[Martinez, Carole] Le coeur cousu
+10
louloute
safran
BESMAR
titepomme
audreyzaz
petitepom
LOUBHI 49
Thot
Cassiopée
Astazie
14 participants
Page 2 sur 3
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
Votre avis sur "Le coeur cousu" de Carole Martinez
Re: [Martinez, Carole] Le coeur cousu
3/20, c'est bien sévère !! Ce livre n'était peut-être pas pour toi, ou ce n'était pas le bon moment. Ecriture et "irréel" vont bien ensemble pour moi.
Invité- Invité
Re: [Martinez, Carole] Le coeur cousu
c'est vrai que c'est sévère mais sans la belle écriture ça aurais été 0/20 je pense comme tu le dis " l’écriture et l'irréel " c'est vraiment pas mon truc j'ai détesté Boris Vian pour ça et là j’étais dans le quasi même bain seul la trame de l'histoire et sa belle écriture mon permis de lire jusqu'au bout mais la fin fut très dure
louloute- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 24590
Age : 56
Localisation : Var, Sanary-sur-mer
Emploi/loisirs : mère au foyer
Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
Date d'inscription : 11/12/2009
Re: [Martinez, Carole] Le coeur cousu
Je viens de le terminer et c'est un énorme coup de coeur, un pur moment de bonheur livresque
Invité- Invité
Re: [Martinez, Carole] Le coeur cousu
Voici mon avis:
J'ai découvert cette auteure par le biais de la lecture commune de juillet sur le forum Livraddict. Ce n'était pas un de mes premiers choix, mais compte tenu de l'abondance de votes que ce roman a reçu, je me suis laissée tenter par la découverte.
Concernant le style de l'auteure, il n'est pas du tout apparent qu'il s'agit de son premier roman. Elle écrit avec une plume habile et sait créer des phrases complexes et lourdes de sens. Cependant, je crois qu'elle a trop usé des figures de style. L'esthétisme qu'elle a cherché à donner à ses phrases a en quelque sorte compliqué ma lecture et l'a rendue plus lourde. J'aurais aimé des descriptions plus simples et plus fluides de façon à s'agencer parfaitement avec le reste du texte. Malgré tout, sa plume est excellente et très littéraire.
Les personnages qu'elle a créés sont d'une originalité sans pareil. Frasquita, mère et personnage principal de l'histoire, fait des miracles avec du fil et une aiguille. Elle crée des oeuvres majestueuses à partir de quelques bouts de tissu. Sa fille Clara possède une brillance qui fait tourner la tête des autres. Pedro se démarque par ses cheveux rouges. Martirio se démarque par sa froideur et finalement, Anita par sa gentillesse et sa bonté. Seule Soledad, le petite dernière, ne bénéficie pas d'une description absolue de son personnage. On en apprend très peu sur elle dans l'histoire, car c'est elle qui narre le roman. J'aurais malgré tout apprécié de savoir ce qu'il advenait de son personnage à la fin, comment elle choisirait de poursuivre sa vie bien qu'on sait déjà au début du roman qu'elle ne souhaite pas se marier.
L'intrigue, quant à elle, m'a laissée perplexe. Le roman est divisé en trois sections et j'ai eu l'impression qu'à chaque section, on aurait pu faire un roman distinct, soit les tomes 1,2 et 3. Le seul lien conducteur ce sont les personnages de Frasquita et de ses enfants qui reviennent. Seulement, j'ai trouvé que le lien entre chaque partie était un peu mal conçu. La magie est pourtant bien intégrée. Dans les diverses scènes on peut facilement découvrir le talent de couturière de Frasquita, tout comme l'importance accordée à la petite boîte qu'il faut transmettre, mais ne pas ouvrir avant un certain délai. Les personnages sont magiques en soit et c'est ce qui rend l'histoire intéressante. En dehors de cela, j'ai trouvé que le reste n'avait pas vraiment de contenu. La première partie traite des combats de coqs alors que la deuxième parle de la rébellion des paysans contre ceux qui les privent de vivres. Il n'y a aucun lien entre ces deux parties, d'ou le manque d'intérêt pour ce qui est narré. La troisième partie voit revenir José, le père des enfants, mais c'est surtout la nouvelle vie de Frasquita dans son nouveau quartier qui est abordé. On y voit comment elle exploite son talent, les amours de ses enfants et le quotidien de la petite famille. C'est décidément cette partie que j'ai trouvée la plus intéressante et la mieux réussie. La magie était bien préservée!
Ce que j'ai le plus aimé ce sont les personnages originaux qui m'ont fait sourire ainsi que la présence de la magie au quotidien!
