[Bardon, Catherine] L'américaine
5 participants
Page 1 sur 1
[Bardon, Catherine] L'américaine
[Bardon, Catherine] L'américaine
[Bardon, Catherine]
L’américaine
Les Escales mars 2019
ISBN 978-2-36569-444-5
Quatrième de couverture
Septembre 1961. Depuis le pont du bateau sur lequel elle a embarqué, Ruth tourne le dos à son île natale, la République dominicaine. En ligne de mire : New York, l'université, un stage au Times. Une nouvelle vie... Elle n'en doute pas, bientôt elle sera journaliste comme l'était son père, Wilhelm.
Ruth devient très vite une véritable New-Yorkaise et vit au rythme du rock, de l'amitié et des amours. Des bouleversements du temps aussi : l'assassinat de Kennedy, la marche pour les droits civiques, les frémissements de la contre culture, l'opposition de la jeunesse à la guerre du Viêt Nam...
Mais Ruth, qui a laissé derrière elle les siens dans un pays gangrené par la dictature où la guerre civile fait rage, s'interroge et se cherche. Qui est- elle vraiment ? Dominicaine, née de parents juifs autrichiens ? Américaine d'adoption ? Où va-t-elle construire sa vie, elle dont les parents ont dû tout fuir et réinventer leur existence ? Trouvera-t-elle la réponse en Israël où vit Svenja, sa marraine ?
Entrelaçant petite et grande histoire, explorant la question de l'exil et de la quête des racines, Catherine Bardon nous livre une radiographie des États-Unis des années 1960, en poursuivant la formidable fresque romanesque inaugurée avec Les Déracinés.
Mon avis
Un roman qui se situe dans les années 1960, nous suivrons Ruth pendant 5 ans, elle est née de parents juifs autrichiens qui se sont réfugiés en République Dominicaine ou elle née, elle appartient à la génération d’après la Shoah et la voilà partie pour les Etats-Unis et l’on se doute qu’elle devra s’habituer aux moeurs de ce pays. Mais elle est courageuse, elle va apprendre à se construire, elle vit chez sa tante qui la considère comme sa fille et son cousin Nathan, un petit garçon qui va égayer sa vie durant ses études ? J’ai aimé le personnage d’Arturo, jeune homme d’une vingtaine d’années qui lui aussi va apprendre à se construire et s’est lié d’une profonde amitié avec Ruth qui est le personnage le plus bouleversant et fascinant, il a aussi Almah, la mère de Ruth qui a gardé une volonté et une énergie malgré les vicissitudes de la vie. En traversant l’Histoire de la République Dominicaine, j’ai compris la souffrance de ce peuple sous l’égide de Truillo, la guerre civile ou le palais présidentiel fut pris d’assaut, ce furent 3 jours de combats pour le Contrôle du pont Duarte, le combat le plus meurtrier de l’histoire du pays qui plus de mille morts. D’autres faits et personnages dont il serait trop long de décrire, et certains passages ont créé des moments intenses et de plaisir durant ma lecture…..4,5/5
L’américaine
Les Escales mars 2019
ISBN 978-2-36569-444-5
Quatrième de couverture
Septembre 1961. Depuis le pont du bateau sur lequel elle a embarqué, Ruth tourne le dos à son île natale, la République dominicaine. En ligne de mire : New York, l'université, un stage au Times. Une nouvelle vie... Elle n'en doute pas, bientôt elle sera journaliste comme l'était son père, Wilhelm.
Ruth devient très vite une véritable New-Yorkaise et vit au rythme du rock, de l'amitié et des amours. Des bouleversements du temps aussi : l'assassinat de Kennedy, la marche pour les droits civiques, les frémissements de la contre culture, l'opposition de la jeunesse à la guerre du Viêt Nam...
Mais Ruth, qui a laissé derrière elle les siens dans un pays gangrené par la dictature où la guerre civile fait rage, s'interroge et se cherche. Qui est- elle vraiment ? Dominicaine, née de parents juifs autrichiens ? Américaine d'adoption ? Où va-t-elle construire sa vie, elle dont les parents ont dû tout fuir et réinventer leur existence ? Trouvera-t-elle la réponse en Israël où vit Svenja, sa marraine ?
Entrelaçant petite et grande histoire, explorant la question de l'exil et de la quête des racines, Catherine Bardon nous livre une radiographie des États-Unis des années 1960, en poursuivant la formidable fresque romanesque inaugurée avec Les Déracinés.
