[Fromm, Pete] Lucy in the sky
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[Fromm, Pete] Lucy in the sky
Broché: 352 pages
Editeur : GALLMEISTER (2 avril 2015)
Collection : Nature Writing
Présentation de l'éditeur
Lucy Diamond, quatorze ans, file à toute allure vers l'âge adulte. Prise entre l'urgence de vivre et la crainte de devoir abandonner ses manières de garçon manqué, Lucy se cherche et joue avec l'amour.
Elle découvre par la même occasion que le mariage de ses parents n'est pas aussi solide qu'enfant, elle l'a cru.
Son père, bûcheron, est toujours absent.
Sa mère, encore jeune, rêve d'une autre vie. Et Lucy entre eux semble soudain un ciment bien fragile. Armée d'une solide dose de culot, elle s'apprête à sortir pour toujours de l'enfance et à décider qui elle est. Quitte à remettre en question l'équilibre de sa vie et à en faire voir de toutes les couleurs à ceux qui l'aiment.
Dans un Montana balayé par les vents, c'est la peur au ventre et la joie au c ur que Lucy, pleine de vie, se lance à corps perdu dans des aventures inoubliables.
Lucy à 14 ans, c'est un "garçon manqué", un peu par choix personnel, beaucoup par choix de son père, qui, lors de ces brèves apparitions, s’évertue à la tondre !
Rien de très original, le passage de l'enfance à l'adolescence. Lucy cherche sa place avec son corps qui se transforme ...
Je ne sais pas pourquoi je savais, avant d'ouvrir ce roman, qu'il serai un coup de cœur . J'en ai entendu parler par un libraire et, les extraits qu'il en a lu, son enthousiasme pour l'auteur, on été très communicatif !
L'écriture de Pete Fromm m'a très vite happée. Pas de temps mort, rien de bien extraordinaire, mais quel talent ! pas d’apitoiement, c'est lucy qui raconte son histoire avec mordant, c'est tout ! Mais qu'il a été dur de la quitter à la fin du roman
Je regrette juste qu'il n'existe pas de roman en français et en ebook de cet auteur, les éditions Gallmeister ne font pas ce format (contacté, ils m'ont gentiment répondu qu'ils y réfléchissaient). Je continuerai donc ma découverte de cet auteur version papier
Ma note : 9,5/10
marie do- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Assez varié : thriller, roman historique, contemporain, bd .....
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Re: [Fromm, Pete] Lucy in the sky
Merci Marie Do pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
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Re: [Fromm, Pete] Lucy in the sky
Merci Marie Do pour cette présentation
Pinky- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
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Re: [Fromm, Pete] Lucy in the sky
merci à vous !
marie do- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 01/03/2012
Re: [Fromm, Pete] Lucy in the sky
Ayant deux filles de 15 et 13 ans, le sujet m'intéresse.
Je note donc ce livre dans ma LAL.
Merci marie do.
Penses-tu que ce livre puisse être justement lu par des ados ?
Je note donc ce livre dans ma LAL.
Merci marie do.
Penses-tu que ce livre puisse être justement lu par des ados ?
Invité- Invité
Re: [Fromm, Pete] Lucy in the sky
Zia a écrit:Ayant deux filles de 15 et 13 ans, le sujet m'intéresse.
Je note donc ce livre dans ma LAL.
Merci marie do.
Penses-tu que ce livre puisse être justement lu par des ados ?
Il faut que tu le lises avant. Mais pourquoi pas à 15 ans, bien que je ne pense pas que ce soit le public visé il peut être intéressant. Je crois que je l'aurai bien aimé à cet âge là !
marie do- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Assez varié : thriller, roman historique, contemporain, bd .....
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Re: [Fromm, Pete] Lucy in the sky
Merci Marie Do, je note, toutes les expériences sur le passage enfant/ado ou ado/adulte me tente bien.
Invité- Invité
Re: [Fromm, Pete] Lucy in the sky
Merci pour ta réponse, marie do.
Je le lirai et j'aviserai ensuite.
Je le lirai et j'aviserai ensuite.
Invité- Invité
Re: [Fromm, Pete] Lucy in the sky
C'est l'histoire toute simple, mais si bien écrite, d'une jeune adolescente, Lucy Diamond. Lorsque nous croisons sa route, elle a quatorze ans, mesure déjà 1m75, est plate comme une limande et surtout tondue!
Elle va se transformer, à son corps défendant et abandonner la cage d'écureuil de son enfance pour d'autres jeux!
Un père absent, qui ne revient que pour la tondre et passer du bon temps avec sa mère. Un père qui ne s'exprime qu'avec des traits d'humour plus ou moins efficaces, un père qui lorsqu'il n'est pas là se contente d'envoyer des cartes postales humoristiques, avec parfois juste sa signature. Je n'ai pas aimé ce père, ce n'est pas son absence qui m'a gênée, c'est sa présence, cette façon de vouloir que sa fille soit un garçon en lui rasant la tête à chaque passage. Un jeu… je n'en suis pas si sûre; une marque de pouvoir paternel plutôt.
Sa mère, si elle est différente n'est guère plus présente. Jeune et jolie encore, elle croit partager des secrets avec sa fille… Mais l'adolescente refuse d'entrer dans le jeu, ne parle pas à sa mère. Et les expériences de sa jeune vie, elle va les traverser avec Kenny, son ami d'enfance, mais pas vraiment son confident!
Je l'ai trouvé très seule, mais plutôt dégourdie, elle ne se laisse pas aller à la facilité, et si parfois elle se trompe, elle sait "retomber sûr ses pattes".
J'ai aimé la fin du roman… Si elle peut sembler triste, elle m'a parue au contraire pleine d'espoir, une ouverture vers un joli futur, un regard tendre pour de beaux jours à venir.
"Lucy in the sky with diamonds" est une des chansons les plus célèbres des Beatles, enregistrée en 1967.
Les lectures de Joëlle.
Elle va se transformer, à son corps défendant et abandonner la cage d'écureuil de son enfance pour d'autres jeux!
Un père absent, qui ne revient que pour la tondre et passer du bon temps avec sa mère. Un père qui ne s'exprime qu'avec des traits d'humour plus ou moins efficaces, un père qui lorsqu'il n'est pas là se contente d'envoyer des cartes postales humoristiques, avec parfois juste sa signature. Je n'ai pas aimé ce père, ce n'est pas son absence qui m'a gênée, c'est sa présence, cette façon de vouloir que sa fille soit un garçon en lui rasant la tête à chaque passage. Un jeu… je n'en suis pas si sûre; une marque de pouvoir paternel plutôt.
Sa mère, si elle est différente n'est guère plus présente. Jeune et jolie encore, elle croit partager des secrets avec sa fille… Mais l'adolescente refuse d'entrer dans le jeu, ne parle pas à sa mère. Et les expériences de sa jeune vie, elle va les traverser avec Kenny, son ami d'enfance, mais pas vraiment son confident!
Je l'ai trouvé très seule, mais plutôt dégourdie, elle ne se laisse pas aller à la facilité, et si parfois elle se trompe, elle sait "retomber sûr ses pattes".
J'ai aimé la fin du roman… Si elle peut sembler triste, elle m'a parue au contraire pleine d'espoir, une ouverture vers un joli futur, un regard tendre pour de beaux jours à venir.
"Lucy in the sky with diamonds" est une des chansons les plus célèbres des Beatles, enregistrée en 1967.
Les lectures de Joëlle.
Dernière édition par joëlle le Lun 11 Nov 2019 - 18:26, édité 1 fois
joëlle- Modérateur
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Re: [Fromm, Pete] Lucy in the sky
J'ai essayé de lire ce livre (ça devait être en 2015, j'imagine, quelques semaines après le message posté ici).
Je l'ai abandonné en cours de lecture.
Je n'aimais pas cette ambiance étrange, cette jeune fille paumée avec ses cheveux tondus, ces parents particuliers.
Je pensais n'avoir gardé aucun souvenir de ce livre, mais en te lisant, joëlle, des scènes me reviennent.
