[Jinki, Do] Le portrait de la Traviata
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[Jinki, Do] Le portrait de la Traviata
Titre : Le portrait de la Traviata
Auteur : Do Jinki
éditeur : édition Matin calme
Nombre de pages ! 203 pages
Présentation de l’éditeur :
Les enquêtes de Gojin, avocat de l’ombre Deux morts dans un appartement au premier étage d’un immeuble paisible de Séoul. La femme qui y habitait – un coup de couteau pour elle – et un voisin – un coup de poinçon pour lui -, un type détestable qui lui tournait autour ces derniers temps. Mais puisque le principal suspect gît à côté de la victime, il faut chercher ailleurs. Le concierge pourrait faire un coupable correct, le commissaire Lee Yuhyeon boucle son enquête et l’envoie en procès.
Mais rien ne se passe comme prévu. L’innocence du vieux bougre s’impose, le procès est un fiasco. C’est alors que dans son téléphone, Lee Yuhyeon entend un rire familier et moqueur, celui de l’avocat Gojin, l’avocat de l’ombre. Oui, il faudra tout recommencer, tout reprendre depuis le début. Car chacun dans cet immeuble pourrait avoir quelque raison d’avoir commis ce double meurtre.
Mon avis :
Je n’avais pas lu de polar coréen depuis très longtemps. Pour être tout à fait honnête, je dois en lire à peu près un par an (j’en ai actuellement trois autres dans ma PAL). Je découvre à travers ce livre le personnage de Gojin, avocat de l’ombre, comme il est nommé dans le roman. Il est bien un vrai avocat, disons simplement qu’il ne se rend pas vraiment dans les prétoires, et qu’il s’occupe de cas désespérés. Nous savons déjà, dans le premier chapitre, que l’accusé sera innocenté – ne serait-ce que parce qu’il est innocent, et que la police n’a pas trouvé d’autres suspects.
Il faut dire que nous sommes face à un crime en huis clos : un appartement fermé à clef, deux victimes, qui furent rapidement identifiées. L’une Jeong Yumi est la locataire de l’appartement, qui travaillait comme hôtesse dans un bar. L’autre est Lee Pilho, son voisin du dessous, qui la harcelait. Le jeune homme était au chômage, ne faisait pas grand chose pour trouver du travail, et avait donc tout son temps pour harceler sa voisine, et se sentait même autorisé à le faire vu le métier qu’elle exerçait. Rien ne semble avoir permis à ce harcèlement de cesser, ni les rabrouements successifs de la jeune femme, ni l’intervention de son petit ami. Plainte à la police ? Soit j’ai mal lu, soit j’ai l’impression que cela n’a pas été envisagé, si tant est même que cela soit possible.
Avant même de parler de l’enquête proprement dite, qui se déroule de façon lente, j’ai envie de vous parler de cette jeunesse coréenne totalement désabusée. Pas de travail, ou alors un travail peu valorisant. Pas de relations amoureuses véritablement stables. Des études qui n’ont pas mené à grand chose. Bref, une vie au jour le jour, en capitalisant sur ce que l’on possède – l’apparence physique. L’envie de garder son petit ami bien décoratif, et de tout mettre en oeuvre pour qu’aucune femme ne tente de le séduire, y compris la femme de ménage. Oui, l’héroïne ne parvient pas à canaliser sa jalousie et oui, à notre époque, on peut aussi réduire considérablement le cercle féminin qui nous entoure, juste pour conserver son petit ami – il est alors un objet que l’on peut vous voler, non un être humain capable de faire ses propres choix. Que dire aussi de ce que la victime pense des autres femmes ? Peut-être justement la jeune femme a plutôt des collègues, des partenaires en affaire (y compris sa propre soeur) plutôt que de véritables amies.
L’enquête ? Elle se déroule très lentement. Nous allons de fausses pistes en fausses pistes, et nous explorons bien chacune d’entre elles avant de passer à une autre. L’enquêteur ne peut-il suivre plusieurs pistes à la fois ? J’ai remarqué aussi l’extrême politesse avec laquelle il interroge les suspects, les témoins (qui sont parfois les deux à la fois) : ce sont eux qui rabrouent le policier, c’est celui-ci qui ne va pas trop loin pour ne pas les froisser, n’hésitant pas à interrompre ses questions, quitte à les reprendre plus tard, ou à ne pas les reprendre. Une autre culture, d’autres méthodes d’investigation.
Le coupable, si surprenant fut-il, sera cependant trouvé.Le rythme de l’enquête fut cependant si lent, les personnages si peu attachants, que je ne pense pas que je lirai un autre volume de ses enquêtes, si elles sont traduites un jour.
