[Fromm, Pete] La vie en chantier
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[Fromm, Pete] La vie en chantier
Fromm Pete - La vie en chantier
Éditions Gallmeister (2019) – 384 pages
Quatrième de couverture : Marnie et Taz ont tout pour être heureux. Jeunes et énergiques, ils s'aiment, rient et travaillent ensemble. Lorsque Marnie apprend qu'elle est enceinte, leur vie s'en trouve bouleversée, mais le couple est prêt à relever le défi. Avec leurs modestes moyens, ils commencent à retaper leur petite maison de Missoula, dans le Montana, et l'avenir prend des contours plus précis. Mais lorsque Marnie meurt en couches, Taz se retrouve seul face à un deuil impensable, avec sa fille nouvellement née sur les bras. Il plonge alors tête la première dans le monde inconnu et étrange de la paternité, un monde de responsabilités et d'insomnies, de doutes et de joies inattendus. La Vie en chantier est une histoire qui touche au cœur. Pete Fromm écrit magnifiquement sur la vie qui donne toujours une seconde chance à celui qui sait la saisir.
Mon avis : Taz et Marnie sont un jeune couple, pas à pas ils se construisent une vie. Ils retapent une maison, Marnie tombe enceinte…mais malheureusement Marnie décède au moment de l’accouchement. Taz se retrouve seul, il ne lui reste qu’une maison en ruine, et une toute petite fille.
Pete Fromm nous offre un roman qui sent bon l’Amérique, le décor, l’ambiance…, des personnages attachants, et une bien triste situation. La relation entre Taz et sa fille est très belle et touchante, le meilleur ami de Taz : Rudy gagne à être connu également.
L’ensemble est une belle histoire mais je ne l’ai pas trouvée transcendante.
lili78- Grand sage du forum
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Re: [Fromm, Pete] La vie en chantier
Mon avis
J’ai aimé la douceur de ce roman, bien que ce soit une histoire triste mais pleine d’espoir qui nous réchauffe le coeur mais aussi amène les larmes aux yeux. L’histoire commence avec la naissance de Midge et la mort de Marnie et nous plonge dans le quotidien de Taz emmenant son bébé au travail jusqu’à l’engagement de Elmo la baby- sitter, à la fin du roman on fête les deux ans de Midge.
J’ai beaucoup aimé la relation père-fille bien que Taz soit déstabilisé par la mort de sa femme et tiraillé entre le passé et le présent, mais aussi le dévouement et l’amour d’Elmo pour la petite, il y a aussi l’amitié et l’aide que lui apportent ses amis. Avec ce très bon roman facile à lire nous assistons à la lente survie de Taz qui n’a d’autres choix que de se reconstruire et se tracer un nouveau chemin. Bien sûr c’est une histoire triste dépeinte avec beaucoup de sensibilité cependant émouvante et parfois drôle et surtout sans être larmoyante. Amitié, amour, tendresse et larmes, souvenirs et deuil sont mon ressenti essentiel après la lecture de ce très beau roman écrit avec finesse… 5/5
J’ai aimé la douceur de ce roman, bien que ce soit une histoire triste mais pleine d’espoir qui nous réchauffe le coeur mais aussi amène les larmes aux yeux. L’histoire commence avec la naissance de Midge et la mort de Marnie et nous plonge dans le quotidien de Taz emmenant son bébé au travail jusqu’à l’engagement de Elmo la baby- sitter, à la fin du roman on fête les deux ans de Midge.
J’ai beaucoup aimé la relation père-fille bien que Taz soit déstabilisé par la mort de sa femme et tiraillé entre le passé et le présent, mais aussi le dévouement et l’amour d’Elmo pour la petite, il y a aussi l’amitié et l’aide que lui apportent ses amis. Avec ce très bon roman facile à lire nous assistons à la lente survie de Taz qui n’a d’autres choix que de se reconstruire et se tracer un nouveau chemin. Bien sûr c’est une histoire triste dépeinte avec beaucoup de sensibilité cependant émouvante et parfois drôle et surtout sans être larmoyante. Amitié, amour, tendresse et larmes, souvenirs et deuil sont mon ressenti essentiel après la lecture de ce très beau roman écrit avec finesse… 5/5
lalyre- Grand sage du forum
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Emploi/loisirs : jardinage,lecture
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Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Fromm, Pete] La vie en chantier
Mon avis :
Comme dans tous les romans de Pete Fromm, le malheur permet de transcender l'humain.
Lorsque Marnie meurt, Taz devra faire face pour Midge.
Il va faire un long chemin pour se reconstruire.
Anéanti, il va puiser au fond de lui l'énergie pour survivre. Aidé par son entourage, il va peu à peu sortir de son deuil, trouver le courage pour élever sa fille.