Et un malaise surtout.
Mais peut-être aurais-je dû m'accrocher jusqu'à la fin de cette lecture ?
Je l'ai abandonné en cours de lecture.
Je n'aimais pas cette ambiance étrange, cette jeune fille paumée avec ses cheveux tondus, ces parents particuliers.
Je pensais n'avoir gardé aucun souvenir de ce livre, mais en te lisant, joëlle, des scènes me reviennent.
Et un malaise surtout.
Mais peut-être aurais-je dû m'accrocher jusqu'à la fin de cette lecture ?
Invité- Invité
Re: [Fromm, Pete] Lucy in the sky
Peut-être Zia,
j'ai lu pas mal d'avis, beaucoup trouvent la fin triste, alors que je l'ai trouvée pleine d'espoir!
Ce ne sont pas les parents rêvés, et j'ai perçue chez cette petite Lucy, même si parfois elle se perd (ce n'est qu'un ado qui se cherche!) beaucoup de qualités.
Elle prend, seule des décisions très matures… En fait ce sont ses parents qui vivent chez elle…!
Tu as certainement eu du mal parce qu'inconsciemment tu as fait un parallèle avec tes filles, encore ados!
j'ai lu pas mal d'avis, beaucoup trouvent la fin triste, alors que je l'ai trouvée pleine d'espoir!
Ce ne sont pas les parents rêvés, et j'ai perçue chez cette petite Lucy, même si parfois elle se perd (ce n'est qu'un ado qui se cherche!) beaucoup de qualités.
Elle prend, seule des décisions très matures… En fait ce sont ses parents qui vivent chez elle…!
Tu as certainement eu du mal parce qu'inconsciemment tu as fait un parallèle avec tes filles, encore ados!
joëlle- Modérateur
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Re: [Fromm, Pete] Lucy in the sky
Comme je n'ai pas été choisie pour le partenariat, je suis allée à la bibliothèque
Mon avis
Bien entendu la chanson des Beatles a occupé mon esprit une bonne partie du temps pendant le lecture de ce roman. Si je l’ai trouvé moins « puissant » que d’autres titres du même auteur, il n’en reste pas moins que c’est un très bon opus.
Comment Pete Fromm se met-il dans le corps et la tête d’une très jeune adolescente ? Il décrit parfaitement ce passage difficile à l’âge adulte lorsque la chrysalide devient tellement étroite qu’il est nécessaire de sortir pour déplier cette nouvelle silhouette à laquelle il faut s’habituer. Lucy regarde ses transformations, ses seins qui poussent alors que ses jambes et ses bras maigres lui paraissent démesurés. Elle ne sait pas si elle veut devenir femme mais quand elle perçoit les premiers émois amoureux, elle ne sait plus où elle en est, d’autant plus qu’elle vit cela avec son meilleur pote. Et un bon copain n’a pas de sexe, c’est logique…..
Grandir ou rester enfant ? On ne peut pas arrêter le cours du temps et c’est ainsi. Alors Lucy devient femme, tout doucement et de fait, son regard change. Elle découvre ses parents. Ce père régulièrement absent pour son travail mais qui semble cacher quelque chose. Cette mère qui fait des heures supplémentaires souvent, de plus en plus souvent…. Mais il n’y a pas que la famille proche. Ceux qui l’entourent la regardent différemment et cette attitude la déstabilise. Elle aimerait se cacher ou se montrer, c’est selon. Mais, par-dessus tout, être elle-même sans avoir à « composer », mais à quinze ans, a-t-on une personnalité affirmée ?
C’est tout cet ensemble qui est décrit avec minutie. Le style et l’écriture sont très fluides, précis dans les ressentis. On sent combien la jeune fille est mal à l’aise, perdue face aux événements, on comprend combien elle est désireuse de prendre sa vie en main, de faire les bons choix, d’aller vers le bonheur et surtout vers la vérité…….
