[Zimmerman, N.M.] Les ombres de Kerohan
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[Zimmerman, N.M.] Les ombres de Kerohan
Titre : Les ombres de Kerohan$
auteur : N.M. Zimmerman
éditeur : L’école des loisirs
Nombre de pages : 240 pages.
Présentation de l’éditeur :
À douze ans, Viola a déjà traversé bien des épreuves. Lorsqu’elle est envoyée chez son oncle en Bretagne, avec son frère Sebastian, on lui dit que l’air marin lui fera du bien. Il paraît que son oncle est très riche, qu’il habite un manoir, à Kerohan, et que l’on peut s’y reposer. Se reposer, vraiment ? Certes, le parc est immense, et Viola et Sebastian ont chacun une chambre, mais il n’y a pas grand monde pour prendre soin d’eux.
Mon avis :
Ce livre était dans ma PAL depuis quatre ans, je ne me souviens même plus à quelle occasion je l’ai acquis. Voici simplement ce que je pense de son intrigue aujourd’hui.
L’époque n’est pas vraiment précisée – au début. L’on se doute bien que l’action n’est pas contemporaine, à voir la manière dont les personnages se déplacent – Viola et son frère Sébastian prennent seuls le train une partie du trajet, puisque Marie, leur gouvernante, les a quittés pour un autre poste. Pas question de dépense inutile, ni de la part de leur père, qui est trop occupé par ses affaires pour garder ses enfants près de lui, ni de celle de leur oncle. Ils se rendent dans un lieu parfaitement inconnu pour eux. Ils se retrouvent, forcément ai-je envie de dire, seuls à attendre sur le quai de la gare qu’on vienne les chercher : tout ceci ne serait guère possible à notre époque. L’indifférence face à sa propre progéniture, oui.
Le manoir de Kerohan, telle est leur destination. Là se trouve leur oncle, mais aussi leur tante Blanche et leur cousine Ismérie (prénom fréquent au XIXe siècle), dont les deux enfants découvrent l’existence. Hélas, les deux femmes sont souffrantes, et ne peuvent voir immédiatement les deux enfants. Pourtant, Viola a déjà l’habitude de la maladie : sa mère est morte récemment et, à chaque fois que son père revenait d’un long voyage d’affaire, la jeune femme se débrouillait, avec l’aide de sa fille, pour paraître sous ses meilleurs atours, pour ne pas inquiéter son mari. Avoir une épouse souffrante est déjà ennuyeux, alors si en plus elle doit être enlaidie par la maladie où allons-nous ? Oui, je suis assez cynique sur ce poids, cette charge, qui pesaient et pèsent encore sur les épaules des femmes.
Viola et Sebastian, deux prénoms shakespeariens, deux enfants qui en savent peu sur leur famille, qu’elle soit paternelle ou maternelle. Viola sait simplement que les deux frères de sa mère sont morts lors de l’épidémie de choléra de 1834, trente ans plus tôt. Elle découvre que la moitié des domestiques du domaine ont été décimés lors de cette même épidémie. Elle n’a pas connu ses grands-parents et ses propres parents ont peu fait pour lui parler de leur famille respective. Pourquoi tant de mystères ou d’indifférence ?
Alors que se passe-t-il vraiment ? Alors c’est assez étrange, mais je n’ai pas eu peur pour les enfants, sauf pendant le trajet. Viola se veut rationnelle, elle se veut apaisante, et pourtant, elle voit, elle entend des choses inhabituelles, et ne supporte pas la solitude du manoir. J’ai pensé au Tour d’écrou, même si la gouvernante – surmenée – du manoir tend à faire de son mieux. Elle est assez amère, aussi, face à ses enfants qui ne comprennent pas, pas encore, toute la gravité de la situation. Eux ne vivent que depuis quelques jours au manoir. Elle y vit depuis longtemps, et sait qu’elle sera encore là quand ils repartiront.
J’ai pensé au film Les Autres en lisant ce livre, et je ne peux que vous le conseiller. Le film, pas le livre. Le film a une force, une puissance incomparable. Il ne faut pas avoir vu le film pour apprécier ce livre, je pense, qui m’a semblé presque… léger, jusqu’au dernier quart. Oui, c’est un livre de littérature jeunesse, et c’est peut-être pour cela que l’action prend tellement de temps, que l’horreur ne s’installe véritablement qu’à la fin. C’est dommage, parce qu’il y aurait beaucoup à dire, à faire, à écrire sur de tels thèmes.
auteur : N.M. Zimmerman
éditeur : L’école des loisirs
Nombre de pages : 240 pages.