Ce qui m'a déçu le plus c'est de faire face à une intrigue un peu décousue et dénuée d'intérêt alors qu'avec des personnages si bien caractérisés, on aurait pu créer quelque chose de beaucoup plus percutant et poignant!
Malheureusement, je ne recommande pas ce roman. Les 400 pages qu'il contient m'ont pris énormément de temps, car j'avais de la difficulté à le terminer.
Je lui donne une note de 2/5.
Re: [Martinez, Carole] Le coeur cousu
Tu es dure avec ce roman, Salsera ! Tu attendais quelque chose de "plus poignant" : que mets-tu derrière ce mot ? C'est sans doute une question d'âge et de goût en matière de livres qui fait la différence d'avis entre nous : pour moi, ce roman était magique, envoûtant, original, et tellement bien écrit, Carole Martinez a une voix inoubliable.
Invité- Invité
Re: [Martinez, Carole] Le coeur cousu
Je n'ai rien à redire contre l'écriture, elle a une plume superbe. Seulement côté narration, j'aurais aimé plus d'action, car j'ai trouvé que ça trainait un peu en longueur...
Re: [Martinez, Carole] Le coeur cousu
Tous les romans ne sont pas trépidants... C'est que celui-ci ne te convenait pas.
Invité- Invité
[Martinez Carole] Coeur cousu
COEUR COUSU
Roman, édité chez Folio en mars 2009
448 pages
Résumé
«Écoutez, mes sœurs ! Écoutez cette rumeur qui emplit la nuit ! Écoutez... le bruit des mères ! Des choses sacrées se murmurent dans l'ombre des cuisines. Au fond des vieilles casseroles, dans des odeurs d'épices, magie et recette se côtoient. Les douleurs muettes de nos mères leur ont bâillonné le cœur. Leurs plaintes sont passées dans les soupes : larmes de lait, de sang, larmes épicées, saveurs salées, sucrées. Onctueuses larmes au palais des hommes !» Frasquita Carasco a dans son village du sud de l'Espagne une réputation de magicienne, ou de sorcière. Ses dons se transmettent aux vêtements qu'elle coud, aux objets qu'elle brode : les fleurs de tissu créées pour une robe de mariée sont tellement vivantes qu'elles faneront sous le regard jaloux des villageoises ; un éventail reproduit avec une telle perfection les ailes d'un papillon qu'il s'envolera par la fenêtre ; le cœur de soie qu'elle cache sous le vêtement de la Madone menée en procession semble palpiter miraculeusement... Frasquita a été jouée et perdue par son mari lors d'un combat de coqs. Réprouvée par le village pour cet adultère, la voilà condamnée à l'errance à travers l'Andalousie que les révoltes paysannes mettent à feu et à sang, suivie de ses marmots eux aussi pourvus - ou accablés - de dons surnaturels... Le roman fait alterner les passages lyriques et les anecdotes cocasses ou cruelles. Le merveilleux ici n'est jamais forcé : il s'inscrit naturellement dans le cycle tragique de la vie.
Mon ressenti
Un coup de cœur extraordinaire. Dès les premières lignes, j’ai été envoutée et transportée par cette histoire de transmission… C’est poétique, magique, tragique, violent, passionnel, envoutant …
Au travers de l’histoire de Frasquita que nous raconte une de ses filles (de son enfance à la fin de sa vie), c’est l’Espagne qui s’offre. Au travers de ce conte, c’est le tissage fin et délicat du destin qui est mis en avant. De fil en aiguille, Frasquita se révèle de plus en plus forte en nous plongeant dans un univers de traditions mystérieuses d’où surviennent des évènements extraordinaires : cadeaux ou maléfices.
Chaque personnage est savamment dosé et représente une partie de nous-mêmes, entre espoir et désespoir, entre réalité et rêve. J’ai été emportée par la ronde folle de ce conte fantastique à la gloire du courage de bien des femmes, à la gloire de l’art et de la liberté…
Ce texte est somptueux ! Il a la profondeur de la vie, le mystère du conte, la beauté de la poésie, le lyrisme de l'épopée, la saveur d'un récit d'initiation et j'en oublie.
