[Dalembert, Louis-Philippe] Avant que les ombres s'effacent
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[Dalembert, Louis-Philippe] Avant que les ombres s'effacent
[Dalembert, Louis-Philippe] Avant que les ombres s'effacent
[Dalembert, Louis-Philippe]
Avant que les ombres s’effacent
Editions Sabine Wespieser mars 2017
ISBN 978 2 84805 215 1
288 pages
Présentation de l'éditeur
En guise de prologue à cette fresque conduisant son protagoniste de Łódź, en Pologne, à Portau-Prince, l’auteur rappelle le vote par l’État haïtien, en 1939, d’un décret-loi de naturalisation in absentia, qui a autorisé ses consulats à délivrer passeports et sauf-conduits à des centaines de Juifs, leur permettant ainsi d’échapper au nazisme. Avant d’arriver à Port-au-Prince – à la faveur de ce décret – au début de l’automne 1939, le docteur Ruben Schwarzberg, né en 1913 dans une famille juive polonaise, a traversé bien des épreuves. Devenu un médecin réputé et le patriarche de trois générations d’Haïtiens, il a peu à peu tiré un trait sur son passé. Mais, quand Haïti est frappé par le séisme de janvier 2010 et que la petite-fille de sa défunte tante Ruth – partie s’installer en Palestine avant la deuxième guerre mondiale – accourt parmi les médecins et les secouristes du monde entier, il accepte de revenir pour elle sur son histoire familiale. Pendant toute une nuit, installé sous la véranda de sa maison dans les hauteurs de la capitale, le vieil homme déroule pour la jeune femme le récit des péripéties qui l’ont amené à Port-au-Prince. Au son lointain des tambours du vaudou, il raconte sa naissance en Pologne, son enfance et ses années d’études à Berlin, où son père Néhémiah avait déménagé son atelier de fourreur, la nuit de pogrom du 9 novembre 1938, au cours de laquelle lui et son père furent sauvés par l’ambassadeur d’Haïti. Son internement à Buchenwald ; sa libération grâce à un ancien professeur de médecine ; son embarquement sur le Saint Louis, un navire affrété pour transporter vers Cuba un millier de demandeurs d’asile et finalement refoulé vers l’Europe ; son arrivée, par hasard, dans le Paris de la fin des années 1930, où il est accueilli par la communauté haïtienne et, finalement, son départ vers sa nouvelle vie, muni d’un passeport haïtien : le docteur Schwarzberg les relate sans pathos, avec le calme, la distance et le sens de la dérision qui lui permirent sans doute, dans la catastrophe, de saisir les mains tendues. Fascinant périple, le roman de Louis-Philippe Dalembert rend également un hommage tendre et plein d’humour à sa terre natale, où nombre de victimes de l’histoire trouvèrent une seconde patrie.
Mon avis
En lisant la quatrième de couverture, qui à mon avis en dit beaucoup, je ne m’étendrai pas sur l’histoire de cette saga. Je pourrais peut-être parler du fond historique, dire qu’en 1939 le président haïtien a promulgué par un décret législatif la nationalité haïtienne à tous les juifs fuyant le nazisme en leur offrant asile dans son pays tandis que l’avancée inexorable de la Seconde Guerre mondiale alors que les camps d’internement commencent à être installés et qu’en Allemagne les commerces juifs sont saccagés. C’est aussi à travers le destin du docteur Ruben Schwarzberg que l’auteur nous parle d’une page mal connue de l’Histoire, celle de la déclaration de guerre à l’Allemagne nazie par cette république haïtienne indépendante et courageuse. J’ai aimé ce passage parmi d’autres…. Au moment ou Ruben est arrivé à Haïti, la fraîcheur tombait du soir de janvier comme des étoiles nombreuses dans le ciel, tandis que le roulement lointain et régulier d’un tambour vaudou et que la brise jouait comme d’un bandonéon, achevait d’emplir la nuit des mystères de ce pays qui l’accueillait. Cependant avant d’y arriver Ruben a dû se sortir de situations compromettantes que ce soit par la débrouillardise ou la chance, car après avoir quitté la Pologne avec sa famille alors que les goulags naissaient, toujours en famille il s’est réfugié à Berlin, ensuite il se retrouve à Breendonk, l’un des premiers camps, ayant pu s’échapper il passe par Cuba et la France avant de devenir haïtien. J’ai vraiment aimé cette saga familiale racontée avec une délicate et superbe façon littéraire, mêlant sobrement tragédies, comédies et de rencontres d’amitié. Je pense que L.P. Dalembert a écrit ce livre sobre comme un hommage poétique à sa terre natale. Presque un coup de cœur…4,9/5
Avant que les ombres s’effacent
Editions Sabine Wespieser mars 2017
ISBN 978 2 84805 215 1
288 pages
Présentation de l'éditeur
