[Lovecraft, H.P.] Le Mythe de Cthulhu

Editeur : J'ai lu (2002)
N° ISBN : 978-2-2903-3134-7
Nombre de pages : 190
Prix : 4€

Les sujets de la lecture commune sont ouverts...

Il faut déjà savoir que ce livre est le tout premier livre de Science-Fiction que je lis.
Du coup, je dois avouer que j'avais assez peur parce que c'est un genre qui ne m'a jamais tenté.
Je me suis lancée parce que pour moi c'est justement à ça que sert les lectures communes, lire quelque chose que nous n'aurions pas choisi nous même.

Voilà maintenant mon avis sur ce livre.

Ce livre contient plusieurs nouvelles racontant des faits étranges.
J'ai trouvé que la première nouvelle mettait bien en place le sujet du livre : on sait tout de suite de quoi il s'agit.

J'ai adoré toutes les nouvelles. J'ai trouvé cela très bien écrit. Et surtout très plausible! C'est ce qui me faisait peur.

Ce livre m'a très certainement ouvert la voix vers de la littérature de l'imaginaire.

J'ai noté ce livre 4/5. Je l'ai vraiment adoré, mais ce n'était pas un coup de cœur.

C'est le premier livre de Lovecraft que je lisais ( mais cela faisait longtemps que l'on me conseillait de le lire). Je n'ai pas été déçu.
Un univers riche, très détaillé, ce qui contribue au frisson lors de la lecture. Certains passages un peu long mais dans l'ensemble cela ce lit très bien. Le mythe à bien vielli.
Un livre que j'ai beaucoup apprécié.

J'ai voté : apprécié.

Mon avis au départ était mitigé. J'ai découvert en le lisant que ce livre était constitué de nouvelles.
J'ai pensé abandonner ma lecture à mi-chemin car je trouvais que les ingrédients de chaque nouvelle étaient trop similaires : un lieu peu ou plus habité, des légendes qui circulent, des faits mystérieux, un monstre ou une présence terrifiante... et un homme qui vient sur les lieux pour mener l'enquête.

La peur rôdait sans cesse dans la maison des Martense. [...] Depuis plus de cent ans, la vieille maison de pierre, entourée d'arbres, était le sujet de récits extravagants, incroyablement hideux, dont le thème était la mort, sous la forme d'un colossal démon, silencieux et rampant, qui sortait l'été. On répétait en gémissant qu'après la tombée de la nuit il s'emparait des voyageurs solitaires : parfois il les emportait, parfois aussi il les laissait sur place, affreusement déchiquetés et rongés. On prétendait également que des traces de sang menaient à la maison abandonnée.

Malgré cela, j'ai poursuivi ma lecture. Et je trouve que les deux dernières nouvelles sont plus intéressantes, mieux construites.

Ma préférée est "La couleur tombée du ciel", qui peut nous amener à réfléchir sur la pollution de la terre et des eaux :
radioactivité, OGM... quelles seraient les conséquences pour les hommes si la Nature se détraquait ?

Le grand mérite de ce livre est de nous montrer que la frontière entre le réel et la folie est bien mince...

J’ai eu un peu de mal à entrer dans le monde imaginaire et fertile de Lovecraft. L’édition du livre, certainement pour qu’il soit petit, a tellement resserré l’écriture qu’il était presque fatigant de se pencher sur l’histoire. Je ne connaissais pas du tout le style d’écriture et les sujets écrits par Lovecraft, ce fut donc une véritable découverte.