Le travail, Taz est menuisier, ébéniste plutôt, il aime le bois, le travailler, choisir les essences. Il aime le travail bien fait, est "tenons et mortaises".
Le bois, l'eau, des thèmes chers à l'auteur!
Mon petit plus:
J'ai beaucoup aimé Lauren, la maman de Marnie, elle a la force de dire à son gendre :
"Marnie n'est plus là. Jamais elle n'aurait voulu que vous passiez le reste de votre vie seul".
Les lectures de Joëlle.
Comme dans tous les romans de Pete Fromm, le malheur permet de transcender l'humain.
Lorsque Marnie meurt, Taz devra faire face pour Midge.
Il va faire un long chemin pour se reconstruire.
Anéanti, il va puiser au fond de lui l'énergie pour survivre. Aidé par son entourage, il va peu à peu sortir de son deuil, trouver le courage pour élever sa fille.
Le travail, Taz est menuisier, ébéniste plutôt, il aime le bois, le travailler, choisir les essences. Il aime le travail bien fait, est "tenons et mortaises".
Le bois, l'eau, des thèmes chers à l'auteur!
Mon petit plus:
J'ai beaucoup aimé Lauren, la maman de Marnie, elle a la force de dire à son gendre :
"Marnie n'est plus là. Jamais elle n'aurait voulu que vous passiez le reste de votre vie seul".
Les lectures de Joëlle.
joëlle- Modérateur
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Date d'inscription : 30/09/2013
Re: [Fromm, Pete] La vie en chantier
Mon avis
Résilience
Marnie et Taz ont tout pour être heureux malgré des fins de mois difficiles. Ils retapent une maison dans le Montana et essaient de gérer les factures. Lorsqu’elle est enceinte, ils sont bouleversés et ravis. Le jour où Midge nait, sa mère meurt. Un accident rarissime mais qui se produit parfois. Taz revient chez eux le cœur vide mais les bras pleins, portant un bébé fille dont il doit s’occuper. Plus rien n’existe à part ce nourrisson. Il s’oublie complètement.
Ce qui le tient debout c’est l’amour pour cet enfant, l’unique être vivant qui le raccroche au quotidien. Il vit au passé (mais vit-il vraiment ?), il voudrait apprivoiser le présent et, peut-être, un jour, se projeter dans l’avenir. Mais le chemin est long, très long….
Il est entouré d’amis dont Rudy, le plus fidèle, celui qui comprend ce qu’on ne lui dit pas, qui anticipe, qui est là. Il y a également sa belle-mère, puis Marko qui lui donne du travail (Taz est menuisier). Tous sont patients, attentifs, essayant de le sortir de son marasme, de l’empêcher de se noyer.
L’auteur égrène les jours, très serrés au début puis qui s’espacent, comme si on pouvait, pendant un temps lâcher la main de Taz, le laisser se débrouiller seul. Il chemine doucement, parfois bousculé par un camarade, ou la baby-sitter, des gens qui lui rappellent qu’il y a un futur, qu’il se doit de l’habiter un jour. Il se hasarde à aller vers les autres, à communiquer pour autre chose que le travail mais Marnie lui manque terriblement et il pense à elle. Il entend même ce qu’elle lui souffle à l’oreille, imaginant ses réactions, les anticipant. On dirait qu’il ne s’autorise pas à vivre alors qu’elle n’est plus là.
« Vous n’avez jamais eu l’impression que faire le moindre pas en avant serait … mal ? Une sorte de trahison ? »
Et que même si on sent qu’il faut avancer, l’autre est toujours là, non ?
Il est seul, terriblement seul face à son malheur malgré la présence aimante et discrète de ceux qui le soutiennent.
Au bout d’un an, il se surprend à être sur le point d’éclater de rire. En a-t-il le droit ? Le remords ne va-t-il pas lui tomber dessus s’il se laisse aller à sourire, à se distraire, à vivre « normalement » ?
Certains esprits chagrins ne manqueront pas de dire qu’il ne se passe rien dans ce roman, que la fin est prévisible. L’essentiel est ailleurs. Il est dans l’écriture de Pete Fromm, lumineuse, sensible, délicate. La traductrice, Juliane Nivelt, fait un travail remarquable. Elle sait trouver les mots justes, ne rien briser de cette espèce « d’intimité psychologique » dans laquelle nous pénétrons. Ni voyeurisme, ni pathos, une vie pas facile, où chaque jour passé est une victoire sur l’adversité.
