[Indridason, Arnaldur] Konrad - Tome 3 : La Pierre du remords
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[Indridason, Arnaldur] Konrad - Tome 3 : La Pierre du remords
Titre : Konrad - Tome 3 : La Pierre du remords
Auteur : Arnaldur Indridason
Editeur : Métailié
Nombre de pages : 320 pages
Présentation de l’éditeur :
Une femme est assassinée chez elle. Sur son bureau, on retrouve le numéro de téléphone de Konrad, ancien policer. L’enquête révèle rapidement qu’elle l’avait contacté récemment pour lui demander de retrouver l’enfant qu’elle avait mis au monde cinquante ans plus tôt, et qu’elle avait abandonné juste après sa naissance. Maintenant désolé de lui avoir refusé son aide, Konrad s’emploie à réparer son erreur. Il retrouve les membres d’un mouvement religieux contre l’avortement et reconstruit l’histoire d’une jeune fille violée dans le bar où elle travaillait. Il retrouve aussi un clochard équivoque, des trafiquants de drogue et même des fragments de l’histoire de la mort violente de son père. Au fil de l’enquête, il mesure l’ampleur de la tragédie dans laquelle son intuition et son entêtement l’ont plongé. Konrad se révèle un enquêteur sensible à la souffrance des autres, d’une humanité touchante.Dans une construction particulièrement habile et haletante, La Pierre du remords est un roman captivant et impitoyable sur la honte, le désespoir et l’intensité des remords qui reviennent nous hanter.
Mon avis :
Coup de coeur ? Oui. Sauf que je serai bien en peine d’expliquer cette luminosité ressentie à la lecture, cette chaleur qui irradiait de ce récit. Et pourtant, les thèmes ne sont ni chaleureux, ni joyeux, ni lumineux. Je ne vous parle même pas du dénouement, qui nous entraîne vers la tragédie la plus sombre, la plus imprévisible, celle qui, peut-être, ne pouvait prendre place qu’en Islande. Alors ?
Alors, il est à chercher dans l’humanité des personnages. Martha, tout d’abord, policière qui n’a pas l’intention de fermer les yeux quand elle voit des violences, quand elle sait que les victimes, hélas, le plus souvent n’osent pas parler, n’osent pas demander l’aide et la protection qu’elles sont en droit d’avoir. Martha, que la participation de Konrad à son enquête agace parfois, même si elle sait se servir des renseignements qu’il aura glaner ici ou là.
Konrad est en proie à des remords. Oui, il n’avait pas envie de mener cette enquête, oui, il n’a pas insisté, il n’a pas cherché à faire tomber les réticences de cette femme discrète, Valborg, qui voulait savoir ce qu’était devenu l’enfant qu’elle avait abandonné quarante-sept ans plus tôt, enfant dont elle n’avait pas voulu savoir s’il était un garçon ou une fille, enfant dont elle n’a pu trouver elle-même la trace dans les registres, comme si elle n’avait jamais accouché. Est-ce possible ? Oui. Dans ces années-là, on ne se posait pas tant de questions, et avec la complicité d’une sage-femme, il était facile de faire passer le bébé adopté pour son propre enfant – en déménageant dans la foulée.
Passé et présent hantent le roman. Konrad n’en finit pas de chercher la vérité autour de l’assassinat de son père, un homme fort peu sympathique, un mari et un père détestable, un escroc n’hésitant pas à exploiter la douleur de personnes vulnérables. Est-ce que cela a fini par lui coûter la vie ? Konrad, en tout cas, ne recule pas face à ce qu’il apprend de son père, sa famille ayant été la première victime de cet homme. J’ai aussi beaucoup apprécié le personnage d’Eyborg, plus discret, fille du complice du père de Konrad, qui s’est refusée à exploiter ses dons, pour des raisons que je ne peux m’empêcher de trouver poignantes.
Le passé, c’est aussi celui de Valborg, ce qui l’a amené à abandonner son enfant et à ne pas vouloir parler de lui. C’est l’Islande des années 60, 70, cette jeunesse qui avait soif de liberté, ce pays où tout le monde ou presque pouvait se connaître. Ce pays aussi, où les militants anti-avortements n’hésitent pas à influencer des jeunes femmes fragilisées par leur vécue, par leur solitude. C’est notre époque, où la violence faite aux femmes est toujours bien présentes, l’emprise des hommes sur elle bien réelle.