Mon avis
Un roman qui se situe dans les années 1960, nous suivrons Ruth pendant 5 ans, elle est née de parents juifs autrichiens qui se sont réfugiés en République Dominicaine ou elle née, elle appartient à la génération d’après la Shoah et la voilà partie pour les Etats-Unis et l’on se doute qu’elle devra s’habituer aux moeurs de ce pays. Mais elle est courageuse, elle va apprendre à se construire, elle vit chez sa tante qui la considère comme sa fille et son cousin Nathan, un petit garçon qui va égayer sa vie durant ses études ? J’ai aimé le personnage d’Arturo, jeune homme d’une vingtaine d’années qui lui aussi va apprendre à se construire et s’est lié d’une profonde amitié avec Ruth qui est le personnage le plus bouleversant et fascinant, il a aussi Almah, la mère de Ruth qui a gardé une volonté et une énergie malgré les vicissitudes de la vie. En traversant l’Histoire de la République Dominicaine, j’ai compris la souffrance de ce peuple sous l’égide de Truillo, la guerre civile ou le palais présidentiel fut pris d’assaut, ce furent 3 jours de combats pour le Contrôle du pont Duarte, le combat le plus meurtrier de l’histoire du pays qui plus de mille morts. D’autres faits et personnages dont il serait trop long de décrire, et certains passages ont créé des moments intenses et de plaisir durant ma lecture…..4,5/5
lalyre- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 9623
Age : 92
Localisation : Liège (Belgique )
Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Bardon, Catherine] L'américaine
Merci Lalyre. On fait presque échange de lecture, car toi aussi tu m'as donné envie. Ce livre rejoint ma liste.
Re: [Bardon, Catherine] L'américaine
Mon avis
Ce deuxième livre de la série « Les Déracinés » reprend le même principe. A savoir, suivre des personnages attachants dont le quotidien est ancré dans un contexte historique qui sert de toile de fond.
J’ai eu du plaisir à retrouver Ruth et sa famille, à voir comment chacun évolue au fil du temps, en lien avec les événements décrits. Le récit est un peu plus « prévisible » que dans le tome 1, sans doute parce qu’il y a moins l’effet de surprise mais ça reste intéressant, notamment parce que les faits évoqués, en lien avec l’actualité de la période choisie, permettent de revisiter l’Histoire. Ces personnes juives, autrichiennes d’origine, qui ont atterri en République Dominicaine, ont eu du courage, car il en fallait pour accepter de renoncer au rêve premier qui était de s’installer aux Etats-Unis. Je serai curieuse de connaître combien se sont sentis adoptés par cette terre d’accueil, combien se sentent encore un peu déracinés car le passé de leurs ancêtres est ailleurs ?
Cela soulève d’ailleurs des questions sur notre vie. Quel est le poids du passé dans notre construction personnelle ? Comment avancer en pays inconnu ? Comment garder ce qui fait notre histoire, nos mœurs tout en s’adaptant pour ne pas se démarquer ?
Ruth, que nous accompagnons dans ce roman, s’interroge souvent, elle se demande qui elle est. Bercés par l’écriture fluide, agréable, de Catherine Bardon, nous marchons avec elle, sur le chemin qui la mène à être elle et pas celle que d’autres voudraient qu’elle soit. Mais la route n’est pas aisée….et les surprises plutôt nombreuses. Cela permet de garder un bon rythme et de maintenir l’attention du lecteur, offrant une lecture plaisante.
Ce deuxième livre de la série « Les Déracinés » reprend le même principe. A savoir, suivre des personnages attachants dont le quotidien est ancré dans un contexte historique qui sert de toile de fond.
J’ai eu du plaisir à retrouver Ruth et sa famille, à voir comment chacun évolue au fil du temps, en lien avec les événements décrits. Le récit est un peu plus « prévisible » que dans le tome 1, sans doute parce qu’il y a moins l’effet de surprise mais ça reste intéressant, notamment parce que les faits évoqués, en lien avec l’actualité de la période choisie, permettent de revisiter l’Histoire. Ces personnes juives, autrichiennes d’origine, qui ont atterri en République Dominicaine, ont eu du courage, car il en fallait pour accepter de renoncer au rêve premier qui était de s’installer aux Etats-Unis. Je serai curieuse de connaître combien se sont sentis adoptés par cette terre d’accueil, combien se sentent encore un peu déracinés car le passé de leurs ancêtres est ailleurs ?
Cela soulève d’ailleurs des questions sur notre vie. Quel est le poids du passé dans notre construction personnelle ? Comment avancer en pays inconnu ? Comment garder ce qui fait notre histoire, nos mœurs tout en s’adaptant pour ne pas se démarquer ?
Ruth, que nous accompagnons dans ce roman, s’interroge souvent, elle se demande qui elle est. Bercés par l’écriture fluide, agréable, de Catherine Bardon, nous marchons avec elle, sur le chemin qui la mène à être elle et pas celle que d’autres voudraient qu’elle soit. Mais la route n’est pas aisée….et les surprises plutôt nombreuses. Cela permet de garder un bon rythme et de maintenir l’attention du lecteur, offrant une lecture plaisante.