L’auteur sait parler de la souffrance. Avec des faits que l’on peut qualifier d’ordinaires, il décrit, analyse chaque échange, chaque geste. Il parle de la vie et de la mort comme peu de personnes savent le faire. Je suis sous le charme de son écriture, de ses intonations. C’est comme s’il me murmurait son texte à l’oreille. Je suis chaque fois « imbibée » de ses personnages. Sans doute parce qu’il les rend palpables et qu’en peu de pages, ils deviennent « familiers ». D’ailleurs, il n’y a pas pléthore d’individus, certains sont dans l’ombre, font quelques apparitions, sans plus d’importance que ça… Et puis, sous-jacent, il y a le rapport à la nature, le lien inexplicable qui se tisse entre le coin secret de Marnie et Taz, relisant le passé pour le transformer en présent qui deviendra au fil du temps un futur, non pas en chantier, mais à réinventer.
Résilience
Marnie et Taz ont tout pour être heureux malgré des fins de mois difficiles. Ils retapent une maison dans le Montana et essaient de gérer les factures. Lorsqu’elle est enceinte, ils sont bouleversés et ravis. Le jour où Midge nait, sa mère meurt. Un accident rarissime mais qui se produit parfois. Taz revient chez eux le cœur vide mais les bras pleins, portant un bébé fille dont il doit s’occuper. Plus rien n’existe à part ce nourrisson. Il s’oublie complètement.
Ce qui le tient debout c’est l’amour pour cet enfant, l’unique être vivant qui le raccroche au quotidien. Il vit au passé (mais vit-il vraiment ?), il voudrait apprivoiser le présent et, peut-être, un jour, se projeter dans l’avenir. Mais le chemin est long, très long….
Il est entouré d’amis dont Rudy, le plus fidèle, celui qui comprend ce qu’on ne lui dit pas, qui anticipe, qui est là. Il y a également sa belle-mère, puis Marko qui lui donne du travail (Taz est menuisier). Tous sont patients, attentifs, essayant de le sortir de son marasme, de l’empêcher de se noyer.
L’auteur égrène les jours, très serrés au début puis qui s’espacent, comme si on pouvait, pendant un temps lâcher la main de Taz, le laisser se débrouiller seul. Il chemine doucement, parfois bousculé par un camarade, ou la baby-sitter, des gens qui lui rappellent qu’il y a un futur, qu’il se doit de l’habiter un jour. Il se hasarde à aller vers les autres, à communiquer pour autre chose que le travail mais Marnie lui manque terriblement et il pense à elle. Il entend même ce qu’elle lui souffle à l’oreille, imaginant ses réactions, les anticipant. On dirait qu’il ne s’autorise pas à vivre alors qu’elle n’est plus là.
« Vous n’avez jamais eu l’impression que faire le moindre pas en avant serait … mal ? Une sorte de trahison ? »
Et que même si on sent qu’il faut avancer, l’autre est toujours là, non ?
Il est seul, terriblement seul face à son malheur malgré la présence aimante et discrète de ceux qui le soutiennent.
Au bout d’un an, il se surprend à être sur le point d’éclater de rire. En a-t-il le droit ? Le remords ne va-t-il pas lui tomber dessus s’il se laisse aller à sourire, à se distraire, à vivre « normalement » ?
Certains esprits chagrins ne manqueront pas de dire qu’il ne se passe rien dans ce roman, que la fin est prévisible. L’essentiel est ailleurs. Il est dans l’écriture de Pete Fromm, lumineuse, sensible, délicate. La traductrice, Juliane Nivelt, fait un travail remarquable. Elle sait trouver les mots justes, ne rien briser de cette espèce « d’intimité psychologique » dans laquelle nous pénétrons. Ni voyeurisme, ni pathos, une vie pas facile, où chaque jour passé est une victoire sur l’adversité.
L’auteur sait parler de la souffrance. Avec des faits que l’on peut qualifier d’ordinaires, il décrit, analyse chaque échange, chaque geste. Il parle de la vie et de la mort comme peu de personnes savent le faire. Je suis sous le charme de son écriture, de ses intonations. C’est comme s’il me murmurait son texte à l’oreille. Je suis chaque fois « imbibée » de ses personnages. Sans doute parce qu’il les rend palpables et qu’en peu de pages, ils deviennent « familiers ». D’ailleurs, il n’y a pas pléthore d’individus, certains sont dans l’ombre, font quelques apparitions, sans plus d’importance que ça… Et puis, sous-jacent, il y a le rapport à la nature, le lien inexplicable qui se tisse entre le coin secret de Marnie et Taz, relisant le passé pour le transformer en présent qui deviendra au fil du temps un futur, non pas en chantier, mais à réinventer.
_________________
Cassiopée- Admin
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Nombre de messages : 16858
Localisation : Saint Etienne
Emploi/loisirs : enseignante
Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Fromm, Pete] La vie en chantier
Merci Cassiopée et aux autres pour vos critiques
louloute- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 24589
Age : 56
Localisation : Var, Sanary-sur-mer
Emploi/loisirs : mère au foyer
Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
Date d'inscription : 11/12/2009
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