Présentation de l’éditeur :
À douze ans, Viola a déjà traversé bien des épreuves. Lorsqu’elle est envoyée chez son oncle en Bretagne, avec son frère Sebastian, on lui dit que l’air marin lui fera du bien. Il paraît que son oncle est très riche, qu’il habite un manoir, à Kerohan, et que l’on peut s’y reposer. Se reposer, vraiment ? Certes, le parc est immense, et Viola et Sebastian ont chacun une chambre, mais il n’y a pas grand monde pour prendre soin d’eux.
Mon avis :
Ce livre était dans ma PAL depuis quatre ans, je ne me souviens même plus à quelle occasion je l’ai acquis. Voici simplement ce que je pense de son intrigue aujourd’hui.
L’époque n’est pas vraiment précisée – au début. L’on se doute bien que l’action n’est pas contemporaine, à voir la manière dont les personnages se déplacent – Viola et son frère Sébastian prennent seuls le train une partie du trajet, puisque Marie, leur gouvernante, les a quittés pour un autre poste. Pas question de dépense inutile, ni de la part de leur père, qui est trop occupé par ses affaires pour garder ses enfants près de lui, ni de celle de leur oncle. Ils se rendent dans un lieu parfaitement inconnu pour eux. Ils se retrouvent, forcément ai-je envie de dire, seuls à attendre sur le quai de la gare qu’on vienne les chercher : tout ceci ne serait guère possible à notre époque. L’indifférence face à sa propre progéniture, oui.
Le manoir de Kerohan, telle est leur destination. Là se trouve leur oncle, mais aussi leur tante Blanche et leur cousine Ismérie (prénom fréquent au XIXe siècle), dont les deux enfants découvrent l’existence. Hélas, les deux femmes sont souffrantes, et ne peuvent voir immédiatement les deux enfants. Pourtant, Viola a déjà l’habitude de la maladie : sa mère est morte récemment et, à chaque fois que son père revenait d’un long voyage d’affaire, la jeune femme se débrouillait, avec l’aide de sa fille, pour paraître sous ses meilleurs atours, pour ne pas inquiéter son mari. Avoir une épouse souffrante est déjà ennuyeux, alors si en plus elle doit être enlaidie par la maladie où allons-nous ? Oui, je suis assez cynique sur ce poids, cette charge, qui pesaient et pèsent encore sur les épaules des femmes.
Viola et Sebastian, deux prénoms shakespeariens, deux enfants qui en savent peu sur leur famille, qu’elle soit paternelle ou maternelle. Viola sait simplement que les deux frères de sa mère sont morts lors de l’épidémie de choléra de 1834, trente ans plus tôt. Elle découvre que la moitié des domestiques du domaine ont été décimés lors de cette même épidémie. Elle n’a pas connu ses grands-parents et ses propres parents ont peu fait pour lui parler de leur famille respective. Pourquoi tant de mystères ou d’indifférence ?
Alors que se passe-t-il vraiment ? Alors c’est assez étrange, mais je n’ai pas eu peur pour les enfants, sauf pendant le trajet. Viola se veut rationnelle, elle se veut apaisante, et pourtant, elle voit, elle entend des choses inhabituelles, et ne supporte pas la solitude du manoir. J’ai pensé au Tour d’écrou, même si la gouvernante – surmenée – du manoir tend à faire de son mieux. Elle est assez amère, aussi, face à ses enfants qui ne comprennent pas, pas encore, toute la gravité de la situation. Eux ne vivent que depuis quelques jours au manoir. Elle y vit depuis longtemps, et sait qu’elle sera encore là quand ils repartiront.
J’ai pensé au film Les Autres en lisant ce livre, et je ne peux que vous le conseiller. Le film, pas le livre. Le film a une force, une puissance incomparable. Il ne faut pas avoir vu le film pour apprécier ce livre, je pense, qui m’a semblé presque… léger, jusqu’au dernier quart. Oui, c’est un livre de littérature jeunesse, et c’est peut-être pour cela que l’action prend tellement de temps, que l’horreur ne s’installe véritablement qu’à la fin. C’est dommage, parce qu’il y aurait beaucoup à dire, à faire, à écrire sur de tels thèmes.
Sharon- Modérateur
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Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
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