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Les Textes de 2009

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Les Textes de 2009 - Page 2 Empty Re: Les Textes de 2009

Message par Invité Lun 2 Nov 2009 - 23:25

Et à nouveau un texte de Lorenzo:

Lorenzo a écrit:
Un orage sans éclairs



La nuit est tombée, je n’aime pas quand il fait noir, j’ai peur du noir. Elias, mon grand frère, me dit sans cesse que je ne suis qu’une poule mouillée mais ce n’est pas vrai. Certes, j’ai quelques peurs : le noir, les araignées, l’eau, les moustiques, le feu et surtout, surtout, les orages, mais c’est tout, il n’y en a pas tellement quand on y regarde bien, non ? Papa a allumé la cheminée et Elias continue à se moquer de moi parce que les flammes me font peur. Je me cache derrière l’unique fauteuil de la maison, Maman me dit que ce n’est rien, que là où je suis les flammes ne peuvent pas m’atteindre, que je ne dois pas m’inquiéter car elles ne sont pas là pour me faire du mal mais pour me réchauffer. Je commence à me détendre quand Elias, le sourire aux lèvres, vient tendre une brindille enflammée sous mes yeux. Mon hurlement ne se fait pas attendre, tout en pleurant je vais me blottir contre la jambe de Papa. Papa, c’est le plus gentil. Il gronde Elias et comprend pourquoi j’ai peur. Si j’ai vraiment peur, il m’aide même à me trouver la meilleure cachette possible pour que je me sente rassuré. Il me caresse les cheveux. J’oublie ma frayeur quand, quelqu’un vient frapper à a porte.
Papa va ouvrir. C’est Monsieur Janot, notre voisin. Il a l’air d’avoir peur. Il dit d’une voix tremblante à Papa : « Ne traînez pas ici, il y a de l’orage dans l’air, ça approche ! », et sur ce s’en va comme il est venu. Je comprends pourquoi Monsieur Janot avait peur maintenant. L’orage, je n’aime pas ça. Les éclairs m’effrayent un peu mais ce qui me fait vraiment peur, c’est le grondement du tonnerre. Je déteste vraiment cette nuit ; le feu d’abord, et puis maintenant l’orage. Papa regarde à la fenêtre. On entend pour la première fois le tonnerre gronder, et par trois fois l’explosion vient à se répéter. Je me mets à pleurer, Papa se retourne et dit que c’est trop tard, il se met à genoux devant moi et me dit que ça va être un très gros orage et qu’il va me trouver une bonne cachette pour que je n’aie pas trop peur. A deux, on cherche la meilleure cachette qu’il soit. Finalement on opte pour un vieux placard en chêne. Le temps y a laissé ses traces, une tâche de graisse et un jour important entre la porte et le haut du meuble me font penser que ce meuble est peut-être plus vieux que mon Papi. Papa a l’air un peu pressé. Il commence peut-être à en avoir marre de mes peurs à répétitions. C’est promis. Ce soir sera le dernier soir où je me comporterai ainsi, après j’essayerai d’être brave et fort comme Elias ! Je me faufile dans le placard. Il est juste à la bonne hauteur. Papa m’embrasse sur le front, me dit de ne pas bouger, car ça va être un long orage, et referme la porte. J’ai l’impression que Papa avait une larme à l’œil. Je dois vraiment le décevoir…
L’orage n’en finit pas, le grondement a déjà bien résonné une cinquantaine de fois depuis que je suis dans le placard. Le pire, c’est que j’entends qu’il se rapproche. Je me replie sur moi-même et, tout en tremblant, regarde vers le jour de la porte. Il n’y a pas de lumière. Je ne comprends pas. Les dernières fois où j’étais caché dans ce placard, les éclairs illuminaient toute la pièce et il ne m’était pas difficile de voir leur lueur par le jour de la porte. Mais cette fois rien… L’orage serait-il finit ? Non, ce n’est pas possible, les grondements continuent à se rapprocher. J’attends. Ca à l’air de se calmer quand, soudain, j’entends du bruit dans la maison. J’ai l’impression d’entendre Maman pleurer et des meubles tomber. Pour finalement ouïr un hurlement :
- Elias, non !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Le tonnerre se met alors à gronder plus intensément que toutes les fois précédentes. Un bruit sourd résonne dans la maison. Cette fois j’en suis sûr, Maman pleure. J’ai peur. Je crois que la foudre a frappée la maison, j’ai peur que la foudre ait frappé Elias. Papa et Maman crient. Pourquoi ils crient ? La maison est peut-être en feu ? Si c’est le cas, je dois sortir. Mais, il y a l’orage. Soudain le bruit s’interrompt, le tonnerre par deux fois résonne de nouveau et, le silence envahit alors la maison. Je pense que l’orage, cet étrange orage sans éclairs, est fini. J’attends cinq minutes avant de sortir de ma cachette. Je sors. La maison n’est pas en feu, ça me rassure. Je me mets alors à crier :
- Papa ! Maman ! Elias ?
Silence ! Pourquoi ne répondent-ils pas ? Je hurle encore plus fort.
- Papa ! Maman ! Elias !!!!?
Toujours rien…
- Papa ! Maman ! Elias !!!!!!!!!!!!!
J’ai de nouveau peur. Papa et Maman ne m’abandonneraient jamais. Je me précipite dehors pour voir s’ils n’y sont pas. Mais… il n’y a pas de nuages, le sol n’est même pas humide. Il y a des messieurs au loin. Je les rattrape pour leur demander s’ils n’ont pas vu Maman et Papa. Ils ne répondent pas. L’un d’entre eux ressemble à Tonton. Il est habillé bizarrement. Il fait un signe. Un homme s’approche de moi, il baisse mon pantalon. Pourquoi il fait ça ? Je me mets à pleurer. Pendant ce temps, il remonte mon pantalon ; se retourne vers celui qui ressemble à Tonton et dit :
- C’en est un !
J’essuie mes larmes. Le jumeau de Tonton hoche la tête, sort un drôle d’objet, le tend vers moi. Je vois alors un éclair jaillir. Je tombe. L’orage m’a frappé. Cette fois, je n’ai pas entendu son grondement.



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Les Textes de 2009 - Page 2 Empty Les Textes de Novembre/Décembre 2009

Message par Invité Lun 14 Déc 2009 - 19:10

Voici donc le premier texte, écrit par Ansault Les Textes de 2009 - Page 2 Icon_biggrin

Les avis se donnent là-bas.

Comme Ansault l'a demandé, le texte est présenté en deux partie:

Ansault a écrit:Le lapin ne doit pas mourir…

« Le lapin ne doit pas mourir, le lapin ne doit pas mourir… »
Debout à la fenêtre, tu regardes la pluie tomber. En bas dans la rue les gens se pressent, courant d’un trottoir à l’autre, cherchant refuge sous les tentes des devantures des commerçants.
« Le lapin ne doit pas mourir, le lapin ne doit pas mourir… »
Il fait sombre. Les gouttes zèbrent les vitres en une multitude de griffures profondes. Toi, tu contemples ces sillons translucides et rebondis. En toi s’imposent des images qui font battre ton cœur.
« Le lapin ne doit pas mourir, le lapin ne doit pas mourir… »
Ta main apposée sur la vitre glacée, les doigts écartés aux jointures blanchies, l’eau glisse au dehors en une danse suave. Tu respires, langoureux, tu gémis.
« Le lapin ne doit pas mourir, le lapin ne doit pas mourir… »
Les yeux mi-clos, abandonné, de longues lames de sueurs froides parcourent tes flancs. Tu frissonnes. Les liquides se mêlent. L’eau, la sueur. La sueur, l’eau. D’humeurs en humeurs passe ton esprit.
« Le lapin ne doit pas mourir, le lapin ne doit pas mourir… »
Nu. Nu, complètement, ton reflet apparaît sur les vitres obscurcies. Ton image se voile, elle s’habille de nonchalantes rivières. Ton corps pleure ses larmes de sang.
« Le lapin ne doit pas mourir, le lapin ne doit pas mourir… »
C’est assez… Il suffit…
Vite, un imper tu enfiles, et, le sexe flasque, tu t’insinues dans la nuit.

« Le lapin ne doit pas mourir, non vraiment, le lapin ne doit pas mourir… »
Dehors la pluie tombe. Les passants, abrités sous de minces parapluies, s’empressent de rentrer chez eux.

Ansault a écrit:Le lapin ne doit pas mourir…

« Le lapin ne doit pas mourir. Meurs, petit lapin ! »
Je suis petite et j’ai de belles boucles blondes. Aujourd’hui c’est mercredi mais il pleut dehors. Alors je joue, seule, dans ma chambre, accroupie sur la moquette.
« Le lapin ne doit pas mourir. Meurs, petit lapin ! »
Je porte une jupe et un T-shirt à manches courtes. A l’intérieur il fait bon, il fait chaud. Je suis jambes nues, je suis pieds nus. Je suis occupée à coiffer ma poupée qui, elle aussi, a de belles boucles blondes.
« Le lapin ne doit pas mourir. Meurs, petit lapin ! »
Mon ventre est rebondi. Sous mon T-shirt j’ai enfoui mon doudou et j’attends. En attendant je coiffe ma poupée qui porte, elle aussi, une jupe et un T-shirt.
« Le lapin ne doit pas mourir. Meurs, petit lapin ! »
Quand je tâte mon ventre, je peux sentir mon doudou sous mon T-shirt. C’est un doudou à tête de lapin avec de très très longues oreilles. Il est si chaud. Il est si doux. Il faut attendre encore.
« Le lapin ne doit pas mourir. Meurs, petit lapin ! »
J’ai mis mon doudou dans mon ventre. Normal, il n’était pas fini. Là, au moins c’est tout chaud et il y fait tout doux. Il va pouvoir finir de grandir. En attendant je continue de coiffer ma poupée. Je lui fais des couettes que j’attache avec de petits élastiques.
« Le lapin ne doit pas mourir. Meurs, petit lapin ! »
Mon doudou à tête de lapin est au chaud caché dans mon ventre. Si j’attends suffisamment longtemps enfin il aura des pieds et des jambes. Je pourrai alors l’habiller et lui mettre des petites chaussures.
« Le lapin ne doit pas mourir. Meurs, petit lapin ! »
Au moins avec des jambes et des chaussures, mon petit lapin pourra courir. Loin, très loin. Il pourra se sauver et se cacher dans sa maison avec son papa et sa maman.