_________________
Cassiopée- Admin
-
Nombre de messages : 16858
Localisation : Saint Etienne
Emploi/loisirs : enseignante
Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Bardon, Catherine] L'américaine
C'est le second tome de ce cycle dont j'ai bien entamé le premier volet et vais lire la suite avec ce second volet et depuis le troisième a du sortir..
_________________
Lectures en cours :
Elise ou la vraie vie de Claire Etcherelli
Pourquoi le saut des baleines de Nicolas Cavaillés
Un loup quelque part d'Amélie Cordonnier.
La pensée du moment :
"Les Hommes sont malheureux parce qu'ils ne réalisent pas les rêves qu'ils ont" Jacques Brel.
Re: [Bardon, Catherine] L'américaine
Terminé hier.
Je suis moins enthousiaste que pour le premier opus. Les enfants d'Almah et Wilhelm n'y étant apparus que de manière assez anecdotique, j'ai été satisfaite d'en apprendre plus à travers les souvenirs de Ruth. Mais j'ai regretté que son frère ne soit que très rarement évoqué.
Ici c'est donc la voix de cette jeune fille puis jeune femme que nous écoutons avec quelques apartés consacrés à sa mère.
Les questionnements dont tu parles, Cassiopée, sont légitimes mais j'ai trouvé qu'il y avait quand même quelques longueurs et répétitions dans le récit.
Je suis d'accord avec toi, Lalyre, le personnage d'Arturo est très attachant.
On continue à en apprendre beaucoup sur l'histoire de la République Dominicaine et c'est très intéressant.
Par contre la période 1961-1967 aux USA n'est traité que du point de vue de new-yorkais aisés et cela ne reflète évidemment pas l'état d'esprit du peuple américain. Les débuts des hippies sont bien évoqués mais j'ai regretté, par exemple, que l'assassinat de Kennedy n'ait droit qu'à quelques lignes alors que les concerts des Beatles à New-York ont une part bien plus belle.
La description de la vie au kibboutz est détaillée mais, là aussi, j'aurais aimé avoir quelques précisions sur la situation d'Israël à cette époque.
Bref, j'ai apprécié ce roman mais je pense que dans les 520 pages (format Kindle) que l'autrice y a consacré, elle aurait pu étoffer un peu plus le récit.
Je suis moins enthousiaste que pour le premier opus. Les enfants d'Almah et Wilhelm n'y étant apparus que de manière assez anecdotique, j'ai été satisfaite d'en apprendre plus à travers les souvenirs de Ruth. Mais j'ai regretté que son frère ne soit que très rarement évoqué.
Ici c'est donc la voix de cette jeune fille puis jeune femme que nous écoutons avec quelques apartés consacrés à sa mère.
Les questionnements dont tu parles, Cassiopée, sont légitimes mais j'ai trouvé qu'il y avait quand même quelques longueurs et répétitions dans le récit.
Je suis d'accord avec toi, Lalyre, le personnage d'Arturo est très attachant.
On continue à en apprendre beaucoup sur l'histoire de la République Dominicaine et c'est très intéressant.
Par contre la période 1961-1967 aux USA n'est traité que du point de vue de new-yorkais aisés et cela ne reflète évidemment pas l'état d'esprit du peuple américain. Les débuts des hippies sont bien évoqués mais j'ai regretté, par exemple, que l'assassinat de Kennedy n'ait droit qu'à quelques lignes alors que les concerts des Beatles à New-York ont une part bien plus belle.
La description de la vie au kibboutz est détaillée mais, là aussi, j'aurais aimé avoir quelques précisions sur la situation d'Israël à cette époque.
Bref, j'ai apprécié ce roman mais je pense que dans les 520 pages (format Kindle) que l'autrice y a consacré, elle aurait pu étoffer un peu plus le récit.
Dulcie- Grand expert du forum
-
Nombre de messages : 1081
Age : 68
Localisation : Pyrénées Orientales
Genre littéraire préféré : Roman historique
Date d'inscription : 10/01/2023
Sujets similaires
» [Bardon, Catherine] Un invincible été
» [Bardon, Catherine] Les déracinés
» [Bardon, Catherine] La fille de l'ogre
» [Bardon, Catherine] Une femme debout
» [Bardon, Catherine] Et la vie reprit son cours
» [Bardon, Catherine] Les déracinés
» [Bardon, Catherine] La fille de l'ogre
» [Bardon, Catherine] Une femme debout
» [Bardon, Catherine] Et la vie reprit son cours
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum