[Ishiguro, Kazuo] Auprès de moi toujours

Edition Gallimard
441 pages

Quatrième de couverture :

Jadis, Kath, Ruth et Tommy ont été élèves à Hailsham ; une école idyllique, nichée dans la campagne anglaise, où les enfants étaient protégés du monde extérieur et élevés dans l'idée qu'ils étaient des êtres à part, que leur bien-être personnel était essentiel, non seulement pour eux-mêmes, mais pour la société dans laquelle ils entreraient un jour. Mais pour quelle raison les avait-on réunis là ? Bien des années plus tard, Kath s'autorise enfin à céder aux appels de la mémoire et tente de trouver un sens à leur passé commun. Une histoire d'une extraordinaire puissance, au fil de laquelle Kath, Ruth et Tommy prennent peu à peu conscience que leur enfance apparemment heureuse n'a cessé de les hanter, au point de frelater leurs vies d'adultes.

Mon avis :

Je n'ai pas du tout aimé. Le livre est touchant par certain point comment certaines personnes profitent de la naïveté des enfants. On ne leur explique pas assez ce qu'ils ne comprennent pas. Car toute leur vie ils se poseront des questions. Mais j'ai trouvé qu'il manquait un peu de vie. Je ne me suis pas attaché aux personnages et n'ai pas pu m'identifier à eux.

c'est très nébuleux... le résumé ne révèle pas grand chose, non plus... cela ne me parle pas...

merci pour ta critique Cedrus, aux hazards de mes déambulations... peut être

Le quatrième de couverture n'arrive pas a la cheville du contenu du livre, mais il est vrai qu'il est impossible d'expliquer le pourquoi de la "sur"-protection de ses enfants car un seul mot et toute l'histoire est dévoilée. C'est une fiction qui j'espère ne se réalisera jamais. Pour moi le déroulement de l'histoire a été peut être un peu longue, mais les personnages sont très attenchants et la fin est a couper le souffle.

ça doit être pas mal

L'histoire me tente beaucoup...A rajouter à ma LAL!

J’ai beaucoup aimé ce livre même si j'ai eu un peu de difficulté pour entrer dans cette histoire au début. En effet, dans la première partie, je ne comprenais pas très bien où l'auteur voulait m’amener. Cette partie sur l'enfance de Kath, Ruth et Tommy m'a semblée peut-être un peu longue, mais ensuite je n'ai pas pu lâcher le livre jusqu'à la fin. Il était en effet nécessaire de ressentir l'ambiance de cette institution pas comme les autres pour comprendre ensuite l'influence de celle-ci sur les trois protagonistes. Ce livre est vraiment bien écrit, j’imaginais Kath assise en face de moi, me parlant de son expérience à Hailsham et me dévoilant tout doucement la réalité de l’existence des enfants d’Hailsham.

A plusieurs reprises , cette histoire m'a fait "froid dans le dos" : Jusqu'où pourrait aller la science et sommes-nous réellement protégés d’abus difficilement imaginables par le commun des mortels pour permettre à certains d’avoir une vie plus agréable au détriment d’autres ou tout simplement pour le profit de quelques uns. Un livre qui fait réfléchir et qui j’espère restera de la fiction.

Je n’ai pas vu l’adaptation cinématographique qui est sorti récemment dans les salles. J’ai vu que les critiques étaient bonnes et je serai curieuse de voir comment le réalisateur a pu rendre l’ambiance d’Hailsham et l’évolution des personnages entre l’enfance, l’adolescence et l’âge adulte.

Mon ressenti

C’est un livre que j’ai trouvé lent et particulier. Une impression de lourdeur et en même temps une certaine fluidité qui fait que j’ai eu envie de poursuivre ma lecture. Une jeune femme raconte ses souvenirs d’enfance au hasard des personnes qu’elle accompagne pour son travail. Travail très particulier, de plus. J’ai mis du temps à comprendre ce qu’il était… Le lecteur sait peu de chose sur les personnages, à part ce qu’ils veulent bien dire ou se souvenir.

En fait ce qui me restera de ce roman, c’est la passivité maladive, l’enfermement des ces hommes ou femmes tant physique que psychique, la non rebellion de ces humains. Ils sont élevés dans le seul but de donner leurs organes à un moment donné de leur vie, entraînant parfois la mort. Pas d’état d’âme, une ambiance bizarre et déconcertante, qui m’est mal à l’aise.

L’auteur attire l’attention sur le clonage thérapeutique, la vie de ses hommes ou femmes créés uniquement pour donner leurs organes vitaux : ils sont nés pour mourir… bien sûr nous aussi. Mais il y a une différence et une dimension qui nous séparent, nous sommes maîtres de notre destin, de notre vie. J’ai eu l’image à un moment donné d’une casse… où il m’est arrivée d’aller chercher une pièce détachée pour ma voiture, l’image est peut être forte mais c’est cette impression que j’ai ressenti « OK, un cœur, prenez celui de Chero, bon état, peu servi… » !

