[Villalobos, Juan Pablo] Les temps perdus
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[Villalobos, Juan Pablo] Les temps perdus
Villalobos Juan Pablo - Les temps perdus
Actes Sud - 295 pages
Quatrième de couverture : Après une dure vie de labeur à vendre des tacos douteux dans le centre de Mexico, Teo coule une retraite pittoresque dans un vieil immeuble délabré qu’il partage avec une dizaine de congénères et une impressionnante légion de cafards. Indépendant et fantasque, il refuse obstinément d’intégrer le cercle de lecture du troisième âge initié par la sémillante Francesca, objet de tous ses fantasmes. Il n’a pourtant échappé à personne qu’il est probablement écrivain, puisqu’il passe son temps à noircir des carnets. Converti en ennemi public numéro 1, il détient, fort heureusement, une arme imparable : la Théorie esthétique d’Adorno, véritable bijou multi-usage, paradigme vital tout aussi efficace pour chasser les vendeurs importuns et exterminer les blattidés hostiles que pour river le clou à des vieillards décatis obnubilés par leurs ateliers de macramé, de modelage en mie de pain ou d’analyses de haute volée sur La Recherche du temps perdu. Entre querelles de voisinage hilarantes et pulsions érotiques déjantées, l’auteur embrasse trois quarts de siècle de l’histoire du Mexique avec révolution et contre-révolution, crimes d’Etat, corruption, assassinats, disparition et marginalité. Une irrévérence affirmée, instructive et salutaire.
Mon avis : J’ai d’abord été attiré par ce livre pour sa sublime et amusante couverture, puis bien sûr par son résumé. Dois-je l’avouer j’ai un faible pour les vieux plutôt pas commode voire totalement grincheux.
Teo ne m’a pas déçue, il est le roi de la dérision. Sa légendaire amabilité, son sens de la répartie, et son gout immodéré pour l’alcool font de lui un personnage complètement déjanté.
Entre passé et présent, Théories esthétiques, prise d’otage, échauffourées, et histoire du Mexique revu et corrigé entre deux bières et une téquila, la vie de Teo, et sa bande de cafards, s’écoulent.
Seul petit bémol, la relation de Teo avec la race canine m’a un peu choquée.
C’est le premier roman que je lis de cet auteur, et je l’ai beaucoup apprécié.
Extraits : « Marilin était toujours à l’endroit où je l’avais vue la dernière fois, assise dans un recoin de ma mémoire…elle avait toujours quinze ans et j’étais un vieux : les femmes connaissent des trucs étonnants pour combattre le passage du temps. »
« Il regarda Willem donner de grands coups de Bible sur le mur pour écraser un cafard… Les cafards sont des bêtes du démon, dit Willem, la parole du Seigneur est très puissante, quand on l’administre au démon. »
« Au fil des saloperies, ainsi s’écoulait la vie. »
lili78- Grand sage du forum
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