J’ai apprécié cette lecture car j’ai vraiment pris part à la vie de Lucy. Parfois, j’aurais voulu intervenir, lui dire que faire, l’écouter car elle semble parfois bien seule… mais elle est forte, sous des apparences fragiles et elle saura toujours rebondir…. Finalement les manques de ses parents l’ont peut-être fait grandir ?
Mon avis
Bien entendu la chanson des Beatles a occupé mon esprit une bonne partie du temps pendant le lecture de ce roman. Si je l’ai trouvé moins « puissant » que d’autres titres du même auteur, il n’en reste pas moins que c’est un très bon opus.
Comment Pete Fromm se met-il dans le corps et la tête d’une très jeune adolescente ? Il décrit parfaitement ce passage difficile à l’âge adulte lorsque la chrysalide devient tellement étroite qu’il est nécessaire de sortir pour déplier cette nouvelle silhouette à laquelle il faut s’habituer. Lucy regarde ses transformations, ses seins qui poussent alors que ses jambes et ses bras maigres lui paraissent démesurés. Elle ne sait pas si elle veut devenir femme mais quand elle perçoit les premiers émois amoureux, elle ne sait plus où elle en est, d’autant plus qu’elle vit cela avec son meilleur pote. Et un bon copain n’a pas de sexe, c’est logique…..
Grandir ou rester enfant ? On ne peut pas arrêter le cours du temps et c’est ainsi. Alors Lucy devient femme, tout doucement et de fait, son regard change. Elle découvre ses parents. Ce père régulièrement absent pour son travail mais qui semble cacher quelque chose. Cette mère qui fait des heures supplémentaires souvent, de plus en plus souvent…. Mais il n’y a pas que la famille proche. Ceux qui l’entourent la regardent différemment et cette attitude la déstabilise. Elle aimerait se cacher ou se montrer, c’est selon. Mais, par-dessus tout, être elle-même sans avoir à « composer », mais à quinze ans, a-t-on une personnalité affirmée ?
C’est tout cet ensemble qui est décrit avec minutie. Le style et l’écriture sont très fluides, précis dans les ressentis. On sent combien la jeune fille est mal à l’aise, perdue face aux événements, on comprend combien elle est désireuse de prendre sa vie en main, de faire les bons choix, d’aller vers le bonheur et surtout vers la vérité…….
J’ai apprécié cette lecture car j’ai vraiment pris part à la vie de Lucy. Parfois, j’aurais voulu intervenir, lui dire que faire, l’écouter car elle semble parfois bien seule… mais elle est forte, sous des apparences fragiles et elle saura toujours rebondir…. Finalement les manques de ses parents l’ont peut-être fait grandir ?
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Cassiopée- Admin
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Re: [Fromm, Pete] Lucy in the sky
Mon ressenti
Lucy est une adolescente de 14 ans et chemine tant bien que mal sur ces nouveaux horizons tout azimut. Elle a du mal à se repérer, à comprendre, à s’approprier. Son univers se modifie, son corps change et son rapport aux autres aussi. Quoi de plus naturel, c’est le cycle de la vie. C’est une réflexion d’adulte qui a oublié, oh combien ce passage s’il est nécessaire est plus que troublant. Il est aussi très angoissant.
Pour se faire, Lucy a besoin de ses pairs mais aussi de ses parents pour avancer de façon sereine dans la construction de sa personnalité : ses pairs pour pouvoir expérimenter et découvrir, ses parents pour être guider et soutenue dans cette tempête.
Lucy est une jeune fille qui a de la ressource qui m’a surprise à bien des égards : elle porte la force, la volonté, elle sait ce qu’elle veut. Elle découvre ses parents sous un autre jour, elle porte un jugement sans concession. Elle revendique, déteste tout autant qu’elle aime, détruit pour mieux construire. Le monde n’est pas ce qu’elle pensait qu’il soit et ses parents encore moins. Elle aimerait alors ne pas grandir et rester petite, rêve utopique. L’adolescence n’est pas une période facile surtout lorsqu’il n’y a plus de repères ou de rituels de passage qui viennent poser une colonne vertébrale sur laquelle s’appuyer. Ses parents se révèlent avec leurs failles, leurs manquements jusqu’à la laisser seule décider de sa vie et de la mener seule !
J’ai ressenti la douleur et l’angoisse face à cette solitude imposée et pourtant, Lucy n’a de cesse de s’accrocher, de goûter la vie et d’avancer. L’avenir le lui dira si elle a eu raison… En tout cas, moi l’adulte, je trouve pénible qu’un jeune de 15/16 ans doit seul continuer son chemin et devenir adulte du jour au lendemain.
Lucy a la vitalité de son âge, des ressources à revendre, des espoirs, des rêves pleins la tête ; aura-t-elle suffisamment de recul pour se protéger des pièges que croisera sa route ? Je le lui souhaite.
L’auteur a réussi un très beau portrait d’une adolescente prise aux questionnements des changements de sa vie. Il a su rendre avec brio et émotion ce roman d’initiation.
A découvrir
merci à l'équipe du forum et à la maison d'édition pour cette lecture d'un auteur que je ne connaissais pas
Lucy est une adolescente de 14 ans et chemine tant bien que mal sur ces nouveaux horizons tout azimut. Elle a du mal à se repérer, à comprendre, à s’approprier. Son univers se modifie, son corps change et son rapport aux autres aussi. Quoi de plus naturel, c’est le cycle de la vie. C’est une réflexion d’adulte qui a oublié, oh combien ce passage s’il est nécessaire est plus que troublant. Il est aussi très angoissant.
Pour se faire, Lucy a besoin de ses pairs mais aussi de ses parents pour avancer de façon sereine dans la construction de sa personnalité : ses pairs pour pouvoir expérimenter et découvrir, ses parents pour être guider et soutenue dans cette tempête.
Lucy est une jeune fille qui a de la ressource qui m’a surprise à bien des égards : elle porte la force, la volonté, elle sait ce qu’elle veut. Elle découvre ses parents sous un autre jour, elle porte un jugement sans concession. Elle revendique, déteste tout autant qu’elle aime, détruit pour mieux construire. Le monde n’est pas ce qu’elle pensait qu’il soit et ses parents encore moins. Elle aimerait alors ne pas grandir et rester petite, rêve utopique. L’adolescence n’est pas une période facile surtout lorsqu’il n’y a plus de repères ou de rituels de passage qui viennent poser une colonne vertébrale sur laquelle s’appuyer. Ses parents se révèlent avec leurs failles, leurs manquements jusqu’à la laisser seule décider de sa vie et de la mener seule !
J’ai ressenti la douleur et l’angoisse face à cette solitude imposée et pourtant, Lucy n’a de cesse de s’accrocher, de goûter la vie et d’avancer. L’avenir le lui dira si elle a eu raison… En tout cas, moi l’adulte, je trouve pénible qu’un jeune de 15/16 ans doit seul continuer son chemin et devenir adulte du jour au lendemain.
Lucy a la vitalité de son âge, des ressources à revendre, des espoirs, des rêves pleins la tête ; aura-t-elle suffisamment de recul pour se protéger des pièges que croisera sa route ? Je le lui souhaite.
L’auteur a réussi un très beau portrait d’une adolescente prise aux questionnements des changements de sa vie. Il a su rendre avec brio et émotion ce roman d’initiation.
A découvrir
merci à l'équipe du forum et à la maison d'édition pour cette lecture d'un auteur que je ne connaissais pas
Pinky- Grand sage du forum
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Localisation : Les Sables d'Olonne (85)
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Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Fromm, Pete] Lucy in the sky
Mon avis :
J’ai éprouvé quelques difficultés avec ce roman de Pete Fromm.
L’univers m’a paru abrupt et sans réserve ; et, le texte livré brut dans un décor d’Amérique sombre, éloignée, et en proie à toutes sortes d’excès n’a rien de rassurant.
On entre dans l’adolescence dans un sentiment diffus : celui de l’affronter de face et celui de le voir au travers d’un nuage sombre. L’adolescence est représentée par Lucy, jeune fille de 14 ans en quête de repères et d’une identité à elle.
Sans hésiter, la relation entre Lucy et sa mère est celle qui m’a le plus dérouté et mis en difficulté à la lecture de ce roman. Je n’ai pu m’empêcher de faire le parallèle avec certains adolescents de ma connaissance qui doivent vivre le même type de désarroi, et se chercher des repères ailleurs parce que la mère se transforme en copine. Parfois, la lecture de certains passages m’ont mis en colère.
Pourtant, j’ai aimé cette lueur d’espoir que l’on rencontre au détour de certains dialogues, certaines émotions font oublier la dureté du texte et des propos. Je pense, bien entendu, aux dialogues avec Kenny qui est le meilleur ami de Lucy.
Il m’est impossible de définir si oui ou non j’ai aimé ce roman, en tout cas, je n’ai pas pu le lâcher. Une lecture très différente de mon horizon habituel. L’écriture de Pete Fromm est très plaisante, directe, sans temps mort. Il nous plonge dans son univers et on en ressort avec une vision légèrement différente de ce -ceux- qui nous entoure (nt).
Je remercie le site Partage Lecture et les éditions Gallmeister pour ce partenariat.
J’ai éprouvé quelques difficultés avec ce roman de Pete Fromm.
L’univers m’a paru abrupt et sans réserve ; et, le texte livré brut dans un décor d’Amérique sombre, éloignée, et en proie à toutes sortes d’excès n’a rien de rassurant.
On entre dans l’adolescence dans un sentiment diffus : celui de l’affronter de face et celui de le voir au travers d’un nuage sombre. L’adolescence est représentée par Lucy, jeune fille de 14 ans en quête de repères et d’une identité à elle.
Sans hésiter, la relation entre Lucy et sa mère est celle qui m’a le plus dérouté et mis en difficulté à la lecture de ce roman. Je n’ai pu m’empêcher de faire le parallèle avec certains adolescents de ma connaissance qui doivent vivre le même type de désarroi, et se chercher des repères ailleurs parce que la mère se transforme en copine. Parfois, la lecture de certains passages m’ont mis en colère.
Pourtant, j’ai aimé cette lueur d’espoir que l’on rencontre au détour de certains dialogues, certaines émotions font oublier la dureté du texte et des propos. Je pense, bien entendu, aux dialogues avec Kenny qui est le meilleur ami de Lucy.
Il m’est impossible de définir si oui ou non j’ai aimé ce roman, en tout cas, je n’ai pas pu le lâcher. Une lecture très différente de mon horizon habituel. L’écriture de Pete Fromm est très plaisante, directe, sans temps mort. Il nous plonge dans son univers et on en ressort avec une vision légèrement différente de ce -ceux- qui nous entoure (nt).
Je remercie le site Partage Lecture et les éditions Gallmeister pour ce partenariat.
Invité- Invité
Re: [Fromm, Pete] Lucy in the sky
Merci Elo, pour ce commentaire très nuancé.
Je me dis que j'aurais peut-être dû aller au bout de ce roman.
Mais le côté "sombre", étrange, m'a poussée à l'abandonner en cours de lecture.
Je me dis que j'aurais peut-être dû aller au bout de ce roman.
Mais le côté "sombre", étrange, m'a poussée à l'abandonner en cours de lecture.
Invité- Invité
Re: [Fromm, Pete] Lucy in the sky
Mon avis :
D’abord je dois dire qu’esthétiquement c’est un beau livre. Les couleurs de couverture sont bien agréables, le petit dessin sympa, le format idéal. J’ai pris du plaisir à tenir ce livre pendant ma lecture. Un livre se touche sensuellement (pour moi).
Sur la quatrième de couverture il est écrit :
« Le plus magistral des romans sur l’adolescence depuis Salinger ! »
Biba.
Ne connaissant pas ce Biba, j’ai cherché sur le dictionnaire, sans plus, puis, et, oh ! magie, Internet connaît : il s’agit d’un magazine féminin. Yes, sûr, ce sont des connaisseurs !