Mis à part cela, j’ai trouvé les deux premières nouvelles un peu chaotiques. Je ne comprenais pas où l’auteur voulait en venir. Un monstre antique venu des profondeurs, enfouit sous la croute océane et prêt à se réveiller. Je dois dire que je suis plutôt friande de telles histoires mais alors là, je n’ai pas accroché du tout. Je n’y ai tout simplement pas cru, rien n’était vraisemblable.
Les histoires se succèdent et certaines se ressemblent : le même « monstre » inconnu fait des dégâts horribles sur les humains, certains personnages sont récurrents.
Seules, les deux dernières m’ont semblées dignes d’intérêt. Celle où les personnes se « ratatinent » et disparaissent du jour au lendemain dès qu’une grosse météorite faite d’un métal inconnu, atterri dans le jardin d’agriculteurs américains, est particulièrement inquiétante et délectable... Tout comme la dernière où la narration est faite principalement par la correspondance entre deux enquêteurs-scientifiques et nous révèlent l’invasion et l’occupation de la Terre par des formes extra-terrestre inconnues.
Malgré mes premières réticences, j’ai été très contente de découvrir cet auteur, considéré comme le pionnier de la science-fiction.

A découvrir.

Je retrouve tout à fait mon ressenti dans ce que tu as écrit, Mevlânâ.

Comme toi, je pense que les 2 dernières nouvelles sont les plus intéressantes.


J'ai une question concernant le genre.
Vous parlez de science-fiction, dans vos messages.
Or, je croyais que le but de cette lecture commune était de lire un roman de fantasy.
Est-ce de la science-fiction ou de la fantasy ?

Normalemment c'est de la dark-fantasy.

Ouh là, ça devient technique !
Merci bella333.

Je l'ai lu il y a trèèèès longtemps, et je n'en ai que peu de souvenirs. De mémoire, effectivement, l'intrigue m'avait parue plutôt brumeuse mais l'ambiance était oppressante à souhait. Dans les littératures de l'imaginaire, mon genre préféré n'est pas vraiment la Dark Fantasy, et du coup Lovecraft n'est pas parmi mes auteurs fétiches. Mais pour ceux qui aiment ça, je comprends tout à fait qu'ils classent cette œuvre dans les incontournables .

J'ai lu une cinquantaine de pages de préface de Jérôme Bouscaut. Je me considère chanceux que M. Bouscaut considère, à la vingt-neuvième page de sa préface, ceci du travail de Lovecraft:
«...son travail ne se prête pas à des analyses systématiques, denses et complexes, ni à de longues critiques construites et argumentées...». Qu'est-ce que c'eut pu être si le travail de Lovecraft se fut prêté des analyses systématiques, denses et complexes et à de longues critiques construites et argumentées? Nous aurions eu droit à des analyses et des critiques, comment dire, "politiciennes"? C'est ce que nous pouvons croire par cette phrase écrite en langue de bois, phrase qui ne veut rien dire sauf que les mots semblent plaire à l'oreille de son auteur.

J'ai cessé ce roman(?) après les nouvelles suivantes:
- La Cité sans nom;
- Le Festival; et,
- L'Appel de Cthulhu.

Lovecraft connaît la recette pour réussir une ambiance étrange, dérangeante, angoissante. Le personnage est secondaire, ce qui prime c'est le climat englobant ce personnage.
Mais après trois nouvelles présentant la même recette, j'en ai eu assez. C'est bon, mais répétitif.
J'ai toujours éprouvé de grandes difficultés à apprivoiser la nouvelle. Et c'est encore la situation. J'ai l'impression de m'égarer dans un lieu clos et de tourner en rond. L'air vient à manquer.
Et il y a les autres romans qui m'attendent... Attendez! Attendez! J'arrive!

Ma cote: 4/10.

Comme toi, Moulin-à-Vent, j'ai eu envie d'abandonner après ces 3 nouvelles similaires.
Elles se ressemblent trop.
Il est dommage, cependant, que tu n'ais pas lu les 2 dernières nouvelles, qui sont bien meilleures.

J'ai beaucoup aimé "La couleur tombée du ciel".
Ne veux-tu pas réouvrir ton livre pour lire au moins celle-ci ?

virgule, la réponse est négative!
J'ai déjà commencé un autre roman qui me plaît beaucoup, aussi je refuse de rouvrir un livre qui ne me passionne pas. Ça me ferait mal partout. S'il voulait que je lise le tout, Lovecraft n'avait qu'à placer ce qui est bon au commencement (je sais, je sais, il n'y est pour rien; c'est la faute de l'éditeur). J'ai une tête de cochon? Peut-être. Mais je n'ai plus de temps à perdre avec des "si" et des "peut-être".
Mais... Mais pour toi, pour toi seulement (et peut-être pour tous les autres aussi), je vais lire "La couleur tombée du ciel", et seulement cette nouvelle-là. Pour toi... et une Corse qui ne commencera pas Cthulhu non plus.
Ah Femmes! ... vos charmes me condamnent jusqu'à la fin...

Je m'attendais à cette réponse... du moins au début de cette réponse.
La fin m'a surprise, mais j'en suis touchée.
Merci Moulin-à-Vent, de faire ce bel effort.
J'espère que tu ne seras pas déçu.

bonjour a tous ,

je viens de lire les critiques sur ce recueil mais aussi sur l’œuvre en général, je tiens vivement à le conseiller aux réfractaire de la sf.
Toutefois comme la si bien précisé belle333 HP lovecraft nous offre un nouveau champ au fantastique, la dark-fantasy.
Après pour moulin à vent , il est vrai que pour une personne qui n'aime pas ce genre de nouvelles cela peu sembler rébarbatif mais il faut savoir que Le Mythe de Cthulhu ne se contente pas de nous présenter quelques nouvelles rébarbatives mais un univers tres riche et complet.
Si howard Phillips nous à offert les clefs d'un nouveau champs de lecture, des dizaines d'auteurs de son époque jusqu'à nos jours ont marchés sur ses pas . Je citerai l’excellent Derleth par exemple.


personnellement je te conseillerai de retourner sur quelques nouvelles telles que :
-je suis d’ailleurs
-Logan
-Le tertre
-la tombe (j'adore)
et une que j'aime tout autant car rarement telle longueur fut atteinte chez HP : herbert west reanimateur

et un coup de cœur enfin , une nouvelle typique liée au monde du mythe sans le toucher, nouvelle qui à séduit un de mes amis proches qui pensait ne jamais aimer lovecraft et qui aujourd’hui aime le lire :
-la rue


vala vala^^
bonne lecture

virgule a écrit:
Merci Moulin-à-Vent, de faire ce bel effort.
J'espère que tu ne seras pas déçu.

Je l'ai lue cette nouvelle et c'était plutôt bien... mais ce format "NOUVELLES" n'est pas pour moi, du moins jusqu'à ce qu'un tel format puisse m'emballer, ce qui ne s'est pas encore produit. Ce sera difficile puisque je fuis ce genre de lecture. :<é:

Merci quand même Gang!

P.s.: virgule, ta gentillesse effleure chacun de tes messages. Es-tu toujours ainsi et ce, même dans la vie réelle? C'est toujours touchant de te lire. MERCI. :5<e:

Ah oui: la réception des messages semble revenu à la normale. Yes Sir! Merci Olo?

Moulin-à-Vent a écrit:P.s.: virgule, ta gentillesse effleure chacun de tes messages.
Es-tu toujours ainsi et ce, même dans la vie réelle? C'est toujours touchant de te lire. MERCI.

Merci, Moulin-à-Vent, pour ce compliment qui me touche beaucoup.
Je pense que sur un forum, on ne peut qu'être sincère, puisqu'on parle à des inconnus, caché derrière un pseudo.
C'est donc ma "vraie" nature qui s'exprime ici.

Ma gentillesse est peut-être une déformation professionnelle... vu que je passe mes journées avec des enfants de 6 ans !

En tous cas, je te remercie d'avoir fait l'effort de lire cette nouvelle.
C'est vrai que les récits courts ne sont pas ma tasse de thé, à moi non plus...

Je ne suis pas prête de le lire celui là ! je n'aime pas trop le format "nouvelles" mais j'ai lu avec intérêts vos avis à tous, merci !

