[McGregor, Fiona] L'encre vive
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[McGregor, Fiona] L'encre vive
[McGregor, Fiona] L'encre vive
[McGregor, Fiona]
L’encre vive
Actes Sud mars 2019
ISBN 978 2 330 10962 2
537 pages
Marie King a cinquante-neuf ans, est fraîchement divorcée, et mène une vie assez conventionnelle dans un quartier résidentiel de Sydney. Maintenant que ses trois enfants ont quitté le foyer, elle consacre la majeure partie de son temps à l’entretien de son jardin. Elle boit peut-être aussi un peu trop… Mais elle n’a pas réduit son train de vie fastueux, ses économies s’amenuisent et elle est bientôt contrainte de mettre en vente la maison “familiale”. Un soir, après avoir pris quelques verres en ville, Marie entre dans un salon de tatouage. Elle en ressort moins d’une heure plus tard avec une rose dessinée sur l’omoplate. La transgression, le sentiment de se libérer du monde corseté et étouffant dans lequel elle a toujours vécu l’électrisent. C’est le premier tatouage d’une longue série, et le début d’une amitié avec Rhys, une jeune artiste qui lui fait découvrir une autre facette de Sydney et une nouvelle culture. Confrontés au changement soudain de personnalité de leur mère, les enfants de Marie s’inquiètent. Ses amis des beaux quartiers, eux, ne la comprennent plus. Qu’importe, elle n’a plus les moyens – ni l’envie – de frayer avec eux. Et rien ne l’empêchera de reprendre le contrôle de son existence.
Comparé aux Corrections de Jonathan Franzen lors de sa parution, L’Encre vive est un magnifique portrait de femme en quête d’identité, doublé d’une radiographie sans concession de la société australienne contemporaine.
Mon avis
Fiona McGregor nous offre l’image de Marie, une femme âgée de 59 ans qui va vendre sa maison, elle est divorcée, elle aime cultiver son jardin qui est sa distraction principale jusqu’à ce qu’elle décide de se faire un petit plaisir, elle va se faire tatouer, ho! pas grand-chose, juste un petit motif, une fleur sur l’épaule, mais voila elle est prise au piège de la beauté du travail de la tatoueuse et d’autres tatouages suivront, bouleversant le cours de son existence. Mère de trois enfants adultes dont l’un est homo, chacun exprime ses pensées sur l’image et les fantasmes de Marie qui fut en manque affectif et qui a abusé de l’alcool. Fiona McGregor nous offre une belle réflexion sur l’image du corps, ses altérations et les changements de la pensée, tatouage et maladie tiennent une forte place dans le roman écrit avec beaucoup de subtilité, mais il y aussi les problèmes familiaux, je n’ai pas du tout apprécié les discussions entre les enfants pour décider qui prendrait tels meubles ou bijoux alors que leur mère n’a plus que quelques mois de survie, le dialogue entre Marie à l’hôpital et le prêtre trop insistant sur la religion, par contre j’ai adoré le dialogue entre Marie et Brand qui sont tous deux à l’hôpital en fin de vie. Le charme de ce roman ce sont les pensées de Marie et ses échappatoires déterminées, se faire tatouer pour devenir autre, une très fine interprétation sur les faiblesses des enfants adultes dont l’un est homosexuel et toujours endetté en font un roman bien réussi sur fond de société australienne mais aussi un beau portait de femme. 4,5/5
L’encre vive
Actes Sud mars 2019
ISBN 978 2 330 10962 2
537 pages
Marie King a cinquante-neuf ans, est fraîchement divorcée, et mène une vie assez conventionnelle dans un quartier résidentiel de Sydney. Maintenant que ses trois enfants ont quitté le foyer, elle consacre la majeure partie de son temps à l’entretien de son jardin. Elle boit peut-être aussi un peu trop… Mais elle n’a pas réduit son train de vie fastueux, ses économies s’amenuisent et elle est bientôt contrainte de mettre en vente la maison “familiale”. Un soir, après avoir pris quelques verres en ville, Marie entre dans un salon de tatouage. Elle en ressort moins d’une heure plus tard avec une rose dessinée sur l’omoplate. La transgression, le sentiment de se libérer du monde corseté et étouffant dans lequel elle a toujours vécu l’électrisent. C’est le premier tatouage d’une longue série, et le début d’une amitié avec Rhys, une jeune artiste qui lui fait découvrir une autre facette de Sydney et une nouvelle culture. Confrontés au changement soudain de personnalité de leur mère, les enfants de Marie s’inquiètent. Ses amis des beaux quartiers, eux, ne la comprennent plus. Qu’importe, elle n’a plus les moyens – ni l’envie – de frayer avec eux. Et rien ne l’empêchera de reprendre le contrôle de son existence.
Comparé aux Corrections de Jonathan Franzen lors de sa parution, L’Encre vive est un magnifique portrait de femme en quête d’identité, doublé d’une radiographie sans concession de la société australienne contemporaine.
Mon avis
Fiona McGregor nous offre l’image de Marie, une femme âgée de 59 ans qui va vendre sa maison, elle est divorcée, elle aime cultiver son jardin qui est sa distraction principale jusqu’à ce qu’elle décide de se faire un petit plaisir, elle va se faire tatouer, ho! pas grand-chose, juste un petit motif, une fleur sur l’épaule, mais voila elle est prise au piège de la beauté du travail de la tatoueuse et d’autres tatouages suivront, bouleversant le cours de son existence. Mère de trois enfants adultes dont l’un est homo, chacun exprime ses pensées sur l’image et les fantasmes de Marie qui fut en manque affectif et qui a abusé de l’alcool. Fiona McGregor nous offre une belle réflexion sur l’image du corps, ses altérations et les changements de la pensée, tatouage et maladie tiennent une forte place dans le roman écrit avec beaucoup de subtilité, mais il y aussi les problèmes familiaux, je n’ai pas du tout apprécié les discussions entre les enfants pour décider qui prendrait tels meubles ou bijoux alors que leur mère n’a plus que quelques mois de survie, le dialogue entre Marie à l’hôpital et le prêtre trop insistant sur la religion, par contre j’ai adoré le dialogue entre Marie et Brand qui sont tous deux à l’hôpital en fin de vie. Le charme de ce roman ce sont les pensées de Marie et ses échappatoires déterminées, se faire tatouer pour devenir autre, une très fine interprétation sur les faiblesses des enfants adultes dont l’un est homosexuel et toujours endetté en font un roman bien réussi sur fond de société australienne mais aussi un beau portait de femme. 4,5/5
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