[Marty-Gay, Elise] Tant que nous serons ensemble
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[Marty-Gay, Elise] Tant que nous serons ensemble
Titre : Tant que nous serons ensemble
Auteur : Elise Marty-Gay
Juillet 2021
ISBN-13 : 979-1069974265
284 pages
Description (source Amazon) :
Et si grandir pouvait être amusant ?
Un roman feel good sur le pardon et le pouvoir de l’amour.
Émilie emménage à Toulouse pour y suivre des études de psychologie. Loin de son village natal, de ses amis d'enfance et de tous ses repères, elle peine à apprécier sa nouvelle vie.
Mais alors qu'elle visite l'université vide, elle aperçoit un groupe d'étudiants se baignant dans une fontaine publique. Ils l'invitent à venir, elle se jette à l'eau et tout commence.
Hiro rentre dans sa vie.
Hiro est une belle japonaise, étudiante le jour et barmaid la nuit. Elle est drôle, gentille et mature. Émilie rencontrera aussi Baptiste, Sarah, Benjamin et tant d'autres dans ce long cheminement vers l'âge adulte
Mon avis :
Cette lecture est un peu particulière pour moi, c'est la première fois que je lis quelqu'un que je connais. Nous ne sommes pas proches, non, mais elle est bénévole dans la même association que moi (qu'elle mentionne dans le livre du reste !) et si je lis énormément, que je rencontre des auteurs en salon, je les rencontre en qualité d'auteur. Dès sa sortie, j'ai donc acheté son livre, pour la soutenir, mais aussi car j'étais très curieuse de connaître sa plume. J'avais également une légère appréhension : et si je n'aimais pas ? Certes nous ne nous voyions que 2 fois par an, mais j'aurais sans doute été mal à l'aise. Et bien sûr, hors de question de mentir.
Dès les premières pages, j'ai été rassurée et très franchement, j'ai complètement oublié Elise ! J'étais embarquée avec Emilie, jeune fille réservée, qui, débarque à Toulouse pour ses études de psycho.
Habitante d'une ville limitrophe, j'ai aimé la voir à travers ses yeux. Les débuts sont rudes, ça change de la campagne.
"Et chacun doit prendre le moins de place possible, se faire tout petit dans le bus, baisser la musique dans son petit studio, exister le moins fort qu'il peut pour ne pas déranger ces inconnus."
N'ayant jamais eu la possibilité d'aller à la fac, j'ai aussi aimé découvrir cet univers qui semble si différent du lycée. Ni forcément mieux, ni pire. Le contexte ne m'est pas inconnu, certaines choses mentionnées par Emilie me parlent via les médias, mes amies mères d'étudiantes.
"Si tu aimes la psycho, tu vas aimer étudier ici. La ville est un concentré d'humanité. Sur un petit kilomètre carré, tu rencontres toutes les strates sociales, toutes les histoires, toutes les couleurs politiques."
La fac de psycho... on entend souvent dire que c'est un choix par défaut, par dépit. Pas de débouchés réel. Pourtant, les maladies psychologiques sont dévastatrices et c'est le parent pauvre de la médecine. Mais est-ce un choix d'études raisonnable ?
"On vit dans une société qui a dépensé tellement d'argent pour comprendre l'être humain et tout ce savoir est utilisé dans la pub ou le marketing. L'épanouissement, la paix intérieure, c'est comme si on s'en foutait en tant que société."
"(...) des mots qui soignent ce qu'un bistouri ne peut atteindre."
Alors oui, j'ai aimé découvrir la fac, la ville à travers les yeux d'Emilie, mais pas autant que ses personnages que j'ai littéralement adoré. Leurs réflexions, leurs débats sont enrichissants.
Je me suis identifiée très vite à Emilie, nous n'avons pourtant pas le même vécu, mais elle m'a touchée. J'ai souri avec elle, eu envie de la prendre dans mes bras parfois. Je l'ai vue devenir adulte, faire des choix, des erreurs, être déçue, surprise, aimer, évoluer, tomber, se relever, (se) pardonner, accepter.
D'autres personnages sont tout aussi attachants, malgré ou grâce à leurs faiblesses qui les rendent si humains. Mon chouchou est sans conteste Baptiste, même si Hiro et Julien sont en bonne position.
Certains le sont moins, car ce roman est à l'image de la vie. On ne choisit par forcément son entourage (famille, camarades de classe ou collègues...) et il faut apprendre à faire avec. Pas facile. Surtout à 17 ans.
"Encore une remarque de ce genre. Il ne pensait probablement pas à mal, d'ailleurs. Pascal portait son élitisme avec la plus grande bienveillance. Une bienveillance sèche, froide et incisive."
Tant que nous serons ensemble est un magnifique premier roman qui raconte un premier amour, mais est bien plus, je parlerais de roman initiatique.
"Cinq longues journées sans se voir, presque 168 heures, une éternité en temporalité d'amoureuse transie."
"La vie, la vraie, n'avait rien de logique. Les choses arrivaient aléatoirement, et il fallait faire avec. Point."
Un récit plein de justesse, avec une plume sensible. J'ai surligné de nombreux passages qui ont fait écho en moi. Bravo Elise, j'ai hâte de lire ta prochaine oeuvre.
Je vote coup de cœur.
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