« Le lapin ne doit pas mourir, non vraiment. Meurs, petit lapin ! »
Dehors, il pleut toujours. Maman et papa vont rentrer du travail bientôt. J’entends qu’on ouvre la porte d’entrée.
Tiens, déjà !
Avec toute cette pluie ils doivent être tout mouillés… papa et maman …

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Les Textes de 2009 - Page 2 Empty Re: Les Textes de 2009

Message par Invité Mar 15 Déc 2009 - 15:10

Et voici le texte suivant. C'est cette fois-ci un sur notre thème "bis".

Ecrit par Sylveig Les Textes de 2009 - Page 2 Icon_wink

Sylveig a écrit:Les pastilles magiques.

Il avait plu toute la matinée, une pluie fine et pénétrante qui tombait d’un ciel tout gris.

Mademoiselle Emilie referma son parapluie, le secoua vigoureusement et entra dans la pharmacie.

« Bonjour, Monsieur Anatole ! », dit-elle d’une voix éraillée, « quel temps de chien ! Comment voulez-vous que l’on ne soit pas malade !... ». Elle n’eut que le temps de sortir un grand mouchoir de la poche de son manteau… un éternuement la secoua de la tête aux pieds. Elle se moucha bruyamment …
« Ne m’en parlez pas, Mademoiselle Emilie ! C’est comme cela depuis l’aube et à mon avis, çà n’est pas près de s’arrêter… Que puis-je pour vous ?... »
Emilie rangea prestement son mouchoir dans sa poche et s’approcha du comptoir.
« Tiens, tu es là, Pierrot, mon petit, je ne t’avais pas vu ! Il grandit, votre garçon, Monsieur Anatole ! Cà lui fait quel âge ??... »
Le pharmacien sourit à la demoiselle : « Il aura cinq ans la semaine prochaine, ce chenapan !... »
Emilie se pencha vers Pierrot et lui pinça la joue. L’enfant fit la grimace et se rapprocha de son père.
« Eh bien », dit Emilie, « je voudrais des pastilles, s’il-vous-plaît, j’ai tellement mal à la gorge… c’est insupportable! »
Anatole se retourna et attrapa un gros bocal de verre empli de jolies pastilles bleues.
« Des pastilles bleues ??... », s’étonna Mademoiselle Emilie, « vous êtes sûr qu’elles soignent les maux de gorge, Monsieur Anatole ?... »
« Faites-moi confiance, chère Demoiselle, ce sont les meilleures et les plus efficaces !! »
« Dans ce cas… je vous les prends ! Je vous en dirai des nouvelles ! ». Emilie paya les pastilles et s’éclipsa en faisant un signe de connivence au petit Pierrot qui continuait à l’observer, à moitié caché derrière le comptoir.


Quelques jours plus tard :

Le soleil brillait ce jour-là et Monsieur Anatole avait laissé la porte de la pharmacie ouverte afin de laisser entrer un peu d’air pur.
Mademoiselle Emilie traversa la rue en courant, retenant son chapeau d’une main. Anatole l’aperçut alors qu’elle pénétrait en trombe dans la boutique.

« Eh bien dites-moi, Mademoiselle Emilie, çà a l’air d’être la grande forme !... », dit-il, un rien d’ironie dans la voix.
« Vous ne croyez pas si bien dire, Monsieur Anatole ! Vos pastilles m’ont fait le plus grand bien ! D’ailleurs je viens vous en acheter deux sachets cette fois-ci, un pour moi et un pour cette chère Madame Dorothée, la pauvre, elle n’a plus de voix… »
« Bien sûr, Mademoiselle Emilie, je vous donne çà ! », dit Anatole en se retournant pour prendre le bocal de pastilles. « Voyons… », dit-il en se grattant le menton, « ce sont les blanches, là ??... »
« Mais non, elles sont bleues, vous m’en avez vendu mercredi dernier ! Le jour où il pleuvait tant, vous vous souvenez ?... Elles étaient là, sur l’étagère juste à votre gauche !». Emilie tourna son regard vers l’étagère où se trouvait le gros bocal de verre la semaine précédente.
« Oui, je m’en souviens… », répondit Anatole en se grattant le menton, « mais je ne les vois pas, les aurais-je changées de place ?... je suis certain qu’elles étaient encore là hier soir… »

