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Vian, Boris

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Message par Invité Dim 26 Avr 2009 - 9:47

BIOGRAPHIE:

Boris Vian (10 mars 1920, Ville-d'Avray (Seine-et-Oise, aujourd'hui Hauts-de-Seine), France - 23 juin 1959, Paris) était un écrivain français, ingénieur de l'École centrale, inventeur, poète, parolier, chanteur, critique et musicien de jazz (trompettiste). À ces multiples talents, il convient d'ajouter ceux de conférencier, de scénariste et de traducteur (anglo-américain). Il a également publié sous les pseudonymes de Vernon Sullivan, de Bison Ravi, de Baron Visi ou de Brisavion (anagrammes de son nom).

Boris Vian naît le 10 mars 1920 à Ville-d'Avray dans les Hauts-de-Seine. Son père Paul est rentier, sa mère Yvonne Ravenez est pianiste et harpiste amateur. Son grand-père Henri Vian fut bronzier et fondeur[1], ses magasins étaient au 5 rue Thorigny à Paris, dans l'Hôtel Salé depuis le musée Picasso.
Le frère aîné de Boris, né le 17 octobre 1918, s'appelle Lélio ; il y aura deux autres enfants après Boris, Alain né le 24 septembre 1921, et Ninon née le 15 septembre 1924.
À douze ans, Boris est victime d'un rhumatisme articulaire aigu, qui lui occasionne une insuffisance aortique.
Cette maladie du cœur, dont ses œuvres porteront la trace, en fera la cible de l'affection trop étouffante de sa mère. Il en parlera dans L'Herbe rouge, et plus encore dans L'Arrache-cœur.
Il fait ses études primaires et de collège au lycée de Sèvres (1927-1932), puis entre au lycée Hoche de Versailles, de la troisième à la classe de Philosophie (1932-1936). Sa scolarité est souvent interrompue en raison d'accidents de santé. S'il passe avec facilité la première partie du baccalauréat en 1935, il est contraint de suivre une seconde terminale au lycée Condorcet, à Paris, où il obtient le baccalauréat final A-philosophie, avec option mathématiques.
Il suit les classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques au lycée Condorcet et entre à l'École centrale Paris en 1939. À la fin de ses études, il travaille comme ingénieur à l'Association française de normalisation (AFNOR)[2][3], de 1942 à 1946, où il profite de ses instants de liberté pour écrire et jouer de la musique jazz.
Il fréquente les cafés de Saint-Germain-des-Prés : café de Flore ou des Deux Magots, à l'époque où ceux-ci rassemblent intellectuels et artistes de la rive gauche : Jean-Paul Sartre (le Jean Sol Partre de L'Écume des jours), Raymond Queneau, Simone de Beauvoir, Juliette Gréco, Marcel Mouloudji ou Miles Davis.
Son premier roman célèbre (sous l'hétéronyme de Vernon Sullivan) est J'irai cracher sur vos tombes, écrit en 1946. Le roman est très controversé, notamment parce qu'il est retrouvé sur les lieux d'un crime passionnel. Boris Vian est condamné en 1950 pour outrage aux bonnes mœurs. S'ensuivent des romans tout aussi noirs et sarcastiques : Les morts ont tous la même peau, Et on tuera tous les affreux et Elles se rendent pas compte.
Si les œuvres à succès, signées Vernon Sullivan, ont permis à Vian de vivre, elles ont aussi occulté les romans signés de son vrai nom, œuvres plus importantes à ses yeux. D'après lui, seuls ces derniers avaient une véritable valeur littéraire. Après l'échec de L'Arrache-cœur, il décide d'abandonner la littérature.
Passionné de jazz, il joue de la trompette de poche (rebaptisée « trompinette ») au Tabou, club de Saint-Germain-des-Prés. Il est aussi directeur artistique chez Philips et chroniqueur dans Jazz Hot de décembre 1947 à juillet 1958, où il tient une « revue de la presse » explosive et extravagante. Henri Salvador disait de lui : « Il était un amoureux du jazz, ne vivait que pour le jazz, n'entendait, ne s'exprimait qu'en jazz ».
1951 et 1952 seront des années sombres pour Boris Vian. Il vient de quitter son épouse Michelle Léglise, dont il a eu deux enfants, Patrick en 1942 et Carole en 1948, et vit difficilement de traductions dans une chambre de bonne, au 8 boulevard de Clichy. Il n'a plus un sou mais le fisc s'acharne à lui soutirer des impôts anciens qu'il ne peut payer. Son esprit fécond l’amène cependant à collaborer au Collège de 'Pataphysique (la science des solutions imaginaires), fondé en 1948. Il y retrouve Raymond Queneau et est nommé Équarrisseur de première classe en 1952, puis satrape en mai 1953. Dans cette aimable corporation, il donne libre cours à son imagination pour fournir des communications et des inventions baroques telles que le gidouillographe ou le pianocktail[note 1]. En 1954, il se remarie avec Ursula Kübler.
Il fait quelques apparitions sur scène, au théâtre et dans quelques films. Il joue par exemple le cardinal de Paris dans Notre-Dame de Paris de Jean Delannoy.
Le matin du 23 juin 1959, Boris Vian assiste à la première de J'irai cracher sur vos tombes, film inspiré de son roman. Il a déjà combattu les producteurs, sûrs de leur interprétation de son travail, et publiquement dénoncé le film, annonçant qu'il souhaitait faire enlever son nom du générique. Quelques minutes après le début du film, il s'effondre dans son siège et meurt d'une crise cardiaque en route vers l'hôpital. Le Collège de 'Pataphysique annonce la mort apparente du « Transcendant Satrape ».
Son œuvre connut un immense succès public à titre posthume dans les années 1960 et 1970, notamment pendant les événements de mai 68. Les jeunes de la nouvelle génération redécouvrent Vian, l'éternel adolescent, dans lequel ils se retrouvent.