Je suis heureuse d’avoir renoué avec l’écriture d’Indridason avec ce roman, et je commence à apprécier Konrad, ce héros qui va parfois trop loin dans ses propos mais qui sait le reconnaître.
Auteur : Arnaldur Indridason
Editeur : Métailié
Nombre de pages : 320 pages
Présentation de l’éditeur :
Une femme est assassinée chez elle. Sur son bureau, on retrouve le numéro de téléphone de Konrad, ancien policer. L’enquête révèle rapidement qu’elle l’avait contacté récemment pour lui demander de retrouver l’enfant qu’elle avait mis au monde cinquante ans plus tôt, et qu’elle avait abandonné juste après sa naissance. Maintenant désolé de lui avoir refusé son aide, Konrad s’emploie à réparer son erreur. Il retrouve les membres d’un mouvement religieux contre l’avortement et reconstruit l’histoire d’une jeune fille violée dans le bar où elle travaillait. Il retrouve aussi un clochard équivoque, des trafiquants de drogue et même des fragments de l’histoire de la mort violente de son père. Au fil de l’enquête, il mesure l’ampleur de la tragédie dans laquelle son intuition et son entêtement l’ont plongé. Konrad se révèle un enquêteur sensible à la souffrance des autres, d’une humanité touchante.Dans une construction particulièrement habile et haletante, La Pierre du remords est un roman captivant et impitoyable sur la honte, le désespoir et l’intensité des remords qui reviennent nous hanter.
Mon avis :
Coup de coeur ? Oui. Sauf que je serai bien en peine d’expliquer cette luminosité ressentie à la lecture, cette chaleur qui irradiait de ce récit. Et pourtant, les thèmes ne sont ni chaleureux, ni joyeux, ni lumineux. Je ne vous parle même pas du dénouement, qui nous entraîne vers la tragédie la plus sombre, la plus imprévisible, celle qui, peut-être, ne pouvait prendre place qu’en Islande. Alors ?
Alors, il est à chercher dans l’humanité des personnages. Martha, tout d’abord, policière qui n’a pas l’intention de fermer les yeux quand elle voit des violences, quand elle sait que les victimes, hélas, le plus souvent n’osent pas parler, n’osent pas demander l’aide et la protection qu’elles sont en droit d’avoir. Martha, que la participation de Konrad à son enquête agace parfois, même si elle sait se servir des renseignements qu’il aura glaner ici ou là.
Konrad est en proie à des remords. Oui, il n’avait pas envie de mener cette enquête, oui, il n’a pas insisté, il n’a pas cherché à faire tomber les réticences de cette femme discrète, Valborg, qui voulait savoir ce qu’était devenu l’enfant qu’elle avait abandonné quarante-sept ans plus tôt, enfant dont elle n’avait pas voulu savoir s’il était un garçon ou une fille, enfant dont elle n’a pu trouver elle-même la trace dans les registres, comme si elle n’avait jamais accouché. Est-ce possible ? Oui. Dans ces années-là, on ne se posait pas tant de questions, et avec la complicité d’une sage-femme, il était facile de faire passer le bébé adopté pour son propre enfant – en déménageant dans la foulée.
Passé et présent hantent le roman. Konrad n’en finit pas de chercher la vérité autour de l’assassinat de son père, un homme fort peu sympathique, un mari et un père détestable, un escroc n’hésitant pas à exploiter la douleur de personnes vulnérables. Est-ce que cela a fini par lui coûter la vie ? Konrad, en tout cas, ne recule pas face à ce qu’il apprend de son père, sa famille ayant été la première victime de cet homme. J’ai aussi beaucoup apprécié le personnage d’Eyborg, plus discret, fille du complice du père de Konrad, qui s’est refusée à exploiter ses dons, pour des raisons que je ne peux m’empêcher de trouver poignantes.
Le passé, c’est aussi celui de Valborg, ce qui l’a amené à abandonner son enfant et à ne pas vouloir parler de lui. C’est l’Islande des années 60, 70, cette jeunesse qui avait soif de liberté, ce pays où tout le monde ou presque pouvait se connaître. Ce pays aussi, où les militants anti-avortements n’hésitent pas à influencer des jeunes femmes fragilisées par leur vécue, par leur solitude. C’est notre époque, où la violence faite aux femmes est toujours bien présentes, l’emprise des hommes sur elle bien réelle.
