[Hashimi, Nadia] La perle et la coquille
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Quel est votre avis sur ce roman ?
[Hashimi, Nadia] La perle et la coquille
- Broché: 576 pages
- Editeur : MILADY (17 juin 2016)
- Collection : MILADY LITTE
Présentation de l'éditeur
Kaboul, 2007. Depuis qu'il a été enrôlé dans les forces talibanes, le père de Rahima n'est plus que l'ombre de lui-même. Sans lui, sa mère et ses soeurs n'ont pas le droit de quitter la maison.Leur seul espoir réside dans la tradition des bacha posh, qui autorise sous certaines conditions, à travestir une fille jusqu'à ce qu'elle soit en âge de se marier. Rahima devient alors Rahim, et découvre une liberté qui va faire naître en elle un désir d'émancipation aussi fort que celui qu'éprouva son aïeule, Shekiba, un siècle plus tôt. Les destinées de ces deux femmes se font écho, et permettent une exploration captivante de la condition féminine en Afghanistan.
Biographie de l'auteur
Nadia Hashimi vit avec sa famille dans la banlieue de Washington, où elle exerce le métier de pédiatre. Ses parents ont quitté l Afghanistan dans les années 1970, avant l invasion soviétique. Ils sont retournés dans leur pays d origine pour la première fois en 2002 avec leur fille. Un voyage marquant qui lui permet de découvrir sous un nouveau jour l histoire et la culture afghanes dont ses romans sont imprégnés.Il y a 100 ans d'écart entre les deux histoires de femmes qui sont relatées dans ce roman. Une petite fille et son arrière arrière grand mère, le même pays, la même région et rien n'a changé. La même ignorance du monde pour les femmes afghanes, la même soumission, la même souffrance.
J'ai été tout de suite happée par ce livre, passionnant et révoltant. Une immersion réussie sans misérabilisme. Un coup de cœur !
2007; Il faut retenir cette date en lisant l'histoire de Rahima. Elle a 9 ans, à la fin du roman elle en a 7 ou 8 de plus, une de nos contemporaine !
marie do- Grand sage du forum
-
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Genre littéraire préféré : Assez varié : thriller, roman historique, contemporain, bd .....
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Re: [Hashimi, Nadia] La perle et la coquille
Merci Marie-Do pour cette critique d'un volet différent de l'histoire des femmes Afghanes, je vais surement me laisser tenter
Fleurianne- Grand sage du forum
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Re: [Hashimi, Nadia] La perle et la coquille
Mon avis
C’est l’histoire de deux femmes d’une même famille, le destin de deux afghanes, bien que près d’un siècle les sépare, les conditions de vie de ces deux femmes en Afghanistan ne diffèrent guère, une vie pesante et triste pour ces deux femmes, des passages poignants m’ont fait ressentir toute la tristesse et les humiliations que subissent toujours certaines femmes de ce pays, avec pour exemple la maltraitance et la malveillance qui entourent les deux femmes dès leur première enfance, par le père, la belle-mère ou le mari sans compter les autres épouses. Un roman passionnant ou l’histoire de leur vie alterne, me révoltant sur leur condition de femme devant subir la loi des hommes, quel malheur de naître fille dans ce pays!! Cette épopée m’a bouleversée lors de la lapidation, triste...triste à imaginer, lorsque les gifles et les coups de fouet tombent, j’ai ressenti une immense tristesse car j’imagine ces femmes sous leur voile, que ressentent-elles ? D’autres plus hardies osent montrer leurs sentiments que ce soient révolte et injustice. Vraiment ce roman intéressant, bien écrit sur la condition des femmes dans ce pays, heureusement me laisse quand même un peu d’espoir avec la fin de l’histoire. 4,5/5
C’est l’histoire de deux femmes d’une même famille, le destin de deux afghanes, bien que près d’un siècle les sépare, les conditions de vie de ces deux femmes en Afghanistan ne diffèrent guère, une vie pesante et triste pour ces deux femmes, des passages poignants m’ont fait ressentir toute la tristesse et les humiliations que subissent toujours certaines femmes de ce pays, avec pour exemple la maltraitance et la malveillance qui entourent les deux femmes dès leur première enfance, par le père, la belle-mère ou le mari sans compter les autres épouses. Un roman passionnant ou l’histoire de leur vie alterne, me révoltant sur leur condition de femme devant subir la loi des hommes, quel malheur de naître fille dans ce pays!! Cette épopée m’a bouleversée lors de la lapidation, triste...triste à imaginer, lorsque les gifles et les coups de fouet tombent, j’ai ressenti une immense tristesse car j’imagine ces femmes sous leur voile, que ressentent-elles ? D’autres plus hardies osent montrer leurs sentiments que ce soient révolte et injustice. Vraiment ce roman intéressant, bien écrit sur la condition des femmes dans ce pays, heureusement me laisse quand même un peu d’espoir avec la fin de l’histoire. 4,5/5
lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Hashimi, Nadia] La perle et la coquille
Hello, Hello.