Ils durent se rendre tous deux à l’évidence, les pastilles bleues avaient disparu…


La veille au soir :

Pierrot faisait de gros efforts pour ne pas s’endormir. Sa mère venait de quitter la chambre après lui avoir lu une histoire, comme chaque soir. Elle avait éteint la lampe de chevet mais, fort heureusement, c’était la pleine lune et un rai de lumière filtrait entre les persiennes.

Pierrot sentait son cœur battre dans sa poitrine. Cà ne serait pas la première fois qu’il se relèverait en pleine nuit pour aller faire un tour à la boutique de son père. Il l’avait déjà fait deux ou trois fois, quand il n’arrivait pas à s’endormir ; il aimait la faible lumière de la lune qui éclairait les bocaux de pastilles et de dragées, les ombres derrière le comptoir… il grimpait sur le grand tabouret de son père et restait là quelques instants à observer en écoutant les petits bruits de la rue…
Jamais il ne s’était fait surprendre. Mais cette fois-ci il allait prendre des risques… l’aventure allait se transformer en épopée…

Il se décida d’un coup, rejeta ses couvertures, enfila ses chaussons bleus et se dirigea vers la porte qu’il ouvrit tout doucement. Aucun bruit dans le couloir, il se glissa à l’extérieur et entreprit sa marche vers la pharmacie.
La porte intérieure n’était jamais fermée à clé, ses parents n’en avaient jamais éprouvé le besoin. Pierrot arriva sans encombre, jeta un dernier regard derrière lui et pénétra dans la pièce ; il ne referma pas la porte mais se dirigea tout droit vers l’étagère qui l’intéressait ; il s’arrêta juste sous le gros bocal de verre qui contenait les pastilles bleues… il hésita un instant, regarda vers la porte… personne… il leva le bras et attrapa le bocal, le serra contre lui à l’aide de son bras gauche et entreprit de l’ouvrir. Mais le bocal était bien fermé, le couvercle était fixé avec un crochet qui ne voulait pas céder… Pierrot leva le nez vers l’étagère, les larmes aux yeux, prêt à remettre le bocal à sa place… qu’allait penser Bébert ? Il lui avait promis des pastilles magiques, et il allait revenir bredouille… non, çà n’était pas possible… le garçonnet respira un grand coup, serra le bocal contre lui et ressortit de la pièce. Il arriva à sa chambre tout essoufflé, se rua à l’intérieur et referma la porte doucement.
Ouf ! Sauvé !! A l’aide d’un gros crayon qui traînait sur son bureau, il fit sauter le crochet et le bocal s’ouvrit, laissant échapper un parfum de menthe et d’eucalyptus. Pierrot retrouva le sourire. Il plongea la main dans le récipient tout en se dirigeant vers la boule de verre remplie d’eau où un pauvre poisson rouge flottait, le ventre en l’air…

« Tiens, mon Bébert, regarde ! Je t’ai rapporté les pastilles bleues !! Ce sont des pastilles magiques, elles vont te guérir, j’en suis sûr! Papa en a vendu à Mademoiselle Emilie la semaine dernière, et hier elle courait dans la rue, toute guillerette!!... Tu vas voir, çà va aller !!... »

Et d’un seul geste, il versa une grosse poignée de pastilles dans l’eau du bocal…

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Message par Invité Mar 5 Jan 2010 - 21:49

Voici donc le texte de Nephtys Les Textes de 2009 - Page 2 Icon_biggrin

Nephtys a écrit:MEDIUMS


La route traversant la forêt est à moins de cinquante mètres. Elle n’est, certes, que très peu fréquentée, mais ce n’est pas sans raison qu’un périmètre de sécurité à été installé à l’intention des chasseurs.
L’arme est braquée. Le coup part…et atteint sa cible. La suite des évènements s’enchaine à la vitesse de la foudre : le fidèle setter du chasseur s’élance sur le gibier. A quelques mètres, un autre chien, divaguant et affamé, par l’odeur du sang alléché, a élu la même proie pour petit déjeuner. S’ensuit une rixe, une poursuite effrénée, et, pour finir, la chaussée… Les deux bêtes continuent leur combat, crocs dévoilés, se souciant peu de leur malchance. Sur la voie, la familiale arrive à leur rencontre. Le conducteur panique, perd le contrôle de son véhicule et dévie de sa trajectoire vers le bois. Sa course se termine tragiquement lorsqu’il emboutit un tronc à pleine vitesse. Bilan : un couple, un enfant et un lapin ont perdu la vie….



