[Lafon, Lola] Mercy, Mary, Patty
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[Lafon, Lola] Mercy, Mary, Patty
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[Lafon, Lola]
Mercy, Mary, Patty
Actes Sud 16 août 2017
ISBN 978 2 330 08178 2
234 pages
Quatrième de couverture
En février 1974, Patricia Hearst, petite-fille du célèbre magnat de la presse William Randolph Hearst, est enlevée contre rançon par un groupuscule révolutionnaire dont elle ne tarde pas à épouser la cause, à la stupéfaction générale de l’establishment qui s’empresse de conclure au lavage de cerveau.
Professeure invitée pour un an dans une petite ville des Landes, l’Américaine Gene Neveva se voit chargée de rédiger un rapport pour l’avocat de Patricia Hearst, dont le procès doit bientôt s’ouvrir à San Francisco. Un volumineux dossier sur l’affaire a été confié à Gene. Pour le dépouiller, elle s’assure la collaboration d’une étudiante, la timide Violaine, qui a exactement le même âge que l’accusée et pressent que Patricia n’est pas vraiment la victime manipulée que décrivent ses avocats...
Avec ce roman incandescent sur la rencontre décisive de trois femmes “kidnappées” par la résonance d’un événement mémorable, Lola Lafon s’empare d’une icône paradoxale de la “story” américaine pour tenter de saisir ce point de chavirement où l’on tourne le dos à ses origines. Servi par une écriture incisive, Mercy, Mary, Patty s’attache à l’instant du choix radical et aux procès au parfum d’exorcisme qu’on fait subir à celles qui désertent la route pour la rocaille.
Mon avis
Un roman ou trois femmes, deux françaises et une américaine vont occuper tout le livre. L’américaine, c’est Patricia, jeune fille de bonne famille, kidnappée, qui par la voix des médias reproche à son père de ne pas céder à la demande de ses geôliers, ce sont des gens convenables, prêts à mourir pour leur idéal, dit-elle, ils voudraient simplement que le monde soit meilleur et que l’on aide les milliers d’indigents qui errent dans une Californie riche. Il y aussi Gene Neveva chargée des recherches pour le compte de l’avocat de Patricia et qui a engagé Violaine pour l’aider à éclaircir cette histoire. Car Patricia déclare qu’elle a appris beaucoup de choses avec la SLA, elle a appris à vivre avec la collectivité mais aussi dénonce l’énorme mensonge de son éducation. Sautant jusqu’au jugement, les preuves de sa culpabilité étaient innombrables mais c’est sa fortune qui l’a tirée d’affaires, elle a été graciée par Carter et réhabilitée par Clinton. Cette affaire eu un énorme impact médiatique…J’ai imaginé que c’était l’auteur qui vouvoyait Gene Neveva dans le roman, tandis que Violaine est à la troisième personne du singulier, quand à Patricia, ses messages apparaissent en italique. Pas très facile à lire, cependant j’ai apprécié ce roman qui retrace des étapes de cette affaire qui passionna le public à cette époque….
Copié-collé chez Wikipédia
Patricia Hearst, surnommée Patty Hearst, née Patricia Campbell Hearst le 20 février 1954 à San Francisco, petite-fille du magnat de la presse William Randolph Hearst (1863-1951), est une héritière et une actrice occasionnelle. Enlevée en 1974, alors qu'elle est âgée de dix-neuf ans, par un groupe terroriste d'extrême gauche américain, l'Armée de libération, elle participera par la suite à des actions de ce groupe.
Mercy, Mary, Patty
Actes Sud 16 août 2017
ISBN 978 2 330 08178 2
234 pages
Quatrième de couverture
En février 1974, Patricia Hearst, petite-fille du célèbre magnat de la presse William Randolph Hearst, est enlevée contre rançon par un groupuscule révolutionnaire dont elle ne tarde pas à épouser la cause, à la stupéfaction générale de l’establishment qui s’empresse de conclure au lavage de cerveau.
Professeure invitée pour un an dans une petite ville des Landes, l’Américaine Gene Neveva se voit chargée de rédiger un rapport pour l’avocat de Patricia Hearst, dont le procès doit bientôt s’ouvrir à San Francisco. Un volumineux dossier sur l’affaire a été confié à Gene. Pour le dépouiller, elle s’assure la collaboration d’une étudiante, la timide Violaine, qui a exactement le même âge que l’accusée et pressent que Patricia n’est pas vraiment la victime manipulée que décrivent ses avocats...
Avec ce roman incandescent sur la rencontre décisive de trois femmes “kidnappées” par la résonance d’un événement mémorable, Lola Lafon s’empare d’une icône paradoxale de la “story” américaine pour tenter de saisir ce point de chavirement où l’on tourne le dos à ses origines. Servi par une écriture incisive, Mercy, Mary, Patty s’attache à l’instant du choix radical et aux procès au parfum d’exorcisme qu’on fait subir à celles qui désertent la route pour la rocaille.
