[Jones, Robert F.] L'agonie des grandes plaines
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[Jones, Robert F.] L'agonie des grandes plaines
Titre : L'agonie des grandes plaines (Tie my Bones to her Back)
Auteur : Robert F. JONES
Traductrice : Béatrice VIERNE
Parution : en anglais (Etats-Unis) en 1996, en français (Editions du Rocher)
en 2021
Pages : 368
Présentation de l'éditeur :
Wisconsin 1873. À la mort de ses parents victimes de la grande crise financière, Jenny Doussmann part dans les Grandes Plaines rejoindre son frère, Otto, vétéran de la guerre de Sécession devenu chasseur de bisons. Ceux-ci commencent à se faire rares, sans compter les rivalités entre chasseurs et la plupart des tribus indiennes entrées en guerre. Le premier hiver de ces deux émigrants allemands, seuls dans l'immensité, tourne au cauchemar. Ils seront sauvés par une vieille connaissance, Two Shields, un Cheyenne du Sud qui s'engage à veiller sur eux. Devenus membres de sa tribu, Jenny et Otto devront combattre à la fois d'autres chasseurs et des tribus ennemies des Cheyennes. Dans ce roman sauvage et lyrique, les Grandes Plaines sont le réceptacle d'un monde à l'agonie et font corps avec l'Indien et le bison décimés. Ce tableau de l'Ouest américain, avec ses descriptions crépusculaires, mais réalistes, n'épargne personne, animaux et humains : Indiens comme Blancs.
Le mot de l'éditeur sur l'auteur :
Robert F. Jones (1934-2002), romancier, éditorialiste au Men's Journal et journaliste pour Sports Illustrated et Fields & Stream, a écrit plusieurs ouvrages, documents comme romans, dont Jake et Upland Passage qui ont reçu des prix.
Avis :
Au lendemain du suicide de ses parents, petits fermiers du Wisconsin d’origine allemande, ruinés par la grande crise qui éclate en 1873, la toute jeune Jenny Doussman rejoint son frère Otto, chasseur de bisons dans les Grandes Plaines de l’Ouest américain. Dans ces étendues encore sauvages, entre attaques indiennes et rixes avec des chasseurs rivaux, le frère et la sœur ne vont bientôt plus devoir leur salut qu’à la protection de Two Shields, Cheyenne métissé de sang allemand, dont ils vont rejoindre la tribu.
Vaste fresque historique mais aussi roman d’aventures, cette épopée commence dans le sang des bisons et s’achève dans celui des hommes. Car, après la colonisation de tout l’est américain, c’est maintenant dans les grandes plaines inhospitalières de l’ouest, grillées l’été, glacées l’hiver, mais toujours lacérées par les vents, qu’il faut aller tenter sa chance et chercher la fortune. Dans ces espaces encore vierges, vivent paisiblement d’immenses hordes de bisons, et, dans leur sillage, une multitude d’autres espèces participant à l’équilibre de la prairie. Parmi elles, et non des moindres, les Amérindiens, dont tout le mode de subsistance repose sur la chasse des bovidés bossus. Dès lors, pour les conquérants venus de l’est, commence un massacre à grande échelle, pour le commerce des peaux, mais aussi pour affecter les tribus indiennes. Des dizaines de millions de ces animaux sont abattus, souvent laissés à pourrir sur place. Par endroits, poussent des montagnes de crânes de bisons… Menacés par l’extinction imminente de ces grands bovidés, la plupart des Indiens partent sur le sentier de la guerre : une autre hécatombe ensanglante la prairie, flèches contre balles de mitrailleuse…
Après une première partie exposant le point de vue des blancs et leur insouciant pillage qui transforme la prairie en gigantesque abattoir à ciel ouvert, dans d’hallucinantes scènes de carnage qui m’ont rappelé celles des Crépuscules de la Yellowstone de Louis Hamelin, la narration s’intéresse au ressenti des Amérindiens, dans une immersion au sein d’une tribu cheyenne, de ses coutumes et de ses croyances, enfin de sa colère impuissante face à l’avidité incontrôlable des « araignées » blanches. Pot de terre contre pot de fer, la confrontation donne lieu, là aussi, à de dantesques tableaux où se déchaîne le flamboyant lyrisme de Robert F. Jones.
Avec ses mises en scène et ses décors aussi impressionnants que réalistes, ses personnages forts et bien campés aux dialogues saisissants de vérité, et le rythme intense de ses péripéties, ce récit d’aventure historique, lucide et documenté, assène bon nombre de sombres vérités, quant à l’abjection et à la cruauté dont l’espèce humaine sait faire preuve. (4/5)
Re: [Jones, Robert F.] L'agonie des grandes plaines
Merci Cannetille pour ta critique, il a l'air bouleversant, je le note
louloute- Grand sage du forum
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Re: [Jones, Robert F.] L'agonie des grandes plaines
Je ne m'étais jamais représenté la réalité de cette chasse au bison, tout en sachant qu'elle avait mené à l'extinction de l'espèce. Suite à ce livre, j'ai cherché des images de ces montagnes d'ossements. Ahurissant ! Le mot montagne n'est pas exagéré.
Re: [Jones, Robert F.] L'agonie des grandes plaines
Je viens d'aller voir; c'est hallucinant Et voilà; commander
louloute- Grand sage du forum
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louloute- Grand sage du forum
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Re: [Jones, Robert F.] L'agonie des grandes plaines
Merci pour cet avis, pas du tout mon genre de lecture mais cela me donne envie de découvrir.
cecilisaulessi- Apprenti
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Re: [Jones, Robert F.] L'agonie des grandes plaines
J'ai beaucoup aimé ce livre même si j'ai trouvé le début un peu long, j'ai un peu tricoté avec les personnages.
Je ne savais pas non plus les causes de ce massacre, c'est effroyable, ce qui c'est passé, tout ça pour détruire tout un peuple indigène. Les bisons furent massacrés, leur peau prélever et vendu, la viande en partie manger le soir au camp, ou sécher pour être vendu et l'excedent entasser en tas immondes.
Les personnages sont magnifiquement bien travaillés, la première partie on suit la vision des blancs, le pourquoi ils font ça, en se donnant bonne conscience. Puis, 2 blancs sont sauvés par des Cheyennes, qui vont comprendre et prendre conscience de ce que subisse, toutes ces tributs.
Les dialogues sont precutants, on se prends une sacré gifle.
Je ne savais pas non plus les causes de ce massacre, c'est effroyable, ce qui c'est passé, tout ça pour détruire tout un peuple indigène. Les bisons furent massacrés, leur peau prélever et vendu, la viande en partie manger le soir au camp, ou sécher pour être vendu et l'excedent entasser en tas immondes.
Les personnages sont magnifiquement bien travaillés, la première partie on suit la vision des blancs, le pourquoi ils font ça, en se donnant bonne conscience. Puis, 2 blancs sont sauvés par des Cheyennes, qui vont comprendre et prendre conscience de ce que subisse, toutes ces tributs.
Les dialogues sont precutants, on se prends une sacré gifle.
louloute- Grand sage du forum
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