[Bardon, Catherine] Les déracinés
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[Bardon, Catherine] Les déracinés
[Bardon, Catherine] Les déracinés
[Bardon, Catherine]
Les déracinés
Editions Les Escales 3 mai 2018
609 pages
Quatrième de couverture
Vienne, 1932. Au milieu du joyeux tumulte des cafés, Wilhelm, journaliste, rencontre Almah, libre et radieuse. Mais la montée de l'antisémitisme vient assombrir leur idylle. Au bout de quelques années, ils n'auront plus le choix ; les voilà condamnés à l'exil. Commence alors une longue errance de pays en pays, d'illusions en désillusions. Jusqu'à ce qu'on leur fasse une proposition inattendue : fonder une colonie en République dominicaine. En effet, le dictateur local a offert cent mille visas à des Juifs venus du Reich.
Là, au milieu de la jungle brûlante, tout est à construire : leur ville, leur vie.
Fondée sur des faits réels, cette fresque au souffle admirable révèle un pan méconnu de notre histoire. Elle dépeint le sort des êtres pris dans les turbulences du temps, la perte des rêves de jeunesse, la douleur de l'exil et la quête des racines.
Mon avis
Voici un roman écrit avec sensibilité pour nous conter cette belle saga romanesque commençant à Vienne, basé sur des faits historiques. Un roman bouleversant débutant en 1921 et se terminant en 1961, c’est tout d’abord avec le couple Almah et Wilhem, deux jeunes viennois fou d’amour que la saga commence. Commence d’ailleurs très bien pour eux vivant dans une ville culturelle et dans l’aisance et la frivolité, une réelle joie de vivre pour ces jeunes gens, il est journaliste, elle est dentiste, tout semble vouloir leurs sourire, la première partie du livre nous fait vivre l’insouciance et la liberté jusqu’aux années 1930 ou le danger nazisme rode aux porte de l’Autriche. La menace se rapproche, ils sont obligés de s’expatrier pour échouer après maintes étapes dans des camps et enfin en République Dominicaine. Cette deuxième partie du livre devient vraiment passionnante parce que l’on suit étape par étape la vie des exilés, la vie en communauté, l’insertion et le travail pour s’y faire une place. Il y aura aussi des mariages, des naissances et des décès dans cette petite communauté qui peut à peut va prendre de l’ampleur. Un tout bon roman basé sur des faits historiques, bouleversant et envoûtant. Un véritable témoignage sur ces gens luttant pour leurs idéaux et leur liberté, un roman qui donne à réfléchir sur la migration de notre époque ou l’on sépare les enfants des parents ….4,5/5
Les déracinés
Editions Les Escales 3 mai 2018
609 pages
Quatrième de couverture
Vienne, 1932. Au milieu du joyeux tumulte des cafés, Wilhelm, journaliste, rencontre Almah, libre et radieuse. Mais la montée de l'antisémitisme vient assombrir leur idylle. Au bout de quelques années, ils n'auront plus le choix ; les voilà condamnés à l'exil. Commence alors une longue errance de pays en pays, d'illusions en désillusions. Jusqu'à ce qu'on leur fasse une proposition inattendue : fonder une colonie en République dominicaine. En effet, le dictateur local a offert cent mille visas à des Juifs venus du Reich.
Là, au milieu de la jungle brûlante, tout est à construire : leur ville, leur vie.
Fondée sur des faits réels, cette fresque au souffle admirable révèle un pan méconnu de notre histoire. Elle dépeint le sort des êtres pris dans les turbulences du temps, la perte des rêves de jeunesse, la douleur de l'exil et la quête des racines.
