[François, Annie] Bouquiner - Autobiobibliographie
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Votre avis sur "Bouquiner" d'Annie François
[François, Annie] Bouquiner - Autobiobibliographie
Titre: Bouquiner - Autobiobibliographie - Auteur: Annie François
Edition: Points
Nombre de pages: 199
ISBN: 978-20-020-056477-7
4ème de couverture:
Dis-moi comment tu lis, je te dirai qui tu es. Tel est le petit jeu, apparemment anodin, auquel se livre Annie François. Car le plaisir de lire est un plaisir sensuel autant qu'intellectuel. Des simples habitudes de lecture aux tics dans lesquels chacun se reconnaîtra, le bonheur de "bouquiner" est magnifiquement mis en lumière par une bibliovore passionnée, espiègle et tendre.
Mon avis:
Ce livre nous présente les habitudes de lectures, les manies, les tics d'Annie. D'ailleurs, son mari s'appelle François, j'ai trouvé ça plutôt bizarre... Bref, ce n'est qu'un détail ^^C'est vite lu, c'est facile à lire, c'est rafraichissant, on se reconnaît parfois, d'autre fois, ses habitudes nous horripilent. Annie aime casser le dos du livre, je déteste ça. Pour lui faire plaisir (hum ^^), je l'ai fait avec son livre. A chaque page, je l'ouvrais grand afin de bien plier le dos... Et je confirme, je n'aime pas ça !
Bref, je m'égare à nouveau. Ce que j'ai apprécié dans ce livre, c'est quand j'ai pu me comparer à l'auteur, voir si je faisais la même chose ou pas. Il s'est avéré que je suis assez différente d'elle, du coup, je me suis un peu ennuyée. J'ai justement beaucoup aimé ce passage car il m'a rappelé une situation qui m'avait bien fait rire:
J'ai eu la malchance de le recroiser dans le train dans les semaines qui suivaient. La dernière (je ne l'ai plus revu depuis), il a eu la bonne idée non pas de me demander mon numéro, mais de me proposer le sien. Du coup, pas eu besoin de refuser, je l'ai pris et l'ai effacé dès qu'il est sorti du train ^^ (houuuu la vilaine !)
Je m'égare à nouveau... Tout ça pour dire que c'est dans ce genre de situation que j'appréciais vraiment le livre, à savoir quand ça m'est également arrivé ou quand je me reconnaissais.
Mais l'auteur a des habitudes bien différentes des miennes, du coup, je n'ai que moyennement apprécié, bien que j'ai trouvé intéressant de découvrir ses manies. Certains passages m'ont quand même fait sourire.
Je n'ai par contre rien trouvé de particulièrement spécial au style, mis à part qu'elle utilise des mots parfois incompréhensibles (par exemple "l'air infatué du khâgneux regardant un élève de terminale." que j'ai cité un peu plus haut. Annie cite également beaucoup de titres de livres, n'en ayant lu pratiquement aucun, ça n'aidait pas à la compréhension.
Bref, j'ai passé un agréable moment, mais sans plus.
Edition: Points
Nombre de pages: 199
ISBN: 978-20-020-056477-7
4ème de couverture:
Dis-moi comment tu lis, je te dirai qui tu es. Tel est le petit jeu, apparemment anodin, auquel se livre Annie François. Car le plaisir de lire est un plaisir sensuel autant qu'intellectuel. Des simples habitudes de lecture aux tics dans lesquels chacun se reconnaîtra, le bonheur de "bouquiner" est magnifiquement mis en lumière par une bibliovore passionnée, espiègle et tendre.
Mon avis:
Ce livre nous présente les habitudes de lectures, les manies, les tics d'Annie. D'ailleurs, son mari s'appelle François, j'ai trouvé ça plutôt bizarre... Bref, ce n'est qu'un détail ^^C'est vite lu, c'est facile à lire, c'est rafraichissant, on se reconnaît parfois, d'autre fois, ses habitudes nous horripilent. Annie aime casser le dos du livre, je déteste ça. Pour lui faire plaisir (hum ^^), je l'ai fait avec son livre. A chaque page, je l'ouvrais grand afin de bien plier le dos... Et je confirme, je n'aime pas ça !