Foncez, à lire absolument
Roman, édité chez Folio en mars 2009
448 pages
Résumé
«Écoutez, mes sœurs ! Écoutez cette rumeur qui emplit la nuit ! Écoutez... le bruit des mères ! Des choses sacrées se murmurent dans l'ombre des cuisines. Au fond des vieilles casseroles, dans des odeurs d'épices, magie et recette se côtoient. Les douleurs muettes de nos mères leur ont bâillonné le cœur. Leurs plaintes sont passées dans les soupes : larmes de lait, de sang, larmes épicées, saveurs salées, sucrées. Onctueuses larmes au palais des hommes !» Frasquita Carasco a dans son village du sud de l'Espagne une réputation de magicienne, ou de sorcière. Ses dons se transmettent aux vêtements qu'elle coud, aux objets qu'elle brode : les fleurs de tissu créées pour une robe de mariée sont tellement vivantes qu'elles faneront sous le regard jaloux des villageoises ; un éventail reproduit avec une telle perfection les ailes d'un papillon qu'il s'envolera par la fenêtre ; le cœur de soie qu'elle cache sous le vêtement de la Madone menée en procession semble palpiter miraculeusement... Frasquita a été jouée et perdue par son mari lors d'un combat de coqs. Réprouvée par le village pour cet adultère, la voilà condamnée à l'errance à travers l'Andalousie que les révoltes paysannes mettent à feu et à sang, suivie de ses marmots eux aussi pourvus - ou accablés - de dons surnaturels... Le roman fait alterner les passages lyriques et les anecdotes cocasses ou cruelles. Le merveilleux ici n'est jamais forcé : il s'inscrit naturellement dans le cycle tragique de la vie.
Mon ressenti
Un coup de cœur extraordinaire. Dès les premières lignes, j’ai été envoutée et transportée par cette histoire de transmission… C’est poétique, magique, tragique, violent, passionnel, envoutant …
Au travers de l’histoire de Frasquita que nous raconte une de ses filles (de son enfance à la fin de sa vie), c’est l’Espagne qui s’offre. Au travers de ce conte, c’est le tissage fin et délicat du destin qui est mis en avant. De fil en aiguille, Frasquita se révèle de plus en plus forte en nous plongeant dans un univers de traditions mystérieuses d’où surviennent des évènements extraordinaires : cadeaux ou maléfices.
Chaque personnage est savamment dosé et représente une partie de nous-mêmes, entre espoir et désespoir, entre réalité et rêve. J’ai été emportée par la ronde folle de ce conte fantastique à la gloire du courage de bien des femmes, à la gloire de l’art et de la liberté…
Ce texte est somptueux ! Il a la profondeur de la vie, le mystère du conte, la beauté de la poésie, le lyrisme de l'épopée, la saveur d'un récit d'initiation et j'en oublie.
Foncez, à lire absolument
Pinky- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 8677
Age : 61
Localisation : Les Sables d'Olonne (85)
Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Martinez, Carole] Le coeur cousu
C'est Soledad, (solitude) la narratrice. Elle recherche sa mère (Frasquita), ou plutôt l' amour de sa mère à travers les mots, les récits d' Anita, sa soeur ainée.
Frasquita reçoit un coffret, elle devra le garder et le protéger, sans l' ouvrir, neuf mois pour y découvrir un don.(Neuf mois, le temps que met un enfant pour se former dans le corps, dans le coeur de sa mère.)Lorsque sa fille aînée sera pubère, elle devra le lui transmettre...et ainsi de suite, de mère à fille, de soeur à soeur.
Chaque enfant née de Frasquita aura un don différent.
Et nous allons suivre cette mère courage, qui protègera et aimera ses aînés jusqu' à perdre la tête et marcher...marcher...comme si elle voulait fuir ce dernier enfant qu' elle porte. Devenue un être fragile, elle finira par s' arrêter en Afrique du Nord. Elle vivra de ce don qui lui a tant nuit en faisant des robes de mariées.
Les hommes ne sont pas absents de ce roman, mais ils ont tous un côté négatif. Le père qui ne revient que pour détruire son fils, le médecin Eusebio, devenu un "ogre" et qui attend de sa mère qu'elle lui ôte la vie plutôt que d' assumer ses actes, le prêtre qui préfère voir le diable dans la voix d' Angela au lieu d' avouer son désir...
"N' est-ce pas la douleur de nos mères que nous nous léguons depuis la nuit des temps dans cette boîte en bois?"
C'est un conte, mais juste parce que la mère et ses enfants ont des dons surnaturels..., c'est un beau roman que j' ai lu avec plaisir.
Frasquita reçoit un coffret, elle devra le garder et le protéger, sans l' ouvrir, neuf mois pour y découvrir un don.(Neuf mois, le temps que met un enfant pour se former dans le corps, dans le coeur de sa mère.)Lorsque sa fille aînée sera pubère, elle devra le lui transmettre...et ainsi de suite, de mère à fille, de soeur à soeur.