J'ai failli passer à côté et vous ?
Ce roman raconte le destin croisé de deux femmes afghanes, Shekiba, au début du XXème siècle et Rahima, en 2007 et montre la condition des femmes afghanes de plus en plus difficile et inquiétante avec l’arrivée au pouvoir des talibans.
Je ne connaissais pas du tout le Bacha posh, tradition afghane (et pakistanaise) qui consiste à « habiller comme un garçon » une fille de la famille lorsqu’il n’y a pas eu de fils dans la fratrie. La fille choisie à la pré adolescence devient un garçon pour la société extérieure, elle a les cheveux courts, elle est habillée en pantalon et a le droit d’aller à l’école, de travailler, ceci jusqu’à la puberté qui ne permet plus de cacher son identité.
Shekiba et Rahima, de la même famille ont en commune une force et passion de vivre qui leur permet d’endurer les pires horreurs. Elles vivent dans leur chair, la conviction intime qu’elles peuvent changer les choses si elles agissent. Les atrocités qu’ont leur fait subir dans leur propre famille m’ont révoltées. On a du mal à comprendre comment les hommes peuvent être aussi cruels et les femmes de leur entourage, mère, belle-mère, sœurs, cousines, tantes aussi passives. Malgré le traitement qu’elles reçoivent de leur mari, elles gardent l’instinct maternel, l’amour viscéral de leurs enfants et l’énergie pour se soutenir en secret, en cachette.
Ce sont de vraies héroïnes anonymes qui forcent le respect et l’admiration. On comprend aussi devant de telles horreurs que certaines baissent les bras, les yeux et cherchent à devenir invisibles.
Tellement bouleversant, tout le monde devrait avoir lu ce livre.
Mon coup de coeur de mai.
Je le recommande à toutes mes amies lectrices qui sont passées à côté et j'ai à chaque fois un retour me disant qu'elles n'ont pas été déçues.
J'ai failli passer à côté et vous ?
Ce roman raconte le destin croisé de deux femmes afghanes, Shekiba, au début du XXème siècle et Rahima, en 2007 et montre la condition des femmes afghanes de plus en plus difficile et inquiétante avec l’arrivée au pouvoir des talibans.
Je ne connaissais pas du tout le Bacha posh, tradition afghane (et pakistanaise) qui consiste à « habiller comme un garçon » une fille de la famille lorsqu’il n’y a pas eu de fils dans la fratrie. La fille choisie à la pré adolescence devient un garçon pour la société extérieure, elle a les cheveux courts, elle est habillée en pantalon et a le droit d’aller à l’école, de travailler, ceci jusqu’à la puberté qui ne permet plus de cacher son identité.
Shekiba et Rahima, de la même famille ont en commune une force et passion de vivre qui leur permet d’endurer les pires horreurs. Elles vivent dans leur chair, la conviction intime qu’elles peuvent changer les choses si elles agissent. Les atrocités qu’ont leur fait subir dans leur propre famille m’ont révoltées. On a du mal à comprendre comment les hommes peuvent être aussi cruels et les femmes de leur entourage, mère, belle-mère, sœurs, cousines, tantes aussi passives. Malgré le traitement qu’elles reçoivent de leur mari, elles gardent l’instinct maternel, l’amour viscéral de leurs enfants et l’énergie pour se soutenir en secret, en cachette.
Ce sont de vraies héroïnes anonymes qui forcent le respect et l’admiration. On comprend aussi devant de telles horreurs que certaines baissent les bras, les yeux et cherchent à devenir invisibles.
Tellement bouleversant, tout le monde devrait avoir lu ce livre.
Mon coup de coeur de mai.
Je le recommande à toutes mes amies lectrices qui sont passées à côté et j'ai à chaque fois un retour me disant qu'elles n'ont pas été déçues.
Invité- Invité
Re: [Hashimi, Nadia] La perle et la coquille
C'est en effet un excellent livre, que j'avais vraiment aimé l'été dernier.
A ne pas rater.
