[Bauer, Belinda] Cadavre 19
Page 1 sur 1
votre avis :
[Bauer, Belinda] Cadavre 19
Titre : Cadavre 19
Auteur : Belinda Bauer
Editeur : Fleuve Editions
Date de parution : 11/09/2014
Pages : 384
Quatrième de couverture :
Les cadavres ne parlent pas, paraît-il. Pourtant en salle d'autopsie, le cadavre n°19 a des choses à dire...
Ce jour-là, Patrick Fort, un étudiant en anatomie atteint du syndrome d'Asperger, doit déterminer la cause de la mort d'un homme. Or le corps étendu sur la table de dissection s'apprête à lui livrer une histoire bien différente des conclusions officielles du légiste. Patrick est passionné, obsessionnel, il veut comprendre. Mais tandis qu'il tente d'exhumer une vérité que certains s'évertuent à cacher, il déterre nombre de secrets et mensonges, dont certains le concernent personnellement...
Mon avis :
Dès le début, nous rencontrons de nombreux personnages, dont certains sont les narrateurs de chapitres qui s'entrecroisent.
Si certaines connexions se font au fur et à mesure, ce n'est qu'à la 150ième page que nous avons la confirmation qu'il existe bel et bien un lien entre eux, même si bien sûr on espère que ce lien n'est pas celui auquel nous avions pensé.
Patrick, un des narrateurs, est un personnage à part, dès le début on comprend qu'il est différent. L'auteur le confirme au détour d'un dialogue : il est atteint du syndrome d'Asperger, une des nombreuses formes que peut recouvrir l'autisme. J'ai quelques notions sur le sujet et j'ai eu quelques appréhensions lors de ma lecture, cependant elles ont vite été chassées par la qualité de la représentation de cette pathologie par l'auteur.
Ce personnage est le personnage clé de ce roman, et Belinda Bauer a su parler de ce qui caractérise les personnes présentant un syndrome Asperger sans jamais se servir de clichés. Elle nous décrit un personnage avec des caractéristiques différentes de celles que nous pouvons retrouver de manière classique chez les autres personnages de ce livre. Patrick déchiffre les sentiments, les codes sociaux et les interactions sociales, les liens familiaux et plus globalement la compréhension du monde qui l'entoure différemment des autres, et c'est ce qui fait toute sa richesse, et plus généralement toute la richesse de ce roman.
Mais Patrick n'est qu'une pièce de ce roman, l'histoire de manière générale est extrêmement bien portée, par des personnages campés, parfois profondément touchants et émouvants, comme Samuel, ou encore particulièrement agaçants et crispants, et là je ne citerai personne, car je vous laisse les découvrir.
En résumé, Belinda Bauer a réussi son pari en écrivant un roman avec une enquête « policière » qui sort des sentiers battus. Un très bon moment de lecture.
Invité- Invité
Re: [Bauer, Belinda] Cadavre 19
Patrick Fort est un jeune homme différent, il a dû mal à ressentir des émotions et à comprendre celles des autres. Patrick a le syndrome d’Asperger, une forme particulière de l’autisme qui fait qu’il est également très intelligent. Il vit encore avec sa mère qui a, depuis toujours, beaucoup de mal à accepter sa différence. Patrick se pose des questions sur la mort, il cherche à comprendre comment on passe de l’état “être vivant” à l’état “être mort”. Il pense que le fait de résoudre cette énigme l’aidera à comprendre ce qui est arrivé à son père quand celui-ci a été renversé par une voiture qui ne s’est pas arrêtée. Petit, il ramassait des animaux morts pour les disséquer. A 18 ans, il décide de faire des études d’anatomie. Avec une équipe d’étudiants, il commence sa formation par la dissection d’un corps, le cadavre numéro 19.
L’enquête menée par Patrick pour découvrir comment et pourquoi cet homme est mort est plutôt classique, et sa résolution m’a laissée plutôt perplexe : tout ça pour ça ! Mais, ce n’est pas l’essentiel de l’histoire pour moi. En effet, j’ai surtout apprécié le personnage de Patrick. Les premiers chapitres décrivent bien son incapacité à éprouver des sentiments, ce qui ne veut pas dire qu’il n’en a pas. Au fur et à mesure, Patrick va d’ailleurs commencer à ressentir des choses qu’il ne sait pas nommer mais qui l’aident à mieux comprendre son entourage. C’est un personnage attachant avec sa différence et ses contradictions. L’entourage de Patrick est aussi bien dépeint. Sa mère est dépassée, elle culpabilise de ne pas comprendre son fils, elle aimerait presque qu’il n’ait jamais existé. Il y a ses colocataires aussi qui le prennent tel qu’il est, Meg qui essaie de le comprendre et de l’aider à se comprendre lui-même. La forme du récit lui donne un rythme plaisant, l’écriture est fluide. Un moment de lecture agréable.
L’enquête menée par Patrick pour découvrir comment et pourquoi cet homme est mort est plutôt classique, et sa résolution m’a laissée plutôt perplexe : tout ça pour ça ! Mais, ce n’est pas l’essentiel de l’histoire pour moi. En effet, j’ai surtout apprécié le personnage de Patrick. Les premiers chapitres décrivent bien son incapacité à éprouver des sentiments, ce qui ne veut pas dire qu’il n’en a pas. Au fur et à mesure, Patrick va d’ailleurs commencer à ressentir des choses qu’il ne sait pas nommer mais qui l’aident à mieux comprendre son entourage. C’est un personnage attachant avec sa différence et ses contradictions. L’entourage de Patrick est aussi bien dépeint. Sa mère est dépassée, elle culpabilise de ne pas comprendre son fils, elle aimerait presque qu’il n’ait jamais existé. Il y a ses colocataires aussi qui le prennent tel qu’il est, Meg qui essaie de le comprendre et de l’aider à se comprendre lui-même. La forme du récit lui donne un rythme plaisant, l’écriture est fluide. Un moment de lecture agréable.
yaki- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 1611
Age : 47
Localisation : Yvelines
Emploi/loisirs : Lecture, scrapbooking, balades,...
Genre littéraire préféré : Romans contemporains
Date d'inscription : 10/06/2008
Re: [Bauer, Belinda] Cadavre 19
Un roman que j'ai beaucoup apprécié, tant pour le personnage de Patrick bien sûr que pour les personnages secondaires
j'ajouterai le mari fidèle ... et si inquiétant ensuite- et l'infirmière écervelée
j'ai bien aimé la construction et l'alternance des narrateurs
"Tout çà pour çà " certes , mais cette apparente simplicité mat - à mon avis- en valeur la construction et les différentes facettes des personnages
j'ajouterai le mari fidèle ... et si inquiétant ensuite- et l'infirmière écervelée
j'ai bien aimé la construction et l'alternance des narrateurs
"Tout çà pour çà " certes , mais cette apparente simplicité mat - à mon avis- en valeur la construction et les différentes facettes des personnages
Invité- Invité
Sujets similaires
» [Bauer, Belinda] Sous les bruyères
» [10/18] Sous les bruyères de Belinda Bauer
» [Cannone, Belinda] La chair du temps
» [Nabb, Magdalen] Cadavre d'automne
» [Peters, Ellis] Un cadavre de trop
» [10/18] Sous les bruyères de Belinda Bauer
» [Cannone, Belinda] La chair du temps
» [Nabb, Magdalen] Cadavre d'automne
» [Peters, Ellis] Un cadavre de trop
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum