[Fromm, Pete] Mon désir le plus ardent

Mon avis :

Une histoire d'amour véritable, sans fard, sans coquetterie. Une entente physique, une entente intellectuelle, une même passion, un métier qu'on partage, des projets d'enfants et une chance insolente.
L'enfant s'annonce, la maladie s'installe.
Ce roman prend aux tripes, au coeur, on suit le long calvaire de Maddy.
Elle est bouleversante de vérité Maddy, luttant de toutes ses forces, de tout son courage contre cette odieuse SEP (Sclérose en plaques).
La maladie n'aura pas raison de l'amour de Dalton. Il anticipe, il protège et surtout il « encaisse ! » Jamais il ne faiblit ni ne se laisse aller ! Il sait que les réactions parfois agressives de son épouse ne sont dues qu’à la maladie.
Garder espoir dans la vie, la donner à nouveau et faire un joli pied de nez à la maladie.

C'est la force de l'auteur, sublimer ses personnages, les hisser vers le haut. Si le pire n'est jamais loin, l'espoir demeure, non pas pour une guérison, elle n'existe pas pour cette maladie. (La sclérose en plaques s'aggrave, la perte d'autonomie s'accentue). L'espoir c'est vivre le plus longtemps possible, en gardant le plus d'autonomie possible. Il faut une très forte personnalité et beaucoup d'amour pour ne pas désespérer. Cette personnalité, il l'offre à ses deux personnages!

Mon petit plus :

J'ai beaucoup aimé, du même auteur," Lucy in the sky".

Je remercie Partage lecture et les éditions Gallmeister pour ce partenariat.


Les lectures de Joëlle.

Dalt et Maggy sont deux jeunes américains épris de liberté, de nature et de sensations fortes. Passionnément amoureux, ils se lancent de concert dans une vie d’aventures hors norme, avec une idée en tête : vivre de leur passion pour le rafting et la pêche en rivière. C’est sans compter sur la sclérose en plaques qui frappe soudain Maggy et va bouleverser tous les plans du couple, transformant leur existence en un combat épuisant et inégal.

Cette histoire qui progresse par bonds successifs de la même manière que la maladie, doit sa force et sa singularité au choix de personnages indomptables, dont la rage à se battre contre l'adversité ne laisse aucune place à la sensiblerie. L’émotion est bien présente, mais tellement maintenue à distance et contenue avec une telle colère, que seules les dernières pages font vraiment venir les larmes.

S'il est parfois difficile de se faire à la causticité et aux jurons de Maggy, ils nous renvoient néanmoins avec réalisme au quotidien d'une femme en colère, qui refuse de se voir peu à peu décliner et n’épargne pas toujours son entourage. Un entourage qui souffre lui aussi, et dont on suit la lucidité, la patience et l’engagement, puisque derrière la maladie se profile avant tout une indéfectible histoire d’amour entre un homme, une femme et leurs enfants.

J’ai beaucoup apprécié ce roman qui parvient à aborder sans fard un sujet difficile, réussissant à la fois à se glisser sans fausse pudeur dans le corps d’une femme détruit par la maladie, à développer sans sentimentalisme une formidable histoire d'amour, et à ouvrir de jolies échappées de nature sauvage. Pete Fromm nous offre un véritable hymne à la vie, à la liberté, et à l'amour. (4/5)

Merci à Partage Lecture et aux Editions Gallmeister pour ce partenariat.

Mon avis

Dalt et Mad sont jeunes, ils sont beaux, pleins de vie, d’enthousiasme, ils aiment le sport, faire l’amour, et par-dessus tout descendre les eaux tumultueuses en pleine nature (ah, la belle lune de miel). Ils créent leur petite entreprise : ils promèneront les touristes en rafting sur les rivières du Wyoming et vivront heureux et longtemps….
D’ailleurs, Dalt fait une merveilleuse déclaration :
« On a des décennies devant nous, Mad. Toi et moi, côte à côte, front contre front. Peau contre peau. Une vie entière. »

Sauf que la maladie s’invite. Maddy est touchée par la SEP (la sclérose en plaques). On ne choisit pas, elle n’en voulait pas de cette horreur, de cette vie différente de leurs projets. Il faut bifurquer vers d’autres lieux, plus « sécurisés », une activité professionnelle différente. Et arrivent les premières maladresses, puis les difficultés pour se déplacer, parler, le cerveau qui part en lambeaux… Mais ils s’aiment toujours envers et contre tout, d’un amour qui ne calcule pas, d’un amour exceptionnel, comme celui que l’on ne rencontre qu’une fois dans sa vie. Vous savez « parce que c’était lui, parce que c’était moi »… Ils font fi des obstacles, ils s’adaptent, plaisantent, ironisent sur les problèmes, restent droits et continuent de se considérer comme des veinards (en fait, ils ont raison, vu comme il sont en phase, ce sont de grands veinards).
« - On aimerait que vous puissiez être aussi heureux, aussi veinards que nous. »
Et pourtant Maddy n’ignore rien de ce qui l’attend :
« Prise dans l’affreux tourbillon du temps, je tournoie sans cesse, sachant qu’aucun sac de sauvetage ne pourra m’atteindre, qu’aucune vague solitaire ne viendra me délivrer du piège. »

De chapitre en chapitre, on découvre des étapes, des tranches de vie, on vieillit avec eux, avec leurs enfants, parfois plusieurs années sont passées. C’est pour cela que j’ai lu seulement un chapitre par jour, comme autant de pas fait à leurs côtés. Il me fallait bien une nuit chaque fois pour digérer, accepter la souffrance de Mad, m’imprégner de leur quotidien, de leur vie pour emprunter leur force, leur optimisme, leurs sourires et essayer de ne retenir que ça. C’est absolument fabuleux de voir que finalement, l’amour de chacun des deux est magnifié par ce que lui offre l’autre. C’est inexprimable tant ça transpire dans ce récit.

Ils ont choisi de « défier le destin, faire comme si de rien n’était. Rien qui puisse nous séparer, jamais. » C’est Maddy qui s’exprime dans le roman. L’auteur, Pete Fromm qui est un homme, s’est glissé dans la peau de cette femme, il parle de son ressenti, de ses émotions, de ses sentiments avec noblesse, avec humour car Dalt et Mad pratiquent la dérision. Le style est poétique, délicat, même les révoltes-colères de Mad ont un petit quelque chose de tendre, de beau. L’auteur sait nous toucher, trouver les mots qui frappent et qui marquent le lecteur. Son phrasé est aérien, magnifique, profond dans l’approche de chaque questionnement évoqué. La traductrice a fait un travail remarquable en le retranscrivant.

C’est un livre qui vous prend les tripes, le cœur, et qui vous emporte, laissant une trace, une larme séchée, car avec Dalt et Mad la vie reste belle malgré tout…

Merci à l'éditeur et au forum !

Comment oublier Mad et Dalt, plusieurs jours après avoir fermé »Mon désir le plus ardent » je suis encore hantée par une des plus belles histoires d’amour jamais lue.

Ils ont à peine plus de vingt ans et même si Maddy s’était juré de ne jamais sortir avec un rafteur et surtout un gars de son âge le coup de foudre est authentique et violent.
C’est sur les rives du Wyoming qu’ils vont se marier car c’est leur désir le plus ardent, vivre ensemble et fonder une famille, mais aussi fonder leur propre entreprise de rafting.

Maddy est étudiante mais aussi une rafteuse, Dalton est beau comme le David de Michel-Ange (voir le prologue) et une crème d’homme, à tous les deux ils peuvent tout vaincre mais la maladie va s’inviter et quelle maladie! Hélas pas la mononucléose  diagnostiquée au début mais une maladie dégénérative la SP (sclérose en plaques) qui va anéantir leurs projets de vie dans la nature en prise directe avec les éléments.