Mon avis
Un roman ou trois femmes, deux françaises et une américaine vont occuper tout le livre. L’américaine, c’est Patricia, jeune fille de bonne famille, kidnappée, qui par la voix des médias reproche à son père de ne pas céder à la demande de ses geôliers, ce sont des gens convenables, prêts à mourir pour leur idéal, dit-elle, ils voudraient simplement que le monde soit meilleur et que l’on aide les milliers d’indigents qui errent dans une Californie riche. Il y aussi Gene Neveva chargée des recherches pour le compte de l’avocat de Patricia et qui a engagé Violaine pour l’aider à éclaircir cette histoire. Car Patricia déclare qu’elle a appris beaucoup de choses avec la SLA, elle a appris à vivre avec la collectivité mais aussi dénonce l’énorme mensonge de son éducation. Sautant jusqu’au jugement, les preuves de sa culpabilité étaient innombrables mais c’est sa fortune qui l’a tirée d’affaires, elle a été graciée par Carter et réhabilitée par Clinton. Cette affaire eu un énorme impact médiatique…J’ai imaginé que c’était l’auteur qui vouvoyait Gene Neveva dans le roman, tandis que Violaine est à la troisième personne du singulier, quand à Patricia, ses messages apparaissent en italique. Pas très facile à lire, cependant j’ai apprécié ce roman qui retrace des étapes de cette affaire qui passionna le public à cette époque….
Copié-collé chez Wikipédia
Patricia Hearst, surnommée Patty Hearst, née Patricia Campbell Hearst le 20 février 1954 à San Francisco, petite-fille du magnat de la presse William Randolph Hearst (1863-1951), est une héritière et une actrice occasionnelle. Enlevée en 1974, alors qu'elle est âgée de dix-neuf ans, par un groupe terroriste d'extrême gauche américain, l'Armée de libération, elle participera par la suite à des actions de ce groupe.
lalyre- Grand sage du forum
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Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Lafon, Lola] Mercy, Mary, Patty
Qui était Patricia Hearst ? Aujourd'hui Wikipedia peut nous fournir des éléments de réponse, alimentée par la presse écrite et audiovisuelle des années 1970, mais aussi une abondante littérature universitaire. Pourquoi tant de fascination pour ce personnage ?
Le visage de la jeune héritière frivole qu'elle semblait être avant son enlèvement et celui de la terroriste déterminée qu'elle révèle aux caméras de surveillance sont-ils deux faces d'une même médaille ? Patricia était-elle l'une ou l'autre ? L'une puis l'autre ? L'une et l'autre ? Les deux figures symbolisent des positions si contradictoires que chacun pouvait s'identifier à - au moins - l'une des deux Patricia.
Le roman pose également d'autres questions. Doit-on (et peut-on) nécessairement connaître l'identité, les motivations et les convictions d'une personne au moment de juger ses actes ? Quelle est la place du savoir universitaire, comment l'articuler avec le fait judiciaire ? Pourquoi les femmes ne sont-elles jamais écoutées quand elles affirment avoir trouvé leur place ? Pourquoi les femmes qui explorent d'autres chemins que la construction d'une famille font-elles si peur à tout le monde ?
Trois enquêtrices se confrontent à tour de rôle à ces questions, se transmettant leurs certitudes, leurs interrogations et leur expérience. Nous les suivons dans cette quête, parfois harassante, parfois redondante, et sortons de cette lecture comme les étudiantes d'un cours de Gene Neveva : avec un peu plus de recul sur le monde qui nous entoure.
Le visage de la jeune héritière frivole qu'elle semblait être avant son enlèvement et celui de la terroriste déterminée qu'elle révèle aux caméras de surveillance sont-ils deux faces d'une même médaille ? Patricia était-elle l'une ou l'autre ? L'une puis l'autre ? L'une et l'autre ? Les deux figures symbolisent des positions si contradictoires que chacun pouvait s'identifier à - au moins - l'une des deux Patricia.
Le roman pose également d'autres questions. Doit-on (et peut-on) nécessairement connaître l'identité, les motivations et les convictions d'une personne au moment de juger ses actes ? Quelle est la place du savoir universitaire, comment l'articuler avec le fait judiciaire ? Pourquoi les femmes ne sont-elles jamais écoutées quand elles affirment avoir trouvé leur place ? Pourquoi les femmes qui explorent d'autres chemins que la construction d'une famille font-elles si peur à tout le monde ?
Trois enquêtrices se confrontent à tour de rôle à ces questions, se transmettant leurs certitudes, leurs interrogations et leur expérience. Nous les suivons dans cette quête, parfois harassante, parfois redondante, et sortons de cette lecture comme les étudiantes d'un cours de Gene Neveva : avec un peu plus de recul sur le monde qui nous entoure.
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