[Bouffanges] Triumvirat

Présentation (source Amazon) :

Jacques Leroux, surdoué des mathématiques combinatoires, prépare sa thèse. Passionné d’un jeu dérivé des échecs et mondialement populaire, le triumvirat, il participe à un tournoi en ligne qui le qualifiera pour le tournoi professionnel de Baltimore.
Ce jeu dans lequel les joueurs doivent collaborer avant de se trahir l’emmènera bien plus loin qu’il n’aurait cru, les limites du jeu semblant dépasser largement les bords de l’échiquier…

Mon avis :

Vous êtes incollable sur le triumvirat ? Suivez les compétitions ? Soutenez un joueur ? Passez vos week-end à jouer à ce jeu connu mondialement ?
Non ? C'est que vous n'avez pas encore lu Triumvirat.
Pendant deux jours, j'ai été immergé avec ces joueurs, j'en ai même oublié que ce jeu n'existe pas !
L'auteur nous a concocté un jeu de stratégie où les mathématiques combinatoires et la psychologie des joueurs sont vitales.
Jacques Leroux, amateur passionné, se retrouve propulsé dans le monde des pros. Il se retrouve dans des compétitions qui n'ont rien à envier aux sports les plus connus : journalistes, fans, jeux de pouvoirs... Le jeu se fait aussi bien sur le terrain (enfin le tablier dans ce cas) qu'en dehors. Novice, naïf, Jacques devra vite apprendre les règles du jeu. Sans oublier la règle de la trahison que chaque joueur se doit de maîtriser...

Sur sa page facebook, quelques jours avant la sortie de ce livre, Bouffanges a publié cette accroche :
"Vous aimez les jeux, en général ?
Vous aimez les maths ?
Vous aimez les histoires ?

Si vous avez répondu oui à l'une, l'autre ou toutes ces questions, ce livre va être pour vous."

J'ai répondu oui aux histoires, j'avoue, j'avais peur de ne pas suivre la partie maths et jeux. Mais en fait, ça s'est bien passé ^^.
Bouffanges manie comme personne l'intégration de différents styles de narrations : littéraires, interview, articles, mails, conversations téléphoniques, etc., ce qui donne à l'ensemble un rythme qui vous rendra difficile de lâcher ce roman une fois commencé. Et oui, même si les règles de ce jeu ne sont pas simples. L'auteur nous prend par la main afin de nous distiller tout au long du roman les règles et stratégies de son invention.
Après avoir lu Assassinat dans la rue Saint-Séverin, je savais que Bouffanges aimait les sciences et la logique. Ici, nous montons d'un très gros cran.

La psychologie des personnages est bien travaillée, j'ai vraiment l'impression de les connaître. Les pensées de Jaques aident à le comprendre et il m'arrivait pendant ma lecture de l'encourager. Moi qui ne suis pas du tout supportrice dans l'âme. Encore un exploit de la part de cet auteur que je suis de très près depuis un moment.

Le mot de la fin pour la couverture, Bouffanges a fait appel au même talentueux graphiste que pour Zombies et il a bien fait, impossible de passer à côté.

Merci pour ta critique!

Oh super Nisa, merci beaucoup pour ta critique, c'est toujours un plaisir de te lire, mais toujours un coup dans la PàL
Merci de nous faire partager ces bouquins super sympa

