[Lanzetta, Antonio] Le mal en soi
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[Lanzetta, Antonio] Le mal en soi
Le Mal en soi
Antonio Lanzetta
Bragelonne, 2018
288 pages
4ème couverture :
Automne 2016. Castellacio, petit bourg du Sud de l'Italie. Le cadavre d'une jeune fille est retrouvé pendu par les poignets avec du fil barbelé aux branches d'un saule. Sa tête décapitée gît entre les racines, ses yeux vitreux fixent Damiano Valente. Valente, c'est le Chacal, un écrivain à succès de « true crime », hanté par le passé et condamné à traîner sa jambe brisée. Depuis trente et un an, il traque sans relâche le meurtrier de Claudia, sa meilleure amie sauvagement assassinée au cours de l'été 1985. Aidé de son ami le commissaire De Vivo, il se lance sur les traces de celui que la presse a baptisé « l'homme du saule ».
Été 1985. Castellaccio, Flavio, jeune orphelin originaire de Turin, débarque chez son grand-père après la mort de sa mère. Rien n'est gagné d'avance avec cet homme bourru. En compagnie de ses nouveaux amis Stefano, Claudia, Damiano et du brave Jack, énorme chien au pelage noir, Flavio découvre l'insouciance, l'amour, la vie loin de Turin, dans la magnifique région du Cilento, à quelques coups de pédales de la mer et de la montagne. Et si le bonheur était à portée de main ? C'est oublier un peu vite que le mal n'est jamais loin...
Le Mal en soi, c'est le mal qui habite le tueur en série qui sévit à Castellaccio, mais c'est aussi celui qui torture les héros, c'est le destin qui frappe et c'est cette noirceur qui palpite en chacun de nous. Le Mal en soi, c'est aussi le mal qui imprègne le village de Castellaccio depuis trente et un ans, et peut-être depuis bien plus longtemps...
Mon avis :
J’ai choisi ce livre suite à une conférence à Quai Du Polar 2018 où les auteurs italiens étaient invités d’honneur. L’auteur est jeune, motivé, c’est son premier thriller, il m’a donné envie de le découvrir. Le bandeau du livre l’annonçait comme le «Stephen King italien». Pour moi, la promesse n’est pas tenue mais elle était inutile, le livre est bon, pas besoin de cette référence qui n’apporte rien.
On retrouve les thèmes de l’enfance et l’adolescence. Flavio perd sa mère, il n’avait qu’elle et se retrouve à la campagne, chez un grand-père et dans une région où tout lui est étranger. Il se révèle malgré son deuil plein de ressources pour s’adapter. On est au milieu des années 80 en Italie. Les adultes appartiennent à des clans, les adolescents à des bandes sauf que l’histoire entraîne les adolescents dans un cauchemar dont ils ne ressortent pas indemnes. La ficelle des séquelles fonctionne bien.
Dans le second fil narratif celui de l’enquête et de la traque du tueur en série, le mal en soi est autant physique que psychologique pour Valente mais chaque personnage porte son mal en soi, le poids du passé le distille là où l'on ne s’y attend pas.
La forte amitié qui lie Valente dit le Chacal, célèbre journaliste et De Vivo le flic a du mal à dominer le mal en soi de ceux qui ont soif de vengeance.
Les personnages sont nombreux, leurs présences fortes, l’histoire est dense.
L’Italie du point de vue rurale me rappelle nos campagnes de cette époque, tout le monde se connait et a un point de vue ancré sur les familles, la place à tenir dans le village pour ne pas avoir de problèmes.
Le cliché des filles, belles et donc victimes est excusé puisqu’il sert de vecteur à l’intrigue. La scène des crimes avec la pendaison à un saule des jeunes filles et la mise en scène avec des poupées décapitées sont si bien représentés que j'étais de tout coeur avec nos enquêteurs.
Un coup de chapeau à Valente dont la douleur permanente est si bien décrite que j’avais mal pour lui à chaque page.
A la fin, le stress monte, l’atmosphère est pesante, la chaleur écrasante du sud mêlée à un côté sombre permanent colle parfaitement à l’histoire.
En conclusion, une lecture bien appréciée.
Citations :
"Un jour, son agent lui avait demandé pourquoi il avait choisi ce pseudonyme pour signer ses livres et ses articles. Elle croyait que ça venait de sa nature, de la froideur avec laquelle il fouillait méthodiquement la vie des victimes, les dépouillait de leurs secrets et de leurs faiblesses pour parvenir à la vérité, pour comprendre pourquoi elles avaient été tuées. Il lui avait répondu que le Chacal était le dieu de la mort, qu’il agissait dans l’obscurité et se repaissait de charognes."
"autrefois, trancher la tête d’un ennemi au cours d’une bataille était une façon d’absorber son esprit."
Antonio Lanzetta
Bragelonne, 2018
288 pages
4ème couverture :
Automne 2016. Castellacio, petit bourg du Sud de l'Italie. Le cadavre d'une jeune fille est retrouvé pendu par les poignets avec du fil barbelé aux branches d'un saule. Sa tête décapitée gît entre les racines, ses yeux vitreux fixent Damiano Valente. Valente, c'est le Chacal, un écrivain à succès de « true crime », hanté par le passé et condamné à traîner sa jambe brisée. Depuis trente et un an, il traque sans relâche le meurtrier de Claudia, sa meilleure amie sauvagement assassinée au cours de l'été 1985. Aidé de son ami le commissaire De Vivo, il se lance sur les traces de celui que la presse a baptisé « l'homme du saule ».
Été 1985. Castellaccio, Flavio, jeune orphelin originaire de Turin, débarque chez son grand-père après la mort de sa mère. Rien n'est gagné d'avance avec cet homme bourru. En compagnie de ses nouveaux amis Stefano, Claudia, Damiano et du brave Jack, énorme chien au pelage noir, Flavio découvre l'insouciance, l'amour, la vie loin de Turin, dans la magnifique région du Cilento, à quelques coups de pédales de la mer et de la montagne. Et si le bonheur était à portée de main ? C'est oublier un peu vite que le mal n'est jamais loin...
Le Mal en soi, c'est le mal qui habite le tueur en série qui sévit à Castellaccio, mais c'est aussi celui qui torture les héros, c'est le destin qui frappe et c'est cette noirceur qui palpite en chacun de nous. Le Mal en soi, c'est aussi le mal qui imprègne le village de Castellaccio depuis trente et un ans, et peut-être depuis bien plus longtemps...
Mon avis :
J’ai choisi ce livre suite à une conférence à Quai Du Polar 2018 où les auteurs italiens étaient invités d’honneur. L’auteur est jeune, motivé, c’est son premier thriller, il m’a donné envie de le découvrir. Le bandeau du livre l’annonçait comme le «Stephen King italien». Pour moi, la promesse n’est pas tenue mais elle était inutile, le livre est bon, pas besoin de cette référence qui n’apporte rien.
On retrouve les thèmes de l’enfance et l’adolescence. Flavio perd sa mère, il n’avait qu’elle et se retrouve à la campagne, chez un grand-père et dans une région où tout lui est étranger. Il se révèle malgré son deuil plein de ressources pour s’adapter. On est au milieu des années 80 en Italie. Les adultes appartiennent à des clans, les adolescents à des bandes sauf que l’histoire entraîne les adolescents dans un cauchemar dont ils ne ressortent pas indemnes. La ficelle des séquelles fonctionne bien.
Dans le second fil narratif celui de l’enquête et de la traque du tueur en série, le mal en soi est autant physique que psychologique pour Valente mais chaque personnage porte son mal en soi, le poids du passé le distille là où l'on ne s’y attend pas.
La forte amitié qui lie Valente dit le Chacal, célèbre journaliste et De Vivo le flic a du mal à dominer le mal en soi de ceux qui ont soif de vengeance.
Les personnages sont nombreux, leurs présences fortes, l’histoire est dense.
L’Italie du point de vue rurale me rappelle nos campagnes de cette époque, tout le monde se connait et a un point de vue ancré sur les familles, la place à tenir dans le village pour ne pas avoir de problèmes.
Le cliché des filles, belles et donc victimes est excusé puisqu’il sert de vecteur à l’intrigue. La scène des crimes avec la pendaison à un saule des jeunes filles et la mise en scène avec des poupées décapitées sont si bien représentés que j'étais de tout coeur avec nos enquêteurs.
Un coup de chapeau à Valente dont la douleur permanente est si bien décrite que j’avais mal pour lui à chaque page.
A la fin, le stress monte, l’atmosphère est pesante, la chaleur écrasante du sud mêlée à un côté sombre permanent colle parfaitement à l’histoire.
En conclusion, une lecture bien appréciée.
Citations :
"Un jour, son agent lui avait demandé pourquoi il avait choisi ce pseudonyme pour signer ses livres et ses articles. Elle croyait que ça venait de sa nature, de la froideur avec laquelle il fouillait méthodiquement la vie des victimes, les dépouillait de leurs secrets et de leurs faiblesses pour parvenir à la vérité, pour comprendre pourquoi elles avaient été tuées. Il lui avait répondu que le Chacal était le dieu de la mort, qu’il agissait dans l’obscurité et se repaissait de charognes."
"autrefois, trancher la tête d’un ennemi au cours d’une bataille était une façon d’absorber son esprit."
Invité- Invité
Re: [Lanzetta, Antonio] Le mal en soi
Merci Arcanne pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
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Age : 56
Localisation : Var, Sanary-sur-mer
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Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
Date d'inscription : 11/12/2009
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