Mais rien ne pourra les séparer et surtout anéantir leur désir de vivre ensemble et être heureux.
Dalt galvanisé par la force de Mad face à la maladie s’occupera de tout ce que ne peut plus faire Mad avec un dévouement exemplaire. Il devient charpentier, s’occupe de leurs deux enfants et maintient hors d’eau une famille heureuse alors que tout est compliqué même une sortie au cinéma!

C’est Maddy la narratrice et Maddy c’est un roc, pas d’apitoiement, elle vit sa dégénérescence avec ses mots à elle qui la soulage de tant de misères physiques et morales.

Dès les premières pages j’ai aimé ce livre, son style, les personnages, des phrases comme « nous on est des chanceux » qu’ils répèteront toute leur vie. Oui Mad, Dalt, At, et Izi sont des chanceux de tant d’amour autour d’eux, de tant de volonté d’avoir une famille heureuse et soudée, chanceux de pouvoir "soulever des montagnes".

Ce n’est pas mièvre, pas de pathos, mais on en sort anéanti et heureux c’est le paradoxe!
C’est un gros coup de cœur.

Step a écrit:

Dès les premières pages j’ai aimé ce livre, son style, les personnages, des phrases comme « nous on est des chanceux » qu’ils répéteront toute leur vie. Oui Mad, Dalt, At, et Izi sont des chanceux de tant d’amour autour d’eux, de tant de volonté d’avoir une famille heureuse et soudée, chanceux de pouvoir "soulever des montagnes".

Je les ai trouvés tellement "beaux" de dire ça, de penser à la chance de s'aimer avant de penser aux difficultés...
Leur amour rayonne, ils se protègent l'un l'autre sans avoir l'air de rien.
Je ne suis pas prête d'oublier ce roman.

Mon désir le plus ardent c’est l’histoire d’un amour inoubliable, c’est le combat à deux pour affronter avec courage et humour les épreuves de la vie et la fatalité. C’est une histoire bien ficelée, sans pathos excessif, un style agréable pour faire ressentir la tendresse, l’amour et malgré tout avec le désir de construire une famille malgré l’obstacle de la maladie et leur façon de la surmonter. Un couple qui avec une force positive force l’admiration. Un roman poignant et nullement triste, bref un roman qui fait du bien à l’âme et qui est un gros coup de coeur…...5/5

et bien, vu votre enthousiasme, il va falloir que je me le procure d'urgence !

Pistou 117 a écrit:
et bien, vu votre enthousiasme, il va falloir que je me le procure d'urgence !

Oh oui Pistou tu ne seras pas déçue, je t'envie de ne pas encore l'avoir lu, un livre comme celui là ne s'oublie pas !

A ce point là !

Je l'ai noté sur ma prochaine liste de réservation à la médiathèque

Petit coup de coeur.
Le couple de Maddy et Dalt profite pleinement du moment présent.
Les problèmes, quels qu'ils soient, ne parviennent pas à démolir leur esprit de vie pleine et entière. Maddy, malgré un désespoir impossible à éviter, demeure une battante totalement soutenue par son homme. Bien qu'elle ne l'ait pas facile, elle demeure d'une résilience familiale affirmée.
Ma cote: 7/10.

Moulin-à-Vent a écrit:Petit coup de coeur.
Le couple de Maddy et Dalt profite pleinement du moment présent.
Les problèmes, quels qu'ils soient, ne parviennent pas à démolir leur esprit de vie pleine et entière.  Maddy, malgré un désespoir impossible à éviter, demeure une battante totalement soutenue par son homme.  Bien qu'elle ne l'ait pas facile, elle demeure d'une résilience familiale affirmée.
Ma cote: 7/10.

