[Swift, Graham] Le dimanche des mères
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[Swift, Graham] Le dimanche des mères
Swift Graham - Le dimanche des mères
Gallimard – 144 pages
Quatrième de couverture : Angleterre, 30 mars 1924. Comme chaque année, les aristocrates donnent congé à leurs domestiques pour qu’ils aillent rendre visite à leur mère le temps d’un dimanche. Jane, la jeune femme de chambre des Niven, est orpheline et se trouve donc désœuvrée. Va-t-elle passer la journée à lire? Va-t-elle parcourir la campagne à bicyclette en cette magnifique journée? Jusqu’à ce que Paul Sheringham, un jeune homme de bonne famille et son amant de longue date, lui propose de le retrouver dans sa demeure désertée. Tous deux goûtent pour la dernière fois à leurs rendez-vous secrets, car Paul doit épouser la riche héritière Emma Hobday. Pour la première – et dernière – fois, Jane découvre la chambre de son amant ainsi que le reste de la maison. Elle la parcourt, nue, tandis que Paul part rejoindre sa fiancée. Ce dimanche des mères 1924 changera à jamais le cours de sa vie.
Graham Swift dépeint avec sensualité et subtilité une aristocratie déclinante, qui porte les stigmates de la Première Guerre – les fils ont disparu, les voitures ont remplacé les chevaux, la domesticité s’est réduite… Il parvient à insuffler à ce court roman une rare intensité, et célèbre le plaisir de la lecture et l’art de l’écriture.
Mon avis : Jane, jeune domestique, entretien une relation secrète avec Paul, le fils d’une famille d’aristocrate voisine. Le dimanche des mères, c’est un jour férié pour tous les domestiques, le jour où tous rentrent voir leur mère. Jane étant orpheline, elle décide d’accéder à la demande de son amant et d’aller dans sa belle demeure, alors déserte, goûter au plaisir d’être ensemble une dernière fois avant que Paul soit obligé d’épouser une jeune et riche aristocrate.
Le récit se déroule au fil de cette journée et des pensées de la narratrice, elle nous livre son passé mais aussi son futur, parce que cette journée sera le tournant de son existence.
J’ai beaucoup aimé la plume de Graham Swift, sensible et lucide : on goute le bonheur de cette belle journée printanière, l’attente d’un mariage, seul espoir de bonheur parce que la vie et l’Histoire ont volé la vie des autres enfants de la famille.
Le début du roman m’a demandé un petit temps d’adaptation. Les sauts dans le temps, passé, présent, futur et la façon qu’a l’auteur de tomber dans les répétitions, de buter sur un mot, comme pour le disséquer...tout cela est déconcertant. Mais peut-être est-ce là le style de Graham Swift, que je découvre, moi, ici, pour la première fois.
Le dimanche des mères est un très beau roman, je l’ai beaucoup apprécié et je lirai avec plaisir d’autres œuvres de cet auteur.
Extraits : « Nous sommes tous du combustible. Sitôt nés, nous nous consumons, et certains d’entre nous plus vite que d’autres. Il existe différentes sortes de combustion. Mais ne jamais brûler, ne jamais s’enflammer, ne serait-ce pas triste ? »
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