Le titre laisse penser à un roman historique, il n'est question ni de Crassus, ni de Pompée ni de César. La couverture laisse imaginer une œuvre mathématique, et si le héros est un thésard en mathématiques combinatoires, on ne parle pas math, mais de jeux, de stratégies et de compétitions.
Jacques Leroux, parallèlement à sa thèse est passionné par un jeu, dérivé des échecs, et se qualifie pour un tournoi prestigieux. Les passions sont souvent dévastatrices, rien d'autre ne compte que le jeu…Alors, mentir, tricher pour participer, ne pas se soucier des conséquences, ou si peu…
J'ai bien aimé le passage entre le monde sincère des amateurs et le monde sournois des professionnels. Les trahisons semblent faire partie du jeu, mais aussi des participants…
Parfois notre héros parait bien naïf, un candide dans un monde de brute, et parfois il est cynique, laissant un ami se faire passer pour lui, tant il est sûr de sa valeur.
Le jeu n'existe pas, mais le monde des professionnels est bien décrit. Je ne l'imagine pas autrement, chacun tirant la couverture à soi, se souciant peu des conséquences.
La description des parties est réaliste, on se prend à suivre les stratégies. Il y a les joueurs qu'on aime bien, ceux qui nous agacent et ceux qu'on voudrait voir perdre.
J'ai bien aimé les échanges de mails qui nous ramènent à la réalité. Mais j'ai trouvé que Jeanne était bien accommodante, et Martin super sympa… Un retour au quotidien, aux rêves d'un futur, loin des projecteurs et des paillettes.
Une lecture assez prenante …Que va-t-il gagner? Que va-t-il perdre?

Je remercie Partage Lecture et l'auteur pour ce partenariat.

C'est tentant, merci Joëlle pour ta critique

Tout d’abord la couverture de Triumvirat est magnifique avec ces 3T, le triple T, le championnat du monde de Triumvirat ,  en ouvrant le livre on est tout de suite dans le jeu c’est-à-dire l’explication des règles de ce jeu incroyable qui n’existe pas…

Lors d’une interview les règles sont expliquées par le concepteur Conrad Peterson, c’est un jeu qui demande des connaissances de mathématiques combinatoires, de l’intuition, de la mémoire, peut-être proche du jeu d’échecs, qui alterne la concorde, la trahison la discorde… enfin de quoi me perdre complètement et relire deux fois les dites explications.

Heureusement que Jacques Leroux, thésard  en mathématiques combinatoires et passionné par ce jeu arrive à point nommé pour ne pas lasser le lecteur, cet amoureux du triumvirat au point de négliger sa thèse (il  joue sans arrêt en ligne), en oubliant de manger les bons petits plats de la trop gentille Jeanne,  met du piment dans le récit. C’est lui le véritable héros avec le jeu bien sûr.

Il fait tant et si bien qu’il est qualifié pour Baltimore, tournoi bien réel de professionnels. Et là tout commence, la compétition ardue, les coups bas, les mensonges…Jacques est naïf et novice pour ce milieu mais intelligent il va découvrir peu à peu les bassesses de ceux qui veulent gagner à tout prix, souvent même pas une somme d’argent mais "une modulation" c’est-à-dire un changement de règle du jeu. La gloire suprême !

C’est donc un jeu qui évolue sans cesse.

J’ai trouvé ce livre un peu ardu à suivre, mais difficile à poser car on veut savoir à tout prix.

C’est une compétition de haut niveau et on y croit, on est spectateur et on assiste aux trahisons qui ne sont pas seulement sur le terrain, pardon… sur le sablier, «L’échiquier  pour la compréhension » mais à chaque détour.
Les journalistes du monde entier sont présents et féroces en attisant les jalousies entre joueurs..

J’ai admiré l’incroyable imagination de l’auteur pour avoir inventé ce jeu.  Il pourrait être sur le marché un jour? On ne peut s’empêcher de le penser.

Je remercie Partage-Lecture et Bouffanges pour cette lecture.

Tout d’abord un immense à l’auteur ainsi qu’au forum pour ce partenariat que j’ai énormément aimé.

Je baigne dans l’univers du jeu. Mon ami faisant partie d’un tel club, je connais et j’ai joué à presque tous les jeux présentés, sauf le Triumvirat : malheureusement !

Je me suis dès lors lancée avec délice dans ce jeu. L’auteur a fait preuve d’une grande imagination pour l'inventer de A à Z avec toutes ses règles et ses subtilités. J’ai adoré qu’il nous présente pas à pas le jeu, le tablier et les différentes pièces qui varient en fonction de l’équipe, idée que j’ai trouvée géniale. On découvre aussi peu à peu Jacques Leroux que l’on suit lorsqu’il gravit les différents échelons que le mèneront peut-être à la victoire. On le découvre principalement au travers de ses contacts. Je ne sais toutefois qu’en penser : parfois, je l’ai trouvé attachant et parfois imbuvable.