BIBLIOGRAPHIE:

Romans et nouvelles
Sous son nom:
1943 : Conte de fées à l'usage des moyennes personnes (roman inachevé)
1947 : L'Écume des jours
1947 : L'Automne à Pékin
1947 : Vercoquin et le plancton
1949 : Les Fourmis (recueil de nouvelles)
1950 : L'Herbe rouge
1950 : Le Ratichon baigneur (recueil de nouvelles)
1953 : L'Arrache-cœur
1966 : Troubles dans les Andains
1970 : Le Loup-garou (recueil de nouvelles)
1980 : Écrits pornographiques (recueil de nouvelles et poésies)
Les Lurettes fourrées (recueil de nouvelles)
Sous le pseudonyme de Vernon Sullivan :
1946 : J'irai cracher sur vos tombes (éditions du Scorpion et édition illustrée par Jean Boullet 1947 )
1947 : Les morts ont tous la même peau
1948 : Et on tuera tous les affreux
1950 : Elles se rendent pas compte

Théâtre:
1947 : L'Équarrissage pour tous
1950 : Le Dernier des métiers
1951 : Tête de Méduse (comédie en un acte)
1951 : Le Goûter des généraux, créée en 1965, mise en scène François Maistre, Théâtre de la Gaîté-Montparnasse
1952 : Série Blême (tragédie en trois actes et en vers)
1955 : Le Chasseur français (vaudeville lyrique - musique composée par Stéphane Varègues)
Adam, Ève et le troisième sexe
1959 : Les Bâtisseurs d'empire
Cinémassacre ou les cinquante ans du septième art
1957 : Le Chevalier de neige (opéra - musique composée par Georges Delerue)

Poésies
1948 : Barnum's Digest (recueil de dix poèmes)
1949 : Cantilène en gelée (recueil de poèmes)
1962 : Je voudrais pas crever (recueil de 23 poèmes publié à titre posthume)
Cent sonnets
1954 : Le Temps de vivre

Source: Wikipédia

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Message par Invité Mer 5 Jan 2011 - 21:04

Moi qui aimerais le découvrir un peu plus, ça m'en fait des livres à lire Smile.

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Message par lalyre Sam 25 Juin 2011 - 10:17

Il est vrai que ces titres me tentent, je n'ai jamais lu Boris Vian, il faudra que j'en lise au moins un flower
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Message par Invité Dim 26 Juin 2011 - 9:42

lalyre a écrit:Il est vrai que ces titres me tentent, je n'ai jamais lu Boris Vian, il faudra que j'en lise au moins un flower

Idem. Je crois que j'ai été un peu rebutée par son étrangeté (ce qui n'est pas juste! Embarassed ).
Merci pour cette bio, ça me donne envie de me lancer.

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Message par Invité Dim 26 Juin 2011 - 11:44

Il faut se lancer Smile.
C'est un auteur, un univers à découvrir.

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Message par Invité Lun 28 Oct 2013 - 11:49

Je recommande cet auteur à tous : les romans sont certes farfelus mais plutôt faciles à lire et courts. Il n'y en a qu'un seul avec lequel je n'ai pas accroché c'est "L'herbe rouge". Sinon, c'est un vrai régal ! Les nouvelles sont à découvrir en guise d'introduction à l'univers de Vian. Puis tous les romans sont géniaux, le chef d'oeuvre étant sans conteste "L'écume des jours". Même les pièces de théâtre sont savoureuses et très drôles.
Pour moi, il n'y en a pas assez ! Vian est vraiment mort trop jeune !
Attention, les romans publiés sous le pseudo de Vernon Sullivan sont différents et plus sordides.

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