Romain ouvrit les yeux. Ou plutôt, il eut cette impression. Sortir d’une vision avait toujours eu cet effet sur lui. C’était comme se réveiller d’un cauchemar, sauf qu’il savait indéniablement que son inconscience n’avait pas formaté ce qu’il avait vu. C’était une réalité. Une réalité à venir. Seulement voilà, il avait pris l’habitude de ne plus rien prévoir. Le retour de son Don maudit faisait naître en lui un effroi malsain. Il se mit à frémir.

Rien de tout cela n’aurait du arriver. Voilà des années qu’il vivait sans toute cette pagaille. Il ne voyait plus les gens mourir. Personne ne criait « à l’aide » dans son sommeil. Rien. Il était redevenu « sain d’esprit », selon le terme usité.
Ils l’avaient tous cru fou. Sauf tante Armelle. Elle savait, elle. Romain avait toujours nourri l’espoir qu’elle avouerait avoir le Don elle aussi. Mais, bien qu’aucun doute ne fut possible, elle gardait ce secret en son sein, aussi jalousement que faire se peut.
Cependant, elle l’avait aidé, à sa manière. Il devait le reconnaître. Elle l’avait encouragé à se renier, à désavouer sa nature de voyant. Elle lui avait même fourni les pastilles inhibitrices. Grâce à cela, Romain avait savouré la vie « normale » des êtres dépourvus du Don.

Mais où étaient-elles donc passées, ces fichues pastilles bleues ? Il avait fouillé partout, presque retourné sa modeste maison. Il les mettait toujours sur la table de chevet, comme un rituel, il en avalait une tous les soirs pour ne plus voir l’avenir dans la nuit, et une deuxième au réveil lui assurait une paisible journée.
Il aurait juré les avoir mises à leur place…mais voilà, elles n’y étaient plus.

La scène de chasse ne cessait de le harceler alors qu’il s’apprêtait à passer un tranquille dimanche de repos.
Dans sa vision, il avait reconnu le bois. Il pouvait encore y aller…De toute façon, la journée ne serait pas reposante si il la passait à se ronger les sangs.
Sa décision prise, il attrapa ses clés et démarra. Au diable les limitations de vitesse, le soleil était déjà presque aussi haut que dans son rêve éveillé. L’heure de l’accident approchait à grands pas.
Arrivé sur la route qui scindait la forêt en deux, il aperçut le véhicule du chasseur. Il le reconnût instantanément. Pour cause, il ne s’était jamais vraiment entendu avec ce voisin. Un prétendu chasseur qui tirait sur tout et n’importe quoi, et surtout sur n’importe quoi. Chaque dimanche, dès l’ouverture de la chasse, il venait dans ce bois, accompagné de son fils, un môme sympathique et discret d’une douzaine d’années. Chaque semaine c’était la même chose : le père traquait d’un côté de la route, tandis que le garçon, amoureux de la nature, se promenait avec nonchalance de l’autre, où la chasse n’était pas autorisée.

Le médium stoppa sa voiture sur le bas-côté et se mis à cogiter aussi vite qu’il le pouvait. « Si le lapin ne meure pas, le setter n’ira pas le chercher, le chien sauvage ne humera pas le sang. Pas de heurt, et le véhicule passe sa route sans même se rendre compte que la faucheuse l’a salué de la main.» C’était simple mais efficace : « le lapin ne doit pas mourir ». Romain sortit de sa voiture pour faire quelques pas en longeant à l’orée de la forêt, tout en ne s’éloignant que très peu de la route.

Tout était allé très vite dans sa vision. Il ne tarda pas à comprendre que rien cependant n’était exagéré. Tous les éléments lui furent visibles en un instant : d’un côté la proie, paisible et ne soudant de rien. Et puis, plus furtifs, le chasseur et son chien. Au loin, sur la longue ligne droite, le véhicule approchait. De l’autre côté, le gamin aussi était là, simple spectateur de la tragique scène à venir. Romain ne se souvenait pas de lui dans sa vision.

L’arme était en visée, le setter à l’arrêt. Il fallait agir au plus vite. Ne trouvant rien de bien malin à faire, Romain se mit à secouer le bras en l’air à l’adresse du traqueur et cria, un brin de niaiserie dans la voix :
« Ohé ! Salut voisin ! Si j’avais pensé vous trouver là de si bonne heure ! »
C’était presque trop simple. Affolé par le raffut, le lapin détala dans la précipitation, tandis que l’homme jetait au médium un regard furieux. Un peu plus, et il braquerait son fusil sur lui…
« Mais qu’est-ce qui vous prend, imbécile !, vociféra-t-il. Vous ne voyez pas que je suis en chasse ! La discrétion vous connaissez ? Ma proie s’est fait la malle par votre faute ! »
Le visage de Romain se fendit d’un sourire de pure innocence :
« Pardonnez-moi, je suis sincèrement désolé, mais je pensais que vous vous apprêtiez à rentrer. Il faut dire que vous êtes si près de la route ! D’ailleurs, je ne suis pas sûr que vous ayez le droit de chasser par ici… »

Maitrisant à peine sa colère, l’autre tourna les talons dédaigneusement en grognant. Il s’enfonça plus profondément dans le bois, tandis que son fils traversait pour saluer poliment son voisin. Arrivé à la hauteur de Romain, ils tournèrent ensemble la tête vers la route et observèrent la familiale miraculée passer son chemin tranquillement.

