[Musset, Alfred (de)] Lorenzaccio
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Votre avis sur le livre
[Musset, Alfred (de)] Lorenzaccio
Edition : Petits classiques Larousse texte intégral
Dépôt légal 1ère édition : mai 1999
Nombre de pages 287 (5 actes et 39 scènes)
Quatrième de couverture
Lorenzo de Médicis n'avait qu'à "laisser le soleil se lever et se coucher pour voir fleurir autour de lui toutes les espérances humaines". Mais, dans la nuit du Colisée, il a rêvé de devenir un nouveau Brutus. Comment ? en délivrant Florence, sa patrie, de la tyrannie du prince corrompu, Alexandre de Médicis. Pour cela, il a endossé la livrée de la débauche. Mais il a si bien sondé les profondeurs de l'abjection que cette tunique de Nessus lui a collé à la peau.
Lorenzaccio, "amalgame de fange et de ciel", c'est le drame romantique de la souillure, et de la lutte contre les impostures sociales. C'est aussi le procès du politique. L'asthénie de la cité florentine renvoie à celle de la France d'après 1830, où, toutes illusions perdues, les grands idéaux s'éteignent, dans la tristesse du désenchantement.
Mon avis
Les 3 intrigues principales : influencer Alexandre de Médicis - Le cardinal Cibo ; l'écarter du pouvoir - Pierre Strozzi ; L'assassiner - Lorenzaccio et Philippe Strozzi.
Autres personnages : la ville de Florence corrompue, la marquise Cibo
La politique est pratiquement le personnage principal de ce drame (34 scènes sur 39).Que tu es belle, Florence, mais que tu es triste ! Il y a là plus d'une maison où Alexandre est entré la nuit, couvert de son manteau ; c'est un libertin, je le sais. - Et pourquoi est-ce que tu te mêles à tout cela, toi, Florence ? Qui est-ce donc que j'aime ? Est-ce toi ? Est-ce lui ?
Indifférence du peuple florentin à la mort d'Alexandre qui est remplacé par un autre Médicis.
Dernière édition par Polarjazz le Mer 24 Juin 2015 - 12:00, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Musset, Alfred (de)] Lorenzaccio
Merci Polarjazz pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 24589
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Date d'inscription : 11/12/2009
Re: [Musset, Alfred (de)] Lorenzaccio
Il m'a beaucoup plus mais j'avais tout de même hâte de le terminer! J'aime énormément Musset mais ce n'est pas mon œuvre favorite.
Pas mal d'intrigues (surtout politique), de questions de morale, et aussi une réflexion intéressante sur le pouvoir
Pas mal d'intrigues (surtout politique), de questions de morale, et aussi une réflexion intéressante sur le pouvoir
Invité- Invité
Re: [Musset, Alfred (de)] Lorenzaccio
J'ai lu ce livre pour le lycée. Un classique du drame romantique dont, probablement, je n'aurais jamais lu une seule réplique sans mes cours de français et qui m'as tout simplement coupé le souffle...
Par où commencer ? C'est si difficile de parler d'une œuvre classique, il y a tellement de chose à en dire et en même temps qui suis je pour oser critiquer un livre qui 183 ans après sa création fait encore parler de lui ? Pratiquement deux siècle plus tard, les questions qu'il pose, les problèmes qu'il soulève sont toujours d'actualité. Il est vrai que je ne lis pas beaucoup de pièce de théâtre mais celle-ci me donne envie de découvrir ce genre que je connais si mal...
Quel texte sublime ! Quelle intrigue ! Celle ci tourne autour de la ville de Florence, objet de tant d'amour et de haine, tantôt protectrice, tantôt traîtresse, elle fait le bonheur des uns au détriment des autres. La politique, reflet du « mal du siècle » ressenti par la plupart des artistes de cette époque, est l'enjeu des trois intrigues principales de la pièce. Si il n'y avait que cela, on se lasserait vite, trop vite mais voilà : la multitude de personnages qui gravitent autour de l'acte inexorable de Lorenzo et surtout leur complexité m'a totalement charmé. Les caractères, les sentiments et les contradictions des personnages, les relations qui se tissent entre eux, l'issu des événements impossible à éviter, sont absolument fascinant et passionnant !
Alfred de Musset, écrivain que je ne connaissais que de nom et que je n'avais jamais lu, dirige de main de maître ses personnages et ses trois intrigues. L'habilité de son écriture, la subtilité des sous entendu et de l'ironie qu'on retrouve dans certaines réplique sont un vrai plaisir pour mes yeux de lectrice. De talentueuse phrase, d’ingénieuse tournure et des répliques à méditer rythment chaque scène. J'ai bien du mal à retranscrire l'émotion que m'a procuré la découverte et la lecture de cette pièce. Alfred de Musset met en scène et construit des personnage percutants et criant de vérité : oui, en écrivant cela, je pense au personnage magnétique et sublime de Lorenzo. Fascinant du début jusqu'à la fin, ses pensées contradictoire, sa double-personnalité, sa marginalité, l’incompréhension dont il est victime fait de lui un personnage totalement captivant ! On tire de lui plus de réflexion qu'on ne peux l'imaginer au premier abord : plus qu'un simple personnage, Lorenzo est à lui seul l'humanité tout entière. L'origine de la souffrance, du tiraillement, du mal-être dont il est victime est celle de tous les hommes depuis la nuit des temps. L'oscillation entre le bien et le mal, le désir d'être reconnue et aimé, la recherche d'une identité, l'image qu'on donne de nous aux autres... Les questions existentielles de l'homme sont au cœur de la complexité du personnage de Lorenzo et de l'humanité en général. Et je pense qu'on a tous, en nous, une part de Lorenzaccio...
