[Tallis, Frank] Petite musique de la nuit
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[Tallis, Frank] Petite musique de la nuit
Titre : Petite musique de nuit
Auteur : Frank Tallis
éditeur : 10/18
Nombre de pages : 360 pages
Présentation de l’éditeur :
Assassinée, la cantatrice Ida Rosenkrantz n’a pas fini de taire ses secrets. Les pistes sont minces et la liste vertigineuse de ses amants multiplie les suspects. Pour pénétrer le caractère complexe et instable de la victime, Max Liebermann devra pousser plus loin que jamais son raisonnement. Mais il est difficile de faire parler les morts quand les vivants s’en mêlent…
Mon avis :
Roman facile à lire. C’est un premier point, je l’ai lu très rapidement, comme les tomes 1 et 2 de la série. Roman facile et donc agréable à lire ne suffit pourtant pas un roman superficiel. Nous sommes dans la Vienne du début du XXe siècle et s’il est un fait qui domine, qui (me) choque, c’est l’antisémitisme profondément ancré dans la société. Ce n’est pas détesté, conspué un être humain à cause de sa religion qui est considéré comme anormal, c’est l’apprécier, être ami avec lui, comme le commissaire avec Max Liebermann.
Affaire délicate s’il en est : la cantatrice Ida Rosenkrantz est morte. Un suicide ? Cela arrangerait à peu près tout le monde. Le problème est que ce n’est pas le cas, Ida Rosenkrantz a été assassinée. Qui avait intérêt à la faire taire ? Quel secret a-t-elle emporté dans la tombe ? Avec elle, nous découvrons l’opéra de Vienne, et nous suivons Gustav Malher, directeur, chef d’orchestre peu apprécié par ses musiciens, par ses chanteurs. Pourquoi ? Oh, c’est très simple, ai-je envie de dire. Pour Malher, seule la musique compte. Exigeant, il demande le meilleur à son orchestre, à ses chanteurs. Il est hors de question pour lui de laisser les approximations, d’oublier des notes, voire même des instruments parce que son titulaire est parti – il avait autre chose à faire que rester jusqu’au bout du concert. Quand on bouscule les habitudes, quand on demande de la rigueur et de l’investissement, cela peut générer de l’animosité, et certains musiciens sont prêts à aller très loin pour nuire au maître. La musique ? Elle ne semble même pas avoir d’intérêt pour eux, pas même pour les cantatrices qui, dans la vie, cherchent tout autre chose qu’une belle carrière, des rôles magnifiques. Non : le mariage, une belle position sociale leur convient mieux. Est-ce là la véritable cause de la mort de Ida Rosenkrantz ? Peut-être.
L’enquête ne nous fait pas seulement découvrir l’opéra, il nous mène aussi tout prêt de la cour impériale – Ida n’était-elle pas soignée par le médecin de feu l’impératrice ? Déplaire à l’empereur, débusquer un de ses secrets, c’est la disgrâce assurée. Ou pire. Il faut toujours prévoir le pire dans cette ville où une vie ne vaut pas tant que cela.
Petite musique de la mort est un roman policier et historique riche d’enseignement et de questionnement, sur la place des femmes dans la société et dans l’art. Si je suis plus circonspecte sur l’aspect « psychanalytique », en revanche, j’ai été sensible au personnage de Max Liebermann et Oskar Reinhart, qui s’interrogent, justement, sur ce qu’ils croient savoir sur la femme, sur ses désirs, sur ce qu’elle est capable de faire ou pas.
Une belle enquête musicale.
Auteur : Frank Tallis
éditeur : 10/18
Nombre de pages : 360 pages
Présentation de l’éditeur :
Assassinée, la cantatrice Ida Rosenkrantz n’a pas fini de taire ses secrets. Les pistes sont minces et la liste vertigineuse de ses amants multiplie les suspects. Pour pénétrer le caractère complexe et instable de la victime, Max Liebermann devra pousser plus loin que jamais son raisonnement. Mais il est difficile de faire parler les morts quand les vivants s’en mêlent…
Mon avis :
Roman facile à lire. C’est un premier point, je l’ai lu très rapidement, comme les tomes 1 et 2 de la série. Roman facile et donc agréable à lire ne suffit pourtant pas un roman superficiel. Nous sommes dans la Vienne du début du XXe siècle et s’il est un fait qui domine, qui (me) choque, c’est l’antisémitisme profondément ancré dans la société. Ce n’est pas détesté, conspué un être humain à cause de sa religion qui est considéré comme anormal, c’est l’apprécier, être ami avec lui, comme le commissaire avec Max Liebermann.
Affaire délicate s’il en est : la cantatrice Ida Rosenkrantz est morte. Un suicide ? Cela arrangerait à peu près tout le monde. Le problème est que ce n’est pas le cas, Ida Rosenkrantz a été assassinée. Qui avait intérêt à la faire taire ? Quel secret a-t-elle emporté dans la tombe ? Avec elle, nous découvrons l’opéra de Vienne, et nous suivons Gustav Malher, directeur, chef d’orchestre peu apprécié par ses musiciens, par ses chanteurs. Pourquoi ? Oh, c’est très simple, ai-je envie de dire. Pour Malher, seule la musique compte. Exigeant, il demande le meilleur à son orchestre, à ses chanteurs. Il est hors de question pour lui de laisser les approximations, d’oublier des notes, voire même des instruments parce que son titulaire est parti – il avait autre chose à faire que rester jusqu’au bout du concert. Quand on bouscule les habitudes, quand on demande de la rigueur et de l’investissement, cela peut générer de l’animosité, et certains musiciens sont prêts à aller très loin pour nuire au maître. La musique ? Elle ne semble même pas avoir d’intérêt pour eux, pas même pour les cantatrices qui, dans la vie, cherchent tout autre chose qu’une belle carrière, des rôles magnifiques. Non : le mariage, une belle position sociale leur convient mieux. Est-ce là la véritable cause de la mort de Ida Rosenkrantz ? Peut-être.
L’enquête ne nous fait pas seulement découvrir l’opéra, il nous mène aussi tout prêt de la cour impériale – Ida n’était-elle pas soignée par le médecin de feu l’impératrice ? Déplaire à l’empereur, débusquer un de ses secrets, c’est la disgrâce assurée. Ou pire. Il faut toujours prévoir le pire dans cette ville où une vie ne vaut pas tant que cela.
Petite musique de la mort est un roman policier et historique riche d’enseignement et de questionnement, sur la place des femmes dans la société et dans l’art. Si je suis plus circonspecte sur l’aspect « psychanalytique », en revanche, j’ai été sensible au personnage de Max Liebermann et Oskar Reinhart, qui s’interrogent, justement, sur ce qu’ils croient savoir sur la femme, sur ses désirs, sur ce qu’elle est capable de faire ou pas.
Une belle enquête musicale.
Sharon- Modérateur
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Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
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