[Mabanckou, Alain] Mémoires de porc épic

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Genre : Roman
Références :
Editeur : Seuil
Parution : 2006
Nombre de pages : 228

Résumé de l’éditeur :
Alain Mabanckou revisite en profondeur un certain nombre de lieux fondateurs de la littérature et de la culture africaines, avec amour, humour et dérision. Parodiant librement une légende populaire selon laquelle chaque être humain possède son double animal, il nous livre dans ce récit l'histoire d'un étonnant porc-épic, chargé par son alterego humain, un certain Kibandi, d'accomplir à l'aide de ses redoutables piquants toute une série de meurtres rocambolesques. Malheur aux villageois qui se retrouvent sur la route de Kibandi, car son ami porc-épic est prêt à tout pour satisfaire la folie sanguinaire de son " maître " ! En détournant avec brio et malice les codes narratifs de la fable, Alain Mabanckou renouvelle les formes traditionnelles du conte africain dans un récit truculent et picaresque où se retrouvent l'art de l'ironie et la verve inventive qui font de lui une des voix majeures de la littérature francophone actuelle.

Avis :
J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans cette histoire : un porc épic devient le mentor d’un jeune africain et le pousse à commettre des crimes.
Encore aujourd’hui, en tentant de donner mon avis, je suis déstabilisée. A vrai dire cette lecture m’a laissé indifférente, certes j’aime le style MABANCKOU, mais il m’a manqué un « je ne sais quoi » pour apprécier le livre.
J’aimerai avoir l’avis d’autres lecteurs qui ont aimé ce livre…

Très proche du conte traditionnel africain (forme, fond et morale), c’est un réel dépaysement, une source de réflexion, et également une histoire divertissante agréable à suivre. Mémoires de porc-épic mélange les genres avec brio : tour à tour aventure rocambolesque, roman noir, récit philosophique … J’ai pris du plaisir à suivre ce conte assez noir mais bourré d’un humour très critique, car entre cet homme et cette bête, l’animal n’est pas forcément celui que l’on croit.

Snoopinette a écrit:
Avis :
un porc épic devient le mentor d’un jeune africain et le pousse à commettre des crimes.

C'est le contraire: c'est l'africain qui devient le «Maître» du porc-épic.
Effectivement, il ne s'agit pas d'un porc-épic américain dont une grande majorité semble dormir sur le bord des routes, mais bien d'un porc-épic africain. Comme son père, Kibandi a un double animal nuisible. Les doubles peuvent être soit nuisibles, soit pacifiques. Ces double se doivent d'obéir en tout à leur maître.
L'écriture fait penser à "L'aveuglement" de José Saramago car il n'y a que la virgule employée comme ponctuation. La lecture demeure cependant fluide et c'est un jeu agréable de trouver où le point doit être utilisé.
Autre moments agréables: lorsque l'auteur fait la comparaison entre les habitants du village et un noir ayant fait des études ou des blancs.
Également plaisant les références à d'autres romans: "Le vieil homme et la mer" d'Ernest Hemingway, "Le lion" de Joseph Kessel, "Aladin" conte traditionnel arabo-perse, "Cent ans de solitude" de Gabriel Garcia Marquez (j'ai tenté à deux reprises de lire ce roman mais j'ai tant détesté que je ne l'ai jamais terminé et ce, même si j'en avais plus de la moitié de lu à la deuxième tentative) et "Don Quichotte" de Miguel de Cervantès.
Malgré ces agréables moments, l'histoire demeure un peu trop simpliste à mon goût.
Ma cote: 6,5/10.

Citations:

"«... ce n'est pas parce que la mouche vole que cela fera d'elle un oiseau»..."

"... la modestie est parfois un handicap qui vous empêche d'exister..."

"«... Si vous voyez un sourd courir, mes petits, ne vous posez pas de questions, suivez-le car il n'a pas entendu le danger, il l'a vu»..."

"... les êtres humains s'ennuient tellement qu'il leur faut ces romans pour s'inventer d'autres vies..."

("Mémoire de porc-épic", Alain Mabanckou)

Déjà emprunté deux fois à la médiathèque... et toujours pas lu. La troisième fois sera la bonne

J'ai tout d'abord été surprise…pas de majuscule de début de phrase, pas de point…
Notre Porc-épic, le double maléfique de Kibandi, va nous raconter son histoire, sans jamais reprendre sa respiration.
Il s'adresse à un baobab!
Un conte, bien sûr, mais pas n'importe quel conte. Un double qui vous débarrasse de vos ennemis, des gêneurs, un double qui ne devrait pas avoir d'états d'âme.
De son enfance plutôt heureuse au milieu des siens à son départ pour vivre caché aux côtés de Kibandi, pour obéir aux désirs maléfiques de son double.
Une lecture intéressante, inspirée des contes africains.
J'ai parfois souri, parfois été surprise ou choquée par les actes commis…
Comme c'est facile de se débarrasser de ses ennemis! Enfin…Peut-être pas aussi simple!

Quel drôle de sondage…
c'est une lecture que j'ai appréciée…