Par contre, on sait seulement peu de chose sur les personnages « secondaires », mais le roman étant principalement centré sur Jacques, cela ne m’a dérangé dans ma lecture. On découvre les autres joueurs surtout au travers de leurs témoignages sur les parties ou la vie lors des tournois. Le roman distille des informations sur les coulisses de ce jeu par petites pointes et nous donne envie d’en savoir plus, notamment sur qui est le mystérieux correspondant de Jacques Leroux. On découvre aussi les jeux d’alliance sur le tablier mais aussi dans la vraie vie, les joueurs étant amenés à se côtoyer sur plusieurs jours, presque à huis clos.

J’ai été plongée dans la tension qui règne lors du tournoi « final », lequel permet aux vainqueurs proposer une modulation d’une pièce qui les gêne, qu’ils n’aiment pas jouer ou que leurs adversaires jouent mieux. Cette idée est brillante ! C’est assez drôle de se dire que d’une année à l’autre chaque pièce peut changer et ne plus se déplacer pareil ou même changer de nom et que les joueurs doivent s’adapter et changer complètement peut-être leur manière de jouer.

Les différentes parties du livre sont bien amenées et permettent à l’auteur d’éluder certains passages grâce notamment aux interviews des concurrents ou aux e-mails échangés. Cela rajoute du rythme au récit. J’ai trouvé bien qu’il n’y ait aucune répétition sur les parties : seul un point de vue est abordé, souvent celui de l’adversaire de Jacques.

J’ai beaucoup aimé les très nombreuses références faites par l’auteur (le triumvirat romains, les IG Nobels,…) qui m’ont permis de découvrir beaucoup de choses que je ne connaissais pas.

J’ai trouvé que ce roman était très « intelligent » car il nous pousse à réfléchir constamment pour comprendre toutes les imbrications et il nous donne envie d’y jouer.

Ce livre aurait pu être un coup de cœur mais il m’a manqué un petit quelque chose, quelques pages de plus. J’ai été un peu déçue du dénouement qui a été à mon sens trop rapide. J’aurais aimé que l’auteur nous dévoile les éléments au fur et à mesure et non d’un coup en quelques pages. J’ai par contre aimé la motivation derrière l’intrigue, qui semblerait un peu loufoque au novice mais qui colle parfaitement avec l’esprit du jeu. J’ai aussi regretté aussi quelques petites coquilles qui émaillent le récit et un point de règle qui ne me semble pas clair, voire contradictoire.

Enfin, un immense bravo pour la couverture qui est magnifique ! Si le livre venait à être édité, je pense investir pour l’avoir dans ma bibliothèque (à défaut d’avoir le jeu) et je pense que je vais suivre attentivement cet auteur et qui sait peut-être découvrir une autre de ses œuvres.

Voilà, ma chronique à rallonge est terminée et je remercie encore chaleureusement l’auteur ainsi que le forum pour ce partenariat !

Il existe en papier sur Amazon en impression à la demande Lilo
Il lit ton homme ?
Superbes critiques toutes les 3, vous me donnez même envie de le relire

Nisa a écrit:Il existe en papier sur Amazon en impression à la demande Lilo
Il lit ton homme ?
Superbes critiques toutes les 3, vous me donnez même envie de le relire

Je n'ai pas trouvé l'info sur l'impression à la demande... Je maîtrise pas encore complètement Amazon Par contre, il faudrait vraiment que les quelques coquilles/fautes qui font mal aux yeux soient corrigées...
Mon homme lit mais par période. Il a par exemple dévoré les Pevel et adore Gemmel (donc plutôt Fantasy et SF) mais depuis plusieurs mois, il n'a pas lu une page...