Bref, je m'égare à nouveau. Ce que j'ai apprécié dans ce livre, c'est quand j'ai pu me comparer à l'auteur, voir si je faisais la même chose ou pas. Il s'est avéré que je suis assez différente d'elle, du coup, je me suis un peu ennuyée. J'ai justement beaucoup aimé ce passage car il m'a rappelé une situation qui m'avait bien fait rire:
J'ai personnellement eu droit à pire : une vrai tête de crétin qui ne me demandait non pas ce que je lisais mais : "C'est un bouquin que tu lis ??" Non mais j'étais censée répondre quoi ? Non, c'est un DVD ?Ainsi, je ne supporte pas qu'on regarde le titre de mon livre [...] Obsédé par ce regard inquisiteur ou curieux - rarement bienveillant - qu'on fait semblant d'ignorer, on fait aussi semblant de lire, on perd le fil, on rouscaille in petto. Pourtant, ou a échappé au pire, au redoutable "Et qu'est-ce que vous lisez" qui prélude à la drague. Il n'y a que deux cas de figure : le séducteur a soit la trogne du demi-crétin qui n'a jamais lu qu'un plan de métro, soit l'air infatué du khâgneux regardant un élève de terminale.
J'ai eu la malchance de le recroiser dans le train dans les semaines qui suivaient. La dernière (je ne l'ai plus revu depuis), il a eu la bonne idée non pas de me demander mon numéro, mais de me proposer le sien. Du coup, pas eu besoin de refuser, je l'ai pris et l'ai effacé dès qu'il est sorti du train ^^ (houuuu la vilaine !)
Je m'égare à nouveau... Tout ça pour dire que c'est dans ce genre de situation que j'appréciais vraiment le livre, à savoir quand ça m'est également arrivé ou quand je me reconnaissais.
Mais l'auteur a des habitudes bien différentes des miennes, du coup, je n'ai que moyennement apprécié, bien que j'ai trouvé intéressant de découvrir ses manies. Certains passages m'ont quand même fait sourire.
Je n'ai par contre rien trouvé de particulièrement spécial au style, mis à part qu'elle utilise des mots parfois incompréhensibles (par exemple "l'air infatué du khâgneux regardant un élève de terminale." que j'ai cité un peu plus haut. Annie cite également beaucoup de titres de livres, n'en ayant lu pratiquement aucun, ça n'aidait pas à la compréhension.
Bref, j'ai passé un agréable moment, mais sans plus.
Invité- Invité
Re: [François, Annie] Bouquiner - Autobiobibliographie
J'ai beaucoup aimé ce recueil d'expériences avec le livre, mais il est vrai que j'ai préféré les habitudes et manies qui se rapprochaient le plus des miennes. J'ai pensé aussis souvent à des amis lecteurs (ma maman, par exemple).
J'ai adoré connaître les habitudes d'autres personnes, ce qui explique aussi peut-être pourquoi je me plais tellement sur un forum de lecture...
J'ai adoré connaître les habitudes d'autres personnes, ce qui explique aussi peut-être pourquoi je me plais tellement sur un forum de lecture...
Invité- Invité
Re: [François, Annie] Bouquiner - Autobiobibliographie
et hop, un titre de plus sur ma LAL... m'en sortirai jamais...
Invité- Invité
Re: [François, Annie] Bouquiner - Autobiobibliographie
Je n'ai pas trop aimé ce livre.
Je ne me suis retrouvée dans l'auteur seulement dans une ou deux situations. Je me suis retrouvée à son opposé dans une ou deux autres. C'est assez amusant de comparer. Pour le reste, ça m'est complètement passé au-dessus de la tête.
Je pense le relire dans quelques années, quand j'aurai certainement changé, peut-être trouverai-je d'autres similitudes ou différences avec l'auteur.
Je ne me suis retrouvée dans l'auteur seulement dans une ou deux situations. Je me suis retrouvée à son opposé dans une ou deux autres. C'est assez amusant de comparer. Pour le reste, ça m'est complètement passé au-dessus de la tête.
Je pense le relire dans quelques années, quand j'aurai certainement changé, peut-être trouverai-je d'autres similitudes ou différences avec l'auteur.
Invité- Invité
Re: [François, Annie] Bouquiner - Autobiobibliographie
Mon avis :
Bouquiner est l'autobibliographie d'Annie François ou comment une lectrice est passée à l'écriture, pour rendre hommage à sa passion de la lecture.
Autant le dire tout de suite : si Le vice de la lecture d'Edith Wharton m'avait poussé à la réflexion, Bouquiner a provoqué en moi une réaction épidermique de rejet. Elle n'a pas été immédiate, il m'a fallu les trois quarts du livre pour parvenir à cette certitude.
Bouquiner n'est pas le récit d'une passion pour le livre et la lecture, plutôt le récit d'une monomanie. L'auteur lit, constamment, elle en a fait son métier et continue à lire le soir, chez elle. Elle déménage en fonction de l'accumulation des livres. Par petites touches, Annie François nous parle aussi de sa famille, de ses proches, qui partagent sa passion du livre et de la lecture. Elle écrit bien sûr sur l'acte de lire, en chapitres thématiques très courts (pas plus de quatre pages) mais aussi sur l'objet-livre qui n'est pas sacralisé pour elle. Passe que l'on fasse ce que l'on veut avec son exemplaire (et les accidents, cela arrive), mais choisir de "noyer" volontairement un livre dans son bain est une des anecdotes qui m'ont fait bondir, tout comme arracher des pages d'un livre pour l'alléger. Quant au fait de ne pas vouloir d'enfants parce qu'ils "bousillent les livres", je dirai que l'argument est vraiment très personnel.
Certaines réflexions sont très justes pourtant, et dérangeantes : "Il y a des encouragements à la lecture qui sont de vrais actes de terrorisme". Pourtant, il m'a été impossible de me reconnaître dans ce portrait de lectrice, ni même de me trouver des points communs avec elle. La lecture n'est peut-être pas si importante pour moi, après tout.
Bouquiner est l'autobibliographie d'Annie François ou comment une lectrice est passée à l'écriture, pour rendre hommage à sa passion de la lecture.
Autant le dire tout de suite : si Le vice de la lecture d'Edith Wharton m'avait poussé à la réflexion, Bouquiner a provoqué en moi une réaction épidermique de rejet. Elle n'a pas été immédiate, il m'a fallu les trois quarts du livre pour parvenir à cette certitude.
Bouquiner n'est pas le récit d'une passion pour le livre et la lecture, plutôt le récit d'une monomanie. L'auteur lit, constamment, elle en a fait son métier et continue à lire le soir, chez elle. Elle déménage en fonction de l'accumulation des livres. Par petites touches, Annie François nous parle aussi de sa famille, de ses proches, qui partagent sa passion du livre et de la lecture. Elle écrit bien sûr sur l'acte de lire, en chapitres thématiques très courts (pas plus de quatre pages) mais aussi sur l'objet-livre qui n'est pas sacralisé pour elle. Passe que l'on fasse ce que l'on veut avec son exemplaire (et les accidents, cela arrive), mais choisir de "noyer" volontairement un livre dans son bain est une des anecdotes qui m'ont fait bondir, tout comme arracher des pages d'un livre pour l'alléger. Quant au fait de ne pas vouloir d'enfants parce qu'ils "bousillent les livres", je dirai que l'argument est vraiment très personnel.
Certaines réflexions sont très justes pourtant, et dérangeantes : "Il y a des encouragements à la lecture qui sont de vrais actes de terrorisme". Pourtant, il m'a été impossible de me reconnaître dans ce portrait de lectrice, ni même de me trouver des points communs avec elle. La lecture n'est peut-être pas si importante pour moi, après tout.
Sharon- Modérateur
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Nombre de messages : 13263
Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [François, Annie] Bouquiner - Autobiobibliographie
Un tel bouquin ne pouvait pas ne pas passer par mes mains !!!
Bouquiner : s’accoupler avec un lièvre ou un livre. Si cela ne vous dérange pas, je préfère la seconde solution, question de sensibilité !
Annie François nous offre son autobibliographie (que j’aime ce néologisme !), décrit son rapport avec les livres ; un vrai transport amoureux. Un amour possessif, un amour empli de rituels.
Lire au lit, se positionner pour équilibrer le gros volume avec des coussins ; ne pas pouvoir dormir sans avoir dévoré quelques pages ou le livre entier ; lire au restaurant…..
Je comprends Annie François pour qui le livre est un objet sacré à qui l’on doit tous les égards. Surtout ne pas le jeter « jeter des livres, c’est aussi déchirant que de brûler des lettres d’amour ou un cahier d’école de sa grand-mère. ».
Sa relation au livre est telle que prêter lui est problème, mais le livre emprunté est sacré. Oh la joie d’offrir un livre aimé !!