En guise de prologue à cette fresque conduisant son protagoniste de Łódź, en Pologne, à Portau-Prince, l’auteur rappelle le vote par l’État haïtien, en 1939, d’un décret-loi de naturalisation in absentia, qui a autorisé ses consulats à délivrer passeports et sauf-conduits à des centaines de Juifs, leur permettant ainsi d’échapper au nazisme. Avant d’arriver à Port-au-Prince – à la faveur de ce décret – au début de l’automne 1939, le docteur Ruben Schwarzberg, né en 1913 dans une famille juive polonaise, a traversé bien des épreuves. Devenu un médecin réputé et le patriarche de trois générations d’Haïtiens, il a peu à peu tiré un trait sur son passé. Mais, quand Haïti est frappé par le séisme de janvier 2010 et que la petite-fille de sa défunte tante Ruth – partie s’installer en Palestine avant la deuxième guerre mondiale – accourt parmi les médecins et les secouristes du monde entier, il accepte de revenir pour elle sur son histoire familiale. Pendant toute une nuit, installé sous la véranda de sa maison dans les hauteurs de la capitale, le vieil homme déroule pour la jeune femme le récit des péripéties qui l’ont amené à Port-au-Prince. Au son lointain des tambours du vaudou, il raconte sa naissance en Pologne, son enfance et ses années d’études à Berlin, où son père Néhémiah avait déménagé son atelier de fourreur, la nuit de pogrom du 9 novembre 1938, au cours de laquelle lui et son père furent sauvés par l’ambassadeur d’Haïti. Son internement à Buchenwald ; sa libération grâce à un ancien professeur de médecine ; son embarquement sur le Saint Louis, un navire affrété pour transporter vers Cuba un millier de demandeurs d’asile et finalement refoulé vers l’Europe ; son arrivée, par hasard, dans le Paris de la fin des années 1930, où il est accueilli par la communauté haïtienne et, finalement, son départ vers sa nouvelle vie, muni d’un passeport haïtien : le docteur Schwarzberg les relate sans pathos, avec le calme, la distance et le sens de la dérision qui lui permirent sans doute, dans la catastrophe, de saisir les mains tendues. Fascinant périple, le roman de Louis-Philippe Dalembert rend également un hommage tendre et plein d’humour à sa terre natale, où nombre de victimes de l’histoire trouvèrent une seconde patrie.
Mon avis
En lisant la quatrième de couverture, qui à mon avis en dit beaucoup, je ne m’étendrai pas sur l’histoire de cette saga. Je pourrais peut-être parler du fond historique, dire qu’en 1939 le président haïtien a promulgué par un décret législatif la nationalité haïtienne à tous les juifs fuyant le nazisme en leur offrant asile dans son pays tandis que l’avancée inexorable de la Seconde Guerre mondiale alors que les camps d’internement commencent à être installés et qu’en Allemagne les commerces juifs sont saccagés. C’est aussi à travers le destin du docteur Ruben Schwarzberg que l’auteur nous parle d’une page mal connue de l’Histoire, celle de la déclaration de guerre à l’Allemagne nazie par cette république haïtienne indépendante et courageuse. J’ai aimé ce passage parmi d’autres…. Au moment ou Ruben est arrivé à Haïti, la fraîcheur tombait du soir de janvier comme des étoiles nombreuses dans le ciel, tandis que le roulement lointain et régulier d’un tambour vaudou et que la brise jouait comme d’un bandonéon, achevait d’emplir la nuit des mystères de ce pays qui l’accueillait. Cependant avant d’y arriver Ruben a dû se sortir de situations compromettantes que ce soit par la débrouillardise ou la chance, car après avoir quitté la Pologne avec sa famille alors que les goulags naissaient, toujours en famille il s’est réfugié à Berlin, ensuite il se retrouve à Breendonk, l’un des premiers camps, ayant pu s’échapper il passe par Cuba et la France avant de devenir haïtien. J’ai vraiment aimé cette saga familiale racontée avec une délicate et superbe façon littéraire, mêlant sobrement tragédies, comédies et de rencontres d’amitié. Je pense que L.P. Dalembert a écrit ce livre sobre comme un hommage poétique à sa terre natale. Presque un coup de cœur…4,9/5
lalyre- Grand sage du forum
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Age : 92
Localisation : Liège (Belgique )
Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Dalembert, Louis-Philippe] Avant que les ombres s'effacent
Merci Lalyre pour ta critique, j'ai très envie de lire ce livre depuis que j'ai vu sa présentation à la Grande Librairie.
Fleurianne- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 4267
Age : 71
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : Retraitée/Vie associative, voyages, lectures
Genre littéraire préféré : Romans historiques
Date d'inscription : 19/03/2016
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