Marrant, j'ai lu "le Mythe de Cthulhu", aux éditions J'ai lu également, mais c'est une version différente :

Poche: 190 pages
Editeur : J'ai lu (11 décembre 2002)
Collection : Science Fiction
Langue : Français
ISBN-10: 2290331341
ISBN-13: 978-2290331347

Et voici la première de couverture :



C'est un recueil de 6 nouvelles, il semblerait que ce ne sont pas exactement les mêmes que celles de la version de votre lecture commune :
- L'appel de Cthulhu
- Par delà le mur du sommeil
- La tourbière hantée
- La peur qui rôde
- La couleur tombée du ciel
- Celui qui chuchotait dans les ténèbres

Je constate avec amusement que, comme plusieurs d'entre vous, j'ai trouvé les deux premières nouvelles beaucoup moins bonnes que les suivantes. Ca doit être une technique éditoriale.

Je dois commencer par dire que j'ai été choquée, dans "Par delà le mur du sommeil" par la façon dont l'auteur décrit les montagnards qui vivaient loin de tout dans les années 20. Quel mépris ! Lovecraft avait une très bonne idée de lui même, apparemment !
Je vous donne un aperçu :
- ses primitifs compagnons
- le patois corrompu
- un de ces rejetons étranges et repoussants d'une race primitive de colons...
- dégénérescence barbare...
- leur niveau mental est probablement inférieur à celui de n'importe quel autre groupe américain de souche.
Voilà qui donne une petite idée de la mentalité de l'auteur. Je vous l'accorde, c'est une mentalité qui cadre bien avec son époque. De nos jours, il ne pourrait plus écrire cela.

Heureusement, les autres nouvelles se montrent moins méprisantes envers les habitants des campagnes et des montagnes, même si toutes se déroulent dans ce milieu. J'ai d'ailleurs appris, à la suite de ma lecture, que la plupart des écrits de Lovecraft sont situés dans une région bien déterminée de la Nouvelle Angleterre, que ses admirateurs ont appelé "le Pays de Lovecraft", le voici :



A partir de là, je me suis laissée entraîner dans l'univers de Lovecraft et j'ai oublié son arrogance. On y trouve des villes et des villages bien réels, et d'autres totalement fictifs.

Et plein de faits divers fantastiques qui m'ont passionnée. En refermant mon livre après ma lecture, je ressentais un léger frisson d'angoisse dans le noir. Ca veut dire que c'est du bon !

Lovecraft est d'ailleurs considéré comme le père du fantastique moderne. Son héritage est considérable. Il a influencé notamment Stephen King, Neil Gaiman, Clive Barker, Ridley Scott, Guillermo del Toro et j'en passe.

Voici quelques photos des sites où se déroule l'action, peut-être vous mettront-elles dans l'ambiance :


Arkham, ville imaginaire où habitent de nombreux héros de Lovecraft.


Brattleboro, ville réelle, proche de l'endroit où habite celui  qui se laissait chuchoter à l'oreille.
La photo de cette gare date de 1908, elle est décrite telle quelle dans la nouvelle en question.


Le ferme ou  aurait pu vivre celui  qui se laissait chuchoter à l'oreille.


La région où il habitait.


La ferme du "montagnard dégénéré" du "Mur du sommeil"




Les innondations dans le Vermont en 1927, largement évoquées dans "Celui qui chuchotait dans les ténèbres"


"La tourbière hantée" nous amène en Islande. J'ai trouvé sur la Toile des photos qui correspondent de façon stupéfiante aux lieux décrits par Lovecraft :


Ce château pourrait être celui du héros.


La fameuse tourbière


Comté de Kerry. C'est là que se déroule l'action. L'auteur décrit le même lac derrière le chateau.

Je ne spolierai personne en postant une image du fameux Cthuluh, qui a été très souvent représenté par de nombreux dessinateurs.

Vous l'aurez compris, j'ai vite oublié le sentiment de supériorité de l'auteur. Me voilà accro à son univers, j'en redemande ! J'espère bien que Papa Noël m'amènera la suite