Bref, chaque chapitre est l’occasion de parler de son amour du livre, de parler de ses auteurs chéris, des livres adorés.
Ranger ses livres quel dilemme avec sa bibliothèque écartelée aux quatre coins de la maison « A part le tas-du-lit, après lecture, les livres devant monter ou descendre encombrent les marches de l’escalier le plus proche. ».
Songez à la dangerosité physique de la lecture ; une maladie qu’elle dénomme « pathologie générale du lecteur ». Avoir plusieurs volumes dans sa besace car lequel ne pas lire ? « Non seulement lire n’est pas sans risque, mais c’est une passion invalidante. Elle rend dure de la feuille… Seuls les furieux sifflements de la cocotte-minute arrivent à tirer le lecteur de sa surdité sélective. »
Sa devise : « jamais sans mon livre, jamais sans mon clope. » (Tiens, je dis ma clope). Je pourrais paraphraser cette maxime « jamais sans mon livre, jamais sans mon appareil photos »
Je n’avais jamais pensé aux codes barres au dos des ouvrages qui ont tant gênés Annie François : « On m’objectera que c’est pareil pour le parfum ou les couche-culotte. Bien sûr que non. Le code-barres est bien là, mais sur l’emballage. Sur les livres, il est incrusté à vif. Tout cru. Bref, un amant tatoué de l’infamie.
Je pourrais vous parler de ce livre encore très longtemps. Je l’ai dévoré. J’ai aimé l’humour, le vocabulaire. Bien sûr que j’ai aimé la suivre dans ses digressions amoureuses et boulimiques. Je me suis reconnue dans beaucoup des rituels énumérés. Il ne pourrait en être autrement pour tout lecteur : « Il suffit de lire un bouquin par mois pour avoir des manies, des préférences. Tout est plaisir, tout fait problème »
Dans le mot livre, il y a ivre. C’est l’ivresse d’une lecture jubilatoire. C’est ivre de bonheur ou de douleur que, certaines fois, j’arrive au mot fin. Un nouveau livre, un nouvel auteur et l’ivresse de la découverte me rend joyeuse. Recevoir un livre, l’ivresse des cimes me prend.
J’ai emprunté ce livre à la bibliothèque après lecture de plusieurs chroniques sur la blogosphère livresque et…. je vais devoir le RENDRE !! Encore un bouquin que je vais acheter pour l’avoir à ma disposition… sur mes nouvelles étagères qui seront installées dans le couloir (c’est bon les travaux !!! il y a toujours des surprises)
Je n’ai pas dévoré « Bouquiner », j’ai savouré chaque chapitre bien couchée, calée sur mes oreillers.
Quelques extraits :
Je répugne au marque-page, mais mes livres sont fourrés d’articles, de vieilles lettres, de listes de courses. Saisis au hasard, ils exhalent leurs secrets oubliés.
« Avant de jeter, on triche, on pactise, on négocie avec soi-même. On en écarte trente, on en reprend douze, on en remet deux. »
« Comme le boulimique évite la devanture des pâtisseries, je me détourne de la vitrine des librairies pour éviter les fringales d'entraînement, les achats compulsifs qui ne feraient qu'augmenter l'immense pile d'attente qui vacille près du lit : sûr, les ouvrages se vengeraient en me dégringolant dessus pendant mon sommeil. »
J’incite donc vivement les parents anxieux à se plonger dans Comme un roman de Pennac. Surtout à prohiber l’accès de leur bibliothèque à leurs lardons et à les houspiller de la manière la plus outrageante : « ça n’a pas encore de poil au zizi et ça voudrait lire hors programme ! » L’enfant qui ne se révoltera pas en se soûlant de livres est un authentique rebelle, un brave loubard ou un philosophe qu’il serait vain de persécuter
Bouquiner : s’accoupler avec un lièvre ou un livre. Si cela ne vous dérange pas, je préfère la seconde solution, question de sensibilité !
Annie François nous offre son autobibliographie (que j’aime ce néologisme !), décrit son rapport avec les livres ; un vrai transport amoureux. Un amour possessif, un amour empli de rituels.
Lire au lit, se positionner pour équilibrer le gros volume avec des coussins ; ne pas pouvoir dormir sans avoir dévoré quelques pages ou le livre entier ; lire au restaurant…..