Que dire de plus ? La lecture de cette pièce fut un vrai régal. J'ai aussi visionné la mise en scène de Franco Zeffirelli et j'ai été transporté à Florence. Le jeu des acteur et particulièrement la performance de Francis Huster dans le rôle de Lorenzo est tout simplement incroyable. Je suis tombé sous le charme de cette œuvre magistral et je ne peux à présent que ne vous conseiller de la lire à votre tour.
Je finirai sur une dernière citation : « - Tu aurais défié les hommes, si tu ne les méprisais
- Je ne les méprise point, je les connais. Je suis très persuadé qu'ils y en a très peu de très méchant, beaucoup de lâches, et un grand nombre d'indifférents »
Par où commencer ? C'est si difficile de parler d'une œuvre classique, il y a tellement de chose à en dire et en même temps qui suis je pour oser critiquer un livre qui 183 ans après sa création fait encore parler de lui ? Pratiquement deux siècle plus tard, les questions qu'il pose, les problèmes qu'il soulève sont toujours d'actualité. Il est vrai que je ne lis pas beaucoup de pièce de théâtre mais celle-ci me donne envie de découvrir ce genre que je connais si mal...
Quel texte sublime ! Quelle intrigue ! Celle ci tourne autour de la ville de Florence, objet de tant d'amour et de haine, tantôt protectrice, tantôt traîtresse, elle fait le bonheur des uns au détriment des autres. La politique, reflet du « mal du siècle » ressenti par la plupart des artistes de cette époque, est l'enjeu des trois intrigues principales de la pièce. Si il n'y avait que cela, on se lasserait vite, trop vite mais voilà : la multitude de personnages qui gravitent autour de l'acte inexorable de Lorenzo et surtout leur complexité m'a totalement charmé. Les caractères, les sentiments et les contradictions des personnages, les relations qui se tissent entre eux, l'issu des événements impossible à éviter, sont absolument fascinant et passionnant !
Alfred de Musset, écrivain que je ne connaissais que de nom et que je n'avais jamais lu, dirige de main de maître ses personnages et ses trois intrigues. L'habilité de son écriture, la subtilité des sous entendu et de l'ironie qu'on retrouve dans certaines réplique sont un vrai plaisir pour mes yeux de lectrice. De talentueuse phrase, d’ingénieuse tournure et des répliques à méditer rythment chaque scène. J'ai bien du mal à retranscrire l'émotion que m'a procuré la découverte et la lecture de cette pièce. Alfred de Musset met en scène et construit des personnage percutants et criant de vérité : oui, en écrivant cela, je pense au personnage magnétique et sublime de Lorenzo. Fascinant du début jusqu'à la fin, ses pensées contradictoire, sa double-personnalité, sa marginalité, l’incompréhension dont il est victime fait de lui un personnage totalement captivant ! On tire de lui plus de réflexion qu'on ne peux l'imaginer au premier abord : plus qu'un simple personnage, Lorenzo est à lui seul l'humanité tout entière. L'origine de la souffrance, du tiraillement, du mal-être dont il est victime est celle de tous les hommes depuis la nuit des temps. L'oscillation entre le bien et le mal, le désir d'être reconnue et aimé, la recherche d'une identité, l'image qu'on donne de nous aux autres... Les questions existentielles de l'homme sont au cœur de la complexité du personnage de Lorenzo et de l'humanité en général. Et je pense qu'on a tous, en nous, une part de Lorenzaccio...
Que dire de plus ? La lecture de cette pièce fut un vrai régal. J'ai aussi visionné la mise en scène de Franco Zeffirelli et j'ai été transporté à Florence. Le jeu des acteur et particulièrement la performance de Francis Huster dans le rôle de Lorenzo est tout simplement incroyable. Je suis tombé sous le charme de cette œuvre magistral et je ne peux à présent que ne vous conseiller de la lire à votre tour.
Je finirai sur une dernière citation : « - Tu aurais défié les hommes, si tu ne les méprisais
- Je ne les méprise point, je les connais. Je suis très persuadé qu'ils y en a très peu de très méchant, beaucoup de lâches, et un grand nombre d'indifférents »
nouka2000- Grand expert du forum
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Localisation : Bretagne
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Date d'inscription : 24/10/2013
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