A la lecture auditive, si, vous savez, quand vous tenez le livre par la tranche, entre le pouce et l’index (ou le pouce et le majeur pour ceux qui ont de petites mains) et que vous secouez les pages près de votre oreille, bref, à la lecture auditive on entend beaucoup de fouillis, des rires, des portes qui claquent, des bruits de voitures, des pleurs, quelques coups, du bavardage, des cris, des engueulades, des bruits de chutes d’eau, des silences – c’est beau le bruit du silence -, des onomatopées et des bruits inconnus. Bref, livre bruyant et bavard.
Lucy nous ouvre son journal intime. Elle a 14 ans, pré ado, insouciante de sa jeunesse, joueuse avec les garçons, Kenny, son ami d’enfance et Scott un gros balourd avec qui elle aura son premier baiser pour sauver Kenny de la mort que lui a promise le Scott.
Le père est absent la plupart du temps, il est bûcheron et il pratique son dur métier quelque part, on ne sait où et ce depuis que Lucy est née. Le père, Chuck est un drôle de loulou qui demande à sa femme de s’habiller sexy pour casser la figure aux hommes qui oseraient la regarder. La mère assise entre sa fille et son boulot qui la prend de plus en plus, heures sup’ l’obligeant à rentrer plus tard et de plus en plus tard, puis de plus en plus tôt le matin, puis le lendemain et quelquefois Lucy trouve un homme inconnu au p’tit déj. Lucy est prise entre un père absent, râleur lorsqu’il rentre et une mère jouant la fille de l’air aussi souvent que possible. Aussi dans cette ambiance délétère ou chacun ment à l’autre, où la famille est en train d’imploser, La jeune fille, elle aussi ment. Elle aura une première expérience sexuelle, façon Saint-Claude revu par Magritte, avec Kenny, puis de plus en plus souvent, copiant en cela les ébats de ses parents quand le père rentre, pour jouer au papa et à la maman. De flirt en flirt et de coucherie en coucherie, profitant de la totale liberté laissée par les parents, elle sera surprise par son père en plein émoi. Ce dernier giflera avec force sa fille et tentera, sans succès, de renverser le garçon. Les mots échangés auront pour résultat de faire, définitivement éclater cette famille Diamond. Une crise d’adolescence ne sert qu’à créer une fissure entre les membres de la cellule familiale et pousser les autres qui vous aiment à renoncer à cet amour. La fissure se transforme bien souvent en faille aussi large que l’Atlantique et impossible, jamais, à combler. Cela ne changera rien à cette existence pleine de vide que les uns et les autres vivent. Lucy refermera son journal peu après ses 16 ans !
Je crois que pour comprendre (si c’est possible) une crise d’adolescence, il faut, malheureusement, l’avoir vécue.
Je reconnais à l’auteur le mérite de s’être substitué au personnage de Lucy pour écrire ce récit à la 1ère personne du singulier, ce qui n’est pas facile-facile du tout. Fromm a réussi, dans cette ville, sans attrait, à décrire le vide de la vie de cette famille qui s’accroche à ceux qui gravitent autour d’elle. Le peu de personnages concernés étoffe cette histoire de famille en plein échec. La description des caractères de par les yeux de cette jeune fille est bien écrite et intéressante. A tout prendre la mère de Kenny est, à mes yeux, le personnage le plus véridique. Le style est allègre et agréable se voulant être, quelquefois, drôle, mais reste intensément dramatique.
Je trouve, cependant, ce livre très proche du théâtre.
J’ai eu du mal à entrer dans ce livre ainsi que dans sa lecture. Certains passages ont rouvert des moments douloureux.
Je remercie les éditions Gallmeister et le forum Partage Lecture pour ce partenariat.
D’abord je dois dire qu’esthétiquement c’est un beau livre. Les couleurs de couverture sont bien agréables, le petit dessin sympa, le format idéal. J’ai pris du plaisir à tenir ce livre pendant ma lecture. Un livre se touche sensuellement (pour moi).
Sur la quatrième de couverture il est écrit :
« Le plus magistral des romans sur l’adolescence depuis Salinger ! »
Biba.