A ne pas rater.
Re: [Hashimi, Nadia] La perle et la coquille
Mon avis
Nadia Hashimi est pédiatre et c’est également une écrivaine américaine. Ses parents ont fui l’Afghanistan en 1970 et c’est seulement en 2002 qu’ils y sont retournés avec elle. Ce qu’elle a découvert au cours de ce voyage et par la suite en se renseignant l’a inspirée pour écrire ce roman. Il met en scène, à un siècle d’intervalle, deux femmes d’une même famille.
Dans le récit qui se déroule en 2007, Rahima, une fillette, est obligée de se costumer en garçon pour que ses sœurs puissent aller à l’école et qu’elle ait la possibilité d’aider sa famille (elle peut se déplacer librement, faire les courses etc) car son père est défaillant. Un siècle plus tôt, c’est Shekiba qui s’est habillée en homme pour garder le harem du roi.
Quelle vie offre-t-on à ces filles ? A la puberté, Rahima ne pourra plus suppléer le garçon qui n’est jamais venu. Elle devra retourner à sa condition de femme, perdre ce qu’elle avait découvert d’une certaine forme de liberté (pas volée mais tout à fait normale), est-ce que c’est ça la vie ?
Malheur à celles qui sont nées femmes, elles sont « prisonnières » d’une vie qu’on leur impose, elles sont brimées, voire maltraitées et méprisées. Comment se révolter dans un pays où ce fonctionnement est la norme ? Elles se cachent, rentrent dans leur coquille pour se faire oublier alors que ce sont des perles. Parce qu’une fois mères (en espérant qu’elles aient eu au moins un garçon), elles se battent pour leurs enfants.
Et dire qu’il y a encore des hommes qui se comportent ainsi avec les femmes ! Merci à l’auteur d’avoir écrit cette histoire pour que nous n’oubliions pas le bonheur d’aller à notre guise, d’apprendre, de choisir ….
C’est avec une écriture fluide (merci à la traductrice) que Nadia Hashimi présente des faits qui nous révoltent. Elle décrit avec finesse les événements, les ressentis. Comment remettre de la dignité là où les talibans font la loi et rendent les femmes invisibles ? Ce recueil, édifiant, est à partager pour ne pas oublier et qui sait, peut-être faire bouger les choses….
Nadia Hashimi est pédiatre et c’est également une écrivaine américaine. Ses parents ont fui l’Afghanistan en 1970 et c’est seulement en 2002 qu’ils y sont retournés avec elle. Ce qu’elle a découvert au cours de ce voyage et par la suite en se renseignant l’a inspirée pour écrire ce roman. Il met en scène, à un siècle d’intervalle, deux femmes d’une même famille.
Dans le récit qui se déroule en 2007, Rahima, une fillette, est obligée de se costumer en garçon pour que ses sœurs puissent aller à l’école et qu’elle ait la possibilité d’aider sa famille (elle peut se déplacer librement, faire les courses etc) car son père est défaillant. Un siècle plus tôt, c’est Shekiba qui s’est habillée en homme pour garder le harem du roi.
Quelle vie offre-t-on à ces filles ? A la puberté, Rahima ne pourra plus suppléer le garçon qui n’est jamais venu. Elle devra retourner à sa condition de femme, perdre ce qu’elle avait découvert d’une certaine forme de liberté (pas volée mais tout à fait normale), est-ce que c’est ça la vie ?
Malheur à celles qui sont nées femmes, elles sont « prisonnières » d’une vie qu’on leur impose, elles sont brimées, voire maltraitées et méprisées. Comment se révolter dans un pays où ce fonctionnement est la norme ? Elles se cachent, rentrent dans leur coquille pour se faire oublier alors que ce sont des perles. Parce qu’une fois mères (en espérant qu’elles aient eu au moins un garçon), elles se battent pour leurs enfants.
Et dire qu’il y a encore des hommes qui se comportent ainsi avec les femmes ! Merci à l’auteur d’avoir écrit cette histoire pour que nous n’oubliions pas le bonheur d’aller à notre guise, d’apprendre, de choisir ….
C’est avec une écriture fluide (merci à la traductrice) que Nadia Hashimi présente des faits qui nous révoltent. Elle décrit avec finesse les événements, les ressentis. Comment remettre de la dignité là où les talibans font la loi et rendent les femmes invisibles ? Ce recueil, édifiant, est à partager pour ne pas oublier et qui sait, peut-être faire bouger les choses….
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Cassiopée- Admin
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