[Tallis, Frank] Du sang sur Vienne
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[Tallis, Frank] Du sang sur Vienne
Editions : 10/18
Collection : Grands Détectives
Nombre de pages: 444
Quatrième de couverture
En plein coeur de l'hiver sibérien de 1902, un serial killer entame une déconcertante campagne de meurtres dans la ville de Vienne. Mutilations obscènes et penchant pour les symboles ésotériques en sont les principales caractéristiques. L'enquête mène l'inspecteur Oskar Rheinhardt et son ami le psychiatre Max Liebermann au sein des sociétés secrètes de Vienne - le monde ténébreux des érudits littéraires allemands, des théoriciens et des scientifiques adeptes des nouvelles théories évolutionnistes venues d'Angleterre. Au premier abord, le comportement énigmatique du tueur demeure imperméable à toute interprétation psychanalytique... Mais il devient peu à peu évident pour Max qu'un raisonnement cruel et invraisemblable guide les actes de ce dernier.
Mon avis
J'ai beaucoup aimé ce nouvel opus des carnets de Max Liebermann. L'intrigue est particulièrement bien menée, avec ces meurtres qui ne semblent si différents et qui trouvent finalement un point commun dans...quelque chose ( 8-p )... d'inattendu, en tout cas en ce qui me concerne. Je ne m'attendais pas vraiment à ça!
Ce qui me plait aussi beaucoup chez Franck Tallis, c'est son style poétique, sa façon de décrire l'environnement (c'est-à-dire Vienne principalement) de Max. Ca donne fortement envie de visiter Vienne, même si évidemment beaucoup de choses ont changé depuis le début du 20ème siècle. Je ne suis pas une experte bien-sûr, et je ne connais pas assez la biographie de l'auteur, mais on sent une fascination pour cette ville, de l'amour.
Ainsi que pour tout ce qui concerne la psychanalyse, les facultés de déductions de Max grâce à ses études, à son métier encore peu reconnu et peu approuvé dans un milieu universitaire pas tout à fait prêt aux différentes avancées (comme l'acceptation des femmes en faculté de médecine ; on ressent également très fort les préventions qu'ont la plupart des personnages contre les juifs, et les étrangers en général). Le côté psycho ne joue pas uniquement dans l'enquête, mais aussi dans la vie du personnage qui tente plus que tout de se voiler la face en ce qui concerne sa vie privée, mais qui finalement sera mis face à ses doutes par sa fiancée elle-même.
Non seulement tout cela est intégré dans le livre mais également une part plus secrète, concernant les courrants de pensées, ou plutôt de croyances qui pouvaient traverser les grandes villes. En effet on voit dans ce roman l'apparition des francs-maçons, ainsi que d'autres sociétés secrètes. Ce qui est très intéressant de mon point de vue. Franck Tallis ne se place pas ici dans une analyse profonde de ce que représentent leurs idéaux (ils sont mentionnés bien-sûr), mais dans l'action qui les relie à l'intrigue.
J'ai passé un très bon moment!
Invité- Invité
Re: [Tallis, Frank] Du sang sur Vienne
J'aime beaucoup Tallis aussi. Liebermann est un personnage très attachant, les intrigues sont intelligentes et l'écriture est très bien. J'en avais lu 2 dont les noms exacts m'échappent (et je n'ai pas envie de chercher); j'y avais croisé Freud, éminemment sympathique. J'avais envie de visiter Vienne de l'époque du coup (parce qu'en plus, vous aviez des descriptions de salons de thé...je ne vous dis que ça ...! )
Invité- Invité
Re: [Tallis, Frank] Du sang sur Vienne
Mon avis :
Ce livre était dans ma PAL depuis au moins six ans, comme le tome 1 (et le 3, le 4… qui suivront sans doute très vite).
L’enquête, et pourtant, elle est là, et bien là, comme comme dans le premier tome. Oskar et Max ont bien l’intention de faire toute la lumière sur ce qui s’est passé, et ils y arrivent. Plus que l’enquête, ce qui compte à mes yeux est l’exploration de cette société d’avant la première guerre mondiale, cette société où l’antisémitisme ne gène presque pas, où la thérapie par la parole n’en est qu’à ses premiers mots, où les militaires jouissent d’un très grand prestige. Pour faire court, ils ont à peu près tous les droits, et les prennent. Ils font aussi rêver certaines jeunes filles – les uniformes, les grades, la raideur qui passent pour de l’élégance – qui se voient très bien à leur bras, pour ne pas dire mariées avec eux. Oui, j’insiste, ils ont tous les droits, y compris celui de provoquer des duels, de provoquer en duel, pour un oui, pour un non – sachant qu’ils sont quasiment sûrs de vaincre, eux qui manient les armes à longueur de journée. Meurtre autorisé.
Alors, à côté de cela, un serial killer… c’est presque exotique, pour cette époque. Presque, il faut cependant trouver, après avoir subi les conséquences, les causes de tels comportements, pour que le tueur cesse de nuire. Aujourd’hui comme hier, ce n’est pas facile, mais, je le redis, Oskar et Max ne cesseront pas d’enquêter.
Une série que j’apprécie toujours autant.
Ce livre était dans ma PAL depuis au moins six ans, comme le tome 1 (et le 3, le 4… qui suivront sans doute très vite).
L’enquête, et pourtant, elle est là, et bien là, comme comme dans le premier tome. Oskar et Max ont bien l’intention de faire toute la lumière sur ce qui s’est passé, et ils y arrivent. Plus que l’enquête, ce qui compte à mes yeux est l’exploration de cette société d’avant la première guerre mondiale, cette société où l’antisémitisme ne gène presque pas, où la thérapie par la parole n’en est qu’à ses premiers mots, où les militaires jouissent d’un très grand prestige. Pour faire court, ils ont à peu près tous les droits, et les prennent. Ils font aussi rêver certaines jeunes filles – les uniformes, les grades, la raideur qui passent pour de l’élégance – qui se voient très bien à leur bras, pour ne pas dire mariées avec eux. Oui, j’insiste, ils ont tous les droits, y compris celui de provoquer des duels, de provoquer en duel, pour un oui, pour un non – sachant qu’ils sont quasiment sûrs de vaincre, eux qui manient les armes à longueur de journée. Meurtre autorisé.
Alors, à côté de cela, un serial killer… c’est presque exotique, pour cette époque. Presque, il faut cependant trouver, après avoir subi les conséquences, les causes de tels comportements, pour que le tueur cesse de nuire. Aujourd’hui comme hier, ce n’est pas facile, mais, je le redis, Oskar et Max ne cesseront pas d’enquêter.
Une série que j’apprécie toujours autant.
Sharon- Modérateur
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Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
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