Merci @Moulin-à-Vent, ton avis (et note élevée) m'engage d'autant plus à le lire.

de m'avoir fait découvrir ce coup de coeur

Je ne suis pas prête d'oublier ces deux personnages que sont Maddy et Dalt.

Je mets juste un petit bémol sur le début, j'ai eu du mal avec tous ces termes sur le rafting, ses noms de lieu .... bref j'étais un peu perdu en tout début de roman.
Autre chose qui m'a un peu ennuyé au début ce sont les longues périodes  entre deux chapitres, j'aurai aimé savoir ce qu'il s'était passé entre, connaître un peu plus de leur vie et puis finalement ce petit ennui fût la force de ce livre j'ai pris comme un cadeau ces bribes de vie partagées avec nous. 

Au final ce livre est simplement magnifique.

 Bravo à l'auteur de ne jamais tomber dans le pathétique, de nous montrer la maladie du point de vue de Maddy avec tellement de vérité, de simplicité et sans entrer dans la pitié.

J'ai choisi d'intégrer ce roman à mon  challenge PL 2020/2021 par "envie d'Orégon". Dans ces conditions, je ne peux qu'être déçue, je n'ai rien vu de l'Orégon, ni des rivières, pas de rafting... Du poulailler à la maison en passant par la cabane au fond des bois, mais la plupart du temps au plumard...

J'ai bien conscience que ce que j'écris est très réducteur, il y a plus dans ce roman, bien évidemment, mais peut-être pas ce que j'y cherchais. J'ai tout de même découvert avec stupéfaction une maladie terrifiante.

C'est bien raconté. Mais mal écrit. Peut-être faut il incriminer le traducteur ? C'est quoi cette histoire de "marins sur le bahut du mort" ??? J'ai lu "l'Ile au trésor" il y a bien longtemps, étant enfant, mais je me souviens parfaitement des "matelots sur le coffre du mort" ("yohoho une bouteille de rhum" )
SP, connais pas... On écrit bien SEP en français, non ? J'en passe et des meilleures.

Je n'ai pas accroché aux personnages non plus, malgré leur courage et leur humour. Si j'ai souri aux prénoms des enfants (heureusement que le second est une fille tout de même !) j' ai trouvé les parents bien prétentieux... et M. Merveilleux (c'est tellement ça !) vraiment trop beau pour être vrai...

J'ai juste moyennement apprécié. Apprécié pour la justesse des sentiments et des émotions.

Je continue mes lectures en Amérique avec "Nuits Appalaches". Toujours pour le challenge. Pour l'instant, j'adore. Si j'ai raté l'Orégon avec Pete Fromm, pour le coup, je me prends du Kentucky plein les gencives !

C'est un roman dur, poignant, sur cette terrible maladie qu'est la Sclérose en plaque.
Maddy et Dalt se rencontrent au bord du torrent et c'est le coup de foudre. Mariage au bord du torrent qui les transportera. Premier enfant et le couperet tombe Maddy souffre d'une sclérose en plaque. 
J'ai par moment été un peu perdue, passé présent, un peu embrouillé. J'aurais voulu aussi comme Pistou un peu plus de descriptions des paysages et de ce torrent, qui a été leur passion commune, avant de se plonger dans cette foutue maladie, qui et c'est le thème du livre, omni présente. 
J'avoue avoir versé ma petite larme.  
C'est une belle histoire d'amour. Les personnages sont bien travaillés, mais j'ai pas trouvé l'écriture très fluide.
J'ai quand même passé un bon moment.

Lu dans le cadre du challenge partage lecture 2022-2023
Un roman qui peut faire pleurer les âmes sensibles. L'histoire d'amour de Maddy et Dalt à laquelle vient s'inviter cruellement la sclérose en plaque m'a emporté. L'auteur nous montre que l'amour peut nous donner des ailes et surtout nous apprendre à tout supporter.
Seul bémol le départ peut être un peu long.