Lu dans le cadre du challenge Partage Lecture 2016/2017 :

J'ai voté moyennement apprécié.
Ce livre m'a plu mais j'ai été un peu déçu car je m'attendais à une histoire policière à cause du résumé. En fait il parle plutôt de concurrence entre joueurs et au départ on peut imaginer que c'est pour de l'argent alors que le but des joueurs est d'être le finaliste pour "imposer" sa modulation.
L'auteur nous fait découvrir d'abord "un héros" naïf et complètement emporté par ce jeu au point de laisser sa thèse et son avenir professionnel. Celui va changer au fur et à mesure des parties. La descriptions de certains personnages pendant le roman nous fait nous poser des questions à leur sujet, nous avons la réponse à la fin du roman bien sûr.
Mais la fin du roman me plaît bien car le dénouement n'est pas celui auquel je m'attendais et je ne veux pas rentrer dans les détails sinon je dévoile tout!
Donc je le recommande en lecture même si j'ai voté moyennement apprécié. (Je suis bizarre hein )

Le premier mot qui me vient pour parler de ce livre est : bluffant !
Je suis impressionnée par la créativité de l'auteur, qui signe là son premier roman. J'ai lu dans une interview qu'il avait mis trois ans à l'écrire, et cela me semble justifié, compte-tenu de la richesse de cet écrit.

Bouffanges invente ici un jeu, le Triumvirat, avec ses règles, ses joueurs, ses compétitions. Tout un univers qu'il décrit avec précision (sans que cela soit difficile à lire) et dans lequel il plonge un joueur amateur, Jacques Leroux.

C'est en disputant des parties sur internet que Jacques, qui prépare une thèse de mathématiques combinatoires, va réussir à se qualifier pour le tournoi de Baltimore, ouvert pour la première fois aux meilleurs joueurs amateurs. Il va donc avoir l'opportunité de jouer contre les pros du Triumvirat et d'être plongé au cœur d'un système qui mêle entraide, stratégie, coups-bas, trahisons... Jacques aura-t-il la "chance du débutant" ? Comment gérera-t-il la pression d'une telle compétition et la communication avec les joueurs et les journalistes ?

Le plus impressionnant est l'écriture de l'auteur : aux scènes écrites de façon "classique", Bouffanges mêle des interviews, des articles de journaux, des mails, des pages d'un essai sur le Triumvirat, des extraits d'un livre-témoignage écrit un an après les faits... Ces différentes pièces donnent à l'ensemble du récit la richesse et la magie d'un kaléidoscope. Elles confrontent le lecteur à de multiples points de vue sans jamais l'ennuyer. Les personnages sont nombreux mais on réussit à ne pas s'y perdre grâce à la maitrise de l'auteur qui mène tout son petit monde imaginaire d'une main de maitre. Bravo ! Cela m'a rappelé Les falsificateurs d'Antoine Bello.
Je tiens à remercier Bouffanges de m'avoir envoyé son livre et je lirai avec plaisir son deuxième roman : Zombies.


Je vote : très apprécié.
Pour que ce soit un coup de cœur, je pense qu'il aurait fallu que je puisse éprouver davantage d'empathie pour le personnage principal ; Jacques est tellement pris par la compétition qu'on dirait qu'il n'a plus de vie propre en dehors du Triumvirat. J'imagine que c'est un choix de l'auteur, pour créer un huis-clos autour des tabliers de jeu. Mais cela manque à mon goût d'ouverture sur l'extérieur et sur les sentiments du personnage, surtout dans la deuxième partie du livre. La fin, excellente, m'a fait penser à la chute d'une nouvelle et laisse planer le doute. Y aura-t-il une suite ?

— Notre marché, Jeanne, c'était de réussir nos vies. Rien de plus. Je n'ai jamais certifié que ce serait dans les maths.
— Tu as un talent pour ça, Jacques. Tu as un talent et tu le laisses pour des chimères...
— Et j'ai un talent pour le Triumvirat, Jeanne. Sauf qu'en plus, ça me passionne. Si je peux concilier talent et passion, en quoi est-ce criminel ?