Mon avis
Voici un roman écrit avec sensibilité pour nous conter cette belle saga romanesque commençant à Vienne, basé sur des faits historiques. Un roman bouleversant débutant en 1921 et se terminant en 1961, c’est tout d’abord avec le couple Almah et Wilhem, deux jeunes viennois fou d’amour que la saga commence. Commence d’ailleurs très bien pour eux vivant dans une ville culturelle et dans l’aisance et la frivolité, une réelle joie de vivre pour ces jeunes gens, il est journaliste, elle est dentiste, tout semble vouloir leurs sourire, la première partie du livre nous fait vivre l’insouciance et la liberté jusqu’aux années 1930 ou le danger nazisme rode aux porte de l’Autriche. La menace se rapproche, ils sont obligés de s’expatrier pour échouer après maintes étapes dans des camps et enfin en République Dominicaine. Cette deuxième partie du livre devient vraiment passionnante parce que l’on suit étape par étape la vie des exilés, la vie en communauté, l’insertion et le travail pour s’y faire une place. Il y aura aussi des mariages, des naissances et des décès dans cette petite communauté qui peut à peut va prendre de l’ampleur. Un tout bon roman basé sur des faits historiques, bouleversant et envoûtant. Un véritable témoignage sur ces gens luttant pour leurs idéaux et leur liberté, un roman qui donne à réfléchir sur la migration de notre époque ou l’on sépare les enfants des parents ….4,5/5
lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Bardon, Catherine] Les déracinés
Mon avis
« Sans racines, nous ne sommes que des ombres »*
C’est un roman ambitieux et réussi qu’a écrit Catherine Bardon. Une fresque historique et familiale s’étalant sur une quarantaine d’années de 1921 à 1961. Un récit totalement addictif, à la portée de tous pour découvrir un pan méconnu de l’histoire du peuple juif.
Wilhelm, journaliste, et Almah se rencontrent et tombent fous amoureux l’un de l’autre. Ils ne sont pas issus du même milieu (elle a une famille beaucoup plus riche) mais si Will s’interroge parfois, la jeune femme ne se préoccupe pas des différences, elle l’aime et rien d’autre ne compte.
« Almah avait une farouche résolution : le bonheur immédiat et absolu. » On est en 1935, ils sont heureux, ils croquent la vie à pleine dents, l’atmosphère est au beau fixe .…. Le temps passe, et avant que la guerre n’éclate, les tensions sont de plus en plus vives et palpables. Le danger est permanent. Il faut se préparer à des jours sombres. Se faire oublier, ne pas intervenir même face à des actes abominables pour ne pas être réprimés. Les amoureux ne supportent plus de ne pouvoir agir. Ils comprennent que pour vivre libres, il faut fuir l’Autriche, peut-être en laissant leurs familles derrière eux. Mais les pays ferment leurs frontières, ayant atteint leur quota de réfugiés. Une seule solution, Rafael Trujillo, le dictateur de la République Dominicaine de l’époque, qui invite les juifs à venir s’installer sur son île (inutile de dire que cela l’arrange et que ce n’est pas uniquement son bon cœur qui le guide). Ils sont quelques uns à relever le défi, suivis d’autres. C’est comme ça que le jeune couple se retrouve à Sosua, dans un coin perdu, où il n’y a rien à part de la terre à cultiver, de quoi mettre un mini élevage et des bâtiments à construire. Mais rien, c’est déjà beaucoup lorsque vous êtes en vie et que le lieu où vous vous installez peut vous permettre de subsister…..
Comment vont-ils s’organiser, accepter de continuer à avancer alors qu’il a fallu renoncer à tout ce qui était leur passé, leurs racines ? Où l’être humain peut-il puiser la force de tenir ? Le quotidien n’est pas aisé lorsque vous êtes loin de votre pays d’origine : les mœurs, le barrage de la langue, l’impression permanente d’être un étranger, l’obligation de combattre pour réussir, d’abandonner une part de vos rêves car le futur ne peut pas être celui que vous aviez imaginé. C’est toute cette lutte, avec ses victoires et ses défaites, que nous allons suivre.