Auteur : Do Jinki
éditeur : édition Matin calme
Nombre de pages ! 203 pages
Présentation de l’éditeur :
Les enquêtes de Gojin, avocat de l’ombre Deux morts dans un appartement au premier étage d’un immeuble paisible de Séoul. La femme qui y habitait – un coup de couteau pour elle – et un voisin – un coup de poinçon pour lui -, un type détestable qui lui tournait autour ces derniers temps. Mais puisque le principal suspect gît à côté de la victime, il faut chercher ailleurs. Le concierge pourrait faire un coupable correct, le commissaire Lee Yuhyeon boucle son enquête et l’envoie en procès.
Mais rien ne se passe comme prévu. L’innocence du vieux bougre s’impose, le procès est un fiasco. C’est alors que dans son téléphone, Lee Yuhyeon entend un rire familier et moqueur, celui de l’avocat Gojin, l’avocat de l’ombre. Oui, il faudra tout recommencer, tout reprendre depuis le début. Car chacun dans cet immeuble pourrait avoir quelque raison d’avoir commis ce double meurtre.
Mon avis :
Je n’avais pas lu de polar coréen depuis très longtemps. Pour être tout à fait honnête, je dois en lire à peu près un par an (j’en ai actuellement trois autres dans ma PAL). Je découvre à travers ce livre le personnage de Gojin, avocat de l’ombre, comme il est nommé dans le roman. Il est bien un vrai avocat, disons simplement qu’il ne se rend pas vraiment dans les prétoires, et qu’il s’occupe de cas désespérés. Nous savons déjà, dans le premier chapitre, que l’accusé sera innocenté – ne serait-ce que parce qu’il est innocent, et que la police n’a pas trouvé d’autres suspects.
Il faut dire que nous sommes face à un crime en huis clos : un appartement fermé à clef, deux victimes, qui furent rapidement identifiées. L’une Jeong Yumi est la locataire de l’appartement, qui travaillait comme hôtesse dans un bar. L’autre est Lee Pilho, son voisin du dessous, qui la harcelait. Le jeune homme était au chômage, ne faisait pas grand chose pour trouver du travail, et avait donc tout son temps pour harceler sa voisine, et se sentait même autorisé à le faire vu le métier qu’elle exerçait. Rien ne semble avoir permis à ce harcèlement de cesser, ni les rabrouements successifs de la jeune femme, ni l’intervention de son petit ami. Plainte à la police ? Soit j’ai mal lu, soit j’ai l’impression que cela n’a pas été envisagé, si tant est même que cela soit possible.
Avant même de parler de l’enquête proprement dite, qui se déroule de façon lente, j’ai envie de vous parler de cette jeunesse coréenne totalement désabusée. Pas de travail, ou alors un travail peu valorisant. Pas de relations amoureuses véritablement stables. Des études qui n’ont pas mené à grand chose. Bref, une vie au jour le jour, en capitalisant sur ce que l’on possède – l’apparence physique. L’envie de garder son petit ami bien décoratif, et de tout mettre en oeuvre pour qu’aucune femme ne tente de le séduire, y compris la femme de ménage. Oui, l’héroïne ne parvient pas à canaliser sa jalousie et oui, à notre époque, on peut aussi réduire considérablement le cercle féminin qui nous entoure, juste pour conserver son petit ami – il est alors un objet que l’on peut vous voler, non un être humain capable de faire ses propres choix. Que dire aussi de ce que la victime pense des autres femmes ? Peut-être justement la jeune femme a plutôt des collègues, des partenaires en affaire (y compris sa propre soeur) plutôt que de véritables amies.
L’enquête ? Elle se déroule très lentement. Nous allons de fausses pistes en fausses pistes, et nous explorons bien chacune d’entre elles avant de passer à une autre. L’enquêteur ne peut-il suivre plusieurs pistes à la fois ? J’ai remarqué aussi l’extrême politesse avec laquelle il interroge les suspects, les témoins (qui sont parfois les deux à la fois) : ce sont eux qui rabrouent le policier, c’est celui-ci qui ne va pas trop loin pour ne pas les froisser, n’hésitant pas à interrompre ses questions, quitte à les reprendre plus tard, ou à ne pas les reprendre. Une autre culture, d’autres méthodes d’investigation.
Le coupable, si surprenant fut-il, sera cependant trouvé.Le rythme de l’enquête fut cependant si lent, les personnages si peu attachants, que je ne pense pas que je lirai un autre volume de ses enquêtes, si elles sont traduites un jour.
Sharon- Modérateur
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Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
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