Chaque enfant née de Frasquita aura un don différent.
Et nous allons suivre cette mère courage, qui protègera et aimera ses aînés jusqu' à perdre la tête et marcher...marcher...comme si elle voulait fuir ce dernier enfant qu' elle porte. Devenue un être fragile, elle finira par s' arrêter en Afrique du Nord. Elle vivra de ce don qui lui a tant nuit en faisant des robes de mariées.
Les hommes ne sont pas absents de ce roman, mais ils ont tous un côté négatif. Le père qui ne revient que pour détruire son fils, le médecin Eusebio, devenu un "ogre" et qui attend de sa mère qu'elle lui ôte la vie plutôt que d' assumer ses actes, le prêtre qui préfère voir le diable dans la voix d' Angela au lieu d' avouer son désir...
"N' est-ce pas la douleur de nos mères que nous nous léguons depuis la nuit des temps dans cette boîte en bois?"
C'est un conte, mais juste parce que la mère et ses enfants ont des dons surnaturels..., c'est un beau roman que j' ai lu avec plaisir.
joëlle- Modérateur
-
Nombre de messages : 9709
Localisation : .
Date d'inscription : 30/09/2013
Re: [Martinez, Carole] Le coeur cousu
J'ai beaucoup aimé! Beaucoup!
Ce conte romancé exprime la chaleur de l'Andalousie tout comme celle de l'Afrique du Nord.
En moins déjanté, nous revisitons "Cent ans de solitude" de Gabriel Garcia Marquez (probablement le roman que j'ai le plus détesté, m'étant essayé à trois reprises de le terminer et n'ayant jamais réussi), "L'écume des jours" de Boris Vian avec des notes brûlantes et enfumées de jazz, "Don Quixotte" de Miguel de Cervantès, "Frankenstein" de Mary Shelley, "La Bible" et le poème "La ballade des pendus" de François Villon. Il y a certainement plusieurs autres œuvres touchées par ce roman, œuvres que l'on découvrirait facilement avec une peu plus de culture. Le désert andalou sied bien à ce roman.
Ma cote: 7/10.
Citations
(Carole Martinez, "Le cœur cousu")
Ce conte romancé exprime la chaleur de l'Andalousie tout comme celle de l'Afrique du Nord.
En moins déjanté, nous revisitons "Cent ans de solitude" de Gabriel Garcia Marquez (probablement le roman que j'ai le plus détesté, m'étant essayé à trois reprises de le terminer et n'ayant jamais réussi), "L'écume des jours" de Boris Vian avec des notes brûlantes et enfumées de jazz, "Don Quixotte" de Miguel de Cervantès, "Frankenstein" de Mary Shelley, "La Bible" et le poème "La ballade des pendus" de François Villon. Il y a certainement plusieurs autres œuvres touchées par ce roman, œuvres que l'on découvrirait facilement avec une peu plus de culture. Le désert andalou sied bien à ce roman.
Ma cote: 7/10.
Citations
"Elle lui avait fait l'amour à lui qui ne savait plus comment on aime avec sa chair..."
(Page 125)"Mais qui du livre ou de sa lectrice dévorait l'autre?"
(Page 166)"Les mains des conteuses sont des fleurs agitées par le souffle chaud du rêve ..."
(Page 313) "Depuis le premier soir et le premier matin, depuis la Genèse et de début des livres, le masculin couche avec l'Histoire."
(Page 378)" « ... Ce qui n'a jamais été écrit est féminin.» "
(Page 379)"Que les fantômes qui m'habitent regagnent leur nuit, me laissent goûter mon vide intérieur!"
(Page 404)(Carole Martinez, "Le cœur cousu")
Moulin-à-Vent- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 3269
Age : 72
Localisation : Québec
Emploi/loisirs : Retraité
Genre littéraire préféré : Roman historique
Date d'inscription : 07/01/2012
Re: [Martinez, Carole] Le coeur cousu
joliment dit Moulin-à-vent
Pinky- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 8677
Age : 61
Localisation : Les Sables d'Olonne (85)
Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
Sujets similaires
» MARTINEZ, Carole
» [Martinez, Carole] La terre qui penche
» [Martinez, Carole] Du domaine des murmures
» [Martinez, Carole] Les roses fauves
» [Martinez, Carole] Dors ton sommeil de brute
» [Martinez, Carole] La terre qui penche
» [Martinez, Carole] Du domaine des murmures
» [Martinez, Carole] Les roses fauves
» [Martinez, Carole] Dors ton sommeil de brute
Page 2 sur 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum