui en vouloir.
Très juste comme analyse merci Sharon!
Thot.
Sharon- Modérateur
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Re: [Newbery, Linda] De pierre et de cendre
Mon avis :
Ce n’est, honnêtement, pas le meilleur roman que j’ai jamais lu ni un coup de cœur mais j’avoue tout de même que j’ai passé un bon moment en lisant ce livre. Ma lecture a été considérablement allongé puisque j’ai fait une pose lors de ma lecture d’environ une semaine et demi sans cela je l’aurais lu en une semaine à peine.
Sur le roman lui-même j’ai beaucoup apprécié le récit polyphonique incarné par Charlotte Agnew et Samuel Godwin même si j’ai été un peu déstabilisé au début je pense sincèrement que c’est cet aspect qui donne tout son intérêt à De pierre et de cendre car sans cela je pense qu'il aurait était assez plat.
L’histoire en elle-même est bien, secret de famille et trahison sont bien orchestré et lors du dénouement je suis vraiment tombé de haut puis en me remémorant les détails évoqués plus tôt (à la manière de Charlotte Angew) cela m’a paru « logique ».
Toutefois, je ne trouve pas les personnages attachants. Moi qui m’attache très facilement aux personnages des romans que je lis là je suis au regret de dire qu’ils ne m’ont pas touché et je n’ai pas eu de regret lorsque j’ai terminé ce livre et donc d’abandonner ses personnages.
Ma note : 6/10
Ce n’est, honnêtement, pas le meilleur roman que j’ai jamais lu ni un coup de cœur mais j’avoue tout de même que j’ai passé un bon moment en lisant ce livre. Ma lecture a été considérablement allongé puisque j’ai fait une pose lors de ma lecture d’environ une semaine et demi sans cela je l’aurais lu en une semaine à peine.
Sur le roman lui-même j’ai beaucoup apprécié le récit polyphonique incarné par Charlotte Agnew et Samuel Godwin même si j’ai été un peu déstabilisé au début je pense sincèrement que c’est cet aspect qui donne tout son intérêt à De pierre et de cendre car sans cela je pense qu'il aurait était assez plat.
L’histoire en elle-même est bien, secret de famille et trahison sont bien orchestré et lors du dénouement je suis vraiment tombé de haut puis en me remémorant les détails évoqués plus tôt (à la manière de Charlotte Angew) cela m’a paru « logique ».
Toutefois, je ne trouve pas les personnages attachants. Moi qui m’attache très facilement aux personnages des romans que je lis là je suis au regret de dire qu’ils ne m’ont pas touché et je n’ai pas eu de regret lorsque j’ai terminé ce livre et donc d’abandonner ses personnages.
Ma note : 6/10
Invité- Invité
Re: [Newbery, Linda] De pierre et de cendre
J'ai également passé un bon moment avec ce livre sans pour autant le trouver très bon. Pour être totalement honnête,je ne l'ai lu jusqu'au bout que parce que j'avais la sensation d'avoir plongé dans un roman des soeurs Brontë, pour lesquelles j'ai un petit attachement particulier. Que Charlotte soit le prénom de l'héroïne n'est peut-être pas un simple hasard d'ailleurs...
En dehors de l'inceste et de quelques petits éléments, la trame me paraissait quasi évidente mais le style est équilibré, le récit est clair et l'écriture agréable. Ce roman a été dépaysant pour moi au moment où j'en avais besoin, ce sont donc plus les circonstances qui m'ont fait apprécié ce livre que le récit lui-même. Les voix des 2 protagonistes ne sont d'ailleurs pas très différentes l'une de l'autre. Il m'est arrivé plusieurs fois , pour avoir passé l'identité écrite en début de chapitre , de les confondre. Ce n'est qu'après quelques paragraphes que je tombais sur un point incohérent qui me rappelait au narrateur réel ...
je mettrais moi aussi 6/10
et j'ai mis "bon" dans le sondage parce que je ne peux que faire preuve d'indulgence pour un livre qui m'a accompagnée si gentiment.
En dehors de l'inceste et de quelques petits éléments, la trame me paraissait quasi évidente mais le style est équilibré, le récit est clair et l'écriture agréable. Ce roman a été dépaysant pour moi au moment où j'en avais besoin, ce sont donc plus les circonstances qui m'ont fait apprécié ce livre que le récit lui-même. Les voix des 2 protagonistes ne sont d'ailleurs pas très différentes l'une de l'autre. Il m'est arrivé plusieurs fois , pour avoir passé l'identité écrite en début de chapitre , de les confondre. Ce n'est qu'après quelques paragraphes que je tombais sur un point incohérent qui me rappelait au narrateur réel ...
je mettrais moi aussi 6/10
et j'ai mis "bon" dans le sondage parce que je ne peux que faire preuve d'indulgence pour un livre qui m'a accompagnée si gentiment.
Invité- Invité
Re: [Newbery, Linda] De pierre et de cendre
Caesonia a écrit:... Les voix des 2 protagonistes ne sont d'ailleurs pas très différentes l'une de l'autre. Il m'est arrivé plusieurs fois , pour avoir passé l'identité écrite en début de chapitre , de les confondre. Ce n'est qu'après quelques paragraphes que je tombais sur un point incohérent qui me rappelait au narrateur réel ...
Je suis d'accord, dans certains chapitres, je partais avec, en tête un narrateur, alors qu'il s'agissait de l'autre et je mettais un peu de temps avant de me rendre compte de mon erreur. C'était pourtant bien indiqué... mais plongée dans un livre, je fais peu de cas des titres de chapitres, voire des numéros de chapitres.
Invité- Invité
Re: [Newbery, Linda] De pierre et de cendre
J' ai commencé ce livre avec une agréable sensation. Le titre est énigmatique, la couverture belle. La première page nous parle de faste et mondanités, de luxe et reconnaissance, et surtout d' ascension sociale; tout de suite je me suis souvenue de mon beau Georges Duroy dans Bel- Ami.
Puis c' est la découverte de contrées lointaines. La description de Fourwinds et ses environs est somptueuse, les personnages sont charmants, beaux, dans la vitalité de l' âge et respirant les bonnes manières de la bonne société anglaise de la fin du XIXème siècle.
A l' image de Samuel, jeune peintre qui croque la vie avec ses croquis, l' auteur peint un tableau magnifique, à tel point que je me suis sentie bien en ces lieux, enchantée, j' avais l' impression d' être dans un petit paradis. Et tout de suite j' ai accroché à l' histoire.
Il m' a fallu un certain temps pour comprendre de quelle région on parlait, puis quand la ville de Chichester est apparue pour la première fois, je me suis sentie hébétée. Mon oncle y a émigré depuis quelques années, et l' image que je garde de cette région n' est pas du tout la même. Je n' ai pas eu le temps de voir grand chose, mais le peu que j' ai vu... Je me suis peut- être sentie duppée. Psychologiquement celà m' a peut- être raidit, qui sait?
Mon tableau s' effritait, mon intérêt se consumait, mon rêve s' évanouissait. Plus l' histoire avançait, moins je me suis sentie en harmonie avec elle. L' écriture est très agréable certes, quelques répétitions agaçantes sont tout de même à noter : " complexion ", on aura pris soin de noter sa définition précise pour la prochaine fois!
J' ai trouvé que l' histoire s' essouflait, elle prenait un air de mélodrame un peu pathétique, avec des répliques que je n' arrivais pas à mettre dans la bouche de certains personnages comme Marianne, qui d' une Vénus délurée, peu consciente des questions matérielles, arrive après la mort de son père à être si objective et pragmatique et réclamer sa part de l' héritage avec une telle hargne!
Justement ce changement de comportement est tout à fait compréhensible eu égard aux circonstances, mais je rajouterai juste que celà m' a semblé un peu maladroit.
Ici et là quelques considérations artistiques ont relevé le tout, faisaient revivre une petite étincelle d' espoir, mais c ' était pour mieux s' éteindre sans doute...
Les 100 dernières pages ont à mon sens filé trop rapidement, de sorte que la fin m' a semblée bâclée. Néanmoins elle a eu le don de me surprendre tout de même, je m' étais imaginé un scénario tout à fait différent...
En conclusion je dirai que c' est un livre qui se lit facilement, est agréable, plante des décors absolument somptueux, qui laissent rêveurs. L' histoire est intéressante même si elle aurait pût être plus creusée sur certains aspects.
Puis c' est la découverte de contrées lointaines. La description de Fourwinds et ses environs est somptueuse, les personnages sont charmants, beaux, dans la vitalité de l' âge et respirant les bonnes manières de la bonne société anglaise de la fin du XIXème siècle.
A l' image de Samuel, jeune peintre qui croque la vie avec ses croquis, l' auteur peint un tableau magnifique, à tel point que je me suis sentie bien en ces lieux, enchantée, j' avais l' impression d' être dans un petit paradis. Et tout de suite j' ai accroché à l' histoire.
Il m' a fallu un certain temps pour comprendre de quelle région on parlait, puis quand la ville de Chichester est apparue pour la première fois, je me suis sentie hébétée. Mon oncle y a émigré depuis quelques années, et l' image que je garde de cette région n' est pas du tout la même. Je n' ai pas eu le temps de voir grand chose, mais le peu que j' ai vu... Je me suis peut- être sentie duppée. Psychologiquement celà m' a peut- être raidit, qui sait?
Mon tableau s' effritait, mon intérêt se consumait, mon rêve s' évanouissait. Plus l' histoire avançait, moins je me suis sentie en harmonie avec elle. L' écriture est très agréable certes, quelques répétitions agaçantes sont tout de même à noter : " complexion ", on aura pris soin de noter sa définition précise pour la prochaine fois!
J' ai trouvé que l' histoire s' essouflait, elle prenait un air de mélodrame un peu pathétique, avec des répliques que je n' arrivais pas à mettre dans la bouche de certains personnages comme Marianne, qui d' une Vénus délurée, peu consciente des questions matérielles, arrive après la mort de son père à être si objective et pragmatique et réclamer sa part de l' héritage avec une telle hargne!
Justement ce changement de comportement est tout à fait compréhensible eu égard aux circonstances, mais je rajouterai juste que celà m' a semblé un peu maladroit.
Ici et là quelques considérations artistiques ont relevé le tout, faisaient revivre une petite étincelle d' espoir, mais c ' était pour mieux s' éteindre sans doute...
Les 100 dernières pages ont à mon sens filé trop rapidement, de sorte que la fin m' a semblée bâclée. Néanmoins elle a eu le don de me surprendre tout de même, je m' étais imaginé un scénario tout à fait différent...
En conclusion je dirai que c' est un livre qui se lit facilement, est agréable, plante des décors absolument somptueux, qui laissent rêveurs. L' histoire est intéressante même si elle aurait pût être plus creusée sur certains aspects.
Invité- Invité
Re: [Newbery, Linda] De pierre et de cendre
Cette question du " bon père de famille " respectable que vous évoquez est très intéressante, car celà amène à s' interroger sur les conditions qui ont amené Juliana et Marianne à taire des faits monstrueux.
Tout le monde sait que statistiquement les viols ont lieu dans l' entourage proche, voir familial de la victime. Pourtant peu sont celles ( ou ceux car ça existe aussi ) qui dénoncent ces faits tout de suite, souvent il leur faut s' armer de courage pendant des années, des dizaines d' années.
Il y a un mécanisme redoutable qui les bride : l' éducation qu' elles ont reçue ainsi que la peur et la honte. L' éducation car elles apprennent depuis leur tendre enfance à aimer ce père qui leur offre une vie confortable, qui est chaleureux et affectueux avec elles. De là les questionnements sur le fait de savoir qu' elles ne seraient pas elles-mêmes responsables de ce qui leur arrive. La victime se sent en fait coupable de son sort. C' est atroce, mais efficace!
Et puis la peur de ce qui va leur arriver, le déshonnneur de toute une famille de dépravés sans distinction aucune; oui parce que bien souvent, parfois inconsciemment on met des étiquettes sur les personnes en fonction de ce qu' on connaît d' elles : leur origine,leur famille en somme, un individu ne peut donc pas être différent des siens, c' est affligeant ; la peur aussi de l' affabulation biensûr, qui oserait les croire, elles qui sont si fragiles émotionnellement comment feraient- elles face à un homme aussi constant, sûr de lui...
Enfin la honte, la honte d' êtres salies, de ne jamais trouver un mari qui veuille d' elles, la honte de " ce que les gens vont dire ", c' est fou comme on peut accorder de l' importance à ces futilités mais ça chacun a honte j' en suis certaine de certaines choses, nos comportements sont extrêmement policés... Et on se montre naturellement sous notre meilleur jour.
Civiliser les moeurs n' est pas chose aisée, et les valeurs que la société entend protéger amène parfois à son contraire, c' est paradoxal.
Finalement ce père est un vrai manipulateur, si intelligent et pourtant tellement stupide. Acheter les faveurs d' une servante pour assouvir son besoin de perpétrer la race ça aurait été plus "simple" que de violer sa propre fille, acceptable en tout cas. C' est abominable, pourtant ça arrive bien souvent. La comparaison est vraiment abusive mais celà me rappelle Joseph Fritzl.