Ils échangèrent un regard satisfait, puis le garçon plongea sa main dans sa poche et tandis la main vers le médium. Incrédule, Romain prit la petite boîte translucide qu’il lui tendait. Ainsi, c’était lui qui l’avait privé de ses pastilles bleues… Il attendit l’explication, qui arriva dans un sourire gêné :
« Je suis navré. Je ne suis pas voleur par nature, mais je ne savais pas comment m’y prendre, et votre fenêtre était ouverte hier après-midi, donc j’ai pensé…
- Alors toi aussi tu vois tout ça ?, le coupa Romain avec curiosité.
- Je n’ai vu que la mort de l’enfant. Et puis plus loin dans l’avenir, dans de nombreuses années. Il ne deviendra quelqu’un de bien. Mais je n’avais pas la clé de l’histoire. Je ne savais pas ce qui devait provoquer l’accident. C’était donc le lapin, n’est-ce pas ?
- Oui. Il ne devait pas mourir. Une sorte « d’effet papillon » mortelle. »
Romain voulut faire demi-tour. Après tout, il l’avait bien mérité, sa journée de repos. D’autant qu’à présent, sa bonne conscience le lui permettait. Mais l’air contrit du garçon l’en dissuadait dans l’immédiat. Il voulait lui faire part d’autre chose, c’était flagrant.
Le médium l’encouragea :
« Quelque chose te tracasse ? demanda-t-il avec douceur.
- Les pastilles…vous ne devriez pas les prendre. Si vous pensez que notre Don est une malédiction, considérez ce qui vient de se passer.
- J’avoue que c’est une bonne chose pour les gens que nous venons de sauver, mais comment préserver notre santé mentale avec toutes ces visions ? Comment fais-tu, toi qui es si jeune, pour rester sain d’esprit dans ces circonstances ? »
Après une courte hésitation, le garçon se lança :
« Je garde mon esprit clair en voyant les choses d’une manière différente de vous. Pour vous c’est une malédiction qui vous harcèle. Pour moi, c’est une bénédiction qui me permet d’être utile. Si nous avons ces visions, je pense que c’est pour donner une chance aux Hommes face à un Destin arbitraire. La solution, je crois, c’est d’agir pour éviter ces malheurs. Nous deviendrons fous si nous nous estimons simplement spectateurs… »

30 ans plus tard

L’évènement faisait la une de tous les journaux, et celui que le vieil homme tenait dans ses mains n’avait pas teneur d’exception : En Turquie, une ville de 40 000 habitants détruite dans un tremblement de terre ravageur. Par chance, un scientifique français menait alors ses recherches à cet endroit même. Sa création, une sonde surpuissante et extrêmement sensible avait permis d’alerter la population suffisamment tôt pour que la ville soit évacuée à tant. La secousse tellurique, malgré son amplitude dévastatrice n’avait fait aucune victime.

Le vieil homme reconnu immédiatement le sauveur sur la photo. Il ne l’avait qu’une seule et unique fois, très furtivement, assis à l’arrière d’un véhicule familial, sur une route traversant une forêt… Il n’était alors qu’un enfant.

Une voix fluette l’arracha à sa rêverie : « Grand-père, j’ai fait un cauchemar ».
Le vieux baissa la tête vers le petit bonhomme apeuré.
« Etrange, dit-il, tu ne dormais pourtant pas… »
Devant l’air renfrogné du gamin, il lui ébouriffa tendrement les cheveux et le rassura :
« Ne t’en fais pas, mon garçon, c’est effrayant au début, mais je peux t’apprendre à voir ça comme le plus béni de tous les dons »


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Les Textes de 2009 - Page 2 Empty Re: Les Textes de 2009

Message par Invité Mer 6 Jan 2010 - 21:11

Et l'on cloturera sur mon texte je pense:
P.S.: Soyez indulgents...
Une question de personnalité(s)…


Cher confrère,

Je vous envoie ci-joint un extrait du journal du patient dont je vous ai parlé l’autre jour lors de notre dernier congrès. Vous remarquerez immédiatement, je pense, à quel point celui-ci semble affecté. Le cas est des plus curieux, car il semble parfaitement conscient des dissociations présentes dans son psyché, sans toutefois y voire rien d’anormal. Vous noterez ainsi, en particulier, le changement d’écriture en fonction du changement d’état du patient.

Voici donc ce texte :




« Le lapin ne doit pas mourir ! Ils en ont de bonnes tiens, ceux-là ! Et qu’est-ce qu’ils veulent que je leur trouve, moi, à ce sujet ? C’est un truc de dingue. Franchement, il y a des fois où je me demande si je ne ferais pas mieux de ne plus faire attention à tout cela. Le lapin ne doit pas mourir !! Bon sang, on dirait le titre d’un roman d’Exbrayat, en plus raté encore. »

« C’est bon, tu as fini de râler ? il y a des gens qui ont autre chose à faire que d’écouter tes monologues minables pendant que tu te lamentes sur ton sort. Il ya des fois, je te jure, j’ai du mal à croire que l’on soit né du même subconscient. Tu es franchement pénible à la longue. »

« Ha oui ? Je suis pénible ? Et que dire de toi alors ? Toujours à prendre tes grands airs, soi-disant parce que Môssieur loge dans le cortex préfrontal. J’aimerais bien savoir ce que toi tu pourrais faire avec un sujet pareil. Le lapin ne doit pas mourir. Vas-y, j’observe l’artiste… »

« Pas la peine de prendre ce ton persifleur. Ce sera fait très facilement. Le tout, c’est de penser philosophie. Symboles et philosophie. La question à se poser, c’est : Que symbolise le lapin ? Que symbolise la mort ? Une fois que tu as répondu à ces questions, tu as les bases sans lesquelles ton texte n’aura aucune signification. Il ne te reste plus alors qu’à te lancer, dans un récit, dans une quête initiatique qui développera la symbolique de ton thème par les outils philosophiques traditionnels. Tu me suis ? »

« Ce que je suis, c’est que t’es complètement fêlé oui. Chercher la symbolique de la mort ? C’est ridicule ! La symbolique de la mort, c’est la mort, c’est tout. Y’a rien d’autre à dire là-dessus. Et la symbolique du lapin. Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre de nos jours ! à part que c’est une boule de poil qui bondit dans tout les sens à tel point que l’on a qu’une envie, c’est tous les écrabouillés à coups de sabots, je vois pas ce qu’un lapin à de symbolique. L’emmerdement ultime peut-être ? »

« Crétin. Ecoute plutôt ceci. Le lapin, c’est clairement un symbole de reproduction, et donc de vie, mais c’est aussi la joie, le plaisir de folâtrer dans les champs sans avoir à se soucier de rien. Et la mort, c’est son opposé, son contraire. Nous avons donc tout à la fois une opposition, mais aussi un cycle, celui de la vie et de la mort, l’opposition de la joie et l’insouciance montrée par le lapin, et le chagrin et le désespoir apportés par la mort. Et la négation nous montre qu’il ne faut pas briser ce cycle éternel. Il ne faut pas tenté de sortir de ce cycle, il faut accepter ses joies comme ses peines. Il ne faut pas faire mourir le cycle. »

« Waouw ! Tu trouves tout cela en partant de cette phrase ? Mais t’es encore plus allumé que ce que je pensais ! Ou alors tu t’as recommencé à te shooter à l’adrénaline. Pourtant, je t’ai déjà dit que ce n’est pas bon pour toi. C’est pas croyable ! Délirer à ce point sur une phrase à la con, faut avoir sérieusement disjoncté. Le cycle de la vie et de la mort ? C’est hallucinant. »

« Le lapin ne doit pas mourir. Non non, le lapin ne doit pas mourir. C’est notre Précieux ! Notre beau, beau Précieux. Le lapin ne doit pas mourir. »

« Ben tiens, ça faisait longtemps. Voilà que l’autre face de Gollum se ramène maintenant. C’est vraiment pas ma journée ».

« Ho, je t’en prie, sois un peu gentil avec lui. Tu vois bien qu’il est gentil et doux comme tout. »

« Mais bien sur. Il est complètement con surtout ! Et être gentil avec ce truc, t’en as des bonnes toi. Tout cela parce que c’est à cause de toi qu’on se le tape ici. »

« Alors là je proteste. C’est complètement faux ! je ne sais pas pourquoi il est apparu mais je suis sur que… »

« Arrête ! Qui est-ce qui a voulu aller voir Le Seigneur des Anneaux au moment où il sortait, rappelle le moi un peu ? Et c’est depuis lors qu’on le trimballe. Tu aurais pourtant pu te douter que, vu le cerveau de dégénéré dans lequel on est coincé, il allait se passer des trucs pas nets. »

« Ha, ne me fait pas rire ! Dans le genre, tu ne peux pas vraiment donner l’exemple. Je te rappelle que, après que tu aie décidé d’aller voir Johnny Halliday en concert, ce crane s’est transformé en Stade de France pendant au moins six mois. Il y avait plus moyen de réfléchir tranquille, avec ce crétin qui se prenait pour Johnny et qui hurlait partout des choses totalement ineptes. »