Je suis heureuse d’avoir renoué avec l’écriture d’Indridason avec ce roman, et je commence à apprécier Konrad, ce héros qui va parfois trop loin dans ses propos mais qui sait le reconnaître.
Sharon- Modérateur
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Re: [Indridason, Arnaldur] Konrad - Tome 3 : La Pierre du remords
Merci Sharon pour ta critique, aurais tu les titres des 2 premiers tomes ?
louloute- Grand sage du forum
-
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Re: [Indridason, Arnaldur] Konrad - Tome 3 : La Pierre du remords
Je t'en prie Louloute !
Oui ! Ce que savait la nuit (qui est chroniqué sur le forum) et Les fantômes de Reykjavik.
Oui ! Ce que savait la nuit (qui est chroniqué sur le forum) et Les fantômes de Reykjavik.
Sharon- Modérateur
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Re: [Indridason, Arnaldur] Konrad - Tome 3 : La Pierre du remords
Sharon, je les note
louloute- Grand sage du forum
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Re: [Indridason, Arnaldur] Konrad - Tome 3 : La Pierre du remords
Je t'en prie Louloute.
Sharon- Modérateur
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Re: [Indridason, Arnaldur] Konrad - Tome 3 : La Pierre du remords
Comme j’ai aimé lire ce roman venu du froid. Reykjavik ne semble pas connaitre le soleil. Konrad, ancien policier parait ne jamais sourire, désabusé et triste.
Il refuse d’aider Valgor, cette femme effacée et sans histoire qui lui demande de retrouver son fils, abandonné quelques cinquante ans plus tôt.
Parce qu’elle découvre le numéro de Konrad sur les lieux d’un crime, celui de Valgor, Martha, le contacte. Si elle n’apprécie pas que son ancien collègue empiète sur ses enquêtes, elle accepte volontiers son aide.
Pris d’un étrange remord, Konrad va mettre un point d’honneur à découvrir l’histoire de Valgor. Cette femme triste et presque insignifiante. Retrouver l’enfant, devenu adulte, mais aussi les conditions qui ont poussé Valgor à le mettre au monde, puis à l’abandonner. La vie d’une femme effacée et sans histoire devient alors un vrai drame.
Konrad s’entend bien avec son fils et ses petits-enfants. Pourtant il voudrait aussi découvrir qui a assassiné son père, cet homme odieux qui avec un ami Eyborg, médium, profitait de le naïveté des gens pour les escroquer. Avec Eyglo, la fille d’ Eyborg, (elle aussi médium) il essaie de découvrir la vérité.
Tous les personnages sont dépeints avec minutie.
Une aventure de Konrad que j'ai appréciée.
Les lectures de Joëlle.
Il refuse d’aider Valgor, cette femme effacée et sans histoire qui lui demande de retrouver son fils, abandonné quelques cinquante ans plus tôt.
Parce qu’elle découvre le numéro de Konrad sur les lieux d’un crime, celui de Valgor, Martha, le contacte. Si elle n’apprécie pas que son ancien collègue empiète sur ses enquêtes, elle accepte volontiers son aide.
Pris d’un étrange remord, Konrad va mettre un point d’honneur à découvrir l’histoire de Valgor. Cette femme triste et presque insignifiante. Retrouver l’enfant, devenu adulte, mais aussi les conditions qui ont poussé Valgor à le mettre au monde, puis à l’abandonner. La vie d’une femme effacée et sans histoire devient alors un vrai drame.
Konrad s’entend bien avec son fils et ses petits-enfants. Pourtant il voudrait aussi découvrir qui a assassiné son père, cet homme odieux qui avec un ami Eyborg, médium, profitait de le naïveté des gens pour les escroquer. Avec Eyglo, la fille d’ Eyborg, (elle aussi médium) il essaie de découvrir la vérité.
Tous les personnages sont dépeints avec minutie.
Une aventure de Konrad que j'ai appréciée.
Les lectures de Joëlle.
joëlle- Modérateur
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Date d'inscription : 30/09/2013
Re: [Indridason, Arnaldur] Konrad - Tome 3 : La Pierre du remords
Merci Joëlle pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 11/12/2009
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