Je comprends Annie François pour qui le livre est un objet sacré à qui l’on doit tous les égards. Surtout ne pas le jeter « jeter des livres, c’est aussi déchirant que de brûler des lettres d’amour ou un cahier d’école de sa grand-mère. ».
Sa relation au livre est telle que prêter lui est problème, mais le livre emprunté est sacré. Oh la joie d’offrir un livre aimé !!
Bref, chaque chapitre est l’occasion de parler de son amour du livre, de parler de ses auteurs chéris, des livres adorés.
Ranger ses livres quel dilemme avec sa bibliothèque écartelée aux quatre coins de la maison « A part le tas-du-lit, après lecture, les livres devant monter ou descendre encombrent les marches de l’escalier le plus proche. ».
Songez à la dangerosité physique de la lecture ; une maladie qu’elle dénomme « pathologie générale du lecteur ». Avoir plusieurs volumes dans sa besace car lequel ne pas lire ? « Non seulement lire n’est pas sans risque, mais c’est une passion invalidante. Elle rend dure de la feuille… Seuls les furieux sifflements de la cocotte-minute arrivent à tirer le lecteur de sa surdité sélective. »
Sa devise : « jamais sans mon livre, jamais sans mon clope. » (Tiens, je dis ma clope). Je pourrais paraphraser cette maxime « jamais sans mon livre, jamais sans mon appareil photos »
Je n’avais jamais pensé aux codes barres au dos des ouvrages qui ont tant gênés Annie François : « On m’objectera que c’est pareil pour le parfum ou les couche-culotte. Bien sûr que non. Le code-barres est bien là, mais sur l’emballage. Sur les livres, il est incrusté à vif. Tout cru. Bref, un amant tatoué de l’infamie.
Je pourrais vous parler de ce livre encore très longtemps. Je l’ai dévoré. J’ai aimé l’humour, le vocabulaire. Bien sûr que j’ai aimé la suivre dans ses digressions amoureuses et boulimiques. Je me suis reconnue dans beaucoup des rituels énumérés. Il ne pourrait en être autrement pour tout lecteur : « Il suffit de lire un bouquin par mois pour avoir des manies, des préférences. Tout est plaisir, tout fait problème »
Dans le mot livre, il y a ivre. C’est l’ivresse d’une lecture jubilatoire. C’est ivre de bonheur ou de douleur que, certaines fois, j’arrive au mot fin. Un nouveau livre, un nouvel auteur et l’ivresse de la découverte me rend joyeuse. Recevoir un livre, l’ivresse des cimes me prend.
J’ai emprunté ce livre à la bibliothèque après lecture de plusieurs chroniques sur la blogosphère livresque et…. je vais devoir le RENDRE !! Encore un bouquin que je vais acheter pour l’avoir à ma disposition… sur mes nouvelles étagères qui seront installées dans le couloir (c’est bon les travaux !!! il y a toujours des surprises)
Je n’ai pas dévoré « Bouquiner », j’ai savouré chaque chapitre bien couchée, calée sur mes oreillers.
Quelques extraits :
Je répugne au marque-page, mais mes livres sont fourrés d’articles, de vieilles lettres, de listes de courses. Saisis au hasard, ils exhalent leurs secrets oubliés.
« Avant de jeter, on triche, on pactise, on négocie avec soi-même. On en écarte trente, on en reprend douze, on en remet deux. »
« Comme le boulimique évite la devanture des pâtisseries, je me détourne de la vitrine des librairies pour éviter les fringales d'entraînement, les achats compulsifs qui ne feraient qu'augmenter l'immense pile d'attente qui vacille près du lit : sûr, les ouvrages se vengeraient en me dégringolant dessus pendant mon sommeil. »
J’incite donc vivement les parents anxieux à se plonger dans Comme un roman de Pennac. Surtout à prohiber l’accès de leur bibliothèque à leurs lardons et à les houspiller de la manière la plus outrageante : « ça n’a pas encore de poil au zizi et ça voudrait lire hors programme ! » L’enfant qui ne se révoltera pas en se soûlant de livres est un authentique rebelle, un brave loubard ou un philosophe qu’il serait vain de persécuter
Dernière édition par zazy le Lun 28 Avr 2014 - 23:38, édité 1 fois
Re: [François, Annie] Bouquiner - Autobiobibliographie
Je vais le noter pour l'ajouter à ma LAL...
Curieuse de le lire !
Curieuse de le lire !
Invité- Invité
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