« Peut-être, mais au moins, cela n’a duré que 6 mois. Cela fait six ans qu’on se tape cette espèce de demi-hobbit ! Ça commence à bien faire ! »

« Heu, en fait, on n’est pas vraiment débarrassé de l’autre ahuri non plus tu sais. Je l’ai croisé l’autre jour, il squatte une synapse à même pas vingt neurones d’ici. Et il était occupé à délirer complètement comme quoi le noir c’est du noir. Il ne s’est même pas rendu compte que j’étais là. Lamentable. »

« Hem, excusez moi messieurs, mais j’aimerais corriger certains de vos derniers propos. Tout d’abord, on ne dit pas « L’autre ahuri », mais bien « Celui qui souffre de problèmes intellectuels graves ». Et on ne dit pas non plus « il délirait complètement », mais bien : « Il était complètement dans une autre phase de la réalité ». Vous comprenez, il est important de ne surtout pas faire de discriminations ni d’insulter les gens, et d’ailleurs…

« Mais bon sang je suis maudit ! Maintenant c’est la police de la langue de bois qui débarque. Mais Casse-toi ! Casse-toi pauvre crétin ! »

« Et bien en réalité, je suis de la brigade de respect du politiquement correct et des abus de langage. Et d’ailleurs, à ce titre, je me permets de vous faire remarquez, si cela ne vous dérange pas, que vous auriez du dire : « Monsieur, je vous prie de quitter les lieux. Quittez les lieux immédiatement personne insuffisamment dotée de capacité cognitive ! » Je suis désolé d’insister sur ces points, mais vraiment.. ; »

« Oui oui, c’est bon, il fera attention désormais. Tu feras attention n’est-ce pas ? »

« Grmpflbl !! »

« Vous voyez, il a dit oui. Vous pouvez donc y aller maintenant, je suis sur que vous avez beaucoup de choses très importantes à faire, et ici nous n’avons pas beaucoup le temps. Donc merci pour tout et au revoir hein. »

« … »

« C’est bon, il est repartit. »

« Oui, et ces débilités ne me font pas vraiment progresser. C’est infernal de travailler dans ce bled pourri. »

« Ho, c’est bon, calme toi. Je t’ai donné plein de pistes de réflexion en plus ».

« Tu parles. Pour ce que cela m’est utile ! J’aurais pu tout aussi bien choisir l’autre thème, vu le résultat. »

« Ha, il y a un autre thème ? C’est vraiment bien pensé dis-donc. C’est quoi ? »

« La disparition des pastilles bleues !! C’est incroyable non ? Mais qu’est-ce qu’ils veulent que je foute avec un truc pareil ? Non mais sans blague quoi. C’est juste purement et simplement délirant. »

« Je dois reconnaitre que, là, franchement… »

« Les pastilles bleues !! Les pastilles bleues sont mon précieux ! Rendez-les nous ! »

« Ho, cette fois-ci, cela suffit, je me le fait !! »

« Kaïkaïkaï !! »

« Mais…mais tu l’as frappé !! T’es complètement allumé toi !! On n’a pas idée de frapper quelqu’un juste pour le plaisir ! Faut te faire soigner ! »

« Zut ! Y’en a marre à la fin. Je suis en retard sur ce texte, tout le monde m’interromps pour des conneries. Ce truc ne ressemble à rien et je suis sensé le poster ce soir sur le forum. Je dois faire quoi hein ? Sourire chaque fois qu’un idiot débarque et commence à halluciner et à délirer en direct ? On n’est pas tous aussi chochotte que toi ici. Et puis je suis sur qu’un bon coup lui fera beaucoup de bien. Regardes, on ne l’entend même plus. »

« Mais c’est hallucinant !! Un bon coup lui fera du bien ?? Mais t’as vu ça où ? Et puis, ce n’est pas parce que je privilégie le dialogue sur la violence que je suis une chochotte »

« Heu, en théorie, à la place de chochotte, vous devez dire : personne à la virilité non-démonstrative. Vous voyez, c’est beaucoup mieux par rapport aux effets que peuvent avoir de tels propos sur…

« Aaargh, il est de retour ! Ok, vous l’aurez voulu. Je publierai tout comme cela. Moi, j’étais prêt à faire des efforts pour tout le monde ici. Vous n’avez pas voulu, ce n’est pas grave. Je m’en moque. Vous n’aurez qu’à assumer demain, lorsque le texte sera en ligne. Et tant pis pour vous. »



Vous pouvez donc le constatez, cher collègue, le cas est des plus intéressants. J’ai interrompu ici le texte, mais sachez qu’il se poursuit encore sur de très nombreuses pages, dévoilant ainsi des névroses multiples de ce patient très particulier.

Bien à vous, et dans l’attente de votre avis sur le sujet,



Dr O. Lorin


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