Tout le monde sait que statistiquement les viols ont lieu dans l' entourage proche, voir familial de la victime. Pourtant peu sont celles ( ou ceux car ça existe aussi ) qui dénoncent ces faits tout de suite, souvent il leur faut s' armer de courage pendant des années, des dizaines d' années.
Il y a un mécanisme redoutable qui les bride : l' éducation qu' elles ont reçue ainsi que la peur et la honte. L' éducation car elles apprennent depuis leur tendre enfance à aimer ce père qui leur offre une vie confortable, qui est chaleureux et affectueux avec elles. De là les questionnements sur le fait de savoir qu' elles ne seraient pas elles-mêmes responsables de ce qui leur arrive. La victime se sent en fait coupable de son sort. C' est atroce, mais efficace!
Et puis la peur de ce qui va leur arriver, le déshonnneur de toute une famille de dépravés sans distinction aucune; oui parce que bien souvent, parfois inconsciemment on met des étiquettes sur les personnes en fonction de ce qu' on connaît d' elles : leur origine,leur famille en somme, un individu ne peut donc pas être différent des siens, c' est affligeant ; la peur aussi de l' affabulation biensûr, qui oserait les croire, elles qui sont si fragiles émotionnellement comment feraient- elles face à un homme aussi constant, sûr de lui...
Enfin la honte, la honte d' êtres salies, de ne jamais trouver un mari qui veuille d' elles, la honte de " ce que les gens vont dire ", c' est fou comme on peut accorder de l' importance à ces futilités mais ça chacun a honte j' en suis certaine de certaines choses, nos comportements sont extrêmement policés... Et on se montre naturellement sous notre meilleur jour.
Civiliser les moeurs n' est pas chose aisée, et les valeurs que la société entend protéger amène parfois à son contraire, c' est paradoxal.
Finalement ce père est un vrai manipulateur, si intelligent et pourtant tellement stupide. Acheter les faveurs d' une servante pour assouvir son besoin de perpétrer la race ça aurait été plus "simple" que de violer sa propre fille, acceptable en tout cas. C' est abominable, pourtant ça arrive bien souvent. La comparaison est vraiment abusive mais celà me rappelle Joseph Fritzl.
Invité- Invité
Re: [Newbery, Linda] De pierre et de cendre
songes-litteraires a écrit:Cette question du " bon père de famille " respectable que vous évoquez est très intéressante, car celà amène à s' interroger sur les conditions qui ont amené Juliana et Marianne à taire des faits monstrueux. [...]
Finalement ce père est un vrai manipulateur, si intelligent et pourtant tellement stupide. Acheter les faveurs d' une servante pour assouvir son besoin de perpétrer la race ça aurait été plus "simple" que de violer sa propre fille, acceptable en tout cas. C' est abominable, pourtant ça arrive bien souvent. La comparaison est vraiment abusive mais celà me rappelle Joseph Fritzl.
Sans doute, Mr Farrow a eu des relations avec d'autres servantes que Violet, la mère de Charlotte. Je pense que, tout comme avec elle, il n'a pas dû se préoccuper des conséquences. Il voulait une femme "de son rang" pour ne pas dire "de son sang" pour être bien sûr d'avoir un héritier à la hauteur de ses espérances. JMr Farrow n'insiste-t-il pas sur les dons artistiques de sa fille Juliana, fille avec laquelle il partage de nombreux points communs ? C'est horrible à dire, mais c'est sans doute une des raisons pour laquelle il l'a choisie, elle, et non Marianne.
Contre l'enfant d'une simple servante, ses filles se seraient immédiatement rebellés. Comment se rebeller contre son enfant, pour Juliana, ou son frère/neveu (pour Marianne ) ?
Sharon- Modérateur
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Re: [Newbery, Linda] De pierre et de cendre
Juley est la plus âgée et la moins encline à trahir son horrible secret et cela suffit ,à mon sens pour expliquer le choix de Farrow. Quant aux autres servantes avec lesquelles il aurait pu avoir des relations, je pense que c'est sans grand intérêt et ne fait pas de lui un type de sa condition pire que les autres. Je peux me tromper mais il me semble que les relations entre le Maître et les servantes étaient monnaie courante à l'époque.
Invité- Invité
Re: [Newbery, Linda] De pierre et de cendre
Caesonia a écrit:à l'époque.
Rien qu'à l'époque?
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