[Lovecraft, H.P. & Derleth, A.] Légendes du mythe de Cthulhu - Tome 2: La chose des ténèbres

Les lumières se sont éteintes, mais il y a les éclairs. Il semble qu'une influence tente de passer. Pluie, tonnerre, vent. La chose pénètre mon esprit...
Maintenant la foudre est noire, la nuit est lumineuse. De quoi aurais-je peur ? Je me souviens de Yuggoth ' puis de Shaggai, plus lointaine encore, de l'ultime vide au-delà des ténèbres, du long vol à travers l'abîme...
Allons, je m'appelle Blake. Azathoth, aie pitié de moi ! Il n'y a plus d'éclairs et pourtant je vois tout la créature cherche son chemin dans la tour. Elle sait où je me trouve...
Je suis Robert Blake mais je vois la tour dans la nuit... L'odeur est monstrueuse... La fenêtre craque... Iä ... ngai... ygg...
je la vois... elle vient... vent d'enfer... ailes noires... Yog-Sothoth, sauve-moi... l'oeil brûlant aux trois lobes...

A noter : les récits de ce recueil (à l’exception du premier) n’ont été écrits ni pas Lovecraft, ni même par Derleth, mais par des auteurs du Lovecraft club. Lovecraft et Derleth ne font que «présenter» ces récits, qui tournent tous autour de la mythologie de Cthulhu et des Grands Anciens créée par Lovecraft.
Je n’ai pas été convaincue par ces récits. Lovecraft, si ses intrigues sont très linéaires, compense cette faiblesse relative par des ambiances très riches et très sombre, ce qui n’est pas toujours le cas ici. A noter également quelques passages confus, où il est difficile de comprendre qui est qui, et plus encore ce qui se passe exactement, un défaut pour moi rédhibitoire. Il faut cependant reconnaître qu’on y découvre une mythologie riche et inquiétante qui peuple la terre de créatures aux pouvoirs inimaginables et, évidemment, malveillantes. De quoi frissonner au fond de son lit, pour peu que la maison craque sous les assauts du vent et de la pluie.

Une lecture intéressante sans être incontournable, donc.