Ne connaissant pas ce Biba, j’ai cherché sur le dictionnaire, sans plus, puis, et, oh ! magie, Internet connaît : il s’agit d’un magazine féminin. Yes, sûr, ce sont des connaisseurs !
A la lecture auditive, si, vous savez, quand vous tenez le livre par la tranche, entre le pouce et l’index (ou le pouce et le majeur pour ceux qui ont de petites mains) et que vous secouez les pages près de votre oreille, bref, à la lecture auditive on entend beaucoup de fouillis, des rires, des portes qui claquent, des bruits de voitures, des pleurs, quelques coups, du bavardage, des cris, des engueulades, des bruits de chutes d’eau, des silences – c’est beau le bruit du silence -, des onomatopées et des bruits inconnus. Bref, livre bruyant et bavard.
Lucy nous ouvre son journal intime. Elle a 14 ans, pré ado, insouciante de sa jeunesse, joueuse avec les garçons, Kenny, son ami d’enfance et Scott un gros balourd avec qui elle aura son premier baiser pour sauver Kenny de la mort que lui a promise le Scott.
Le père est absent la plupart du temps, il est bûcheron et il pratique son dur métier quelque part, on ne sait où et ce depuis que Lucy est née. Le père, Chuck est un drôle de loulou qui demande à sa femme de s’habiller sexy pour casser la figure aux hommes qui oseraient la regarder. La mère assise entre sa fille et son boulot qui la prend de plus en plus, heures sup’ l’obligeant à rentrer plus tard et de plus en plus tard, puis de plus en plus tôt le matin, puis le lendemain et quelquefois Lucy trouve un homme inconnu au p’tit déj. Lucy est prise entre un père absent, râleur lorsqu’il rentre et une mère jouant la fille de l’air aussi souvent que possible. Aussi dans cette ambiance délétère ou chacun ment à l’autre, où la famille est en train d’imploser, La jeune fille, elle aussi ment. Elle aura une première expérience sexuelle, façon Saint-Claude revu par Magritte, avec Kenny, puis de plus en plus souvent, copiant en cela les ébats de ses parents quand le père rentre, pour jouer au papa et à la maman. De flirt en flirt et de coucherie en coucherie, profitant de la totale liberté laissée par les parents, elle sera surprise par son père en plein émoi. Ce dernier giflera avec force sa fille et tentera, sans succès, de renverser le garçon. Les mots échangés auront pour résultat de faire, définitivement éclater cette famille Diamond. Une crise d’adolescence ne sert qu’à créer une fissure entre les membres de la cellule familiale et pousser les autres qui vous aiment à renoncer à cet amour. La fissure se transforme bien souvent en faille aussi large que l’Atlantique et impossible, jamais, à combler. Cela ne changera rien à cette existence pleine de vide que les uns et les autres vivent. Lucy refermera son journal peu après ses 16 ans !
Je crois que pour comprendre (si c’est possible) une crise d’adolescence, il faut, malheureusement, l’avoir vécue.
Je reconnais à l’auteur le mérite de s’être substitué au personnage de Lucy pour écrire ce récit à la 1ère personne du singulier, ce qui n’est pas facile-facile du tout. Fromm a réussi, dans cette ville, sans attrait, à décrire le vide de la vie de cette famille qui s’accroche à ceux qui gravitent autour d’elle. Le peu de personnages concernés étoffe cette histoire de famille en plein échec. La description des caractères de par les yeux de cette jeune fille est bien écrite et intéressante. A tout prendre la mère de Kenny est, à mes yeux, le personnage le plus véridique. Le style est allègre et agréable se voulant être, quelquefois, drôle, mais reste intensément dramatique.
Je trouve, cependant, ce livre très proche du théâtre.
J’ai eu du mal à entrer dans ce livre ainsi que dans sa lecture. Certains passages ont rouvert des moments douloureux.
Je remercie les éditions Gallmeister et le forum Partage Lecture pour ce partenariat.
Invité- Invité
Re: [Fromm, Pete] Lucy in the sky
merci Lariflette pour cette présentation
Pinky- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 04/06/2008
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