Loin d’être contre le don d’organe pour ma part, de nombreuses questions restent en suspend dans ce livre, le sujet reste ouvert et entraîne d’autres connections avec d’autres sujets de notre société : l’euthanasie décidé, la fin de vie, … mais c’est aussi un regard vers la vie et notre condition d’humain.

Déconcertant , à découvrir

Le titre original de ce livre est : Never let me go.

Ce qui doit vouloir dire : Ne me laisse jamais partir.

Merci pour vos critiques.

Je considère cet auteur comme un véritable écrivain qui nous met dans une ambiance. Evidemment, on a une impression de lenteur mais on continue à lire tout de même et au final on apprécie.

merci de ton passage François

Une lecture pour le moins étonnante, dur de donner un avis...
Il n'y a pas d'action, rien de surprenant, une lecture qui coule, des éléments qui nous apparaissent peu à peu, mais pas de grand boum! Kathy est une "accompagnante" et va nous rapporter son enfance dans son pensionnat, quelque peu particulier... C'est un peu le fouillis dans son cerveau, mais cela ne nous embrouille pas, nous apprendrons alors qu'elle est la nature de ce pensionnat un peu plus tard. Une lecture légère, mais qui pour les lecteurs le souhaitant, peut devenir une lecture très profonde!

Ce n’est pas le premier œuvre que je lis de cet auteur et j’ai éprouvé les mêmes impressions dans les 2 lectures. Ce n’est pas une histoire où nous sommes aspirés dedans jusqu’à en perdre le souffle mais nous continuons quand même jusqu’au bout et finalement l’apprécions.
L’histoire est fluide, facile à lire. Je n’ai pas trouvé lents les passages concernant l’enfance de nos personnages. Au contraire, je les ai trouvés très réels, très « vrais » avec leurs problèmes d’adolescent, de copinages, de clan etc. Le contraste et la surprise sont d’autant plus marquants quand on apprend petit à petit leurs particularités. Au fur et à mesure de la lecture, l’auteur dévoile l’histoire, petit bout par petit bout, (presque) sans que je me rende compte. Il glisse des mots révélateurs comme par hasard par ci, par-là, via des bribes de conversations… J’ai l’impression parfois d’être naïve, ignorante ou coupée du monde des personnages et que leur histoire n’a rien d’étonnant. Tandis que si, leur histoire est étonnante ! Choquante même et je suis d’accord, j’espère bien que ce qui est écrit là, restera que de la fiction.
Je comprends la réaction de certains vis-à-vis du résumé de la 4e couverture. Je pense que c’est un exercice délicat pour ce livre. On risque toujours de faire un mot de trop qui nuit à l’ambiance particulière et qui dévoile toute l’histoire.

Mon avis
L’auteur nous fait vivre une histoire d’humanité, principalement en compagnie de jeunes ne sachant pas ce qu’ils font dans cette école privée et isolée de tout, j’ai commencé doucement à comprendre dès les pages 200 et quelques, car cette allusion aux dons m’a laissée perplexe et c’est en avançant dans ma lecture que j’ai cru comprendre, certes il me fallut tout d’abord imaginer à quoi ces jeunes personnes étaient destinées et pourquoi elles devaient être protégées du monde. Le mystère qui tient une grande place jusqu’à la fin dans ce roman d’anticipation, se déroule petit à petit sans que vraiment l’on ne sache à quoi s’attendre, c’est cela qui en fait un bon roman écrit avec finesse bien que je me sois sentie mal à l’aise tout au long de ma lecture guère enthousiasmée par l’atmosphère sombre et je terminerai en pensant n’avoir pas tout compris..

Même si j'ai mis du temps à entrer dans cette lecture, je ne regrette pas d'avoir persévéré. En effet, ce n'est pas la quatrième de couverture qui peut rassurer le lecteur hésitant en début de roman. Il faut simplement faire confiance aux indices étranges semés par l'auteur au fil de l'histoire. Non, l'intrigue ne se résume pas à des enfantillages dans une pension chic de la campagne anglaise. Oui, la bizarrerie ambiante cache quelque chose et le brouillard va se dissiper ... aussi lentement pour le lecteur que pour les protagonistes. Si le statut particulier des personnages dans la société anglaise est bien sûr pure fiction, le livre nous pousse à nous interroger, plus largement, sur le droit que devraient avoir tous les individus à une enfance heureuse et une éducation ambitieuse, quel que soit le rang et l'emploi qu'ils occuperont ensuite. C'est malheureusement loin d'être le cas dans le livre comme dans la vie ...