Ancré dans un riche contexte historique, balisé d’événements réels, ce livre est très intéressant. De plus il est porté par un souffle romanesque car on s’attache très vite aux personnages et on a le souhait de suivre les événements qui rythment leurs journées. Je n’ai absolument pas vu le temps passer et les six cents pages ne m’ont pas pesé. L’écriture est fluide, le style varié. On alterne avec une histoire racontée à la première personne par Wilhelm, puis des passages contés par un narrateur ainsi que des extraits de carnets intimes écrits par Will. Pour autant, il ne prend pas toute la place. La belle Almah rayonne dans les chapitres, c’est une femme active, capable d’encaisser des privations et de rebondir encore plus fort. Elle a une aura qui illumine ceux qu’elle rencontre, elle est solaire.
J’ai apprécié de faire connaissance avec cette communauté, de voir comment chacun décide de réagir face à l’adversité, face aux épreuves, comment chacun essaie de surmonter les obstacles ; les liens qui se créent, les doutes, les joies, les peurs, les choix (rester et prendre racine, repartir ?), la vie qui continue tant bien que mal. J’ai trouvé ces hommes et ces femmes courageux, opiniâtres, compréhensifs les uns envers les autres. Tout n’est pas toujours rose, loin de là mais une lueur d’espérance brille entre les lignes….
C’est tout le talent de Catherine Bardon qui s’exprime dans ce recueil. Des références solides, parfaitement intégrées au texte et une « saga » familiale avec des individus variés offrent une lecture des plus agréables.
* page 420
« Sans racines, nous ne sommes que des ombres »*
C’est un roman ambitieux et réussi qu’a écrit Catherine Bardon. Une fresque historique et familiale s’étalant sur une quarantaine d’années de 1921 à 1961. Un récit totalement addictif, à la portée de tous pour découvrir un pan méconnu de l’histoire du peuple juif.
Wilhelm, journaliste, et Almah se rencontrent et tombent fous amoureux l’un de l’autre. Ils ne sont pas issus du même milieu (elle a une famille beaucoup plus riche) mais si Will s’interroge parfois, la jeune femme ne se préoccupe pas des différences, elle l’aime et rien d’autre ne compte.
« Almah avait une farouche résolution : le bonheur immédiat et absolu. » On est en 1935, ils sont heureux, ils croquent la vie à pleine dents, l’atmosphère est au beau fixe .…. Le temps passe, et avant que la guerre n’éclate, les tensions sont de plus en plus vives et palpables. Le danger est permanent. Il faut se préparer à des jours sombres. Se faire oublier, ne pas intervenir même face à des actes abominables pour ne pas être réprimés. Les amoureux ne supportent plus de ne pouvoir agir. Ils comprennent que pour vivre libres, il faut fuir l’Autriche, peut-être en laissant leurs familles derrière eux. Mais les pays ferment leurs frontières, ayant atteint leur quota de réfugiés. Une seule solution, Rafael Trujillo, le dictateur de la République Dominicaine de l’époque, qui invite les juifs à venir s’installer sur son île (inutile de dire que cela l’arrange et que ce n’est pas uniquement son bon cœur qui le guide). Ils sont quelques uns à relever le défi, suivis d’autres. C’est comme ça que le jeune couple se retrouve à Sosua, dans un coin perdu, où il n’y a rien à part de la terre à cultiver, de quoi mettre un mini élevage et des bâtiments à construire. Mais rien, c’est déjà beaucoup lorsque vous êtes en vie et que le lieu où vous vous installez peut vous permettre de subsister…..
Comment vont-ils s’organiser, accepter de continuer à avancer alors qu’il a fallu renoncer à tout ce qui était leur passé, leurs racines ? Où l’être humain peut-il puiser la force de tenir ? Le quotidien n’est pas aisé lorsque vous êtes loin de votre pays d’origine : les mœurs, le barrage de la langue, l’impression permanente d’être un étranger, l’obligation de combattre pour réussir, d’abandonner une part de vos rêves car le futur ne peut pas être celui que vous aviez imaginé. C’est toute cette lutte, avec ses victoires et ses défaites, que nous allons suivre.
Ancré dans un riche contexte historique, balisé d’événements réels, ce livre est très intéressant. De plus il est porté par un souffle romanesque car on s’attache très vite aux personnages et on a le souhait de suivre les événements qui rythment leurs journées. Je n’ai absolument pas vu le temps passer et les six cents pages ne m’ont pas pesé. L’écriture est fluide, le style varié. On alterne avec une histoire racontée à la première personne par Wilhelm, puis des passages contés par un narrateur ainsi que des extraits de carnets intimes écrits par Will. Pour autant, il ne prend pas toute la place. La belle Almah rayonne dans les chapitres, c’est une femme active, capable d’encaisser des privations et de rebondir encore plus fort. Elle a une aura qui illumine ceux qu’elle rencontre, elle est solaire.
J’ai apprécié de faire connaissance avec cette communauté, de voir comment chacun décide de réagir face à l’adversité, face aux épreuves, comment chacun essaie de surmonter les obstacles ; les liens qui se créent, les doutes, les joies, les peurs, les choix (rester et prendre racine, repartir ?), la vie qui continue tant bien que mal. J’ai trouvé ces hommes et ces femmes courageux, opiniâtres, compréhensifs les uns envers les autres. Tout n’est pas toujours rose, loin de là mais une lueur d’espérance brille entre les lignes….
C’est tout le talent de Catherine Bardon qui s’exprime dans ce recueil. Des références solides, parfaitement intégrées au texte et une « saga » familiale avec des individus variés offrent une lecture des plus agréables.
* page 420
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Cassiopée- Admin
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Re: [Bardon, Catherine] Les déracinés
Voici celui d'une internaute, avis que je partage complètement!
"Un premier roman ambitieux qui claque et qui n’est pas sans rappeler une certaine actualité. Ce livre m’a complètement bouleversée et je ressors de cette lecture triste mais aussi grandie. Grandie par cette histoire, par cette plume et par tout ce qui se lit entre les lignes. Catherine Bardon, rien qu’un seul mot, merci."
Quel plaisir j'ai eu en lisant ce livre! Un coup de cœur que je vous recommande...5/5
PS: Il y a 3 suites que je lirai plus que certainement!
"Un premier roman ambitieux qui claque et qui n’est pas sans rappeler une certaine actualité. Ce livre m’a complètement bouleversée et je ressors de cette lecture triste mais aussi grandie. Grandie par cette histoire, par cette plume et par tout ce qui se lit entre les lignes. Catherine Bardon, rien qu’un seul mot, merci."
Quel plaisir j'ai eu en lisant ce livre! Un coup de cœur que je vous recommande...5/5
PS: Il y a 3 suites que je lirai plus que certainement!
Jean XXIV- Grand sage du forum
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Re: [Bardon, Catherine] Les déracinés
Ce roman m'a beaucoup appris sur cette page d'histoire que j'ignorais.
Fleurianne- Grand sage du forum
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Re: [Bardon, Catherine] Les déracinés
Je suis d'accord avec vos critiques, c'est un coup de coeur !
Terminé vendredi, j'ai aussitôt commencé le deuxième tome, "L'américaine", parce que j'ai chargé l'intégrale sur ma liseuse. 1990 pages pour me régaler
Terminé vendredi, j'ai aussitôt commencé le deuxième tome, "L'américaine", parce que j'ai chargé l'intégrale sur ma liseuse. 1990 pages pour me régaler
Dulcie- Grand expert du forum
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Date d'inscription : 10/01/2023
Re: [Bardon, Catherine] Les déracinés
Un tableau d'Almah enfant, qui va avoir un importance certaine dans le récit, est décrit ici. Son auteur, Max Kurzweil, a réellement existé et en faisant des recherches j'ai trouvé le tableau qu'il a vraiment réalisé. Le modèle est la jeune Bettina Bauer, âgée de cinq ans. Elle deviendra également peintre.
Dulcie- Grand expert du forum
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Cassiopée- Admin
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Re: [Bardon, Catherine] Les déracinés
Avec plaisir, Cassiopée.
Dulcie- Grand expert du forum
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